22: No matter what....I’m hungry...

Write by Gioia

Jennifer Amouzou 


Non, je réponds à la question de Yasmine. La concernée se présente dans ma chambre la minute suivante. 


Yas: tu es malade? 


Jen: non pourquoi? 


Yas: quatre jours et toi même tu ne vas pas au QG? C’est comment? On grève? 


Jen: tchip, pourquoi j’irai au QG quand je ne cesse de prendre du poids mais toi qui mange plus que moi non, je réponds et elle se met à rire avec beaucoup de moquerie. 


Yas: Oh c’est arrivé là-bas ma chouette? Je t’ai dit que le poids est mignon sur toi, elle réplique en venant me pincer les joues. Je frappe gentiment la main qui me taquine, ce qui la fait rire davantage au point de tomber sur moi et me chatouiller. On lutte comme des enfants. Je pleure de rire en déclarant forfait. 


Jen: Je ne vais quand même pas aller oh. Tu n’as pas gagné parce que tu t’es couchée sur moi 


Yas: Pfff, il reste encore du toffee au coco et noix de muscade que tu as fait de toute façon. 


Jen: c’était ma part qui....


Yas: les joues poussent trop je vais t’aider un peu, elle dit en se levant. Sinon le bureau t’a fait signe? 


Jen: Eben c’est son nom et pour la énième fois ce n’est pas mon bureau, je réponds en soupirant 


Yas: lol, ok et le titulaire? Des nouvelles? 


Jen: Lui c’est Romelio et pas titulaire. 


Yas: je ne sais pas ce que tu as attend pour titulariser le mec. 


Jen: c’est mon ami. 


Yas: pardon, ami c’est quoi? Un ami ne va pas fouiller les coins et recoins de Facebook  juste pour rendre service à une amie. Tu sais ce que mes amis garçons font? Ils me demandent de l’aide pour leurs devoirs ou veulent que je leur branches mes copines. En passant il y’a un qui t’a remarqué. 


Jen: pardon à toi aussi. Je ne suis pas intéressée et tu devrais penser à faire le ménage dans tes amis s’ils ne savent que te demander des choses sans rien t’apporter en retour. 


Yas: lol tu vas me retrouver sur terre ici quand le titulaire avec qui tu joues va se trouver une meuf. c’est là que tu comprendras qu’aucun homme n’est ami d’une femme par envie ou bon cœur. les hommes n’ont pas bon cœur ma chérie. 


Jen: hum. 


Yas: bon je vais manger et étudier. Fais signe si ça ne va pas hein. Je vais veiller 


Jen: ne veille pas trop aussi. 


Yas: ah est ce qu’on a le choix? Les examens approchent, elle dit et s’en va sur cette phrase 


Mes yeux naviguent entre mon cahier et téléphone. Eben n’a pas répondu pourtant je lui ai écrit le jour où Romelio m’a envoyé son profil, il y’a trois semaines de ça disons. Parlant de Romelio, je me pose des questions mais ce n’est pas le moment. Ce sont nos tout premiers examens et je mets déjà beaucoup de pression. Je reprends mes études jusqu’à épuisement. Le lendemain, je me réveille tardivement. Comme le trajet de mon quartier à ISEG me prend une quarantaine de minutes en bus puis une petite, je manque la première heure mais j’arrive quand même à prendre le train pour le reste de la journée.


C’est une fois à la maison que j’ai enfin des nouvelles d’Eben. 


Eben: C’est bien toi Jen? Jennifer Amouzou? 


Jen: bien sûr que c’est moi. Tu en connais beaucoup de Jennifer? 


Eben: lol c’est quoi le nom là Jayzou? 


Jen: regarde qui parle, Ebzertian?? 


Eben: lol c’est une composition de mon nom. Bref je suis surpris que tu m’aies trouvé bien qu’on ait pas d’amis en commun. Sinon comment tu vas? Quoi de neuf? 


Jen: j’ai eu de l’aide pour te trouver. Je vais bien et toi? 


Eben: La forme par ici. Tu as eu le bac j’espère 


Jen: bien sûr je n’allais pas manquer cette chance. Et toi? J’espère que oui


Eben: lol j’ai tout donné aussi. J’arrive pas à y croire. Paraît que ma mère a bu trois  bières le jour où on lui a appris la nouvelle 


Jen: Oh je suis trop contente. Je gardais mon souffle en moi priant que tu aies réussi aussi. Maintenant je vais respirer. 


Eben: Moi aussi je cherchais comment avoir de tes nouvelles. Je suis même passé un jour chez vous en sortant de l’université mais je n’ai eu personne en sonnant chez vous 


Jen: peut-être tu es passé après le départ de ma famille. Ils ne vivent plus là-bas. Moi je suis à Thiès au Sénégal. Tu étudies en quoi? 


Eben: wow je suis super content pour toi. Ça va la santé quand même? 


Jen: Oui Dieu merci je n’ai pas eu de crise depuis mon arrivée. Ma famille m’a envoyé ici avec plein de médicaments et je suis bien entourée. J’ai une coloc et à Dakar, le fils d’un ami à mon oncle demande tout le temps après moi. 


Eben: super. Je prie que la vie te soit douce là-bas alors. Tu l’as bien mérité. Sinon j’étudie en droit. Et toi? 


Jen: Communication Journalisme. tu comptes toujours te spécialiser 

 en droit de la santé? 


Eben: si j’ai la chance d’arriver à ce niveau yes, sinon je compte passer le concours pour devenir greffier après ma licence. Je dois travailler pour aider ma mère. Comme tu sais ce n’est pas facile pour elle. Son nouveau mari ne fait pas grand chose donc la responsabilité des enfants retombe sur elle. 


Jen: hum. Ton oncle n’aide pas malgré son nouveau poste? 


Eben: il en a déjà fait une tonne et à un moment il ne va pas tout me faire non plus. Je suis un homme maintenant. 


Jen: c’est quoi ton numéro de téléphone? Demain je vais te faire un western 


Eben: non Miss. Ne t’en fais pas pour moi, je ne suis pas au stade de crève la faim. 


Jen: je n’ai pas dit ça mais c’est pour te donner un coup de main. Tu sais j’en ai eu aussi pour arriver ici.


Eben: justement tu en as eu pour arriver là et t’occuper de toi même. Avec ta santé fragile là il vaut mieux avoir assez de moyens sur toi. Comme je t’ai dit moi je ne crève pas la faim et surtout je suis sur mes pieds. 


Jen: ok alors. Je te laisse quand même mon numéro, tu me fais signe directement si jamais je ne suis pas connectée 


Eben: ça marche. Je te texte en retour tantôt. Je vais faire une course pour mon oncle là. 


Jen: ok on se reparle. Bisous 


Il m’envoie une bise aussi puis se déconnecte. Je suis tellement contente que je me mets à danser sans musique. Je chantonnais tout en décrochant mon appel suivant sur Skype mais la musique s’interrompt et un poids de nulle part se fait ressentir dans mon ventre. 


Elio: c’est la joie de venir me narguer avec une nouvelle trouvaille cuisinière? 


Jen: je...ahem....je...même pas. C’est quoi ce chapeau de voleur? Je demande tout en essayant de garder un ton léger malgré le poids dans le ventre qui descend vers le bas maintenant.


Elio: lol viens dans le froid tu comprendras à quoi sert le bonnet que tu appelles chapeau de voleur. Qu’est ce qui t’a chassé de ta cuisine? 


Jen: mes jeans commencent à coincer au niveau des cuisses donc je vais doucement, je réponds et il pouffe de rire 


Elio: tu exagères hein, ça ne fait même pas quatre mois que tu es là-bas que tu parles déjà de poids? 


Jen: ce sont mes jeans ou pas? 


Elio: fais un tour que je vois, vous les filles vous êtes fortes en exagération. Un petit gramme et vous allez.....


Jen: anh tu vois bien, je dis en tournant le dos puis je refais face à mon ordi. Son air amusé n’est plus. La façon dont il me fixe intensifie le tiraillement du poids dans mon ventre. Je mouille instinctivement mes lèvres et toussote un peu, de gêne mais il continue de me fixer.


Elio: c’est la faute du coco râpé? il demande d’une voix différente à celle de tantôt 


Jen: je....je pense, je réponds et il se racle la gorge avant de continuer 


Elio: Tu remets mon numéro quand on te drague d’accord? 


Jen: m....mais c’est un numéro de France. On saura que je mens. 


Elio: on s’en fout. Si on te redemande tu répètes ou tu t’en vas. 


Jen: personne ne me.....


Elio: Jennifer, il dit sur un ton sans appel 


Jen: Oui, je réponds toute alerte 


Elio: tu es une femme. Une femme très attirante. Ce que j’ai vu tout à l’heure va attirer pas mal de monde bientôt si ce n’est pas déjà le cas. 


Jen: je n’ai pas les fesses les plus énormes non plus toi aussi. Personne ne me regardait au pays. Ce n’est pas ici que ça va changer, je dis sur un rire nerveux. Je ne sais même pas pourquoi je me sens autant nerveuse ni pourquoi j’ai une folle envie d’enlever ses lunettes. 


Elio: c’est ton appréciation. Je te donne celle d’un homme. Il n’y a pas que tes fesses qui attirent. Tu as un regard qui captive et avale. Une bouche qui peut donner des idées. Les idées qu’on qualifie de non catholiques. Une tonne d’idées dans ce registre. Et ce n’est que le début de la longue liste d’atouts que tu as. Tu aurais probablement eu connaissance de l’effet que tu peux créer chez la gent masculine si tu n’avais pas été surprotégée au pays.


Wouuhhh ,la voix de Yasmine fait depuis mon entrée. 


Je crie de gêne d’être prise en flagrant délit et lui jette la première chose qui me tombe sous la main, c’est à dire ma trousse. Elle esquive mais au loin continue à rigoler en chantonnant oh les amoureux. Je suis plus que mortifiée. J’ai bredouillé un bye bye rapide à Romelio et fermé mon ordinateur avant d’avoir sa réponse. 


Je cours fermer ma chambre et j’éteins la lumière. Personne ne me voit. Personne ne m’a questionné mais j’ai honte. Je ne sais pas ce qui m’arrive. En plus le truc dans le ventre m’a fait mouiller ma culotte. J’ai étrangement mal au bas ventre pourquoi j’ai fini mes menstrues il y’a une semaine. Je retire mon soutien gorge pour libérer mes seins dont les pointes font un peu mal. C’est bizarre d’être comme ça. Dérangée d’un coup comme si quelque chose doit sortir de mon corps pour que je retrouve mon état normal. Je pourrais peut-être demander à ma tante? Non non. C’est étrange. Je vais me laver pour voir. 



Romelio Tchaa Bemba 


Non mais est ce qu’on a idée d’être aussi con que moi! Il ne manquait plus que je lui sorte, “la congolexicomatisation des lois du marchés” d’Eddy Malou pour atteindre le sommet de la bêtise. C’est une petite. Ma petite, je me répète et soupire. Au lieu de petite, d’autres mots commençant par P suivent. Plantureuse, pulpeuse, pulchérie? Je me lève sur cette dernière et me rends direct dans les toilettes du restaurant dans lequel je suis. Aux grands maux les grands remèdes. Je tire le solide papier brun qui sert d’essuie-mains, le mouille puis je me rends dans une cabine et la ferme. Je baisse mon froc et ma perche se dresse à moitié. 


Elio: tu crois franchement que c’est le moment? 


......


Elio: aies un peu honte toi aussi. Je sais que tu n’as pas pataugé dans les eaux douces depuis un moment mais Jennifer? Genre Jennifer quoi? Tu vas tomber dans le cliché du grand qui veut serrer sa petite? Djo moi je suis déçu de toi. Il ne faut pas me regarder pfff, je dis tout en pressant le papier brun mouillé autour de lui pour le calmer 


.......


Elio: Tu es le premier à être un peu sevré? Quelqu’un ne peut plus se concentrer sur sa mission parce que tu ne sais pas te tenir? Je te préviens qu’entrée dans ce resto c’est mal cher. Si on sort d’ici sans réussir la mission, c’est quinze ans de retraite que je te donne. oui oui, ne vibre pas dans ma main. Tu verras les verts pâturages comme ça je ne vais pas ouvrir ma bouche pour draguer. On va supporter ensemble. Petit têtard va. Pour ta peine tiens, tu vas rester mouillé ça t’apprendra, je dis en le remettant dans mon boxer avec le papier autour.


Je sors et me rince les mains. Le voisin à côté me regarde du coin de l’œil comme si on se connaît. Je sors sans même croiser son regard. Que chacun s’occupe de ses problèmes. 


Je reviens à ma place avec l’esprit enfin dégagé. D’où je suis je peux voir facilement Elikem et son chapeau sur sa grosse tête qui me fatigue tellement que j’ai pensé cette semaine qu’il faudrait peut-être oublier mon rêve d’être papa d’une ribambelle si c’est pour aligner des Elikem. 


Comment tu as envie de connaître quelqu’un, on te donne tout sur un plateau mais c’est écrire qui te dépasse? Après une semaine à me poser des questions évidentes, elle semblait prête à finalement sauter le pas mais dès qu’elle prenait le téléphone, ma fille laissait directement. Woh il a sûrement une go. Wah il est peut-être un meurtrier en série. Weh c’est probablement un sadique. Wih il doit aimer femme avec seins. J’ai demandé c’est quoi elle a sur sa poitrine. Elle s’est fait un plaisir de me rappeler toutes les fois où j’ai dit qu’elle avait une poitrine de coq. Petite blague c’est ça qu’elle prenait comme bouclier maintenant. Je lui ai répondu qu’on a seulement besoin du bout. C’est comme le capuchon d’un bic. Tant qu’on peut mettre dent sur ça, on va trouver le goût. On m’a frappé pour me remercier de mon honnêteté. 


Une autre semaine a suivi. Maintenant c’était qu’elle a fait un rêve où elle était entourée de nuages noirs donc c’est le destin qui lui dit Elikem non non faut pas aller là-bas. J’ai donc répliqué que ça tombe bien, le rêve était pour Elikem or elle s’appelle Perlan, donc tout va bien, elle peut écrire au gars. Au lieu de se concentrer sur le message on m’a encore frappé parce que j’ai dit Perlan. Pourtant c’est comme ça qu’elle a prononcé le nom quand le gars lui a demandé. 


Donc nous voilà. Après moult péripéties j’ai décidé de jouer à Cupidon sinon les gros doigts d’Elikem trouveront seulement trouver le courage d’écrire au type quand il sera déjà en pré retraite. J’ai donc fouiné davantage tout en restant le plus discret possible. J’ai découvert que le mec est serveur dans le steakhouse où je suis actuellement et devinez qui aime les bonnes bavettes de bœuf? La fille au pull blanc qui m’attend à la table que j’avais réservé pour nous. Je suis arrivé bien avant elle pour me trouver une place. Maintenant j’espère juste que le gars la remarquera ou qu’elle aura le courage de parler si elle le voit. Seigneur tu vois ton enfant qui se bat pour le foyer des autres oh. Donne ma part avec la chair en ton temps. Amen. Mais ne traîne pas trop aussi. J’ai déjà froid ici dans mon slip. Merci.



Elikem Perla Xena Akueson


Romelio est tellement saoulant. C’est lui qui m’invite et de tous les jours il fallait qu’il choisisse un où il doit finir un TP en groupe. Je me sens déjà conne ici d’attendre depuis vingt minutes sans rien passer comme commande outre l’eau que j’ai pris. Je lui écris avant de me décider. 


Elikem: c’est comment? Je dois mourir de faim avant que tu ne te pointes? 


Elio: francho je suis désolée hein. Je savais pas que ça me prendrait autant de temps 


Elikem: est qu’est ce qui prend du temps au juste? 


Elio: les primitives et fonctions composées c’est pas évident. Ton papa souffre ici Perlan. Commande déjà. Je te rejoins bientôt. 


Elikem: tu as intérêt parce que je ne vais pas payer la facture. C’est toi qui m’a sorti de la maison. 


Il m’envoie l’émoticône qui roule des yeux. Je lui réponds avec un tripe de celui qui regarde de travers. C’est vrai quand même. J’avais fait toute une cuisine pour la semaine et......


-Perla? j’entends de cette voix qui me hante depuis. 


Mes yeux remontent doucement sur des jambes fuselées, un torse en chemise noir puis un visage qui s’illumine quand nos yeux s’accrochent. Respire! Ma voix interne me crie.


Elikem: hey....ummm.....


-Raymond. Qu’est ce que je vous apporte? 


Elikem: oh...oui...en fait....


Ray: je peux revenir si vous avez besoin de temps 


Elikem: oui...s’il te....s’il vous plaît 


Ray: vous pouvez me tutoyer....si vous voulez. Je ne peux juste pas parce que je suis en service......pas encore, il dit en me regardant. Ce ne sont que des yeux mais je sens quelque chose se réchauffer dans ma poitrine quand il me regarde.


Elikem: d’accord Ray. 


Il me sourit puis s’en va. Je fais semblant de regarder le menu. Je pratique plutôt mes phrases pour essayer d’en faire des correctes et normales plutôt que courtes et stupides comme je fais. C’est fou comment ça m’arrive à moi! Moi qui critiquait sans vergogne les héroïnes des livres de maman lorsqu’elles se comportaient en vierges effarouchées. Me voilà agissant comme une vierge vieille d’un millénaire. La honte totale et cuisante. Je relève la tête comme si on m’a appelé quand j’entends sa voix près de moi à nouveau. 


Elikem: la bavette à l’échalote et grelots rôtis au thym frais s’il te plaît 


Ray: bien sûr, la cuisson de la viande? Il demande tout en notant 


Elikem: à point, je murmure 


Ray: je me disais bien, il réplique avec un sourire comme si j’ai manqué une blague tantôt 


Elikem: que j’aime la viande à point? 


Ray: que peut-être cette troisième rencontre arrive à point, il réplique tout en me débarrassant de mon menu. 


Je cogite tellement sur cette phrase que seuls mes papilles se réjouissent du goût de la viande. Mon esprit n’est pas vraiment concentré sur la dégustation. L’attitude de Ray change quand il voit Romelio à ma table lorsqu’il vient me débarrasser de mon plat.


Elio: non rien pour moi merci, il répond à Ray qui lui présente un menu après l’avoir salué 


Ray: un dessert madame? 


Elikem: est ce qu’on peut parler? Je....je veux dire si tu as le temps, je demande contre toute attente. Ce n’est pas ce que j’avais prévu dire. Il semble aussi surpris et confus que je suis nerveuse. 


Ray: je....je ne finis mon service qu’à 23h et il est 21h.


Elio: je prendrai la facture, il dit en présentant la main quand Raymond la déposait sur la table 


Romelio règle le tout. Moi je suis juste déçue et dégoûtée. Premier essai. Premier beau râteau avec un spectateur en plus. Compte sur Romelio pour se foutre de moi. J’en ai pour les vingt prochaines années. Une fois la facture réglée je bredouille un merci à Ray, puis me lève avec Elio.


Elikem: je vais te mordre si tu oses, je dis quand on est dehors 


Elio: Rah je suis là, ça va aller, il me dit sur un ton réconfortant tout en me passant le bras autour de l’épaule. 


Je me laisse aller contre lui. 


Elikem: alors les primitives et les fonctions composées? 


Perla!? la voix de Raymond dit dans un coin sur ma gauche. 


Romelio doit me donner un petit coup dans le bas du dos pour que je me bouge. 


Elio: je t’attends ici. 


Je m’avance sur mes bottines, un pied après l’autre. Mes pas résonnent comme un écho à mes oreilles. 


Elikem: ....tu ne devais pas finir à 23h? 


Ray: disons que j’ai fui pour un dix minutes. 


Elikem: oh ce.....c’était pas nécessaire. Je.....


Ray: j’ignore si le destin nous donnera une quatrième rencontre donc je prends les choses en main. 


Elikem: o...ok. Heu....tu ne travailles plus au shop? 


Ray: si. Je partage mes journées entre les deux endroits. J’aimerais bien t’en dire beaucoup mais en dix minutes je préfère savoir si tu es libre d’abord. 


Elikem: oui, je dis en un souffle 


Ray: libre pour une rencontre programmée  cette fois et libre dans ta vie aussi?


Elikem: je suis libre Ray...Raymond, je dis pour me rattraper. Me voilà appelant la personne comme si on était amis du quartier. Mes manières aussi woh. 


Ray: lol ray ça me convient. Tu me donnes ton 06 alors? 


Je fais ça et il me texte avec le sien. Mon téléphone vibre dans ma poche.


Elikem: bon ce n’est pas que je te chasse mais tu devrais y retourner 


Ray: sauf que tu me chasses miss. 


Elikem: lol je pense à ton emploi. Faudrait pas qu’on te renvoie à cause d’une fille. 


Ray: vrai, mais pas n’importe quelle fille. On se voit bientôt Perla. Rentre bien 


Et là le gros truc arrive. Je tremble en anticipant. Bise, bisou? Poignée de main? La confusion fait qu’en allant prendre ce qu’il me donnait j’ai cogné la mâchoire du cousin avec la mienne. Et qui ricane aux larmes comme un âne et frappe sa cuisse depuis notre retour 


Elio: khrakhrakhra mais qu’est ce qui n’a pas marché ma personne?


Elikem: la ferme, je dis d’une voix larmoyante. 


Elio: looolll le truc qui me tue dans l’affaire c’est que tu avais quand même bien commencé hein et puis comme les gardiens nerveux durant les penalty de finale, tu as gâté les choses que woh gauche? Droite? Centre? Non gauche et bim, la pauvre mâchoire du frère.


Elikem: boucle là. Je pleure sans larmes et remonte sur ma tête la couverture. 


Lui continue à rire jusqu’à se coucher sur mes pieds. L’hilarité le laisse enfin quelques minutes plus tard. 


Elio: t’en fais pas. Je n’ai pas entendu ici bas que long menton a déjà découragé garçon. En plus lui même a le visage un peu concentré quand il rit donc vous allez bien ensemble. 


Elikem: tu parles du physique des gens parce que toi tu es quoi? Trop parfait? Je demande en sortant la tête de ma cachette 


Elio: toi même tu sais que je suis fatigué depuis de ma tête en forme de pirogue. Ne me laisse pas commencer sur mon visage en forme de banane. 


Je ne veux pas rire mais il y arrive quand il tient son menton comme le père noël caresse sa barbe. Puis une évidence me vient et la panique commence. Je m’assois en vitesse sur le lit. 


Elikem: et...et s’il essaie la prochaine fois de m’embrasser pour de vrai? Avec ma malchance sa lèvre va se coincer toute seule entre mes dents 


Elio: lol Mais oh arrête de me faire rire et après me dire que je ne suis pas sérieux. 


Elikem: toi même regarde mes dents, je dis en lui flashant mes 32. 


Elio: pour que les lèvres se coincent entre les dents il faudrait avoir de l’espace entre or tu n’en as pas vraiment. Donc relax. Embrasser c’est très naturel et sensuel. Ton corps te conduira tout seul. 


Elikem: Mais je lui ai pas dit que je suis vierge hein. Faudrait qu’il sache que....aoooowww, je dis en mettant la main sur mon front qu’il a tapé 


Elio: quelqu’un t’a demandé ce qui se passe dans ton slip? Pfff


Elikem: Mais s’il m’embrasse c’est qu’il va essayer non? Enfin vouloir plus 


Elio: hey faut pas m’énerver hein. Vierge c’est un attribut? Ou bien quand tu écris ton cv tu mets ça dessus? 


Elikem: non mais....


Elio: ah bon hein? Dis lui en même temps que woh, grand frère je suis née un jeudi et j’étais fan de mon papa, deuxième mari de ma maman depuis des années jouquann je faisais rêves sur lui hein donc ma chose même est compliquée


Elikem: c’est bon j’ai compris, pas la peine de rire comme un idiot et balancer les mains quand tu m’imites.


Elio: non faut me dire toi même quand tu entends ça c’est quelqu’un que tu as envie de revoir ça? 


Elikem: nnniannn, je dis boudeuse 


Elio: Écoute moi bien. Les relations sont un peu bizarres. Tu peux donner une info trop tôt et peut-être gâcher un truc qui aurait été bien. Être vierge ce n’est pas  mauvais du tout. Ce n’est qu’un état comme tant d’autres. Cependant ce n’est pas un trait de personnalité. Or Raymond il te plaît non? 


Elikem: oui 


Elio: il te plaît au point que tu rêves un peu de ce à quoi ressemblerait une relation avec lui non? 


Elikem: oui, je réponds timidement 


Elio: alors montre lui ta personnalité quand vous parlez. Ce qui fait de toi Elikem montre lui. Sois toi même. Et tu lui répondras lorsqu’il te demandera. Si tu ne te sens pas à l’aise pour lui dévoiler le truc avec Papa Eli, tu as le droit de le garder pour toi parce que ça n’a absolument aucun lien avec ta personnalité. Et c’est ta personnalité qu’il va fréquenter donc relax. Sois toi-même. Il est beau, mignon et tout ce que tu veux, mais rappelle toi qu’il n’est qu’un humain comme toi et tu es tout aussi mignonne. Dans un autre monde crois moi que je n’aurais pas laissé tes grosses cuisses là passer.


Elikem: Roh tu es gênant! je dis mi amusée mi satisfaite tout en me cachant à nouveau sous la couette. 


Il la soulève, se met en bas avec moi, m’enlace et la minute d’après une odeur désagréable monte à mes narines. Je jette la couverture au loin, saute sur mon Febreze et le pulvérise. Il tousse, me rappelle qu’il a une mauvaise santé, mais je continue à le pulvériser jusqu’à le faire fuir mon appart puis je ferme en vitesse la porte. 


Elio: j’ai fini de te donner les conseils hein. Petite caisse seulement tu ne pouvais pas supporter, après ça se dit ma fille, il dit derrière la porte 


Elikem: vas lâcher ça loin, tu es trop dégueu!!!!! 


J’entends ses pas s’éloigner et sa voix chantonner, “ Quand je pense à ma vie, J’fais face à mes nuits, ....”, de son chanteur favori Corneille. Un vrai idiot, je pense et rigole seule.



Héloïse Silivi 


-Vous semblez bien dépité, il me dit depuis l’arrière de la Jeep qui nous conduit à Sokodé 


Héloïse: je vérifiais juste si vous étiez encore en vie! Je réponds rudement. Au lieu de se taire ou faire la sieste peut-être il rigole et poursuit. Pourtant le chauffeur a mis la radio. En général quand on met une musique en voiture ce n’est pas pour indirectement demander le silence?


Parker: vous auriez vérifier plus facilement si vous aviez accepter d’être à l’arrière avec moi 


Héloïse: À Marseille vous ne le faites peut-être pas mais ici c’est mal poli de s’asseoir tous les deux en arrière quand on monte en voiture. 


Parker: si vous le dites. Alors combien d’heures pour arriver à Sokodé? 


Héloïse: trois heures, je réponds après avoir demandé en mina au chauffeur 


Parker: on aurait dû partir plutôt. On est déjà en fin d‘après-midi 


Héloïse: dixit celui qui n’avait pas fait sa valise. 


Parker: la mauvaise foi ne vous va pas Héloïse. J’ai fait ma valise en trente minutes. Celle qui voulait qu’on passe à la pharmacie puis chez elle avant de démarrer c’est vous 


Héloïse: non mais! On est passé à la pharmacie pour votre futur mal de ventre je vous signale! 


Parker: Je conjure le mauvais sort que vous essayez de me lancer. 


Héloïse: haha très drôle, je dis sur un ton sarcastique 


Parker: Faites moi savoir si vous avez faim. J’ai deux gâteaux encore ici. 


Héloïse: Merci de vous soucier de ma personne, je dis avec ironie 


Parker: mais le plaisir est mien ma chère, il me répond sur le même ton


Je jette un dernier coup d’œil et heureusement il regarde par la fenêtre cette fois. Je ne comprends toujours pas comment cet homme a mangé à lui seul dix gâteaux et depuis il ne s’est pas encore plaint de maux de ventre. Malgré son histoire sur la Malaisie qu’il m’a raconté, j’ai quand même demandé au chauffeur qu’on fasse un stop à une pharmacie après qu’on soit retourné à l’hôtel pour qu’il fasse sa valise. J’ai pris une boîte d’intétrix et du débridat contre les spasmes abdominaux au cas où. Il ne faut pas que les Adamou me demandent ce que j’ai fait à leur blanc ici. 


Je pose légèrement ma tête contre la vitre et me laisse bercer par la musique, espérant dormir et me réveiller quand on sera à destination sinon après avoir fait une bonne partie du trajet quand même. 


Sauf que c’est plutôt des secousses qui me réveillent. Le choc faisant je crie et m’agrippe à la ceinture quand la voiture tangue puis sort de route et freine brusquement. 


Parker: sh...shh....chuuttttt, c’est fini....shhhh, sa voix apaisante me répète sans cesse jusqu’à ce que ma respiration revienne à la normale. C’est là que je remarque un bras qui m’écrase le torse et sa main entre la vitre puis ma joue. Je comprends qu’il a dû se redresser lorsque la voiture bougeait et mis sa main pour m’éviter de me cogner. 


Ses mains quittent mon corps et ma portière s’ouvre. 


Parker: je vais ôter votre ceinture Héloïse. Hochez la tête si vous me comprenez 


Je fais ce qu’il dit. Il détache la ceinture et me tient la main. Je pose un pied flageolant au sol et serre fort mes poings pour essayer de reprendre contenance. 


Héloïse: vous allez bien? 


Parker: rien de cassé ça va.


Héloïse: chauffeur qu’est ce qui s’est passé? Je lui demande en mina


-je pense qu’on a une crevaison.


Héloïse: ok tu peux changer la roue en combien de temps? 


-Bon je vais voir d’abord s’il y’a le matériel en arrière 


Parker: un problème avec les roues? 


Héloïse: vous avez compris? Je demande surprise 


Parker: j’ai fait un tour du véhicule et si je me fies à la façon dont on est sorti de route je ne peux que conclure ça. 


Héloïse: bon....ne vous inquiétez pas, heu.....attendez, chauffeur ouvre moi la valise, je lui crie 


Il s’exécute et je sors mon trolley que le roule jusqu’au niveau de Parker. Je le nettoie correctement avec ma main, teste puis le lui présente. 


Héloïse: voilà, asseyez-vous ici et ne vous inquiétez surtout pas. On va finir le changement des pneus très bientôt et nous reprendrons le trajet, je finis de dire sur le ton le plus rassurant que je peux prendre. Le type me dévisage et s’esclaffe.


Parker: êtes vous sérieuse? 


Héloïse: oh...heuh....oui votre taille suis-je bête. Le trolley est trop petit. Je peux prendre votre sac et le rajouter? Probablement qu’avec lui par dessus vous aurez la taille adéquate 


Parker: donc oui, vous êtes sérieuse. Regardez vous puis moi Héloïse. Celle qui va gentiment s’asseoir ici le temps qu’on règle la situation c’est vous ma chère 


Héloïse: M Par....M Parker! Je dis en m’accrochant à son bras mais il bouge sans aucune difficulté jusqu’à la voiture. 


J’abandonne au final et vais m’asseoir. Il reviendra ici bredouille quand il verra que changer un pneu ce n’est manger les gâteaux. 


Malheureusement on avait pas de cric à l’arrière de la voiture. Ne parlons même pas de pneus de rechange. Nous avons marché un peu pour trouver du secours mais aucune âme ne s’est pointée après trente minutes de marche donc on a rebroussé chemin. 


Je n’avais que deux pagnes et il faisait un peu frais cette nuit là. J’ai donc remis un au chauffeur et je suis passée en arrière pour m’installer sur la banquette avec M Parker. Je lui arrache le sachet de gâteau quand il le prend. 


Héloïse: on est déjà dans une situation merdique! Pas la peine d’envenimer le cas! Je dis sèchement 


Parker: on ne serait justement pas dans cette situation si vous vous étiez assurée de louer une voiture avec l’équipement convenable 


Héloïse: pardon? Je demande révoltée 


Parker: vous trouvez ça convenable ou acceptable de voyager avec une voiture sans pneu de secours? Même pas un? Et encore moins une cric? 


J’accuse le coup. Ce ne sont pas des choses qu’on vérifie ici. Et si c’est le cas je n’y ai pas pensé. La seule chose que j’avais considéré c’était de prendre un véhicule solide. 


Héloïse: je vous présente mes plus plates excuses, je dis sur un ton penaud 


Parker: Je ne vous en tiens pas rigueur. L’air est plutôt bon et le ciel assez étoilé. Vous auriez peut-être une belle histoire à me raconter? 


Héloïse: nous ne sommes pas en randonnée ici mais abandonnés au milieu de nulle part Parker 


Parker: vous pouvez vous adosser contre moi si vous avez peur 


Héloïse: oh mais je suis très bien ici. Je dis en m’enfonçant dans mon coin 


Parker: Arrêtez de tirer toute la couverture.


Héloïse: mais c’est vous qui la tirez et je precise que c’est la mienne au passage! 


Parker: alors rapprochez vous! 


Héloïse: vous n’avez pas intérêt à ronfler, je dis en me rapprochant de lui 


Parker: essayez de ne pas me câliner alors et je ne le ferais pas, il me répond sur un ton taquin 


Le chauffeur toussote. Le genre de toux pour signifier qu’on dérange. Je remonte mes pieds sur la banquette et penche légèrement la tête sans toutefois toucher le grand corps chaud qui est non loin de moi. La faim fait que je ne peux pas dormir. Et peut-être la proximité avec le corps de Parker aussi. J’entends aussi son ventre crier famine.


Héloïse: vous n’êtes pas diabétique j’espère, je demande tout d’un coup concernée. Il ne manquerait plus que ça.


Parker: Non je suis un homme de 37 ans en parfaite santé. 


Héloïse: qu’est ce que c’est que cette manière éhontée de demander mon âge? Attendez 37 ans? Je reprends surprise 


Il tourne la tête vers la mienne. Je distingue facilement sur moi ses yeux bleus malgré la pénombre. 


Parker: trois et sept, oui, il répond avec son accent du Sud bien corsé


Héloïse: et vous traînez des cheveux si longs à votre âge? 


Parker: quand vous aurez trouvez deux tailles en plus je les couperai promis 


Héloïse: c’est vraiment hilarant, je réplique avec ironie 


Le chauffeur toussote encore. 


Héloïse: mais.....enfin, je murmure nerveusement quand je sens sa barbe soyeuse toucher ma joue. Sa tête est près de mon cou et il chuchote dans mon oreille. Bien sûr il ne peut pas avoir mauvaise haleine comme tout le monde. Non, il doit sentir le café mélangé au gâteau. 


Parker: arrêtez de faire votre pie. Vous dérangez le chauffeur 


Je veux lui en renvoyer une bonne mais je crains d’avoir mauvaise haleine donc je mets mon pied sur lui et j’essaie d’appuyer sur ses cuisses pour le pincer. J’essaie seulement parce que son pantalon cargo ne me permet pas grand chose. 


Environ deux heures plus tard, un camionneur s’arrête en nous remarquant. Il prend pitié et nous embarque. Parker semble aimer un peu trop toute cette histoire. Nous arrivons finalement à l’hôtel où j’étais descendue à ma première visite ici avec Belle. Le chauffeur refuse de se reposer et part chercher du monde au village pour qu’on l’aide à aller remorquer la voiture. Je suis trop lessivée pour m’embarquer dans une énième aventure. Parker aussi se résigne. Je remets assez d’argent au chauffeur et à son équipe avant qu’ils ne s’en aillent. Une fois dans ma chambre, j’écris d’abord à Belle et Océane pour confirmer mon arrivée à destination. Puis je vais prendre une douche. Je finis de mettre mon pyjama quand on cogne à la porte. 


Héloïse: qui est-ce? 


-C’est Parker qui vient avec le service de chambre. 


J’ouvre et il est bel et bien avec le garçon. 


Il est dans un peignoir aussi et dans une main il a un sèche cheveux qu’il me présente une fois que le serveur est parti. 


Parker: Je sais que ce n’est pas votre truc les cheveux longs mais auriez-vous la gentillesse de m’aider à sécher rapidement mes mèches? Juste un coup rapide pour que je ne prenne pas froid en dormant avec une tête mouillée


Je me rappelle de sa main avec laquelle il a bloqué ma tête durant l’accident. J’avais remarqué tantôt qu’il la massait de temps en temps. Je prends le séchoir et lui montre le tapis juste en avant du lit pour qu’il s’asseye dessus. J’ouvre mon sac pour sortir un grand peigne aussi puis je me mets au travail. Il tire mon plateau d’omelette que j’avais demandé qu’on m’apporte si la cuisine était ouverte puis prend les ustensiles.


Parker: ouvrez, il dit en me présentant une fourchette avec au bout un morceau d’omelette. 


Je m’exécute et continue mon travail sur sa tête.


Héloïse: c’est supposé être mon plat, je rajoute quand je le vois au passage manger de temps en temps aussi 


Parker: on a partagé une couverture. Ce n’est quand même pas une omelette qu’on ne peut pas partager 


Héloïse: au passage, avoir des longs cheveux c’est bien mais il faut les entretenir. Ils sont où les masques quand vous traînez autant de fourches? 


Parker: en magasin, il répond après avoir rigolé 


Héloïse: être un homme ce n’est pas une excuse pour ne pas s’entretenir. Voilà c’est fini, je dis après lui avoir noué les cheveux au milieu de la tête. Ne bougez pas. 


Je prends une pommade chaude puis sa lourde main dont je masse le poignet avec deux mains. Puis je ne sais sos comment le soleil nous a trouvé tous les deux au lit. J’allais sursauter quand j’ai senti sa main tenir la mienne. 


Parker: avant de péter les plombs, analysez nos postions Héloïse. Je suis dans mon coin du lit, vous êtes dans mon dos et vos bras sont autour de ma taille. Celle qui ne peut pas se passer de moi c’est vous. 

D’amour, D’amitié