chapitre 1: Angelica
Write by Loraine valérie
L’INCONNUE DU RESTAURANT
CHAPITRE 1
Aujourd’hui
lundi, une nouvelle semaine commence. J’ai travaillé assez tard sans m’en
rendre compte et là il est 20h, j’espère que le restaurant chez soi est encore
ouvert, il ferme à 21h alors je ferai mieux d’y aller toute suite. Apres avoir rangé
mes dossiers et vérifié que tout était bien fermé je monte dans ma voiture pour
le restaurant. Arrivé là il n’y avait presque plus personne, juste trois tables
qui sont occupées. Je fus agréablement surpris de voir qui sera ma serveuse ce
soir, ma belle inconnue, mon fantasme. Elle me fait son sourire de courtoisie
qui a le don de me décoller de terre. Il serait temps d’aborder le sujet.
-
Bienvenue
chez soi Mr
-
Merci
belle dame
-
Vous
voulez la carte où ce sera la même chose que d’habitude ?
Apres avoir
dit ça elle fit une mine gênée comme une gamine prise en flagrant délit. Elle
se confondit en excuse avant de presser le pas vers la cuisine je suppose.
Comme ça, Mlle connait mes gouts alors que jamais elle n’a été affectée à ma
table. Elle revient quelques minutes plus tard avec la carte du restaurant…
-
Voici
notre carte, je repasse prendre votre commande
-
Pas
la peine, ce sera la même chose que d’habitude
-
C’est-à-dire ?
-
Vous
le savez très bien très chère, vous n’avez pas à vous sentir gênée ; cela
prouve juste que vous faites bien votre travail
-
Alors
un plat de djékoumè au poulet et du jus de saison ?
-
Exact
-
Ok
monsieur
Alors
qu’elle s’en allait, je ne pus m’empêcher de relooker son derrière ferme qui
rendrait dingue n’importe quel homme. Cela fait longtemps qu’aucune femme ne
m’a fait autant d’effet… je décide d’aller me libérer la vessie au risque d’exploser. En
arrivant, j’entendis des reniflements provenant des toilettes des femmes, sachant
que je ne peux entrer là-dedans je lance alors :
-
Qui
est là ?
-
…..
-
Tout
va bien ?
Sans dire
mot, les larmes cessèrent. J’entendis ensuite de l’eau couler puis une femme
sortir de là et là c’était le comble, pourquoi ma belle inconnue se refuge dans
les toilettes pour pleurer. Elle essaya de me dépasser mais je la saisis les
mains et la força à me regarder dans les yeux.
-
Pourquoi
tant de tristesse ? qui fait couler des larmes de ses yeux magnifiques
-
Désolée
je dois y aller
-
Dis-moi
comment tu t’appelles au moins ?
-
Je
ne peux pas
-
Pourquoi ?
-
Parce
que c’est ainsi
-
Qui
es-tu ?
-
Une
serveuse qui essaie de gagner son pain et qui ne veut pas perdre son boulot
alors laissez-moi partir.
-
Je
ne vous crois pas. Une serveuse ne se retrouve pas à RAMCO un samedi matin pour
faire des courses de centaines de milles qu’elle paie avec une carte pour
ensuite se faire ouvrir la portière et se faire conduire telle une reine
Elle fait des yeux mi-clos avant de me répondre.
-
Je
faisais des courses pour le restaurant
-
Y
compris le parfum hors prix et les montres ?
Elle aborde
une seconde fois les yeux mi-clos et alors qu’elle s’apprêtait à me sortir un
autre mensonge je suppose, une de ses collègues se dirige vers nous pour lui
souffler je ne sais quoi dans l’oreille. Elle prend juste le temps de me lancer
un « je dois y aller » avant de prendre presque la fuite. Je reste là
un moment pour reprendre mes esprits avant de retourner à ma table, l’envie de libérer
ma vessie m’est passée.
Je fus
surpris de voir que c’était une autre serveuse, celle qui nous a interrompu à
l’instant qui me servait mon repas. Je prends un peu de contenance et
demande :
-
Elle
est où la jeune demoiselle qui me servait ?
-
Elle
a fini sa journée et est rentrée chez elle ?
-
Elle
s’appelle comment ?
-
Désolée
mais je ne sais pas
-
Comment
ça ?
-
Un
conseil Mr, oubliez là. Cela évitera des problèmes à tout le monde
Avant même
que je ne dise un mot, elle disparait. Je suis confus, une si belle femme
entourée de tant de mystère. Le comble, se réfugier dans les toilettes pour
pleurer, que se passe-t-il ? Je finis mon repas, paie l’addition et rentre
chez moi avec plus de questions qu’avant en tête.
Mardi matin
Ma nuit a
été vraiment agitée, je n’ai fait que penser à ce mystère. Je suis arrivé au boulot
plus tôt que d’habitude et là ma secrétaire me fait le point.
-
Vous
avez une réunion à 9h avec les chefs d’équipes, ensuite un déjeuner à midi à
l’hôtel sarakawa puis…
-
Une
minute. Le président de la république fait-il partie du déjeuner ?
-
Non
monsieur
-
Alors
pourquoi ce grand hôtel ?
-
Ça
a toujours été fait là
-
Pas
étonnant que vous envoyez de grands budgets à valider à Paris. C’est déjà
réservé alors nous irons aujourd’hui mais dorénavant prenez juste un hôtel
simple et moins chers c’est compris ?
-
Oui
Mr
-
Vous
pouvez disposer.
-
Merci
Mr
La gestion
d’un projet est vraiment une chose complexe que beaucoup de gens ignore. Le
moindre faux pas et tu te retrouves avec des dettes colossales, à quoi cela
sert de manger dans un hôtel cinq étoiles pour parler affaire ? Je me
dirige dans la salle de réunion où se trouvent déjà les concernés. Après les
salutations chacun expose la situation de son équipe et nous faisons le point
ensemble. La réunion terminée, je me dirige vers l’hôtel où aura lieu ce
déjeuner d’affaire.
Arrivé là,
je me rends compte que je suis en avance comme d’habitude. Je me dirige à la réception
où j’expose mon cas, ils me conduisent alors vers une table qui apparemment a
été spécialement réservée pour nous. Je prends place et sort mon téléphone pour
appeler mon rayon de soleil. Une fois l’appel terminée, je promène mes regards
dans ce grand restaurant et j’ai failli tomber de ma chaise en voyant cette
femme, l’inconnue. Elle avait un regard triste, perdue dans le vide. Que
fait-elle ici ? Alors que je m’apprêtais à aller la voir, les clients arrivèrent
et le déjeuner commença…
Je reconnais
ne pas avoir été concentré tout le long, je priais intérieurement pour qu’elle
soit encore là à la fin de mon déjeuner, ce qui fut le cas. Elle était toujours
figée dans le vide, le regard remplit de tristesse. Je m’approchai d’elle et en
agitant mes mains devant ses yeux je lui dis :
-
C’est
vrai qu’ici ils doivent mieux payer leurs serveuses que chez soi
Elle
sursauta, signe qu’elle venait de revenir à elle-même. Je prends place à ses côtés
puis ajoute :
-
Que
fais-tu ici Angelica ?
-
Angelica ?
-
Oui
tu as refusé de me donner ton nom alors j’en ai trouvé moi-même un qui te
correspond
-
Et
c’est Angelica ?
-
Oui
sauf si tu veux me donner là ton vrai prénom
-
Non
ça me va Angelica
-
Alors
que fais-tu là ?
-
Rien
d’extraordinaire
-
Pour
une serveuse tu dois vraiment être bien payé pour fréquenter ces lieux
-
Je
n’ai pris qu’un coca-cola
-
Oui
un coca qui coute trois fois plus cher que chez le boutiquier du quartier
-
Vous
voulez quoi ?
-
Arrête
de me vouvoyer. Et pour ta réponse, je te veux toi dans ma vie. Je veux être
ton ami, ton meilleur ami si tu me le permets, laisse-moi être ton confident.
Je n’en demanderai pas plus.
-
Elle
est vraiment bonne votre proposition mais je vais m’en passer, dit-elle en
prenant son sac en main
-
Tu
te lèves de cette chaise et je t’embrasse ici même, je me fous du gorille assis
au loin-là qui te sert de garde du corps.
Elle ravale
sa salive et redépose son sac. Voilà qui est mieux. Elle reprend son souffle et
dit
-
Laisse-moi
partir, mon temps est écoulé et surtout ne tente rien je t’en supplie
-
Cela
dépend de toi, je veux te revoir. Je ne supporte pas voir une femme triste, et
surtout pas toi. Ton problème doit être de taille mais je ne te demande rien du
tout juste les partager avec moi, être à l’écoute, être l’épaule sur lequel tu
pourras verser ses larmes
-
Ok,
on se reverra je te le promets
-
Où
donc et comment ?
-
Sois
à la plage du pont jeudi à 15h, maintenant il faut que j’y aille mais d’abord
je dois faire quelque qu’il faudra que tu me pardonnes
-
Quoi
donc ?
Sans raison,
elle me colle une grosse baffe sur la joue gauche avant de claquer les doigts à
l’endroit du gorille qui la suivait de loin. Ils sortirent ensemble du
restaurant et moi je reste là à supporter les regards moqueurs des clients. Bon
sang que se passe-t-il dans la vie de cette femme ? Je me lève, prend ma
veste et sors de là.
A
SUIVRE …
Auteur oublier
de vous préciser mes amours, c’est juste une petite histoire le temps que je finisse
votre vrai prochaine histoire, alors elle peut s’arrêter à n’importe quel
moment…lol. Allez bisous, on like et on commente !!!