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Write by Larissa92

Mélodie trouva maman Mag dans la cuisine entrain de mettre la nourriture dans des assiettes a disposer sur la table.

- Il faut qu’on trouve une jeune fille pour te remplacer hein. Fit-elle dans son dos.

La femme du 3e âge sursauta et se retourna avec une spatule en main avec laquelle elle la menaça d’un ton faussement sévère :

- Tu m’as fait une peur bleue vilaine. Je t’ai trouvé endormis je ne voulais pas te réveiller continua sa seconde maman.

Elle lui fit un câlin. Elle la laissa pour aller rendre Darcy a sa mère pour revenir l’aider a mettre la table mais c’était sans compter sur Darcy qui poussa des cris a réveiller sa grand-mère de la tombe des que Mélodie se retourna. Tant et si bien qu’elle la reprit dans ses bras.

- Eh mais tu sais que tu vas rentrer avec nous ? Demanda Fred en riant.

Elle resta avec la petite dans ses bras et ils mangèrent. Sa sœur assise en face d’elle lui jetait des regards incendiaires mais elle ne s’en formalisa pas et les laissa discuter tandis qu’elle parlait avec Darcy qui finit par lui fausser compagnie en s’en dormant.

- Je peux la laisser avec toi aujourd’hui si tu veux. Vu que tu lui as acheté tout un tas de vêtements ca ne posera pas un problème et tu n’auras qu’a acheter des couches a Casino. Elle utilise des Pampers.

- Ca me va. Répondît Mel

- Je suis toujours bluffé par votre ressemblance. Dit Fred en regardant sa fille. C’est vraiment une petite ingrate.

On pouvait lire tout l’amour qu’il avait pour sa fille dans ses yeux. Ca au moins on pouvait le lui accorder. Quand elle leva les yeux, elle rencontra le regard perçant d’Anthony sur elle. Celui-là voulait sans doute que sa femme l’étripe. Comme pour confirmer sa pensée, elle le vit grimacer et sourit elle était prête a parier que Monica lui avait écraser le pied sous la table. 

- Bon je monte la petite. Tu me suis avec son sac Rachida ?

- Tu peux l’accompagner s’il te plait Fred ?

Mel arqua un sourcil en regardant sa cousine. Ah ça ! Elle était donc vraiment décidé a lui montrer sa bonne foi ? En tout cas…Elle se leva avec la petite contre son cœur. Sa peau douce et chaude lui faisait du bien. Elle précéda donc Fred et posa Darcy avec délicatesse dans son lit. Elle-même avait encore sommeil. Fred posa le sac au pied du lit et se planta la en passant les mains dans les poches. Il ne semblait pas vouloir bouger. Grand, beau et métissé ? Il avait tout pour plaire il pouvait aisément remplacer Nyle Di Marco sur les couvertures de magazine. C’est ca qui l’avait attiré chez lui la première fois.

- Tu as besoin de quelque chose ? Lui demanda alors la jeune femme.

Il se rapprocha lentement d’elle jusqu’à ce que ce ne soit que quelques centimètre qui les séparent et lui prit la main.

- Je voulais te demander pardon encore Mel. Pardon en mon nom et en celui de Rachida. Tu lui manques beaucoup tu sais.

Elle récupéra doucement sa main et pencha la tête de côté pour le regarder. Pour voire si ce truc qu’elle croyait fort était toujours la si cette haine viscérale était toujours là. Mais non. Elle le savait déjà mais voulait juste être sure.

- Je vous ai pardonné depuis des années Fred. Il le fallait pour que je vive. Il le fallait pour que je puisse encore me regarder dans la glace et savoir que je suis assez bien.

- C’était ta meilleure ami Mel.

- Oui et elle m’a appris que je me suffisais a moi-même. Je n’ai pas besoin d’elle je n’ai jamais eu besoin d’elle bien que je l’aie compris trop tard. En te baisant dans mon dos elle m’a fait comprendre qu’elle non plus n’a jamais eu besoin de moi.

Fred se tue un instant et l’observa comme s’il voulait la sonder. Avant, ce regard la rendait toute chose mais aujourd’hui rien du tout.

- Tu as changé Mel. Constata le jeune homme

- Oui grâce à vous.

- On peut s’asseoir pour parler un peu ? S’il te plait. Ajouta-t-il.

Elle soupira et prit place dans le canape rouge en velours en l’invitant à son tour à prendre place.

- Quand on s’est marié, elle a passé toute la cérémonie à pleurer. Je croyais que c’était l’émotion mais même quand nous somme arrivé dans notre suite, elle n’a pas arrêté et ses larmes on redoublé. Quand j’ai finalement pu la calmer, elle m’a dit que tu lui as manqué tout du long. Vous étiez censé être demoiselle d’honneur de chacune. Tu étais la personne la plus importante de sa vie.

- Ce qui ne l’a pas empêché de te baiser dans mon dos durant tout une année. Ou va cette conversation Fred ?

- On s’est marié car elle était enceinte mais 3 mois après elle accouchait d’un mort-né. 2 ans après, elle perdait une grossesses de 4 mois. En 8 ans elle a perdu 9 grossesses et tu sais ce qu’elle disait après chaque fausse couche ? Elle me regardait et me disait : « C’est la justice divine. Dieu me punis pour ce que j’ai fait a Mel »

Mélodie reçu le coup mais ne dit rien. Elle n’avait pas a s’en vouloir. 2 ans après son départ, a force de regarder les cours de motivation personnels de motivateur comme Iyanla Vanzant, elle s’était reconstruite. Elle avait compris que la vie valait la peine d’être vécu et qu’il fallait qu’elle se relevé de cette double, triple, ou quadruple trahison. Elle avait perdu le compte. Ces cours associés a la prière l’avaient beaucoup aidé. 

- Je suis désolée pour vous Fred mais cela n’avait rien a voir avec moi.

- Quand Darcy est née, elle a cru que Dieu la punissait en lui faisant voir ton visage a travers son enfant toute sa vie.

- Elle aurait du être reconnaissante d’avoir eu cet enfant après tous ces échecs.

- Elle l’était mais elle aurait voulu que tu sois près d’elle.

- Je ne sais pas ce que tu attends de moi Fred mais je suis sure que je ne pourrais pas te le donner. Ca ne pourrais pas faire comme si rien n’a changé.

- Je t’ai aimé tu sais. La coupa abruptement Fred. Je t’ai aimé mais tu m’es toujours resté inaccessible. Elle était la et me parlait de toi quand moi je n’arrivais pas a te comprendre. Elle m’expliquait tes silences quand je ne les comprenais pas, tes rires quand je m’attendais a ce que tu pleurs. Elle m’expliquait tout de toi. Et plus elle me parlait de toi, plus elle me montrait qu’elle belle personne et es plus je tombais amoureux d’elle. De sa compassion, de son grand cœur, de son intégrité car oui malgré tout ce que tu peux penser d’elle, c’est une femme intègre. Je l’ai séduite Mel. Elle m’a fui durant des mois. Elle...Elle t’aime.

Mel sentit ses défenses tomber les unes après les autres car après tout, elle s’était rendu compte qu’elle n’avait jamais aimé cet homme. Et l’amour qu’elle voyait dans les yeux des deux était bien réel. Mais ça n’avait jamais été ca la question. Elle savait déjà tout ce qu’elle avait subi. Elle savait qu’elle était la seule qui lui restait sur cette terre mais lui avait quand même planté un couteau dans le dos.

- Je te l’accorde Fred je ne t’ai jamais vraiment aimé.

- Je sais. Je t’ai vu amoureuse Mel il…

- Ne me parle pas de lui s’il te plait. Coupa Mel. Je disais donc que ce n’est en rien la trahison mais la personne qui a trahi. 

- Elle t’aime penses-y. 

Il se leva posa un baiser sur sa joue caressa les cheveux de sa fille avant de prendre la porte. Oui elle pouvait ignorer qu’elle avait coucher avec son petit ami tout en sachant que sa sœur lui avait déjà fait le coup mais que dire de sa participation a lui voler son héritage ? Elle s’apprêtait a se coucher a son tour quand la porte de sa chambre s’ouvrit a la volée sur sa sœur. C’était quoi le délire aujourd’hui ? Ils n’allaient pas la laisser tranquille ou quoi ? Sa sœur vint se planter devant elle les bras croisés sur sa poitrine.

- Ne crois pas que je ne vois pas claire dans ton jeu. Tu peux faire la fière, jouer a la lionne autant que tu veux mais tu resteras toujours la petite raté d’antan. La petite pute de la famille. Attaqua celle-ci.

- Eh Dieu ! Je vais finir par croire que j’ai quelque chose que tu n’as pas hein c’est quoi tout ça ? 

- Toi ? avoir quelque chose que je n’ai pas ? Tu t’es regardé ? Ce n’est pas parce que tu as perdu du poids et que tu t’habilles mieux qu’avant que ça change quelque chose.

Monica était une femme plantureuse de la même taille que Rachida même corpulence mais noire. Tandis que Mel était plus en forme même si elle avait perdu ses quelques kilo en trop mesurait 1m60 et était aussi métissée que Fred Franco-Camerounais.

- Bon puisqu’on est d’accord que tu n’as rien a m’envier, s’il te plait sors d’ici que je puisse dormir.

- Tu ne te prends plus pour 25 hein.

- S’il te plait baisse d’un ton ne me réveil pas l’enfant. 

Sa repartie laissa sa sœur perplexe et pour cause elle avait toujours courbé l’échine devant elle.

- Fais tout ton cinéma la mais ne t’approche pas de mon mari. Lui jeta sa sœur au visage.

Mélodie rit et lui répondît :

- Ma chérie ce n’est pas dans mon lit que tu viendras le chercher car je suis sur qu’il ne se retrouvera pas dans le tien. Je te conseillerai de te rendre a Ange-Rafaël. Il se trouvera certainement dans le lit d’une étudiante là-bas. 

Monica leva la main pour la gifler mais elle l’arrêta au vol et lui fit un large sourire.

- Je dois te dire merci tu sais. Tu m’as enlevé une grosse épine du pied en te tapant Anthony dans mon dos. Maintenant c’est toi qui es aigrie et voit le mal partout. Maintenant fou le camp de ma chambre. Continua Mel en la poussant sans ménagement. 

Décontenancée, sa sœur tituba et s’accrocha au bois du lit. Elle la regarda avec haine avant de lancer :

- Au moins moi je suis mariée. 

- Oh bravo ma chérie. Regarde-toi dans un miroir mariée a un homme qui a déjà 3 enfants dehors. Tandis que toi tu t’accroche au titre de madame. Tout ce que tu as réussi a prouver c’est que tu es capable de coucher avec les copains de ta propre sœur.

Elle se mordit la lèvre mais trop tard. Elle venait de lui tendre le bâton pour se faire fouetter. Et comme elle s’y attendait, sa sœur la saisie au bon. Elle se rapprocha d’elle avec un sourire moqueur et un sourcil arqué.

- Je vois en faite ce qui te dérange le plus ce n’est en rien ma relation avec Anthony car au fond tu ne l’as jamais vraiment aimé. Quand tu nous avais surpris au lit Tony et moi c’est a peine si ca t’avait blessé. A contrario avec…

- Ne t’avise pas de prononcer son nom tu m’entends ? Coupa Mélodie d’une voix sourde.

Sa sœur eut un rire moqueur.

- Oh ma pauvre autant d’années après tu l’aimes toujours ?  

- Sors de ma chambre. Ordonna Mel en la tirant par le bras jusqu’à la porte

- Oh pauvre petite faudra penser a l’oublier il a su reconnaitre la différence entre une pute et une vraie femme.

Mélodie la jeta hors de la pièce et ferma la porte les mains tremblantes. Comment se faisait-il que jusqu’à nos jours penser a cet homme la mette dans cet état ? Elle prit du temps pour se calmer avant d’aller se coucher. Comment la petite était restée endormie durant tout cet échange était un mystère pour elle. Elle ferma les yeux, chassa toutes les pensées que cette dispute avait réveillé en elle et le Jetlag aidant, elle dormit a point fermé.


Faire du groceries shopping avec un enfant n’était vraiment pas chose facile. Une minute elle voulait se faire pousser dans le cadi et la minute d’après elle voulait marcher et a 1 an, marcher voulait faire des pas sur place pendant une bonne trentaine de minutes. Et si elle marchait, il fallait la surveiller et remettre en place tout ce qu’elle s’évertuait a bousculer dans les rayons en riant. Au moment ou elle attrapait Darcy qui avait fait tomber un pack de papier toilette, elle sentit une petite main lui taper sur l’épaule. Elle prit le temps de porter Darcy qui gesticula dans tous les sens avant de porter son attention sur la personne qui l’interpelait. Une petite fille toute mignonne d’environ 5 ans avec des jolies rastas encastrant son visage une magnifique peau noire d’ébène.

- Bonsoir madame vous voulez bien m’aider à retrouver mon père ? Demanda-t-elle d’un ton très solennel pour une enfant de son âge.

- Oh tu as perdu ton papa de vu mon ange ?

- Oui il va me disputer parce qu’il m’a dit de ne pas m’éloigner de lui. Dit-elle en faisant une moue vraiment trop adorable.

Mélodie posa Darcy dans le cadi et lui donna son trousseau de clefs pour la distraire. Avant de reporter son attention sur la petite fille.

- Comment tu t’appelles ma grande ?

- Yara madame.

- D’accord Yara. Dans quel rayon étais-tu la dernière fois que tu as vu ton papa ?

- Ou il y a des gels douches. Répondît la petite fille

- D’accord c’est a un rayon de celui-ci viens. Tu es vraiment intelligente de demander de l’aide mais ce n’est pas prudent de parler aux inconnus. Lui dit Mel

- Oui madame. Papa me dit ca aussi mais moi je sais reconnaitre les gentils. Vous êtes une gentille vous je le sais.

Mélodie esquissa un sourire. La petite Yara s’accrocha a sa robe comme elle entraient dans le rayon de produits d’hygiène corporelle.

- Voilà mon père dit Yara en pointant du doigt un homme en pleine conversation téléphonique qui leur donnait le dos. Il était d’ailleurs la seule personne dans le rayon.

Plus elles approchaient plus Mélodie manquait de souffle. Ce n’était simplement pas possible. Non pas possible elle n’avait rien fait a Dieu pour qu’il lui inflige pareil punition. Elle eut un coup au cœur quand il se retourna. Son regard se posa d’abord sur la petite fille près d’elle et celle-ci s’accrocha encore plus a sa robe. Ensuite, son regard vint se poser sur elle. Elle manqua d’air. « Respire, respire Mel. » s’adjoignit la jeune femme. Il vint vers elles et sans lui accorder un regard, se mit a la hauteur de Yara qui était visiblement sa fille.

- Je t’ai toujours dit de ne pas t’éloigner de moi quand nous sommes dehors Yara.

Mon Dieu sa voix. Cette voix.

- Mais tu es toujours au téléphone papa et je m’ennuyais. Je voulais voire les poupées. Et quand je me suis perdue j’ai demandé a la gentille dame de m’aider. N’est-ce pas qu’elle est jolie ? 

L’homme déplia toute sa taille et quand il fut complètement debout, Melodie souhaita qu’un tremblement de terre la sauve de cette rencontre. Elle se reprit releva le menton et planta son regard dans le sien. Il était hors de question que cet homme sache ce qui se passait dans sa tête en ce moment. Il n’avait jamais été beau. Mais il avait toujours eu ce charisme qui manquait même aux mannequins ceci était surement du a sa taille, son magnifique teint noir son corps d’athlète. Il la détailla lentement de haut en bas lui donnant l’impression d’être nue devant lui. Ses yeux se posèrent involontairement sur les lèvres roses contraste de sa couleur de peau.

- Bonsoir Melodie.

- Maleek. Dit-elle simplement en reportant son attention sur ses yeux.

- Tu as une fille. Constata l’homme d’un ton neutre en regardant Darcy qui jouait avec les paquets de couches jetables dans le cadi.

- C’est celle de Rachida pas la mienne.

- On jurerait le contraire. Dit-il

- Pourquoi mentirai-je ? Demanda sèchement Mel sans pouvoir se contrôler.

- Je n’ai jamais prétendu que tu mentais. Fit-il visiblement amusé. 

Elle se baissa au niveau de la petite qui observait la scène s’un air intéressé et lui posa un bisou sur la joue en signe d’aurevoir. Et lança un : bonsoir a son père avant de détaler de la presqu’en courant. Elle n’avait pas osé regarder son annulaire mais il était visiblement marié. Son cœur c’était fendu en découvrant qu’il avait un enfant. Mais qu’est-ce qu’elle croyait ? Qu’il allait rester célibataire ? Qu’il allait s’accrocher a la mémoire de ce qu’ils avaient partagé 7 ans plus tôt comme elle ? Elle sentit les larmes lui brouiller la vue mais les refoula. Il était hors de question qu’elle pleure encore. Elle avait décidé de revenir s’installer ici dans son pays elle allait assumer. Même pas 24h qu’elle était revenu et tout ca lui arrivait. Elle passa a la caisse rapidement et rentra a la maison bouleversé. Apres avoir douché et nourrit Darcy, elle la borda mais son sommeil a elle tardait a venir. Si seulement elle avait au moins une personne qu’elle pouvait appeler juste pour s’épancher. C’était dans ces moments-ci qu’elle regrettait le fait d’être anti-social. Elle se tourna et se retourna dans son lit pendant au moins 3h de temps tandis que tous les mots que lui avait dit Fred resonnait dans sa tête. Sans trop réfléchir, elle prit son téléphone et lança le numéro.

- Allo ? fit la voix de Rachida

-

- Mel. Dit Rachida d’une voix douce

- Je n’aurais pas du appeler. Je…

- Darcy va bien ?

- Oui ne t’inquiète pas. Je…

- Je suis vraiment désolée tu sais. Je te demande pardon pour tout

- Je pensais qu’on était toutes les deux contre le reste du monde. Je n’avais plus que toi Rachida.

Elle entendit des sanglots étouffés a l’autre bout du fil.

- Je suis vraiment désolée Mel si tu savais. Je n’aurais jamais du le faire j’en suis consciente. Je…

- Je ne te parle pas de Fred Ida. Tu as participé avec les autres pour me jeter de la société.

- Quoi ? s’écria Rachida entre les larmes. Attends je t’appel sur FaceTime.

Elle raccrocha et la seconde qui suivit son téléphone se remit a sonner. 

- Ecoutes. Dit sa cousine des qu’elle ait eut répondu. Je n’ai jamais participé a une chose pareille. Je te le jure sur Darcy que je n’y suis pour rien.

- Ida j’ai vu ta signature apposée aux cotés de celles de mon père, Anthony et Monica sur le document déclarant mon incapacité a gérer mon entreprise du a mon instabilité mentale.

Rachida éclata de nouveau en sanglots.

- Dire que tu m’appelles Ida pour une première fois depuis des années et c’est accompagné de ces choses sales. Elle parlait en hoquetant. Je n’ai jamais signé cette saleté je te le jure sur la vie de ma fille et mon mari.

Melodie se mit a pleurer aussi sans s’en rendre compte. Elle la croyait tout ceci devait être un coup de son père et sa fille. Seigneur pourquoi tant de haine !

- Je t’aime tellement Mel tu sais que tu es ma sœur. Je l’ai encore compris aujourd’hui de façon douloureuse en te voyant si proche de mon ingrate de fille qui est ton portrait.

Cela leur arracha un sourire a toute les deux. Elles restèrent ensuite plus de 10 minutes a se regarder sans parler en pleurant silencieusement.

- Je te crois. Dit-elle enfin. J’ai laissé Monica me manipuler.

- C’est ma faute j’avais déjà brisé ta confiance.

- Si tu m’avais dit que tu étais amoureuse de lui je vous aurais laissé vivre ca ensemble Ida.

- Je l’ai compris plus tard. Je savais que tu n’étais pas vraiment amoureuse mais tu disais commencer a l’aimer. Je sais que je n’ai pas d’excuse.

- Je suis heureuse que tu sois heureuse. 

Et là, Rachida éclata une fois de plus en sanglots.

- Tu es vilaine quand tu pleures Ida arrêtes moi ça. Dit-elle en essuyant ses propres larmes 

Ida pouffa de rire en concert avec elle.

- J’ai revu Maleek. Ida cessa de rire et ses yeux s’agrandirent. A Casino il a une fille Ida. Elle doit avoir 5 ans par là. 

- Comment tu t’es sentis ?

- J’ai failli m’évanouir tellement mon cœur battait Ida. Tout mon corps était en transe. Comment est-ce possible ca fait 7ans on n’avait même pas fait 6 mois ensemble.

- Oh mon cœur tu l’aimes toujours autant.

- Non. Fit-elle faiblement 

- Mel…

- Comment il a pu m’oublier jusqu’à se marier et avoir des enfants quand moi je peine même a prononcer son nom sans que mon cœur ne se déchire ?

- Je veux que je vienne ?

- Tu es avec Fred il se fait tard et…

- On s’en fou de Fred. Dit-elle en se levant

- Oh.

« C’est arrivé là-bas ? » Entendit-elle la voix de Fred demander en fond

- Excuse-moi bébé. Mais j’ai retrouvé ma sœur et même s’il faut que je passe 3 mois chez elle tu ne vas pas me voir. Dit-elle alors que Mel ne voyait plus que son menton. J’arrive dans 15 minutes au plus mel.  Et elle coupa l’appel.

Elle posa le téléphone sur son cœur et sourit a travers ses larmes en attendant Ida.


Le passé et un souff...