24-
Write by Loraine valérie
Chapitre 24
Jason avait
passé toute la nuit à faire l’amour celle qu’il aimait. Il sonnait 12h lorsque
réveillé par la main d’Alémia il ouvrit les yeux. La jeune femme dormait encore
tel un bébé après avoir bu son biberon. Jason ne pouvait pas se lasser de la
contempler, ce qu’il fit durant des minutes. Il voulut caresser délicatement
ses joues mais sa main réveilla Alémia. En voyant la figure de Jason au-dessus
du sien prêt à l’embrasser, elle poussa un cri de peur :
-
Mais
KAYENDE tu es fou ? tu m’as fait peur, on dirait un lion reniflant sa
proie
-
Le
romantisme JHONSON, tu ne connais pas ?
-
Ce
n’est pas ta faute hein
-
Alors
bien dormi ma déesse ? et le champion ? demanda Jason en caressant
son ventre
-
Il
va bien, il a très bien dormi
-
Bien
évidemment, papa était juste à coté
Cette
réponse de Jason réveilla telle une douche froide la jeune femme. La nuit
torride qu’ils venaient de passer tous les deux dans cette chambre et sur ce
lit défilait à présent sous ses yeux. Comme s’il lisait dans ses pensées, il s’approcha
plus près d’elle et la serra dans ses bras.
-
Je
t’aime Alémia, ma tigresse à moi. Je t’aime comme jamais je n’ai aimé.
Laisse-moi prendre place à coté de toi, vivre avec toi pour la vie. Je promets
-
Non
pas de promesses Jason, des promesses qui s’envoleront une fois que tu auras
des problèmes et que tu te diras mieux vaut les régler loin de nous
-
Je
pensais vous protéger en faisant cela
-
Eh
bien voilà, je crois que nous n’avons pas la même perception du mot couple.
-
Ne
me fais pas ça Alémia, j’ai appris tu sais ? j’ai appris à vivre à ton rythme,
à définir les choses selon tes règles, tout ce que je demande, c’est une
seconde et dernière chance pour te le prouver
-
J’ai
besoin d’y penser Jason. A présent j’ai deux êtres qui passent avant tout, et
pour eux, je ne peux plus décider comme je veux
-
On
ira à ton rythme, prends le temps qu’il te faudra alors. Mais en attendant, je
peux m’allonger ici avec toi et mon champion ?
-
Oui
Les deux se
tenaient la main puis en se regardant dans les yeux gardèrent le silence. Ils
se comprenaient ainsi, le cœur avait l’air de parler rois en pour eux. Ce fut
Jason qui perturba ce silence en prenant la parole :
-
Dis-moi
ma tigresse, tu crois en Dieu ?
-
Je
crois qu’il existe un être suprême qui est plus que nous même si je ne comprends
pas son fonctionnement, je le respecte et ça s’arrête là.
-
Si
je comprends bien, tu es croyant mais pas pratiquant
-
Oui
on peut le dire ainsi
-
Tu
n’as jamais éprouvé le désir de connaitre un peu plus cet être suprême
Elle soulève
et affaisse les épaules en guise de réponse pour signifier à son interlocuteur
que pas vraiment. Il la serra dans ses bras puis après avoir posé un léger
baiser sur sa bouche poursuit :
-
Tu
sais le monde spirituel, il existe bel et bien que nous le voulons ou pas. Et
là existent les bons et les méchants et nous simple mortels que nous sommes,
nous ne pouvons rien contrôler, voilà pourquoi les plus sages choisissent de se
reposer sur le créateur de toute chose
-
Où
veux-tu en venir ?
-
En
vous quittant le jour-là Mia et toi, c’était pour aller mourir, pour aller dire
à Dieu à la vie, puisque ma maladie était incurable et c’est là que j’ai
rencontré ce Dieu que je voudrais que tu connaisses aussi, je veux juste que tu
y gouttes, expérimente juste
-
Je
le fais pour toi, juste une expérience et on verra
-
Bien
-
On
commence par quoi ?
-
Se
donner à Christ puis apprendre à prier
-
Oui,
ça je m’en rappelle grâce à maman
Les deux
amants se lancèrent ainsi dans une discussion du surnaturel, dans
l’apprentissage d’autres dimensions puis oublièrent le reste.
Pendant ce
temps, à l’entreprise c’était la pose et comme à son habitude, Anne remarqua
Duran adossé à sa voiture comme tous les midis depuis une semaine maintenant.
La première fois il avait voulu capté de force l’attention de la jeune femme
qui a crié sur le parking. Cela avait fini en scandale alors depuis ce jour il
vient se garer là le matin et rentre chez lui à la fermeture des bureaux. Il
avait promis de faire cela jusqu’à ce qu’Anne ne lui donne une chance de
s’expliquer.
Anne resta à
la porte du bureau et regardait au loin cet homme qui le hante jour et nuit
malgré ses résolutions de l’oublier. Il avait porté aujourd’hui un short bleu
puis une chemise blanche avec laquelle il avait fait un dedans impeccable.
D’habitude en sortant du bureau Anne l’ignorait et sans un regard pour lui
avançait vers la cantine mais ce qu’il ignorait, c’est que la jeune femme
depuis la fenêtre de son bureau le dévorait des yeux toute la journée. Enfin
apte à savoir ce qui se passe, Anne guida ses pieds jusqu’à la hauteur de cet
homme qui était surpris à voir son visage.
-
Tu
comptais faire ceci jusqu’à quand ?
-
Aussi
longtemps que j’en aurai la force.
-
Je
veux bien t’écouter à présent mais tu as dix minutes, pas une seconde de plus
-
Vraiment
merci Anne, tu ne sais pas…
-
Les
dix minutes ont déjà commencé donc tout droit au but s’il te plait
-
Ok.
Tu viens on va se poser quelque part pour discuter
-
Ok.
-
Ecoute
Anne, je peux facilement deviner ce que tu as ressenti face à mon silence, face
à mon absence. Tu t’es surement senti mise à part, trahie trompée mais ce
n’était pas du tout mon intention. J’avais besoin de temps pour dissiper cet
effet de boomerang dans ma vie. Tu sais j’ai aimé mon ex-femme, je l’ai aimé à
un point où après sa mort déclaré dans l’incendie, je me suis enterré aussi. La
vie m’avait quitté, j’existais juste en attendant que la mort m’emmène les
voir. Puis je t’ai rencontré toi, tu ressembles tellement à celle avec qui je
me voyais vieillir et je voulais l’aimer elle à travers toi. Cependant tu as su
très vite me montrer que tu étais spéciale pour toi, que tu avais ta
personnalité à toi que je ne pouvais comparer à aucune autre, je suis tombé
amoureux de toi Anne, je t’aime toi. Daniella n’est pas ma femme, elle est
différente pas seulement de nom mais en tout point de celle que j’ai connu.
J’avoue l’avoir fréquenté ces temps-ci pour voir si les sentiments que j’avais
pour elle allait surgir mais à chaque fois que j’étais avec elle, c’est à toi
que je pensais, tu m’obsèdes Anne, c’est toi que j’aime, c’est toi que je veux.
Je visitais Daniella pour lui tracer juste son parcours, on s’est convenu que
j’allais lui dire qui elle était avant l’accident, on serait de bons amis et
c’est tout. je ne pouvais lui offrir plus que ça, mon cœur est déjà pris par
toi.
-
…
-
Crois-moi
Anne, c’est toi que j’aime. Laisse-moi te le prouver s’il te plait, je suis prête
à te refaire la cour, à regagner ta confiance chérie
-
…
-
Mais
pourquoi tu pleures ma belle ?
-
Idiot
là, parce que je t’aime non !!!
-
Mais
tu n’es pas possible toi
-
N’empêche,
il faut que tu me dragues à nouveau sinon tu iras dire dans ton pays que nous
les togolaises là nous sommes trop facile
-
Y’a
pas deux comme toi quoi, tu m’as vraiment manqué.
-
Toi
aussi
Ils
s’embrassèrent puis restèrent là pour leur déjeuner. Ils semblaient tous les
deux vouloir rattraper le temps perdu et cela était tellement compréhensible.
Il sonnait 14h30 lorsqu’Anne regagnait son bureau accompagné de son homme. En
entrant, ils entendent des bruits provenant du bureau de Mia, plus ils
s’approchaient, plus Anne était sûr que c’était la voix de son amie. En ouvrant
la porte, ils tombent sur une Alémia qui riait à belles dents dans le cou de
Jason. Anne fit semblant de s’éclaircir la gorge pour signifier sa présence.
-
Ça
va vous deux ?
-
Oui
oui, tout va bien répond Jason
-
Je
crois qu’on a des choses à se dire Mia
-
Eh
oui, beaucoup même, répond Alémia en regardant les mains entrelacées de son
amie et de son homme
-
Bon
c’est pour dire dégagez les hommes, on connait ça, pas vrai Duran ?
-
Exact
Les deux
posèrent des baisers sur les lèvres de leurs femmes puis sortirent de là.
Aussitôt la porte fermée, elles se jetèrent l’un sur l’autre, se taquinèrent
avant de tout se raconter sans en perdre miette.
-
Eh
ben dis donc, ils ont fait forts. Si la nuit a été aussi longue tu fais quoi
ici ?
-
J’ai
envie de sortir m’amuser un peu et tu me manques aussi
-
Il
y a qu’Alémia JHONSON qui trouve que sortir s’amuser c’est plonger sa tête dans
les dossiers
-
Non,
je m’en fais pas, j’ai d’excellents rapport sur ce que tu fais ici associée
-
Eh
ben tant mieux.
Alors
qu’elles continuaient la discussion, un coup fut donné à la porte du bureau
d’Alémia suivie d’une voix qui demandait si elle pouvait entrer. Une fois
l’autorisation reçue, les jeunes femmes regrettaient toute suite d’avoir donné
cette permission. C’était Darwin. Les regards se croisèrent mais il semblait ne
pas être troublé. Au contraire, il prit
place et soutient son regard.
-
Tu
veux que j’appelle la sécurité Mia ? demande Anne
-
Je
viens en paix, crois-moi, répond aussitôt Darwin
-
Ne
t’en fais pas, je vais gérer, enchaine Alémia
-
Ok.
Je suis juste à coté
Une fois
Anne sortie, Alémia prit la parole et
indiqua à l’homme en face qu’elle n’avait pas de temps à lui consacrer.
-
Je
ne te prendrai pas trop de temps. Je suis venu pour m’excuser pour le scandale
causé chez toi la dernière fois
-
Je
crois qu’il est trop tard pour ça. C’est oublié de toute façon. Tout ce que je
demande c’est que tu restes loin de moi, de ma famille…
-
Tu
viens de dire que c’est oublié. Je promets de ne pas importuner ta famille ou
les gens que tu aimes mais je veux juste garder une relation amicale avec toi.
C’est possible ça au moins ?
-
…
-
Alémia,
on n’est pas arrivé à un niveau où on ne peut pas s’appeler de temps en temps
comme des amis, ou se demander conseils. Je veux juste garder une amitié avec
toi
-
D’accord,
je vais y penser
-
Ok,
merci. J’espère que tu raffoles toujours des chocolats ? j’en ai commandé
spécialement pour toi. Dit-il en sortant la boite de chocolat de son sac
-
Oui,
mais chose étrange, ils me dégoutent depuis que je suis tombée enceinte
-
Ah
bon ? je les ramène dans ce cas et t’envoie autre chose
-
Non,
tu peux laisser là. Ma fille en raffole
-
Non
non, c’était pour toi Alémia je m’en vais changer
Alémia n’eut
même pas le temps de le persuader de laisser cette boite pour sa fille,
puisqu’il était déjà sorti avec. La jeune femme ne comprenait rien mais décide
de ne pas en faire cas. Son amie entre ensuite et demande ce qui s’est passé.
Elle n’en fut pas d’ailleurs moins surprise que son amie du comportement de
Darwin.
A SUIVRE…