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Write by kony ariane

CHAP. 22

Les choses se sont passées très vite après cette nouvelle. Christophe et moi nous nous sommes mariés en petit comité. Je lui ai promis qu’après  la naissance du bébé, nous ferons le religieux.

J’ai  aménagé chez lui. Notre vie professionnelle n’a  nullement été impactée. Nous apprenons à nous connaître au quotidien. Il aime tellement m’appeler  madame YUKI, que moi-même  ça me fait rire. Il le dit et me regarde avec fierté.

Je suis à cinq mois maintenant et faut dire que du jour au lendemain mon ventre s’est arrondi. Certains agents de la banque m’ont regardé comme dépassé par la surprise.

Mon petit mari et moi sommes au centre commercial. Il tient lui-même à tout faire dans la chambre des petits. Il s’est avéré m’amuse  lorsqu' il se joue les professionnels du bricolage.

Nous allions entrer dans un des magasins lorsque Chris a été interpellé par une dame. Lorsque je me suis retournée, je suis tombée nez à nez avec la maman de Claudia et Roxane HOUENOU.

-mesdames bonjour, j’espère  que vous allez bien. Venait de dire mon mari.

 

Répondez très chères de la haute société, me disais-je.

 

-Rita ?

-ma chérie, vous vous connaissez ?

-très très bien, le monde est petit. Votre chérie ?

-en effet c’est  mon épouse. Mon cœur a chaviré pour elle depuis deux ans… je suis à son port

La maman de Claudia voulait me  prendre dans ses bras.

-bonjour mesdames, mon cœur je t’attends  à l’intérieur

C’était  plus fort que moi. Fallait que je lui marque le coup. Elle était pour moi comme une mère, mais elle m’a déçu.

J’imagine  la gène de Chris. Pour pousser le bouchon loin je suis revenue sur mes pas et lui ai crié

-mon amour, j’ai trouvé ce qu’il nous faut. Il faut que tu vois ça.

Il les a expédié et m’a rejoins. Ce garçon est vraiment génial. Il me cajolait davantage. Des bisous par ci, petite caresse par là. J’étais  trop contente.

Lorsque nous sommes rentrés il m’a questionné et je lui ai raconté.

-elles ignoraient que s’était  moi que tu attendais

-tu as bien raison. Tu es formidable.

 

Le lendemain de notre rencontre fortuite, j’ai reçu un coup de fil de Claudia.

-Rita c’est moi, Claudia

-coucou, comment vas-tu ? Comment va ta famille ?

Elle s’est  mise à pleurer.

-qu’est  ce qui ne va pas ? Pourquoi pleures-tu ?

-Tu es enceinte Rita, tu es même mariée et je n’en sais rien. Quand est ce qu’on s’est autant éloigné ?

-peur être quand ta mère m’a  traité d’abomination de lesbienne, quand elle a estimé que c’est à cause de mon père que j’ai mal tourné ? Tu réalises ? Elle m’a viré de chez vous et m’a sommé de ne plus te voir. C’est  vrai tu as essayé de me joindre. Tu savais qu’il me fallait du temps pour digérer mais tu n’es pas venu me voir jusqu’à ce que tu repartes. C’est là qu’on s’est éloigné. Tu te souviens quand nous avions dix sept ans ? Tu as laissé ta mère croire que je fumais de la marijuana… tu veux tellement être parfaite devant elle que tu as sacrifié notre amitié.

-Rita je te demande pardon

-je ne t’en  veux pas rassure toi. Oui je suis enceinte et je me suis mariée. Je suis Madame YUKI

--je suis vraiment désolée

-t’inquiète on finira par recoller les morceaux… je dois te laisser. On se rappelle une autre fois ?

-Rita tu me manques ma sœur… Edouard te passe le bonjour

-je lui passe également le bonjour. Bisous à ta fille

 

J’ai toujours cru que je serai la marraine de son premier enfant et elle du mien. Je ne sais pas à quoi ressemble sa fille. C’est parfois triste la vie.

J’allais  monter dans ma voiture lorsqu’une  voiture s’est garée devant la mienne. C’est n’importe  quoi le parking de ce centre commercial. Je me suis mise à klaxonner lorsque j’ai vu le chauffeur sortir de la voiture. J’étais folle de rage. Un deuxième monsieur est sortit côté passager. J’allais moi-même faire autant lorsque j’ai compris

-monsieur souhaiterais vous parler

-dites lui de venir s’il le veut.

Effectivement Monsieur est sorti de sa voiture et est venu de mon côté. Il a ouvert ma portière et m’a  donné la main. Je l’ai prise et je suis sortie. Il a eu un soupir de tristesse ou de désarroi je l’ignore. Il tenait fermement ma main. Il m’a  amené à sa voiture et a ouvert la portière. J’y suis monté. Il a contourné et est monté de l’autre  côté.

Nous sommes restés silencieux plusieurs minutes. La voix tremblante, je lui ai demandé

- que veux-tu Georges ?

-ce que je veux ?  Une larme venait de couler sur sa joue droite. Tu devais me donner du temps… tu t’es  mariée et tu es enceinte.Quand comptais tu me le dire ? Roxane, c’est  Roxane qui me l’a  dit merde.

Il a touché mon ventre et tout en moi a tressailli, même mes bébés ont bougé

-le meilleur a gagné apparemment…

Il m’a lancé un regard dur mais plein de larmes.

-pourquoi ne m’avoir  rien dit ?

-ça n’aurait rien changé… je dois y aller. Mon mari risque de s’inquiéter

-ton mari…

Il secouait la tête. Il est sorti et son garde m’a ouvert la portière. Georges m’a  donné la main et m’a  aidé à monter dans la mienne. Sans un mot ni un dernier regard, il est parti. Il m’a fallu une vingtaine de minutes pour retrouver mes esprits.

Ces femmes sont vraiment des pipelettes. Tu parles de la haute société…

           

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