2- la plage
Write by Loraine valérie
L’INCONNUE DU RESTAURANT
CHAPITRE 2
Angelica
Pour le bien
de tous, je préfère garder le prénom que m’a donné ce beau métis. Si seulement
je l’avais rencontré cinq ans plus tôt quand j’étais cette femme pleine de vie,
libre croquant la vie à belles dents, qui sait ? Je ne serai peut-être pas
là à souffrir le martyr dans cette vie qui semble être mienne. La première fois
que je l’ai vu au restaurant, il semblait si dépaysé que cela m’a beaucoup fait
rire, mais avec le temps il a su s’intégrer et j’aime les gens qui savent se fondre
dans le décor.
Je ne sais
pas pourquoi j’essaie de tenter le diable, mais c’est ainsi j’ai envie d’aller
à ce rendez-vous et j’y serai. J’en ai marre de ces grands murs plus hauts que
celle de la prison civile, de voir ces gorilles en uniforme se balader devant
moi. J’ai choisi jeudi car je sais que c’est le jour de mission de mon
détenteur, ce monstre qui m’a privé de ma liberté. Quelle mission ? Je
l’ignore mais au moins c’est le seul jour où la maison se vide de tout le
monde, il ne reste plus que moi et mon garde direct mais pour lui j’ai déjà ce
qu’il faut, une bonne dose de somnifère pour tout l’après-midi et c’est parti.
Je me dirige
au garage où je choisis la voiture la moins discrète même s’il n’y en a pas
vraiment dans ce garage. Les voitures sont toutes plus luxueuses les unes que
les autres. J’opte finalement pour la BMW de couleur bleu et passe le portail
qui s’ouvre par reconnaissance vocale, pas besoin de gardien par ici. Je roule
pendant dix minutes avant de garer au loin du lieu de rendez-vous. J’avance
alors dans le sable en prenant soin de retirer mes sandales ; ce contact
avec le sable chaud me fait un si grand bien. Arrivé, je trouve le bel homme
qui me fait dos et face à la mer. Il avait l’air de méditer sur je ne sais
quoi. Il porte un bermuda bleu sombre et un polo noir qui dessine ses muscles.
Je m’apprêtais à lui signifier ma présence lorsqu’il me devança :
-
Toujours
en retard les femmes ?
-
Désolée.
Comment tu as su que j’étais là ? ou que c’était moi ?
-
Tu
portes un parfum GUERLAN ma chère et
t’es la seule serveuse qui s’en sert à ma connaissance
-
tu
n’es pas en reste non plus avec ton eau de toilette Axe Black
-
C’est
bon, on ne va pas passer tout l’après-midi à parler de nos senteurs
-
Lol…
Je suis d’accord
-
J’adore
tellement ton sourire, il fait creuser tes joues et te rend si belle ; tu
devrais le montrer plus souvent
-
….
Il ôta ses
lunettes de soleil marque Ray-Ban le met en poche et me prit les mains. Je le
suivis sans dire mot, nous approchons alors un peu plus de la mer puis nous
prenons place à même le sol. Il garda toujours mes mains dans les siennes me
regarda dans les yeux puis dit :
-
AXEL
DEROY et vous ?
-
ANGELICA
-
Tu
ne veux toujours pas me dire ton nom ?
-
Crois-moi,
c’est ainsi mieux pour tous
-
Ok
si tu le dis. Je ne vois pas d’alliance à ce magnifique doigt, cœur à
prendre ?
Si seulement,
il savait que je les retirais dès que possible. C’est une chose qui me rappelle
trop ce qu’est ma vie alors pourquoi les avoir sous les yeux tout le temps ?
-
Je
ne dirai pas ça, plutôt relation compliquée. Et toi ? tu n’en portes pas
non plus
-
Ah !
disons que Dieu a vite fait de reprendre son âme
-
Je
suis désolée.
-
Ne
t’en fais pas. Bon je suis ici pour t’écouter toi pas alors vas-y parle
-
Pas
grand-chose à dire, belle la vie !
-
Tes
yeux mi-clos
-
Pardon ?
-
Tu
fais toujours les yeux mi-clos lorsque tu es nerveuse où que tu vas sortir un
truc qui ne tient pas la route
-
Waouh,
efficace. Détective ?
-
Ne
change pas de sujet.
-
Disons
que je ne suis pas encore prête à en parler
-
Tu
l’as déjà dit à quelqu’un ?
-
Non
personne.
-
Ok
je ne te forcerai pas à le faire, tu le feras quand tu te sentiras prête ;
mais laisse-moi te faire passer un bon moment.
-
Ok
partante
-
Mais
d’abord tu dois évacuer tout cette mélancolie
Sans crier
gare il me saisit des mains me relève du sol et m’emmène dans l’eau. Nous ne
sommes pas allés très loin, l’eau s’arrête juste à mes genoux. Il me chuchote
alors à l’oreille :
-
Regarde
cette étendue d’eau, regarde ces vagues monstrueuses, elles ont beau se
soulever elles finissent par retomber ; ce sera toujours pareil la vie,
les obstacles seront plus grands les uns que les autres mais c’est à toi de
comprendre que le calme reviendra après la tempête. Rien n’est impossible sous
ces cieux, toute chose a un début et une fin, trouve le début de ta souffrance
et tu comprendras aisément comment y mettre fin.
Je n’avais plus de mots. J’ai fondu en larmes. Tout m’est
venu comme un flash, je me suis rappelée du début de ce calvaire, j’ai essayé
de tout ignoré de l’oublier mais la réalité est qu’elle était là bien ancré au
fond de moi. Axel m’a juste pris dans ses bras, il ne disait mot. Il caressait
mes cheveux en gardant le silence
-
Pleure
autant que tu voudras ma belle, mais après il faudra te relever et affronter ce
problème mais pour l’instant fait sortir tout cela, pleure ma puce soulage toi
-
Merci
Axel
Nous sommes
restés ainsi durant une trentaine de minutes puis je me suis lentement détachée
de lui. Il m’a fait un grand sourire qui m’a tout de suite rassurée. Il brise
alors le silence entre nous ;
-
J’ai
lu quelque part que lorsqu’une fille est triste elle a juste besoin d’une glace
-
Et
tu ne sais combien c’est vrai
-
Ça
tombe bien alors, suis moi.
Nous marchons
tout le long de la plage en papotant comme de vieux amis. Il est vraiment drôle
cet homme cela fait si longtemps que j’ai oublié ce que c’est que sourire franchement
et de bon cœur. Nous avons ensuite traversé la route puis de l’autre côté nous
avons achetés un grand pot de glace que nous sommes revenus terminés sur la
plage. Le soleil commençait par se coucher, je ne m’en suis pas rendu compte.il
sera à la maison dans deux heures.
-
Désolé
Axel, mais il faut que j’y aille
-
Ne
me fais pas ça Angelica, j’ai besoin de te revoir de te savoir en sécurité
-
Ok,
retrouve-moi ici jeudi prochain à la même heure au même endroit
-
Ok
Il me fait
un bisou sur le front suivi d’un long câlin vraiment apaisant. Je reprends mes
esprits et me dégage de son étreinte. A mon tour je lui baise la joue, lui
souffle un merci avant de littéralement fuir comme si j’avais le diable à mes
trousses, normal l’enfer m’attendait chez moi. Je monte à bord de ma voiture
avec un cœur léger tout en priant de rentrer avant ce monstre…
A SUIVRE…
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