20- Les couleurs de nos amours
Write by lpbk
Je ne sais pas vous mais j’ai l’impression que toutes les femmes de Babi ont décidé de jouer les séductrices. Elles passent leur temps à me faire des sourires et des beaux yeux. Ce midi encore, je suis tranquillement en train de digérer la grosse assiette de pâtes que je m’étais prise quand une demoiselle tout ce qu’il y a de plus agréable se pointe devant moi la bouche en sucre. Et devinez un peu ce qu’elle avait à me faire passer comme message.
« Euh, avec ma copine là-bas, on vous a vu rentrer et on vous a trouvé terriblement sexy. »
Je regarde la copine « là-bas ». Joli brin de femme.
« Et nous avons remarqué que vous avez déjeuné seul et là, je suis contente de voir que vous ne portez pas d’alliance. »
Trop de « et » chérie ai-je pensé. Une alliance et puis quoi encore ?
« Du coup, je vous laisse mon contact. »
Elle avait pris le soin de noter son numéro sur un mouchoir de papier sur lequel elle avait apposé ses lèvres colorées au bâton de rouge à lèvres en guise de signature.
J’étais là, me délectant de son audace.
« Appelle-nous. », me souffla-t-elle en se penchant sur la table.
Petite analyse masculine : décolleté XXL, chutes de reins vertigineuses, petite bouche devant faire des merveilles sur un bâton de glace. Qu’est-ce que j’aimerai être derrière elle pour voir ce que tout le monde semble être en train de reluquer.
« C’est deux pour le prix de zéro. »
OK ! C’est bon à savoir.
Elle se redresse et dans une démarche pornographique s’éloigne de ma table. Je peux souffler. Je commence à me sentir à l’étroit dans mon pantalon. J’attrape le mouchoir et je l’enfonce dans une poche. D’ici là que Nowa me dise c’est fini !
Nowa NYANE
Le mikado ! J’adore ce jeu. A la fois
simple et complexe.
« J’en ai marre de
perdre Nowa ! », lance Quentin en jetant une baguette au sol.
« Eh mon petit père, il faut te calmer. Ce
n’est qu’un jeu. Nous sommes d’accord ? »
Il me regarde. Il boude.
« Vem a mim, meu amor !* »
Il vient dans mes bras. Je comprends qu’à son
âge, il soit frustré par la défaite.
« Nowa ! Je ne comprends pas le
portugais comme toi. »
« Je vais t’apprendre à parler portugais
mon cœur. Tu es un NYANE et chez nous la langue c’est le portugais. »,
dis-je en le chatouillant partout.
« Arrête ! Nowa non ! Nowa
… »
« Range tout ça Quentin ! »
Je le laisse ranger les baguettes et je vais
m’assoir à côté de Georgette.
« Tu es sûre qu’elle ne va pas compliquer ? »,
me demande Georgette visiblement inquiète.
« Mais arrête de stresser comme ça. Elle a
dit qu’elle voulait te rencontrer et voilà, nous sommes là. Si elle dit que ce
n’est pas possible on continuera nos recherches et c’est tout. Personne n’a ton
avenir en ses mains Georgette. »
Elle soupire.
J’ai eu cette idée un peu folle de demander à
Mimi de trouver une petite place à Georgette. Elle m’a promis de faire appel à
ses contacts. Là, nous l’attendons chez elle pour savoir ce qu’il en est.
Quentin n’arrête pas de pose à Georgette tout un
tas de questions tordues.
« Tu as un amoureux ? »
« Ah ha ha ! Tu entends ça
Nowa ? »
« Mais répond ! Elle est mariée ton
amie ? »
« Non ! Je n’ai pas
d’amoureux. », finit-elle par lui répondre.
Il saute de joie avant de revenir me dire à
l’oreille.
« Tu penses que je peux être son
amoureux ? »
Les enfants d’aujourd’hui sont vraiment
précoces. Donc quand lui il voit Georgette il se dit que c’est lui qu’elle
attend. Les hommes …
Je n’ai pas fini de penser que Mimi fait son
entrée. Comme d’habitude, elle rayonne. Elle nous salue et s’en va se
débarbouiller avant de nous rejoindre.
« Elle est vraiment belle
hein ! »
J’ai envie de lui dire qu’il y a un crétin qui
compte la laisser tomber. Je suis sûre que quand il se voit dans la glace il
s’imagine avoir 25 ans au plus.
Mimi ne tarde pas à arriver. Elle nous ressert
du jus de bissap à la menthe avant de s’assoir.
« Alors les filles, la semaine. »
« Tranquille Mimi. Et la
tienne ? », dis-je.
« Oh ma belle ! Epuisante. J’ai eu les
impôts cette semaine. Tu n’imagines pas la paperasse qui traine sur mon bureau
en ce moment. Georgette ça va ? »
« Ca va ! Merci. »
« Mais pourquoi tu fais ta
timide ? »
« Nowa laisse la tranquille. Bien,
j’ai appelé certaines de mes clientes malheureusement je n’ai rien trouvé si ce
n’est des places de domestique. Mais moi, je ne peux pas te conseiller d’aller
travailler chez ses femmes-là. Elles ne sont pas vraiment commodes. Vous savez
que l’argent à tout gâter sur cette terre. »
Ça commence mal. Je regarde Georgette et elle a
déjà l’air d’un vieux chewing-gum.
« Je peux te proposer quelque chose mais
voilà, tu devras bosser dur et apprendre. »
« Je suis prête à tout actuellement. »
« Ma fille, il ne faut pas dire des choses
pareilles. Tu es dans une situation difficile mais ce n’est pas pour cette
raison que tu dois tout accepter. Tu m’as comprise ? »
Georgette hoche la tête.
« Si tu es d’accord, je peux te prendre à
l’essai à l’institut. Je te préviens déjà tu devras gérer les mauvaises humeurs
des clientes et ce n’est pas du tout facile. Moi qui te parle, il y a des fois
j’ai envie de les tabasser. »
Georgette se tourne vers moi en me questionnant
du regard. Je tourne la tête. C’est sa vie. C’est à elle de faire son choix.
« Je vais essayer. », finti-elle par
dire.
« Tu es sûre ? »
Elle hausse les épaules.
« Bien ! Tu vas commencer lundi alors
et si tu trouves que ça ne te convient pas, fais –le moi savoir. Nous sommes
d’accord ? »
« D’accord. »
Finalement j’aurai dû venir la voir depuis au
lieu de perdre mon temps à faire les journaux à la recherche d’un malheureuse
annonce salvatrice. J’espère seulement que Georgette s’en sortira et qu’il n’y
aura pas de souci parce que je ne veux pas me retrouver à devoir gérer une
crise entre elles deux.
« Mimi, tu me coupes les
cheveux ? »
Elles ouvrent grand les yeux.
« Encore ? »
« Oui ! Encore !
Pourquoi ? »
« Je ne sais pas moi, la dernière fois
c’était parce que tu entrais dans une grande phase de changement. C’était une
sorte de nettoyage de printemps et là, je peux savoir ? »
J’avale une gorgée de mon verre de bissap.
« On n’a qu’à dire nettoyage
d’automne. », répondis-je en posant mon verre.
Je n’avais vraiment aucune envie de quitter la
ville mais voilà, Iris et son Calvinou m’ont tellement saoulé que j’ai finis
par me retrouver assise dans la voiture avec Georgette et eux.
Apparemment tout le monde est très heureux à
l’idée d’aller passer ce week-end à Assinie. Je parie que nous sommes là pour
tenir les chandelles. J’accroche mes écouteurs à mes oreilles et je mets ma
musique à fond. J’espère qu’il va rouler vite que je puisse entrer dans ma
chambre et dormir jusqu’au dimanche soir.
Mon Dieu ; les embouteillages ! Et
puis, quelle idée de passer par la Riviéra. Il s’est perdu ou quoi ? Je les
regarde se raconter leur vie. Il n’y a que moi qui suis énervée ici. Je
comprends !
Quand Calvin coupe le moteur, je lève les yeux
et je crois apercevoir la voiture de Rudy.
« Qu’est-ce qu’on fiche là ? »,
demandais-je en arrêtant ma musque.
« Il vient avec nous. », me répond
Calvin.
« Serio* ? »
J’aperçois monsieur qui sort de l’immeuble en
trainant un trolley derrière lui. Loïc est en train de rire à ses côtés. Je
crois qu’ils sont sérieux. Mais je crois aussi que je vais les traduire à la
CPI pour trahison.
Il s’en va mettre son trolley dans son coffre et
tous les deux, ils viennent vers nous. Tous sortent pour les saluer. Pour ne
pas jouer les canards boiteux comme Elisa AZIZET*, je me retrouve près de la
voiture à faire semblant d’être trop heureuse.
« Bonsoir bébé. », dis-je en
l’embrassant.
Elle sent trop bon. Mon Dieu, ça fait tellement
longtemps que je ne l’ai pas vu, que je ne l’ai pas touché. C’est comme si
c’est la première fois que je l’embrasse. Tout est bien jusqu’à ce qu’elle se décolle
de moi. Quelque chose cloche.
Je check mon frère Calvin, j’embrasse les filles
et je présente Loïc à Georgette.
« Un pas de plus vers la mort mon
frère. »
« Au nom de Dieu c’est toi qui va crever
pas moi. », répond Calvin.
« Arrêter de le déranger. Il a remarqué ce
matin quelques cheveux blancs… », lance Iris.
« Sur la tête ou sur ses bijoux de
famille. », dis-je en éclatant de rire.
« Georgette, donc tu es en solo comme
moi ? Ne t’inquiète pas on va se faire notre week-end aussi. »
« Oh Loïc, arrête avec ta drague pourrie.
Ce n’est pas une tchoin ! »
« Nowa chérie, tu es calme hein. »,
lui dit Calvin.
Elle le toise avant de répondre.
« Je demande à Dieu de me donner la force de ne
pas tous vous massacrer. »
Ils partent tous dans un fou rire. Elle est trop
belle.
« C’est bon, on y va. Si la fille ci me tue
j’aime mieux que ce soit à Assinie. »
Loïc s’engouffre dans la voiture de Calvin. Je
vois bien qu’elle n’a aucune envie de me suivre mais a-t-elle seulement le
choix ?
Elle traine des pieds sur le bitume en direction
de ma voiture. Je suis mort de rire. Pauvre chérie ! Il faut vraiment
qu’on parle.
« Je monte avec vous. », crie
Georgette.
C’est quoi ? Mais qui lui a demandé de
venir avec nous ? Je ne peux pas faire la route avec ma copine en
paix ? Moi qui comptais sur les 2 heures et demi de route pour désamorcer
ma petite bombe.
« Humm… »
« Tu as coupé tes cheveux. », lui
dis-je pour commencer.
Il vaut mieux y aller avec un sujet banal.
« Oui ! »
« Pourquoi ? »
« Ce sont mes cheveux ! Je n’ai pas
besoin d’un visa pour. »
OK madame ! J’ai compris. Ce n’est pas la
guerre tout de même. Elle parle comme si j’avais demandé de libérer GBAGBO.
« Tu as passé une bonne
semaine ? »
« Si je te dis non tu vas remonter le
temps pour qu’elle me soit plus agréable ? »
« Je veux juste savoir. Parce que je
pensais que toi et moi nous étions un couple … »
« Ce n’est plus si sûr cher
camarade. »
Mon sang se fige. Elle raconte quoi ?
J’appuie sur le frein. J’attrape mon portable et je lance un appel vers Calvin.
« Arrête-toi ! »
Calvin se gare sur le côté. Je me tourne vers
Georgette.
« S’il te plait chérie, va avec eux. Madame
et moi nous devons parler. »
« Georgette, ne bouge même pas. »
Elle est dans l’embarras.
« S’il te plait Georgette. Je suis sûre que
tu n’as pas envie de me voir pleurer comme une fille. »
« Humm… Désolée Nowa. »
Elle ouvre la portière et rejoint la voiture de
Calvin juste devant nous. Maintenant, on peut se crier dessus comme elle en a
envie. Calvin démarre, je démarre.
« On peut se parler ? Comme des
adultes je veux dire. »
Elle ne répond pas.
« Si tu n’as rien à dire, moi je vais
parler et tu vas m’écouter. »
Elle accroche ses écouteurs à ses oreilles. Si
je lui donne une gifle on dira que je suis violent. Je respire et je tire sus
ses écouteurs. Je les jette à mes pieds.
« Tu es malade Rudy ! Il faut te faire
soigner. »
« C’est bon ? Je peux
parler ? »
Pas de réponse puis …
« Fiche moi la paix ! »
Je serre les dents. Je serre le volant. Je crois
que je vais me taire jusqu’à ce qu’on arrive. Je vais me contenter de rouler,
d’arriver et de dormir. Je crois qu’elle a besoin de prendre l’air dans une
relation où elle sera toute seule.
« J’aime ton vernis. »
« C’est toi qui me l’a offert. »
Ravi de savoir qu’elle a conservé mes cadeaux.
« Tu veux vraiment que je te fiche la
paix ? »
« Je ne sais pas. »
Sans jamais lâcher sa main.
« Faudrait pourtant que tu saches bébé. On
ne va pas continué comme ça. »
« Tu aurais dû m’écouter et accepter mon
point de vue. »
« Je suis un homme. »
Excuse bidon mais je préfère être celui qui a
tort.
« C’est-à-dire ? »
« C’est-à-dire que il y a des fois, je crie
sans raison. Il y a un débordement de testostérone et c’est parti. »
« Sauf que tu ne cries pas sur moi. Nous
sommes d’accord ? »
« Oui nous sommes d’accord. »
« Maintenant j’attends un cadeau et
peut-être que j’arrêterai de bouder. »
Merci Seigneur ! Sauf que moi aussi je
pense mériter un cadeau.
« Et comment elle va Ayem ? »
« Nowa ! On était bien parti là.
Pourquoi tu veux qu’on revienne à elle ? Je suppose qu’elle est toujours
enceinte. »
« C’est ta sœur mon cœur. Tu devrais
l’appeler et prendre de ses nouvelles. »
« Tu m’as bien dit que tu détestais ta sœur
toi ! La mienne je ne la déteste pas, je suis juste déçu. C’est beaucoup
mieux je crois. »
Elle s’empare de mon téléphone et commence à
fouiller mon répertoire.
« Aïcha … Amanda, Amber … Astride … »
« Tu peux juste rechercher
Ayem ? »
Elle joue avec mes nerfs. Elle fait exprès de
lire chacun des prénoms féminins commençant par A juste pour me dire
« attention mon coco. »
« Ayem ! »
Elle lance l’appel et me colle le portable à
l’oreille.
Une sonnerie, deux sonnerie et c’est bon.
« Bonsoir. »
« Euh … »
« Je suis désolé pour la dernière fois.
J’aurai dû réagir différemment je pense. Tu fais quoi ? »
Silence et j’entends une porte se refermer.
« Je suis au boulot. »
Mais ce n’est pas la voix de ma sœur ! En
plus elle ne bosse pas sauf si je n’en n’ai pas été informé. Ca y est, j’y suis !
C’est Tina. Et Nowa qui ne me quitte pas des yeux.
« Euh, je te rappelle plus tard. Je suis au
volant. »
« D’accord ! »
Elle raccroche.
Je suis carrément dans le caca ! Je viens
de lui dire que je suis désolé pour la dernière fois. Elle va penser que c’est
cette histoire de « je suis amoureuse de toi ». Mince, pourquoi
est-ce que j’ai mis Ayem à la place de Tina ? J’aurai pu mettre Nina,
Fiona ou autre.
« Ca va bébé ? »
Non, je ne vais pas bien. Tout est compliqué
dans ma vie depuis que je t’ai rencontré. Je veux être avec toi mais je me
conduis comme un salop. Je ne peux même pas te dire que j’ai revu mon plan cul.
Je ne peux pas te dire que j’ai couché avec elle. Je ne peux pas te dire qu’elle
est amoureuse de moi.
« Ca va ! »
« Elle est magnifaïk ! »,
dit-elle en parlant de la chambre.
« Magnifaïk ? »
« Oui, c’est une femme à la télévision qui
utilise cette expression. Je voudrai vivre ici pour toujours. », fait-elle
en se jetant sur le lit king size.
« Viens ! »
Je pose mon téléphone et mon portefeuille sur la
table et je la rejoins.
« Pourquoi on ne s’installe pas ensemble
Nowa ? », lui demandais-je la tête posée sur son ventre.
« Tu sais quoi ? On devrait aller
faire un tour à la plage avec les autres. Ils doivent déjà nous attendre. »
Et comme pour confirmer ses dires, j’entends la
voix de Calvin derrière la porte. Ils vont déjà tremper leurs pieds.
« Allez-y, on arrive tout de suite. »
Elle veut s’exprimer mais je l’en empêche jusqu’à
ce que je sois sûr qu’ils sont partis. Elle veut se lever mais je la retiens.
« Il faut qu’on parle. »
« De quoi ? »
« De nous ! Je sais que u fais
une crise d’apoplexie à chaque fois que j’aborde le sujet du nous mais voilà,
cette fois tu ne vas pas y échapper. On va rentrer dans une nouvelle et grande
étape de notre relation. Etape dans laquelle tu me diras des je t’aime, des tu
me manques… »
« Dis-moi juste que il y aura pas de bague. »
Nowa NYANE
« Mais pourquoi tu as autant peur du
mariage ou des engagements Nowa ? Toutes les femmes que je connais
rêvent du mariage mon cœur sauf toi et ta petite tête. Veux tu m’épouse Nowa
NYANE ? »
Je préfère faire semblant de tomber dans les
pommes. Le lit trop douillet amorti incroyablement ma mini chute. Je ferme les
yeux.
« Aïe ! »
« Je sais que tu fais semblant et pour ta
gouverne, je rigole. »
Je joins les mains en signe de prière.
« Merci Seigneur ! »
Il soupire et quitte le lit. Il a l’air déçu.
« Rudy ! »
« Oui mon cœur. »
Silence.
« Viens on va rejoindre les autres. »,
lance-t-il avec un faux sourire.
Ça se voit trop qu’il force pour sourire. Mais
est-ce que nous sommes obligés de vivre ensemble ? J’aime le confort de
mon petit chez moi. Et puis je vais vivre à ses crochets ? Non ! Ce n’est
pas mon truc de dépendre de qui que ce soit. Je me lève et je change mon
tee-shirt alors qu’il m’attend.
« C’est bon, on y va. »
Serio* : sérieusement
Elisa AZIZET* : Confère l’histoire Moi Elisa canard boiteux de ma famille
de Edna Yamba
10 minutes après avoir prise cette résolution,
je me retrouve en train de prendre sa main dans la mienne et d’y poser un
baiser. Ses ongles sont soignés.
Ça va bien faire deux ans que je n’ai pas mis
les pieds ici. Et là, je suis avec une fille que j’aime. Si on m’avait dit que
moi Rudy EYA je tomberai amoureux d’une naine, j’aurai dit non. C’est vrai qu’elle
n’est pas naine mais elle est toute petite de partout. A chaque fois que je la
sais seule dans la rue, j’ai peur qu’elle se fasse agresser.