25. Ressaser le passé

Write by Brenne-junella

Chapitre 25: Ressasser le passé




*** Jules-yoann***




-Voici votre fille. M'annonce l'infirmière en se rapprochant avec Lucie




Je peine à la porter mais une fois dans mes bras je ressens un sentiment indescriptible. Elle ouvre furtivement les yeux puis les referme.


Elle est bien portante et surtout pleine de vie, on ne croirait pas qu'elle est née avec de l'avance. Pour son prénom, Luce me l'a imposé je n'ai pas eu d'autres choix que de l'accepter. Je n'ai pas oublié mes doutes sur ma paternité mais j'ai tout de suite adopté cette petite, je pense même la reconnaître.


Mon portable sonne, je tiens Lucie fort contre ma poitrine et prends l'appel




-Allô.


J'entends l'interlocuteur respirer mais aucun son


-Allô?


Ça raccroche, en vérifiant le numéro je me rends compte que c'est un indicatif que je ne connais pas. Je reporte mon attention sur ma petite merveille. Je pousse doucement la porte de la chambre, Luce est déjà prête pour partir




-Regarde qui je t'emmène. Lance-je en entrant




Luce pose à peine ses yeux sur nous, elle prend son sac et affiche un air exaspéré




-On peut y aller stp, l'odeur de l'hôpital me rend malade


-Ok. Fais-je simplement




Sur le trajet elle ne prête pas attention à Lucie, une fois à la maison elle descend et va s'enfermer dans sa chambre. Je donne les directives à la nourrice que j'ai engagée avant de lui remettre ma précieuse.




*** Luce ***




Une fois dans ma chambre je m'enferme. Je m'assois avec un peu de peine car la plaie n'a pas encore totalement cicatrisée, cette petite m'a marqué à vie


Je la déteste pour cette cicatrice, d'ailleurs je ne l'ai jamais aimé. Son arrivée était calculée pour un but précis qui n'a malheureusement pas marché. Je dois revoir mes plans




-Tu es méchante! Dit une voix




Je lève la tête et cherche d'où peut venir cette voix mais je ne vois personne. Je me fais des idées




-Tu es une mauvaise personne comme ta mère.




Je m'inquiète vraiment, je crois reconnaître cette voix et ces mots. En me tournant je le vois débout avec la tête couvert de sang, il me fixe de son regard sombre.




-Aaaaaaaaaaaaah ! Hurle-je de toutes mes forces




Je recule et fini contre le mur, il se rapproche lentement de moi. Je ferme les yeux et me laisse glisser par terre


-Tu es mort! Tu es mort ! Vas t'en




J'entends des coups à la porte puis des voix et finalement la porte s'ouvre en fracas. Jules-Yoann se précipite vers moi, je le sers dans mes bras et respire fort




-Luce ? Pourquoi tu as crié ?


-J'ai cru voir quelqu'un a la fenêtre.


-Quelqu'un?


-Oui, un homme il m'a fait peur.


-Peut être l'un des employés


-Oui. Jules, stp je voudrais me reposer un peu


-Tu es sûr de vouloir rester seule ?


-Oui stp




Il sort et referme derrière lui. Je me couche sur mon lit et ferme les yeux, je commence à pleurer lentement puis progressivement ce sont des sanglots.




***Flashback ***




J'ai 14 ans à l'époque, je suis dans ma chambre à faire mes devoirs quand j'entends des éclats de voix. Les parents se disputent encore une fois, papa est surement rentré une fois de plus ivre


Je décide de ne pas prêter plus attention jusqu'à ce que ma porte s'ouvre violement. Papa entre suivi par maman qui le supplie, il m'empoigne très fort par le bras et me tire au salon où il me jette par terre




-Laisses la stp. Supplie maman en larmes


-Ce n'est pas ma fille! Dit papa


Je ne comprends rien à ce qu'ils se disent.


-Vous allez sortir de chez moi toi et ta batarde


-Ne fais pas ça.




Papa se retourne face à maman et lui assène une gifle tellement violente qu'elle se cogne contre le mur, puis il revient vers mou et m'écrase avec son pied.




-Papa! Papa tu me fais mal


-Tais -toi je ne suis pas ton père




Il me donne à présent des coups de pied au ventre, j'ai beaux le supplier en hurlant mais rien il s'acharne sur moi. Maman lui donne des coups au dos pour qu'il arrête ce qui marche mais cette fois il se défonce sur maman, je le vois l'étrangler je me redresse et tire sur son bras mais je suis si frêle devant son gros gabarit 


Je cherche un truc pour lui taper afin qu'il lâche maman mais ne vois rien de solide je cours à la cuisine et mes yeux tombe sur le pilon, sans réfléchir je le prends et retourne au salon.




-Papa lâche la stp. Fais-je en larmes




Il m'ignore, maman me regarde les yeux rouge et suppliant. Je la vois partir sous mes yeux, mes idées ne sont plus clairs, je saisis le pilon et lui donne un coup sur la tête il pousse un crie de douleur en lâchant maman et il s'écroule sous mes yeux.




-Maman ? Maman ? Fais-je en la bousculant




Elle ne réagit pas, je suis là débout devant deux corps inertes. Je m'allonge par terre et pleure jusqu'au matin 




Pour tout le monde mes parents s'étaient entretué lors d'une énième discute, le voisinage était habitué à leur querelles alors personne ne se doutait que c'est moi qui avais tué mon père. C'est à cet instant que ma tante me pris chez elle et ma vie prise une autre tournure…




***fin du Flash***




-Tu es mort, tu l'as mérité...ne viens plus m'embêter. Dis-je à haute voix




***Khelissa***




Prendre son petit déjeuner dehors sous ce beau temps c'est juste magnifique. Je vis une belle vie loin de ses mauvais souvenirs de souffrances, de douleurs et surtout d'injures




-A quoi penses-tu Élisa?


-A mon ancienne vie


-Pourquoi ? Celle là ne te plait pas ? Demande t-il en posant sa main sur la mienne


-Si, surtout au côté d'un homme comme toi. Sourie-je


-Tu rends mes derniers jours merveilleux


-Ne parles pas ainsi Marcel






Il tousse légèrement, son état ne s'est pas amélioré bien au contraire il semble pâlir de jours en jours. Je commence à avoir peur de le perdre. Mon téléphone sonne,je le prends souriante en reconnaissant l'appelant




-Marcel excuses moi un instant stp. Lance-je en me levant






Je m'éloigne un peu et décroche


-Fifa ! Comme je suis contente


-Oui quand c'est moi qui appel ça te va


-Pardon stp, je suis prise avec le boulot et Marcel


-Comment il va ?


-chaque jour on espère que ça aille mieux


-Je comprends


-Et de ton côté? Les enfants et Gabriel ?


-Surprise ! Il m'a demandé en mariage


-Quoi ? Attends c'est sérieux ?


-Oui, dans très peu on se marie à la coutume


-Fifa mais c'est génial! Je ne veux rater ça pour rien


-Tu as intérêt à être là


-Je verrai avec Marcel


-Iiiich chérie je te laisse il me reste 1minutes tu as vidé mon crédit


-Ok bisous.




Ça raccroche aussitôt. Un sourire se dessine sur mon visage, en me retournant j'aperçois Raphaël avec Marcel




Je me rapproche d'eux, ils s'en en pleine discussion je ne veux pas les interrompre mais en avançant leur conversation me parvient




-Voilà ton nouveau testament. Énonce Raph 


-Merci, j'ai le cœur plus léger à présent


-Tu es sur de vouloir lui laisser presque tout ?


-Oui, Khelissa est ma femme je l'aime et ce n'est que bien normal


-Tu es sûr qu'elle n'est pas intéressée?


-Jenny t'a mis des idées noires


-C'est normal qu'on ait des doutes, vu la différence d'âge et ces antécédents


-J'ai pleinement confiance en elle


-Dans ce cas signe.


Je décide de signifier ma présence.


-Bonjour Raphaël


-Bonjour Khelissa




Avec Raphaël on est toujours resté courtois, que ce soit au bureau ou quand il vient rendre visite à Marcel. 




-Je demande qu'on n'apporte un couvert de plus ?


-Non, je m'en allais


-Reste un peu. propose Marcel




Il n'a jamais su dire non à Marcel, l'employé lui emmène un couvert et il prend le petit déjeuner avec nous. Ils discutent affaires entre eux jusqu'à ce que Marcel s'absente un moment. J'en profite pour discuter franchement avec lui




-Dis, quelle impression tu as de moi ?


-Je ne sais quoi répondre


-Pourtant j'aimerai une réponse


-Tu sembles être une battante et surtout tu sais ce que tu veux alors tu t'en donne les moyens


-Tu penses aussi que je me suis marié par cupidité


-Pourquoi cette question ?


-C'est ce que tous pensent surtout ta copine


-Jenny a toujours été très possessive elle ne supporte pas que Marcel n'est plus d'yeux que pour elle


-Hum


-Mon intuition me dit que tu es une bonne personne et je me fis toujours à mon intuition.




Je lui souris, contente qu'il ne me voit pas comme une arriviste.






*** Dounia ***




-Tu comptes y aller habillé ainsi ? S'offusque laika


-Oui, elle a quoi ma robe ?


-Ta robe manque de goût


-Je ne vais pas pour me chercher un homme, car je suis déjà marié mais c'est juste pour discuter


-Et c'est une raison pour lettre une robe aussi... simple?


-Ah Malaika. Fais-je agacée




Cette fille est incorrigible. J'ai reçu un appel de l'un des représentant de l'ambassade, il m'a donné rendez-vous pour qu'on discute de mon cas




-Tu veux le faire fuir ou quoi ? Le but est qu'il t'aide


-Je ne veux pas qu'il tente quoique ce soit


-Tu devrais jouer de tes charmes pour qu'il avance plus vite


-Merci Laika mais ça ira




Elle sort enfin de la chambre et me laisse finir de m'apprêter. Quand je sors j'embrasse mon fils avant de m'en aller




....


-Dounia je veux bien t'aider mais ce sera difficile vu que tu n'as pas le moindre document qui certifie ta nationalité gabonaise


-Je sais. Dis-je triste


-Mais ne fais pas cette tête, je vais bien finir par trouver un autre moyen de t'aider.




Il pose un regard je dirais tendre sur moi, je vous bien qu'il ne veut pas m'aider sans raison. Pourtant j'ai été claire dès le départ je suis une femme mariée et mère d'un beau petit garçon






***Zita***




J'ai vraiment longtemps réfléchi mais surtout hésité avant de me décider à venir. Je frappe légèrement à la porte, il ouvre et dès que je le vois mon cœur fait un salto arrière. Il est surpris mais me laisse entrer




Aussitôt la porte refermée, il me plaque contre le mur et s'empare de mes lèvres. Ça m'a tellement manqué, quand il me lâche je suis presque déçue




-Il faut qu'on parle Alex


-Oui.




Je me dégage et vais m'asseoir. Il me suit et fais de même




-Tes révélations m'ont brisée mais je te remercie car tu as été honnête alors à mon tour de l'être




Il ne dit rien et m'écoute alors je poursuis




-Pour commencer, tu fois savoir qu'avant toi j'ai mené une vie de débauche, j'allais d'un partenaire à un autre pour pouvoir avoir de l'argent.


-...


Il n'exprime aucune réaction, je ne vais pas m'arrêter si près


-Et pour finir j'ai un petit garçon


-Je le savais déjà


-Comment ?


-Luce m'en a parlé, je sais qu'il vit en France avec ta sœur et elle refuse de te le rendre


-Oui bien sur Luce! Qu'est ce qu'elle t'a dit d'autres 


-Tu sais qui est le père de ton enfant ?


-Non


-Elle le sait et d'après elle, il ne sait pas qu'il a un enfant car sa mère donne de grande somme à Luce pour qu'elle ne lui dise rien.




Je place ma main devant ma bouche tellement je suis secouée par ce que j'entends. Pas Luce elle ne peut pas m'avoir fait ça....








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