17. Dévoilée

Write by SSS

…………..dans la peau de Eugenio Da Silva………..

Leila me regarde la bouche ouverte sans dire un mot. Non ça ne peut pas être vrai..

- Moi : Mais dis quelque chose pardi. Dis moi ce qu’il se passe là. Je ne peux pas croire que Keyla n'est pas ma fille. C’est ma fille n’est-ce pas ? Mais putain dis quelque chose, j'en ai marre de ton silence !

- Leila : Euh…… Eugenio je….ne…..sais, je ne sais pas…je pensais que…

Une larme s'échappe de ses yeux. Non ça peut pas être vrai, elle ne peut pas m'avoir fait ça. J'aime ma fille, il y a un lien très fort entre nous. C’est ma fille ! Non, c’est ma fille ! 

- Docteur : Je crois que je vais vous laisser. À tout à l'heure, je suis à la cafétéria.

Il sort de la salle. Dans l’instant T j’avais envie de frapper sur quelque chose, mais Key est sur mes genoux. Je ferme les yeux et je respire profondément pour me maîtriser. 

- Moi : Leilatou Maddo je vais poser la question pour la dernière fois. Est-ce que Key est ma fille ? 

- Elle : Eugenio je…je….pensais que c’était le cas( elle éclate en sanglots ) Eugenio je me suis trompée….je pensais que c’était toi. Je sais pas…

- Moi : Tu pensais ?? Tu pensais tu dit ? Je savais pas que j’avais affaire avec une pute !

- Elle : Ne m'insulte pas Eugenio, je ne suis pas une pute. On était pas encore ensemble. J’étais avec quelqu’un d'autre avant de t'avoir connu. Mais j'étais certaine que c’était toi le père Eugenio. Je te jure….

- Moi : Non, tu m'as menti. Tu m'as manipulé tout ce temps là. Tel que je te connaissait, tu en es bien capable. Je n’arrive pas à y croire….

Key se réveille doucement, tout ce bruit l'a dérange. Elle me regarde de ses beaux petits yeux ensommeillés et un sentiment de tristesse m'envahit aussitôt. Je l'aime tellement.

- Key : Papa….pourquoi tu cries ? 

- Moi : Non mon cœur, je ne crie pas. J'ai parlé un peu trop fort, excuse moi.

- Key : J'aime pas quand tu parles fort.

- Moi : Je ne le ferai plus d’accord ? Allez, dors encore un peu, tu es très fatiguée.

Elle dit oui de la tête et se rendort sur ma poitrine. Je vais éviter de parler pour la déranger, mais je boue de l’intérieur. Leila continue de pleurer abondamment. Je ne supporte plus de l'entendre, ça me gonfle. Je ne veux plus la voir pour le moment,  même pas sentir son parfum. Je me lève avec ma fille et je sort du bureau.

- Leila : Eugenio, où vas-tu ?  S'il te plaît reviens moi. Pars pas…

- Moi : On va dire le reste à la maison. Mais tu vas me le payer Leila. Je te jure que ça va te coûter cher.

Je sors de l’hôpital. J'installe Key sur le siège arrière du véhicule avant de monter à l'avant. Je roule en direction de la maison. Ce soir, c’est sûr que Leila ne dormira pas dans mon lit. Oser me mentir à moi sur quelque chose d’aussi important. Elle a sûrement choisi le parti qui l’arrangeait le mieux : un homme riche, qui pouvait assurer sa sécurité et celle de son enfant. Mais ça ne marche pas comme ça avec moi, elle va confirmer le code. 

Arrivé à la maison, je couche la petite dans sa chambre. Sa température est plus ou moins normale. Ma petite Key….je me sens tellement triste. Il faut que je sache si tout ça est vrai, c'est trop facile.


………………..dans la peau de Yani Balka…………….

La vie est quand même imprévisible. Et Dieu est vraiment grand. Il a changé ma vie , grâce à lui je suis devenue celle que j’ai toujours rêvé d’être : je suis forte, indépendante. Je m'assume. Et j’arrive à m'offrir ce que je désire. Tout ceci c’est aussi grâce à Max. Oh ce cher Max….. Au fond je l'aime bien même s'il est un peu vagabond. Lui aussi est entrain de décoller actuellement et je suis super fière d'avoir un ami comme lui. 

Je me suis rendue au bureau assez tôt ce matin, trop de dossiers en instance. Je veille à m’habiller toujours chic pour donner l’exemple au personnel. Je ne tolère pas les gens brouillon  dans mon service. Eh oui ! Le planton nettoie rigoureusement mon bureau chaque matin, sinon il me connais. Ça veut pas dire que je suis tyrannique hein, loin de là. Je fais juste l’essentiel pour me faire respecter de la bonne manière.

Il est 15h tapante quand ma secrétaire ( lol j’ai une secrétaire à moi toute seule) est venue me dire que j’avais un visiteur, un homme.

- Moi : Ah bon ? Il a donné son nom ?

- Elle : Euh….je n'ai pas demandé madame.

- Moi : (soupir) Mawa combien de fois vais-je te faire ce reproche ? Tu ne demande pas le nom des visiteurs. Et si je voulais pas le recevoir ou prendre des dispositions particulières ?

- Elle : Excusez moi madame….

- Lui : Mais non, ne la gronde pas. J’espère que tu as au moins de me voir, moi. Désolée d'être entré comme ça patronne.

C’est Maxime, je m'en doutais. Toujours avec ce sourire ravageur et sexy. Il est dans un costume gris métallique qui le prend bien, j'adore. Trop beau.

- Moi : Mais non t’inquiète, ça me fait vraiment plaisir de te voir. Mawa s'il te plaît, laisse nous.

Elle sort. Je me lève pour prendre Max dans mes bras. En vrai, c’est pour humer à pleines narines son parfum, Dieu même sait que je commence à être addict. Il a les bras aussi puissants que ceux d'Eugenio mais ils ont une tendresse toute particulière. C’est à contrecoeur que je me détache de lui.

- Lui : Alors petite douceur, ça va ? 

- Moi : Oui oui on se plaint pas. Assieds-toi s’il te plaît. Et toi comment tu vas ?

- Lui : Merci ( il prend siège)  Moi ça baigne. 

- Moi : ( je m’assois sur le bord du bureau, face à lui) Alors, que me vaut l’honneur de ta visite dans mon si modeste bureau ?

- Lui : Ben…j’étais dans le quartier pour faire visiter un appart à un client très important et quand j’ai fini, je me suis dis : ”pourquoi ne pas venir voir cette petite ? Tu dois lui manquer ”. Donc je suis venu te voir, histoire de te rassurer un peu.

- Moi : (tchrum, rire) me rassurer ? N’importe quoi, tu me manque même pas mon petit.

Il sourit en me regardant droit dans les yeux. Je sais pas pourquoi, mais ça me fait quelque chose. Il se lève de son siège et avance vers moi. Il prend mes mains et me tire doucement vers lui. Je me laisse faire, il y a une telle attraction entre nous maintenant….. Il entoure ma taille d'une main et de l'autre me caresse tendrement la joue. Il ne lâche pas mon regard.

- Lui : ( de la voix la plus tendre et ensorcelante possible) Tu es sûr que je ne t’ai pas manqué ? Moi je suis convaincu du contraire. Je sais que je t’ai manqué . Et toi aussi crois-moi, tu m'as terriblement manqué, tellement…

Mon dieu, je ne respire plus. Il est si près de moi que mon souffle rencontre le sien. Je ne sais pas quoi faire, je sais que c’est pas bien mais….

- Lui : Yani, tu me rend dingue. J’essaie de lutter contre ces sentiments mais je n’y arrive pas. Tu m’obsède….je sais que toi et moi c’est pas possible mais laisse moi goûter ne serait-ce qu’une goutte de ton élixir, sinon j’en mourrais. Laisse moi t’embrasser…..

Il capture mes lèvres délicatement. Je dois m'y opposer mais mon corps ne veut pas, au contraire il s’enflamme. J'entoure son cou de mes mains et je me laisse emporter par la fraîcheur de ses lèvres. C’est si doux et si ferme à la fois…..nos langues s’emmêlent et se démêlent à l'infini. Au bout d’un moment, j’en veux plus, beaucoup plus. Je sens que lui aussi d’ailleurs. L'une de ses mains descend le long de ma jupe et ensuite la remonte. Il me soulève sans arrêter notre baiser, dégage d’une main quelques dossiers de mon bureau et me pose dessus. Il m'embrasse dans le cou et me caresse les cuisses. Il remonte et faufile sa main au niveau de mon string….au moment où ses doigts effleure mon clitoris…….quelqu'un tape à la porte.

- Mawa : ( elle crie depuis le dehors) Madame ? Madame oh, tout va bien dedans là bas ?? 

C’est pas vrai quoi ! J'ai envie de seulement la gifler. La frustration !! 

- Moi : ( ton sec) ça va. Un problème ??

- Elle : Non oh…comme j’entendais les bruits dedans là bas…..

Max a l'air tellement gêné d’un coup. Il recule et réarrange ses vêtements.

- Lui : Pardon, je n’aurais pas dû….je suis tellement stupide…je n'aurais pas dû te toucher ainsi…tu n'est pas à moi, j’ai été irrespectueux, excuse moi. Vraiment pardonne moi. Je dois y aller, au-revoir et bonne soirée à toi. 

- Moi : Mais non, Max attend….

Mais il est déjà sorti, trop tard. Mon Dieu, aide-moi, j’en peu plus. Je crois, je crois que je l'aime…


………….dans la peau de Mademoiselle MADDO………..


Eh Dieu, que vais-je devenir ?? S’il me quitte, je vais pas le supporter. Voilà qu’il a vu déjà que Key n'est pas sa fille. Pourtant j’ai tellement prié pour qu'elle soit de lui. Mais non, c’est la fille d’un autre, de ce énergumène de Maxime Saze. 

Eugenio était tellement fâché qu’il est rentré avec le véhicule. Je n’avais pas le cœur à prendre le taxi donc j’ai marché en parlant seul sur la route pendant au moins 2h de temps. J'ai longuement réfléchi aux mots que je pourrais utiliser pour le calmer un peu. J’ai tellement peur de ses réactions, il a tendance à tirer si vite des fausses conclusions. 

Quand j’arrive à la maison vers 19h, je trouve le gardien au portail avec une pléthore de valises. Mais ce sont les miennes !!! Je me rue sur le gardien.

- Moi : Mais gardien, que font mes bagages au dehors ? Qu’est ce qu’il se passe ???

- Lui : Ah Madame, c’est patron qui as dit de mettre ça dehors pour vous. Que vous deux n'avez plus aucun lien. Il m'a dit de vous empêcher de rentrer.

- Moi : Quoi ?? Non c’est pas possible ! Il ne peut pas m'avoir fait ça quand même ! Toi dégage je veux passer.

- Lui :  Madame tu n'es plus ma patronne hein ! Donc tu fais attention sinon je vais te gifler ici tu vas comprendre, imbécile va. D’ailleurs j’ai bloqué le portail à clé, donc si tu es femme, faut passer. Prend tes sacs et dégage.

Non, j’y crois pas. Ça peut pas m'arriver, non !!!


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