17-

Write by Loraine valérie

Chapitre 17

 Quelques heures plus tard, Alémia se réveilla dans une chambre qui lui semble inconnue. A ses côtés, se trouvait sa fille les yeux grands ouverts. Aussitôt ses yeux posés sur elle, Mia se jeta dans les bras de sa mère et la serra très fort :

-           Où sommes-nous ma puce ?

-         Chez le monsieur mal éduqué du super marché ; il nous a conduit ici après que tu sois tombé dans les pommes

-         Oh non… Darwin AMENDA. Il faut qu’on parte d’ici ma puce

Alors qu’Alémia tentait de se lever avec l’aide de sa fille, la porte s’ouvrit sur Darwin et un docteur à en juger sa blouse.

-         Tu ne peux pas te lever, intervient Darwin

-         Ne t’approche pas. Mais c’est du kidnapping ce que tu as fait là. Si tu voulais m’aider tu n’avais qu’à m’envoyer à l’hôpital ou soit passé ton chemin

-         Calme-toi mamour,

-         Ne m’appelle plus jamais comme ça

-         Silence ici, intervient le docteur. Madame vous ne pouvez pas vous agiter ainsi encore moins se mettre en colère, pensez à votre bébé

-         BEBE ?, hurla Alémia et Darwin en même temps

-         Oui, vous ne le saviez donc pas ? vous êtes enceinte de deux mois deux semaines

-         Mais j’ai eu mes règles…

-         Déni de grossesse madame

-         Ben dis donc, tu n’as pas perdu de temps, intervient Darwin

-          Non, mais tu te fous de moi c’est ça ? c’est l’hôpital qui se moque du cancer

-         Tu as une fille d’au moins 7ans Alémia, tu n’as donc pas pu attendre trois ans au moins après mon départ?

-         Rectification, j’ai 5ans 8mois monsieur, dit la petite Mia

-         Décidément, telle mère et telle fille. Aussi belle que pointue

-         Mais arrêtez de nous insulter monsieur, quelles sont ces manières dépourvues de bonne éducation, répliqua Mia

Darwin ainsi que le docteur s’étaient retournés vers elle les yeux et la bouche grandement ouverts. Ils n’arrivaient pas à croire que cela venait de sortir de la bouche de cette fillette. Alémia qui par contre était déjà habituée, eut un sourire en coin avant de se lever et de faire face à Darwin.

-         Tu n’as pas le droit Darwin, pas du tout. tu ne peux pas disparaitre du jour au lendemain sans dire au revoir et réapparaitre 10ans plus tard me faire la morale, ce n’est pas normale alors dégage de mon chemin.

-         Tu as changé dis donc !

-         Seuls les idiots ne changent pas et cela se confirme rien qu’en te voyant. Tu es resté le même prétentieux et arrogant que j’ai connu au lycée

-         Tu sais bien que c’est faux mamour, tu as réussi à me changer, répond le jeune en voulant saisir le bras de la jeune femme

-         Ne me touche pas ! et je t’ai dit de ne plus jamais m’appeler ainsi. viens Mia, on s’en va

-         Mia ?

-         Oui, elle s’appelle Mia, un souci ?

-         Non rien. Une chose qui n’a pas changé, tu gardes ton gout pour les sangs mêlés vu ta fille, son père…

-         Je t’interdis d’en parler. Je t’enverrai l’argent dépensé pour mes soins

Elle sortit de là avec sa fille qui s’était arrangé pour serrer fort son sac dans lequel se trouvait la clé de leur voiture. Alémia reprit la route vers la maison et sa fille comme toujours semblait comprendre que le weekend était annulé. Elles arrivèrent chez elles puis en silence, chacun regagnait sa chambre.

 

Une fois rentrée dans la sienne, Alémia prit conscience de tout ce qui venait de se passer en moins d’une heure. Elle venait de rencontrer son premier amour, celui qu’elle a aimé de toute son âme, celui qu’elle pensait être l’amour de sa vie. L’homme qui lui avait tout appris, qui lui jurait amour pour la vie, cet homme qui hélas un beau jour est parti sans dire au revoir. Il était parti au moment même ou elle avait besoin de lui et au même moment, elle apprend qu’elle va être maman, qu’elle est enceinte de cet homme qui n’a pas su lever le petit doigt pour la retenir. Cet homme qu’il voyait à présent dans ses rêves… c’en était trop pour elle. Elle s’effondre en larmes.    

Sa porte s’ouvrit puis en levant la tête, elle vit sa petite Mia qui s’était changé comme une grande et qui avait une barre de chocolat dans la main. Elle fit ses gros yeux qui font toujours plier sa mère et la lui tendit :

-         Tiens maman, mange tout. moi j’en mange toujours quand je suis triste

-         Mais je ne suis pas triste ma puce

-         Si ! en plus tu as pleuré. C’est à cause de ce méchant monsieur du supermarché ? ou à cause du docteur ?

-         Pourquoi à cause du docteur ?

-         Il a dit que tu allais avoir un bébé, moi j’aime le bébé pas toi ?

-         Viens là ma puce

Elle grimpa sur le lit de sa mère et se réfugia dans les bras qu’elle lui tendait. Alémia se rendit compte qu’avec tout ceci, elle n’avait pas eu le temps de dire quand même merci pour cet être qui grandit en elle. A voir Mia et ses enfants à l’orphelinat, c’est vraiment un cadeau du ciel et elle a beau le cacher, elle a toujours adoré les enfants et en avoir un à lui était une immense joie. Elle sert donc fort sa fille dans ses bras, ferma les yeux puis lui souffla :

-         Mia, tu es l’une des meilleurs choses qui me soit arrivée et ce bébé à venir aussi. Nous allons fonder une famille tous les trois, nous serons heureuses comme jamais. Je vous adore

-         Nous t’aimons aussi maman. Dis maman ?

-         Oui ma puce ?

-         Tu as fait « tin tin » avec qui ?

-         Quoi ?

-         Comme tu auras un bébé et qu’il faut faire « tin tin » avec un monsieur pour ça…

-         Je crois qu’il faut revoir ton acte de naissance Mia pour ajouter des années à ton âge et aussi que tu arrêtes de regarder des séries de -10ans. Viens, on va plutôt regarder Barbie à la télé

-         MAMAN !!!

-         Bon, on va regarder « Bones »

-         Super !

Alémia décida d’oublier sa matinée, ce Darwin ainsi que le père de son bébé et de se consacrer à sa petite famille. Elle entraina Mia jusqu’au salon où des glaces à la main, elles prirent place et commencèrent leur série.

 

Au Ghana

Anne était sortie du hall aux environs de 12h. Alémia l’avait rassuré qu’elle s’était occupée de tout, le client lui était d’ailleurs inconnu. Elle n’a donc pas ne serait-ce l’adresse de l’hôtel où elle devait se rendre. Son amie lui avait juste dit qu’elle verrait son nom sur une pancarte et qu’elle devait suivre les instructions de cette personne. Effectivement, en levant la tête, elle reconnut son nom sur l’une des pancartes tenues par un monsieur tiré à 4 épingles. Elle le suivit après les salutations et montèrent dans une belle voiture cylindré. Elle se tut et observa les rues puis 30 minutes plus tard, la voiture s’arrêtait dans une magnifique cour qui n’avait d’ailleurs rien d’un hôtel. Elle se retourna vers le chauffeur qui venait de lui ouvrir la portière :

-         Euh… s’il vous plait, serait-ce une maison d’hôte ?

-         Pas du tout, il s’agit juste d’une maison

-         Alors je crois qu’il y’a un malentendu…

-         Vous êtes bien Mademoiselle Anne GBAKPE de l’entreprise JHONSON CONSTRUCTION

-         Oui, c’est bien moi

-         Dans ce cas, tout est OK.

Elle abandonne les questions et suit le monsieur dans la maison. C’était une demeure magnifique. Le salon était dans le style américain avec un bar et les escaliers en marbre sur lesquels ils marchaient étaient splendides. Elle fut guidée dans une chambre qui ravie son souffle. La chambre était spacieuse avec un grand lit au milieu, une salle de bain sophistiquée avec des serviettes d’une blancheur très rare. Elle voulut poser la question, mais il n’y avait plus personne avec elle. Dans sa contemplation, elle n’avait pas entendu l’homme se retirer. Une petite enveloppe sur la grande armoire attira son attention. Elle ouvrit puis lut sur la carte : « les belles reines méritent les plus belles choses. Des robes aux chaussures, des parures au sac, fais toi plaisir. On se voit au diner et j’ai hâte ».

  Elle sortit son portable et s’acharna sur le numéro d’Alémia. Elle répondit après la troisième sonnerie :

-         Alémia JHONSON, tu vas toute suite m’expliquer dans quoi tu m’as envoyé ?

-         Détends toi et profite GBAKPE. Fais-moi confiance pour ta sécurité, personne ne va te kidnapper. Même pour 25fr, ils ne veulent pas t’acheter, j’ai négocié fatigué

-         Arrête tes blagues, ce n’est pas drôle. Ici, on dirait la maison d’un baron de drogue

-         En effet, c’est un client très important pour la boite alors satisfait le autant que possible

-         Et tu t’attends à ce que je donne tout ce qu’il demandera ? tout ? tu me connais mal

-         Tu parles trop Anne, de toute façon, je suis sure qu’il n’aura même pas à demander

-         Et s’il me kidnappait ? tu y as pensé ?

-         Tatie Anne, tu regardes trop de séries. Relax. Un dernier conseil, pense à dégager tous ces toiles d’araignées avant de rentrer ici

-         Tu vas me le payer

-         Oui, je t’aime aussi, profites bien

-          ? allo ? allo ?

Son amie avait raccrochée. Elle ne comprenait rien et sentait des sentiments étranges se mélanger en elle, peur, colère, excitation... Cependant, le simple fait qu’Alémia la rassure de sa sécurité la tranquillise assez. Elle décida alors de visiter cette nouvelle garde de robe pour voir si elle pouvait en tirer quelque chose de bon pour le diner. Après tout, mieux en profiter puisqu’elle-même n’avait que des tenues de travails.

 

 Depuis sa discussion avec Daniella à propos de la foi, il y’a deux mois de cela, Jason s’était éloigné du pays pour suivre un traitement. Il avait cependant trouvé refuge chez une famille chrétienne qui ne cessait de le fortifier dans sa marche avec Dieu. Daniella était quant à elle, restée au pays pour s’occuper du cas de son père. Il était conscient qu’il en devait beaucoup à cette femme. En ce qui concerne Mia, son petit trésor, il y pense à tout instant et que dire de sa tigresse ? En réalité, il savait que s’il s’accrochait tant à ce dernier espoir qu’est Dieu, c’était pour avoir une nouvelle chance aux côtés de sa nouvelle famille, celle qu’il voudrait construire avec les femmes de sa vie. La montre accrochée au mur de sa chambre affichait 16h, c’était l’heure de la grande prière. Il enfila ses chaussures puis descendit rejoindre la famille au complet.

 

Résidence AMENDA

Darwin était rentré chez lui tout chamboulé. Ce serait un mensonge que de dire que revoir Alémia JHONSON n’avait eu aucun effet sur lui. Elle était devenue tellement belle, avec tant d’assurance.

-         Je la veux, avec son gosse, je m’en fou. Dit-il à haute voix

-         Ça va mon fils ? demanda son père en entrant dans le salon

-         Euh oui père et toi?

-         Moi, je vais bien. Par contre toi qui parle à haute voix tout seul m’inquiète

-         Je vais bien père

-         Si tu le dis. A part ça, tes gardes m’ont dit que tu t’étais rendu à la grande maison avec une certaine femme qui t’aurait manqué de respect. J’espère que c’était pour la remettre à sa place

-         Mais tu recueilles toujours mes faits et gestes auprès des gardes ? je n’ai plus 20ans père

-         Je le sais et je n’ai rien demandé. Les gardes en parlait et ils ont raison vu que cette femme n’est ni plus ni moins Alémia JHONSON, la dame de fer

-         Je ne te suis pas

-         Ah oui, elle est une femme assez reconnue à présent alors si tu veux des informations, consulte la presse. Tu auras tout sauf des informations sur sa vie privée, je crois c’est ce qui la rend si mystérieuse et intéressante par la même occasion

-         Je ne suis pas intéressé

-         Nous parlons de la seule fille qui a failli te faire désobéir à mes ordres, il y’a des années alors, ne me sors pas la carte de l’indiffèrent

-         Comment as-tu su ?

-         Ton comportement il y’a des années de cela m’a poussé à chercher la cause de cette désobéissance

-         Je vous le réitère père, je suis à présent assez mature. Je vous ai prouvé cela en dirigeant vos opérations depuis 10ans maintenant

-         N’empêche que tu as commis la plus grave des erreurs qui nous coute des milliers de dollars par an pour soudoyer des milliers d’agents. Comment as-tu pu ? tu as laissé un loup entrer dans la bergerie Darwin. Je t’ai cependant appris à reconnaitre ces agents secrets

-         Il était bien rodé père. Très renseigné, même toi, tu n’aurais…

-         N’ose pas finir cette phrase

-         Bien, je me retire

-         Pas sans me dire exactement ce que tu fais ici et en détails

-         Ecoutes père, tu m’as ravie ma jeunesse. Tu me l’as disons pourrie. Tu m’as mi dans un cercle infernal sans que j’ai un mot à dire et vu que je n’avais pas le choix, j’ai appris, j’ai tellement appris que je n’hésite plus à envoyer quiconque essayant de m’agacer en enfer. Mes affaires personnelles, tu n’y touche plus. ma vie, elle m’appartient désormais et je la mène comme je veux

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