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Write by Benedictaaurellia

Edmund

GBOUM GBOUM, GBOUM GBOUM

Ça, ce sont les battements de mon cœur.

Il bat à la chamade.

Je repose mes yeux sur cette photo.

Je ressemble comme deux gouttes d’eau à cet homme.

Je regarde les résultats du test ADN.

C’est irréfutable. Je suis bien le fils de Paul et Ruth.

Seigneur !

Je ne sais que dire.

Merci mon Dieu.

Je suis tellement soulagé.

Oui, soulagé parce que, avec tout ce que Sabine a fait, j’ai honte d’elle. Je craignais que tous ses trucs de sorcelleries là soient héréditaires. Je craignais de devenir comme elle. J’ai déjà lu ou écouté des histoires selon lesquelles des sorciers transmettent leur sorcellerie à leurs descendants et tout. Je ne veux avoir rien à avoir avec ce monde-là.

C’est peut-être puéril de ma part mais, je n’y peux rien.

Je sais qu’elle reste quand même la cousine de Ruth et qu’il y a quand même un lien entre elles. Mais au moins, je ne suis plus directement rattaché à elle. Ça me fait vraiment un poids de moins sur la conscience.

Dans le même temps, je suis content que ce soit eux mes vrai parents. Secrètement, j’espérais qu’ils le soient d’où le fait que je les ai choisis comme mes parents adoptifs.

Ils sont l’image même du couple parfait.

Je les ai toujours considérés comme tels et voilà que maintenant d’en ai la confirmation. Qui ne rêverait pas de parents comme eux ? C’est l’image du couple parfait selon moi. Non seulement le couple parfait, mais, les parents parfaits. Combien de fois n’ont-ils pas veillé sur moi ? Combien de fois ne m’ont-ils pas tiré les oreilles pour telle ou telle bêtise que j’eu commis ? Je ne pouvais pas rêver mieux. Je suis content.

C’est toute une cacophonie de sentiments qui se déferlent en moi.

Je suis passé du soulagement à la joie et maintenant, je suis furieux.

Oui, furieux contre Sabine parce qu’elle m’a privé de mes vrais parents pour me donner un pseudo amour, pour me nuire.

Comme si elle lisait dans mes pensées, Ainara me touche la main, pile au moment où je sentais monter ma colère. Sa main a pour effet de m’apaiser direct.

Je relègue ces idées qui ont fait naitre ma colère dans un coin dans mon cerveau. Je ne dois pas me laisser emporter. Pas pour le moment. Le moment viendra ou je pourrai déverser ma colère sur elle.

A voir le visage de Paul et Ruth, je devine qu’ils sont anxieux. Ils doivent surement craindre ma réaction. Il faut que je les rassure. Ils n’y sont pour rien. Ce n’est pas leur faute si une psychopathe s’est fait passer pour ma mère depuis mon enfance.

Je me lève et vais prendre Ruth dans mes bras.

Moi : Maman

Ruth : Bébé !

Moi : Tu as raison, je suis ton bébé. Plus jamais je ne t’interdirai de m’appeler comme ça.

Ruth : Tu as plutôt intérêt.

Enfin, elle sourit. Je la préfère comme ça.

Moi (sur un ton plus sérieux, après quelques minutes de plaisanteries) : Maman, Papa (m’adressant à Paul et Ruth) ce n’est pas la première fois que je vous appelle ainsi mais aujourd’hui, ces petits mots prennent tout leur sens. Sans le savoir, nous étions déjà proches. Aujourd’hui, à cette annonce, je ne peux que me réjouir. Qui ne voudrait pas pour vous comme parents ? En tout cas moi, je n’en fait pas partie. Aujourd’hui, je peux clamer haut et fort que je suis votre fils.

Vous m’avez appris tant et tant de choses. Quand il le fallait, vous m’avez tiré les oreilles. Quand j’avais besoin d’affection, vous étiez là, les bras toujours ouverts. Je pourrai passer le reste de la journée à tout raconter.

Aujourd’hui, je suis fier d’apprendre que vous êtes mes parents biologiques.

A partir de ce jour jusqu’à la fin de ma vie, je m’attèlerai à vous rendre fiers de moi. Ensemble, nous retrouverons Shiloh.

A la fin de mon discours improvisé, l’émotion est palpable. Je vois Ainara qui essuie furtivement une larme qui menace de tomber ; Ruth qui pleure à chaude larme et Paul dont le visage exprime toute sa joie.

Ruth : Tu ne peux pas savoir combien nous sommes contents. J’étais si inquiète. Je craignais que tu le prennes mal.

Moi : Maman, tu me connais. Tu sais que jamais je ne vous en voudrais pour ça. Vous ne me l’avez pas caché sciemment. Et selon ce que Paul a dit, c’est hier que vous l’avez aussi appris.

Paul : En effet.

Moi : Il n’y a donc pas de raisons. J’ai hâte d’annoncer la nouvelle à tout le monde.

C’est dans la bonne humeur que nous avons passé le reste de la journée tous les quatre avant qu’Ainara et moi nous ne prenions la route pour Lomé la nuit tombée.

 

Ruth

Je suis contente.

Hier, quand j’ai appris la nouvelle, je n’ai pas pu me réjouir.

J’appréhendais la réaction d’Edmund.

Contrairement à ce que je pensais, il l’a bien pris et j’en suis heureuse.

Je constate qu’il a beaucoup muri ces derniers mois. Il a positivement changé.

Il est de nature impulsive et irréfléchi.

Mais je vois qu’il canalise cela maintenant. Il est plus posé.

Je ne peux que rendre grâce pour cela.

Il ne feignait pas être content quand il a appris la nouvelle.

Je ne peux que donc me réjouir.

J’ai ou plutôt nous avons retrouvé notre Benoit et c’est notre Edmund. Qui l’eut cru ?

Le Seigneur est merveilleux. Il tient toujours ses promesses.

Je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire béat sur les lèvres.

 

Paul s’approche de moi et me fait une bise sur la joue.

 

Lui : ça fait du bien de te voir sourire à nouveau. Tu étais trop tendue depuis hier. Tu vois qu’il n’y avait de quoi stresser. Il l’a plutôt bien pris.

 Moi : Effectivement. Mais le connaissant, ça me surprend. Je me demande si ça ne cache pas quelque chose.

Lui : Il a beaucoup muri tu sais. Et Ainara doit surement déteindre sur lui. Tu n’as plus à t’inquiéter d’accord ?

J’acquiesce.

Lui : Allez viens me faire un câlin.

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