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Write by kony ariane
CHAP.
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Les
choses se sont passées très vite après cette nouvelle. Christophe et moi nous
nous sommes mariés en petit comité. Je lui ai promis qu’après la naissance du bébé, nous ferons le
religieux.
J’ai aménagé chez lui. Notre vie professionnelle
n’a nullement été impactée. Nous
apprenons à nous connaître au quotidien. Il aime tellement m’appeler madame YUKI, que moi-même ça me fait rire. Il le dit et me regarde avec
fierté.
Je
suis à cinq mois maintenant et faut dire que du jour au lendemain mon ventre s’est
arrondi. Certains agents de la banque m’ont regardé comme dépassé par la
surprise.
Mon
petit mari et moi sommes au centre commercial. Il tient lui-même à tout faire
dans la chambre des petits. Il s’est avéré m’amuse lorsqu' il se joue les professionnels du
bricolage.
Nous
allions entrer dans un des magasins lorsque Chris a été interpellé par une
dame. Lorsque je me suis retournée, je suis tombée nez à nez avec la maman de
Claudia et Roxane HOUENOU.
-mesdames
bonjour, j’espère que vous allez bien. Venait
de dire mon mari.
Répondez
très chères de la haute société, me disais-je.
-Rita ?
-ma
chérie, vous vous connaissez ?
-très
très bien, le monde est petit. Votre chérie ?
-en
effet c’est mon épouse. Mon cœur a
chaviré pour elle depuis deux ans… je suis à son port
La
maman de Claudia voulait me prendre dans ses bras.
-bonjour
mesdames, mon cœur je t’attends à
l’intérieur
C’était plus fort que moi. Fallait que je lui marque
le coup. Elle était pour moi comme une mère, mais elle m’a déçu.
J’imagine la gène de Chris. Pour pousser le bouchon
loin je suis revenue sur mes pas et lui ai crié
-mon
amour, j’ai trouvé ce qu’il nous faut. Il faut que tu vois ça.
Il
les a expédié et m’a rejoins. Ce garçon est vraiment génial. Il me cajolait
davantage. Des bisous par ci, petite caresse par là. J’étais trop contente.
Lorsque
nous sommes rentrés il m’a questionné et je lui ai raconté.
-elles
ignoraient que s’était moi que tu attendais
-tu
as bien raison. Tu es formidable.
Le
lendemain de notre rencontre fortuite, j’ai reçu un coup de fil de Claudia.
-Rita
c’est moi, Claudia
-coucou,
comment vas-tu ? Comment va ta famille ?
Elle
s’est mise à pleurer.
-qu’est ce qui ne va pas ? Pourquoi pleures-tu ?
-Tu
es enceinte Rita, tu es même mariée et je n’en sais rien. Quand est ce qu’on
s’est autant éloigné ?
-peur
être quand ta mère m’a traité
d’abomination de lesbienne, quand elle a estimé que c’est à cause de mon père
que j’ai mal tourné ? Tu réalises ? Elle m’a viré de chez vous et m’a
sommé de ne plus te voir. C’est vrai tu
as essayé de me joindre. Tu savais qu’il me fallait du temps pour digérer mais
tu n’es pas venu me voir jusqu’à ce que tu repartes. C’est là qu’on s’est
éloigné. Tu te souviens quand nous avions dix sept ans ? Tu as laissé ta
mère croire que je fumais de la marijuana… tu veux tellement être parfaite
devant elle que tu as sacrifié notre amitié.
-Rita
je te demande pardon
-je
ne t’en veux pas rassure toi. Oui je
suis enceinte et je me suis mariée. Je suis Madame YUKI
--je
suis vraiment désolée
-t’inquiète
on finira par recoller les morceaux… je dois te laisser. On se rappelle une
autre fois ?
-Rita
tu me manques ma sœur… Edouard te passe le bonjour
-je
lui passe également le bonjour. Bisous à ta fille
J’ai
toujours cru que je serai la marraine de son premier enfant et elle du mien. Je
ne sais pas à quoi ressemble sa fille. C’est parfois triste la vie.
J’allais monter dans ma voiture lorsqu’une voiture s’est garée devant la mienne. C’est
n’importe quoi le parking de ce centre
commercial. Je me suis mise à klaxonner lorsque j’ai vu le chauffeur sortir de
la voiture. J’étais folle de rage. Un deuxième monsieur est sortit côté
passager. J’allais moi-même faire autant lorsque j’ai compris
-monsieur
souhaiterais vous parler
-dites
lui de venir s’il le veut.
Effectivement
Monsieur est sorti de sa voiture et est venu de mon côté. Il a ouvert ma
portière et m’a donné la main. Je l’ai
prise et je suis sortie. Il a eu un soupir de tristesse ou de désarroi je l’ignore.
Il tenait fermement ma main. Il m’a
amené à sa voiture et a ouvert la portière. J’y suis monté. Il a contourné
et est monté de l’autre côté.
Nous
sommes restés silencieux plusieurs minutes. La voix tremblante, je lui ai
demandé
-
que veux-tu Georges ?
-ce
que je veux ? Une larme venait de couler
sur sa joue droite. Tu devais me donner du temps… tu t’es mariée et tu es enceinte.Quand comptais tu me
le dire ? Roxane, c’est Roxane qui
me l’a dit merde.
Il
a touché mon ventre et tout en moi a tressailli, même mes bébés ont bougé
-le
meilleur a gagné apparemment…
Il
m’a lancé un regard dur mais plein de larmes.
-pourquoi
ne m’avoir rien dit ?
-ça
n’aurait rien changé… je dois y aller. Mon mari risque de s’inquiéter
-ton
mari…
Il
secouait la tête. Il est sorti et son garde m’a ouvert la portière. Georges
m’a donné la main et m’a aidé à monter dans la mienne. Sans un mot ni
un dernier regard, il est parti. Il m’a fallu une vingtaine de minutes pour
retrouver mes esprits.
Ces
femmes sont vraiment des pipelettes. Tu parles de la haute société…