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Write by Victoria04
Je fais tout pour éviter son regard.
Je ne veux pas du tout le voir, j'ai tellement honte de moi.
-Stella.
Mon pouls s'accélère subitement.
-Stella tu pourrais arrêter de détourner le regard.
Tu n'es plus une petite fille .
Merde! Et puis quoi encore?
Fiche moi la paix!
-Stella je ne suis pas là pour te blâmer, te corriger ou te gronder ou même t'en vouloir.
Non! Enlèves ça de ton esprit.
J'entends ensuite le bruit des roulettes de sa chaise roulante ce qui signifie qu'il est entrain de se rapprocher de moi.
Mon Dieu c'est parti !
-Princesse, je t'aime.
Je t'ai toujours aimé, depuis ce jour où je t'avais vu à la fête d'anniversaire de notre camarade du lycée.
Tu m'avais plus, j'avais aimé en toi ce petit côté fragile, innocent.
J'avais toujours voulu d'une relation avec toi.
Tu étais mon idéale, mon rêve et mon fantasme.
Je te voulais comme amie ,petite amie fiancée, épouse et mère.
Malheureusement ça n'a pu se faire alors je t'ai toujours vu comme un amour inachevé.
Et là Dieu me redonne une chance!
Je t'ai dix ans plus tard, en plus belle et plus charmante avec ce petit coté femme fatale que j'ai pu détester parfois mais qui m'excite tellement.
Et évidemment un bonus en plus, Dee.
Que tu as tant voulu me cacher.
Or cette petite est adorable, très intelligente et attachante.
Quels parents ne voudraient pas d'elle?
Et même si c'est une fille issue d'un viol,je n'ai jamais vu un tel ange prévenir d'un acte aussi dégueulasse.
En même temps c'est toi sa mère,sa belle mère.
Qui pense que parce qu'elle a assassiné son violeur est considérée comme une meurtrière à mes yeux.
Alors là non!
Crois-moi que si ton violeur était en vie je l aurais assassiné moi-même.
Tellement surprise par ses derniers mots je ne peux m'empêcher de crier son nom.
-Raphaël!
Il saisit rapidement mes mains.
-Non Stella,ne cries pas ! Je le ferai et je le referai pour toi !
Rien que pour toi.
Il embrasse ensuite le dos de mes mains à tour de rôle.
-Je t'aime et pour moi l'amour c'est ça .
Partager ses douleurs, peines,victoires, sentiments, échecs et passés avec l'être aimé.
Je ne te jugerai jamais.
Je ne sais pas ce que tu as vécu en ce moment.
La douleur,la haine,le sentiment d'être un déchet...
À ce moment je me sens comme déchargée d'un terrible fardeau.
Comme si une grosse boule avait quitté ma poitrine.
Je me sens libre, tellement libre que je me met à verser des larmes.
Mais pas des larmes de tristesse, des larmes de joie et de paix intérieure dirais-je.
-Je te promet que je ne te ferai pas de mal.
Je crois que tu en as déjà vécu assez.
Mon rôle c'est de t'apporter ce bonheur, cette joie que tu as perdu depuis tes dix-huit ans.
Me laisserais-tu exercer ce rôle ?
Le regard plongé dans le mien,il attend impatiemment ma réponse.