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Write by Fidfidele

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-Une lumière d'une voiture au loin, tonna la voix d’un des hommes, déguerpissons !


L’un des hommes qui était sur moi sauta d’un coup, le temps de me rendre compte de ce qui se passe, je les vois courir comme s’ils avaient le feu aux fesses. Une lumière de voiture se rapproche de moi, et freine brusquement à ma vue. L’une des portières s’ouvre et je vois un homme d’un certain âge sortir de la voiture


-Vous allez bien ? Mais que s’est-il passé ici ?


-Ils ont essayés de….de…..de…me………


Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase avant d’éclater en sanglots. Un deuxième homme et une femme sortent de la voiture.


-Ils ont essayé de violer cette fille, je pense que c’est les phares de notre voiture qui a fait fuir ses bourreaux. 


-Mon Dieu, ma fille ça va ?


La bonne dame essai de m’aider à me lever, ce que je fais avec un grand effort, tout ce que je désire à cet instant précis est de me doucher pour enlever toute cette saleté sur moi et me retrouver dans mon lit pour pleurer un bon coup. Je suis toujours sonné. J’étais à deux doigts de me faire violer mon DIEU. J’éclate encore une fois en sanglots.


-Nestor, nous allons la raccompagner chez elle dit la femme


-Bien évidemment, ma fille peux-tu nous indiquer chez toi ? 


Je fais un oui de la tête avant que la dame ne m’aide à marcher vers la voiture. L’homme reprend sa place au volant, le deuxième homme monte aussi devant et la dame me soutient pour me faire asseoir à l'arrière de la voiture avant de monter à son tour auprès de moi. Je fais un grand effort sur moi pour arriver à parler et leur indiquer la route qui mène vers chez moi. Au bout de ce que je suppose être une dizaine de minutes après, l’homme se gare devant notre portail. Je suis tellement soulagée.

-Je vous remercie de m’avoir secouru, sans vous ce soir aurait été une journée inoubliable dans mon existence sur terre.


-La gloire revient à DIEU qui a voulu que nous passions par là, mais évite aussi de sortir la nuit par ces temps d’accord ?


-Si seulement je pouvais madame, je suis serveuse dans un bar et c’est l’heure à laquelle je rentre habituellement.


-Hummmmm, je comprends mieux. On va juste prier Dieu de toujours te protéger dans ce cas. Nestor passe moi une de tes cartes, je ne pense pas que la mienne soit à ma disposition cette nuit. 


Le papa lui tend une carte qu’elle me remet de l’appeler. Je leur adresse une fois encore mes remerciements avant de rentrer dans la maison. C’est avec empressement que je rentre dans mon petit cocon. Quelques minutes plus tard je me change et puise de l’eau pour aller me doucher. Une fois dans la douche, je prend le temps de bien frotter ma peau, le geste est agressif car je veux enlever toute passage de la main de cet homme sur moi. Je frotte jusqu’au point où je n’ai pas su quand les larmes ont commencé par couler. Je me sens sale et souillée. Aucun homme n’avait le droit de poser la main sur moi ainsi.Je n’arrive pas à me faire à l’idée. Je fus prise de dégoût et de nausée en imaginant ces mains sur moi. Tant bien que mal je finis par sortir de la douche et une fois propre je met mon plus gros boubou et je me couche dans mon lit. Pour une première fois l’envie de démissionner travaille mon cerveau. Que ferais-je sans boulot avec cette pile de dettes et charges sur ma tête? Telle est la question qui me plonge dans le sommeil.


*****


Le chant du coq retentit au loin, au même moment que sonne mon alarme réglé sur 5heures du matin. J’allume ma petite radio pour écouter de l’adoration. Je ne suis pas vraiment croyante, je sais qu’il y a un DIEU qui existe. J'allais à l’église juste pour la forme quand j’étais au village. Par contre écouter ces chansons d’adorations me procurent un sentiment de paix que je ne saurais expliquer. Pensive sur mon lit et pensant une fois encore au catastrophe que j’ai évité cette nuit, je me rend juste compte que j’ai eu énormément de chance. C’est dans ces réflexions que je me sens partir une fois encore dans les bras de Morphée, le temps que mon alarme de 7heures du matin ne sonne.


***** EVAN SOGLO*****

Je viens une fois encore d’essuyer un échec. Je m’attendais tellement à réussir à ce concours de l’Etat pour avoir la chance d’être enfin un employé. Le chômage refuse donc de laisser ma vie. Je suis si fatigué de tout ça. Orphelin, j’ai commencé par faire les petits boulots depuis le collège pour pouvoir subvenir à mes besoins. J’ai vécu chez des gens en occurrence mes tantes et oncles. J’étais tantôt chez une, tantôt chez l’autre et pareil pour mes oncles. A peine je finissais une année scolaire que je me voyais balayé vers ailleurs. Malgré tout, je n’ai pas baissé les bras jusqu’à avoir mon bac pour m’inscrire à l’université de Lomé. Je vivais dans la cité réservé aux étudiants. Tant bien que mal j’ai pu terminer et avoir mon master. Ce n’était en aucun cas facile, je me suis accroché. La réalité de ce pays m’a rattrapé depuis bientôt 5 ans que je cumule des petits boulots par ci et là pour pouvoir m’en sortir. Je ne demande qu’une seule chose à DIEU, c’est juste UN BOULOT. J’aurais bientôt 28 ans mais toujours rien à l’horizon. Je rentre chez moi après avoir marché un bon bout de temps avant de prendre le bus commun pour me faire de l’économie. Cet echec une fois de plus me met dans un état de tristesse sans nom. Je me demande jusqu’à quand je réussirai à mettre ma vie sur les rails. Tout part à la dérive. Rien ne va dans le sens que je veux. Je fouille mon petit placard en bois et ressort le petit panier pour les condiments ,malheureusement je ne retrouve que du piment vert et un peu d’oignons. Je décide donc de me faire la pâte de maïs avec du piment vert, j’ai très faim depuis le matin je n’ai rien mangé. J’espère que je m’en sortirai un jour.


***** RICO YAO*****


-Tu me promet toujours de quitter ta femme , mais rien n’est fait depuis lors, si tu ne comptes plus divorcer de ta femme , dit le moi clairement et je prendrai ma route !


Après sa dernière phrase, je la plaque contre le mur et serre son cou en lui intimant l’ordre de répéter sa dernière phrase si elle pouvait


-Répète encore ce que tu viens de me dire si tu peux


-Lâ…lâ…lâche…moi je t’en supplie 


Je continue de serrer jusqu’à voir ses yeux convulser avant de la relâcher. 


-Plus jamais tu ne me menaces, Je ne suis pas de cette catégorie d’homme qui marche sur chantage de la part de ses maîtresses. Cette relation s’arrêtera quand moi je le voudrai, pas le contraire. Tu m’as compris ?

Elle me fait un oui de la tête. 


Je ramasse mes affaires et sort de l’appartement que je loue pour elle. Comment elle peut oser me menacer moi ? De sa vie a-t-elle seulement rêver dormir dans un appartement pareil ? Avoir une voiture ? Voyager quand elle le veut ? Non mais regardez moi ce manque de respect. Moi rico personne ne me menace. Je démarre ma voiture et prend la direction de la maison pour retrouver ma femme. L’objet de mes tourmentes. 


Je pénètre le salon et je la trouve assise devant la télévision sans un regard pour moi. Elle n’a aucune idée de comment son attitude me blesse. Malgré tout je m’approche d’elle pour lui faire la bise, mais elle détourne son regard. 


-Bonsoir ma chérie


-Bonsoir rico


-Tu as passé une belle journée ?


-En quoi le fait que je passe ou non une belle journée te regarde ? Fou moi la paix!


-Parle moi avec respect flavy


-Sinon quoi rico ? Tu vas me faire quoi ? Tu peux me faire quoi ?


Je ne supporte plus ce regard assassin qu’elle porte sur moi. Depuis notre mariage il y a 1 an, je n’ai jamais touché ma femme. Pourquoi sommes-nous marier dans ce cas ? Je pensais que mon amour pour elle suffirait pour nous deux. Je pensais qu’elle apprendra à m’aimer avec le temps, mais rien n’a changé depuis. Mais si elle pense que nous allons divorcer, elle se trompe lourdement. Nous allons rester marié pour toujours. Tant qu’elle est ma femme ça me va ,un jour viendra elle tombera amoureuse de moi, je dois avoir la patience, beaucoup de patience. Je sais que pour elle ce n’est pas facile d’aimer un homme avec lequel tu t’es marié par contraintes, mais il n’y a rien que le temps ne fait pas. Je garde donc espoir. Toute la frustration que flavy jette sur moi, en retour je le renverse sur lorraine. Elle restera ma maîtresse tout le temps que je voudrai sinon elle retournera dans son quartier précaire d’où je l’ai sortie.


Une fois au lit, je tente une fois encore de la toucher mais rien. Parfois je me demande si j’ai bien agi en me mariant à flavy. J’ai l’impression qu’elle ne me rendra jamais cet amour.


-Je suis ton mari, tu ne peux pas continuer à te refuser à moi


-Sinon quoi ?


-Mais tu ne remplis pas ton devoir d’épouse !


-Pour remplir mon devoir d’épouse , il faut d’abord que j’accepte la situation d’épouse et tu vois très bien que ce n’est pas le cas.


-Tu veux me pousser à aller dehors ?


Là elle part dans un rire à blesser mes tympans au point où j’ai trouvé ridicule ma question.


-Elle est bien bonne celle là. Toi rico que je connais depuis des années être fidel ? Et rester un an sans le sexe ? Pardon va raconter tes salades dehors.


-Flavy est-ce qu’un jour tu m’aimeras ?


-Tu as besoin de mon amour ?


-Tu sais bien que oui. Tu sais bien que je ne vis que pourqu’un jour tu puisses me regarder comme tu le regardais lui cet enfoiré.


-Jamais rico ! Je ne vais jamais t’aimer. Mieux mourir, seul mon cadavre pourrait t’aimer . Sorcier !


Ces mots raisonnent comme un poignard dans mon cœur. Si seulement elle savait toute la vérité , mais je ne lui dirai rien.


-Un jour viendra, tu regretteras ces mots.Bonne nuit .


-J'attends de voir ce jour Rico. J'ai hâte !


Une impolie comme ça. L'amour nous fait tomber dans des choses inimaginables. J'ai hâte aussi de voir ce jour ma belle. Rira bien qui rira le dernier.


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