23-
Write by Loraine valérie
Chapitre 23
Comme une
petite fille en flagrant délit, Anne recula de quelques pas puis porta ses deux
mains à sa bouche comme pour avaler l’acte qu’elle venait de poser. Duran s’approcha
d’elle dangereusement et elle craignait le pire mais contrairement à ce qu’elle
s’attendait, il la saisit par la taille puis souffla à son oreille :
-
« je
suis prêt à encaisser tes gifles si après cela tu te sens libre, si après ça tu
me pardonne ce silence, si après ça on peut reprendre où on s’est arrêté »
-
Ah
bon ? tu crois que c’est comme cela que ça marche ? tu me mets en stand-by
pas pendant des jours ni des semaines mais on parle de mois et tu débarques ici
aujourd’hui la bouche en cœur me dire que tu veux reprendre où on était ?
-
Calme-toi
Anne, dit-il en voulant s’approcher d’elle
-
Non
Duran, sors de chez moi, je suis passée à autre chose
-
Je
ne te crois pas Anne et je ne t’ai pas mis en standby. Le ciel m’est témoin, je
n’ai jamais cessé de penser à toi, de jour comme de nuit mais il fallait que je
mette de l’ordre, que je me remette du choc…
-
Dans
un couple, on est censé se soigner à
deux, pas chacun dans son coin. A présent sors de chez moi !
-
Je
vais te laisser quelques jours pour t’en remettre Anne mais je serai tout près,
je ne compte pas m’éloigner
-
C’est
ça. Bonne journée
Duran sortit
de l’appartement puis la jeune avec toute sa rage ferma la porte. Elle se
laissa glisser sur le sol et laissa sortir les larmes qu’elle avait retenues en
sa présence. Pourquoi est-ce si difficile l’amour ?
Une semaine
plus tard…
Comme l’avait
demandé Alémia au début, elle et Jason n’était que des locataires. Mais des locataires
qui se souciaient l’un de l’autre. Jason rentrait, s’occupait des filles,
demandait comment elles allaient, cédaient à leur caprices mais c’était tout.
Jason ne courrait plus après Alémia, ne suppliait plus la jeune femme de
revenir avec lui et il fallait l’avouer, cela commençait par l’agacer. La petite Mia était partie à l’orphelinat car
ses amis lui manquaient, c’était la raison de madame. Fatiguée du lit, elle
descendit du lit, serra son peignoir puis descendit tout doucement les marches
dans la cuisine. Elle fut figée à l’entrée de la cuisine en voyant le spectacle
qui s’offrait à elle. Jason était torse nue, les bras levés ver l’étagère
surement pour prendre quelque chose, mais cela montrait bien plus ses muscles,
son corps dessiné surement par des heures de sport.
-
Tu
ne dors pas encore Alémia? Demanda Jason toujours le dos tourné
-
Euh
non, j’avais faim
-
Tu
veux manger quoi, demanda-t-il à présent lui faisant face
-
Beaucoup
de choses alors je réfléchis à quoi choisir
-
Et
ça va prendre combien de temps cette réflexion?
-
Ça
dépend du monsieur là-dedans
-
Tu
as toujours adoré la bouf, n’accuse pas mon champion
Cela fit
sourire Alémia et Jason était émerveillé. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait
plus vu sourire ainsi en sa présence, aussi sincère et libre. Il proposa donc à
la jeune femme
-
Je
vais apporter le canapé là dans la cuisine, on va rester là jusqu’à ce que le
champion ne se décide
-
Bonne
idée
Ils firent
donc comme convenu ; les deux prirent place sur le canapé. Voulant éviter
tout sujet qui fâcherait la jeune femme, il commença par parler de la petite
Mia sachant qu’Alémia adore leur fille et pouvait en parler des heures sans se
fatiguer. Il essaie ensuite de savoir ses projets pour leur deuxième enfant.
-
Tu
voudrais une fille ou un garçon
-
J’ai
déjà une fille, je voudrais bien essayer le garçon aussi
-
Ah
ne t’en fais pas, tu peux être tranquille de ce côté. Il sera très beau et intelligent
comme papa donc tu n’as rien à craindre
-
Trop
d’humilité en toi quoi Jason. Rassure-moi, il ne sera pas aussi humble que toi ?
-
Ça
s’appelle de la fierté JHONSON
-
Va
loin avec ta tète là
Une heure
plus tard, la jeune cria enfin Eureka.
-
Ouf
je pensais que vous n’alliez jamais vous décider, taquina Jason
-
On
avait un petit désaccord, mais c’est arrangé
-
Donc
on obéit à qui ?
-
On
va mélanger les deux envies
-
La
nuit risque d’être longue
-
Quitte
ici avec ta grosse tête KAYENDE, c’est toi qui m’as mise dans cet état hein
-
Et
toi tu n’as pas aimé, c’est ça ? répond bien hein. Cecy, Zamlaouda, Fuse
et Ronnelle sont témoins
-
Elles
sont contre moi tu le sais bien
-
C’est
ça, bon commençons
-
Sors
le grand saladier
-
Eh
ben, ça promet !
-
Mets-y
tout le contenu du grand pot de yaourt, dit-elle toute excitée
-
Fait
madame
-
Ajoute
du miel
-
Ensuite ?
-
Coupe
les raisins qui sont dans le frigidaire en deux et mets les dedans
-
Vous
êtes sur de manger ce mélange ?
-
Tais-toi
et fais Jason
-
Ah
oOo… et ensuite ?
-
Ajoute
juste un peu de citron et c’est bon
-
Euh…
Il n’y a plus de citron
-
Mais
il faut du citron pour le gout acide
-
On
ne peut pas remplacer par autre chose ? comme vinaigre de cidre par
exemple ?
-
Je
te dis qu’il faut du citron
-
Mais
il est 2h ma belle
-
IL
FAUT DU CITRON je te dis, dit la jeune femme en larme
-
Ok
c’est bon, je te ramène le citron
Voyant qu’il
n’y a pas d’autres solutions, Jason s’habille puis sortit avec la voiture. Qui sait
DIEU aura pitié de lui l’enverra un ange avec du citron dans les mains. Trois
quart d’heure plus tard, il se rappela de tous ses amis ici. Après Karl, henry
et Daniella qui n’en avaient pas, il appela Anne en dernier et Dieu merci elle
en avait. Une fois récupérée, il conduit comme dans fast and furious pour
retrouver Alémia. Elle était toujours là où elle l’avait laissé
-
Ça
y est ma chérie, j’ai les citrons
-
Je
ne veux plus ça, passe juste une pomme
-
T’es
pas sérieuse là Alémia
-
Y
‘a un problème ?
-
Non.
La voici ta pomme
Jason
regardait la jeune femme manger sa pomme et les mots, il en avait plus. Il
avait certes entendu parler des caprices d’une femme enceinte mais là, il n’en
revenait pas. La voir dévorer juste une pomme après tout ce qu’elle lui a fait
faire dans ce saladier…
-
Pourquoi
tu me regardes comme ça Jason ?
-
Ça
te va à merveille la grossesse
-
Hum
-
Il
y a quoi encore Alémia ?
-
Arrête.
Comment s’appelle-t-elle ?
-
Qui
ça ? de quoi tu parles ?
-
Celle
pour laquelle tu as arrêté…
-
Arrêter quoi dis-moi ?
-
Laisse
tomber
-
Continue
Alémia, sors moi donc cette pensée
-
Tu
dois être pressé que j’accouche pour pouvoir nous mettre dehors et la ramener
ici. Je te préviens moi je pars avec MES GOSSES. Elle n’est pas aussi grosse c’est
ça ? elle ne mange pas comme un ogre et elle est bien fine je suppose.
Elle disait
tout cela avec des larmes aux yeux, ce qui fit bizarrement sourire Jason
-
Tu
ris de quoi hein KAYENDE ? mon gros ventre te fait rire ? c’est d’ailleurs
mieux que tu ne cours plus après, c’est fini entre nous, passe une bonne nuit
Elle se leva
du canapé avec toute la peine du monde et se dirigeai vers la porte lorsque
Jason la saisit des bras.
-
Tu
vas où comme ça ma tigresse ? ça m’a tellement manqué tes crises mais je
dois avouer que t’es encore plus magnifique en le faisant avec le gros ventre.
-
Lâche-moi
-
Tu
aimais donc me voir te courir après ?
-
Je
ne voulais pas dire ça. Ça doit être encore ces hormones
-
Ton
tic Alémia. Tu n’as jamais su mentir
-
Je
crois que ce serait mieux que j’aille me coucher
-
Tu
as mal de mon silence ? de mon semblant d’indifférence ? je n’ai
aucune femme dans mon cœur, dans mon âme et dans ma vie à part toi
-
Alors
c’est parce que je ne porte plus que de gros boubous que je ne te fais plus de l’effet ?
ou parce que je n’arrive plus à me soigner, à me parfumer ?
-
Tu
veux peut être touché la bosse dans mon pantalon pour savoir si tu ne me fais
plus de l’effet ? c’est le fait d’être si près sans pouvoir te toucher qui
m’a éloigné. Cela me tue à petit feu, tu me rends maboule à chaque fois que je
suis tout près, Alémia mes sens sont en feu en face de toi. Si tu savais comme
cette grossesse te rend encore plus désirable…
Alémia ne
disait plus mot, sans doute suspendue aux lèvres de l’homme en face de lui. Il la
serra contre elle et continuait par dire des phrases que sans savoir elle avait
besoin d’entendre. Sans crier gare, il fit glisser sa grande nuisette, la laissant
ainsi nue. La jeune femme baissa aussitôt les yeux
-
Non
relève la tête ma déesse. J’en ai tellement rêvé et tu me surprends comme
toujours, je n’ai pas de mots plus que beauté divine pour te décrire. Laisse-moi
te faire l’amour ma déesse, laisse-moi t’aimer telle la reine que tu es
En guise de
réponse, la jeune femme l’embrassa comme pour dire oui. Le baiser prit autre
tournure, passionné et plein de fougue. Jason la souleva jusqu’à sa chambre et
la posa tel un œuf tout doux sur le lit.
Il sonnait 4h, mais pour eux, la nuit venait de commencer et elle
risquait d’être longue…