28 - L'admirateur secret

Write by Owali

***Marie-Claire***


Hortensia : amour naissant, déclaration d’attachement, espoir d’amour...

Freesias : exprime l’envie de l’autre, invitation charnelle....


NON mais c'est quoi ce délire?!?

J'étais sur mon PC et je regardais la signification des 2 cartes que Madame Martine avait retrouvées dans le capharnaüm que constituait son salon. Je tenais tellement fort la carte qui accompagnait le bouquet de fleur que j'avais reçu ce matin de la part d'un livreur -qui ne correspondait pas du tout à la description qu'avait faite ma gardienne d'immeuble-, que j'en eu mal aux doigts. Je bouillais de rage à l'idée que ce soit Marcus qui ose encore me faire des avances alors que les choses semblaient avoir été claires! 

L'envie d'aller lui dire mes quartes vérités me démangeaient mais je pris sur moi et essayait de me calmer en allant prendre une douche. Debout en serviette devant ma penderie, je réfléchissais à ce que j'aillais bien pouvoir mettre. Ca faisait deux jours que j'étais rentré chez moi et après passé prêt d'une semaine à l'hôpital j'avais envie de tout sauf de resté enfermé chez moi plus d'une minute. 


Le médecin m'avait prescrit un arrêt de travail de 2 semaines car selon lui c'est mon surmenage qui était la cause de mes insomnies qui me poussait à prendre des cachets. Il faut croire qu'il avait raison étant donné que depuis que je suis rentrée je dors comme une marmotte. Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas passé de nuits complètes, que j'en avais oublié le plaisir que c'était de se laisser bercer dans les bras de Morphée...

Heureusement que depuis peu je travaillais en binôme avec Daniel, un autre architecte plus expérimenté dont j'appréciais particulièrement le travail. J'ai confiance en lui, je sais qu'il assurera le temps de mon absence. Bien décidée à faire un petit footing, j'optais pour un tee-shirt, un collant de sport et j'étais en train de chercher un coupe-vent quand mes yeux tombèrent sur le haut de jogging de...de Konzi. 

Mon coeur se fendit à cette vision et je ne pu retenir le flot de larmes qui me monta aux yeux sans que je ne puisse le prévenir. Je pris son habit et le serra contre ma poitrine avant d'enfouir mon visage dedans. Ce fut pire que tout. Son odeur emplissait mes poumons et les souvenirs du jour ou il l'avait porter me revinrent en mémoire.

Il me manquait tellement! Pourquoi les choses n'auraient pas pu être simple... Je souffrais à un tel point que j'en arrivais à presque regretter le jour où je l'avais rencontré. Il ne m'avait pas laissé aussi indifférent que j'avais voulu me faire croire. 

Une demi-heure plus tard je me calmai et rangeait son vêtement. Je finis de m'habiller et sortie me dégourdir les jambes. Une heure après je rentrais complètement en nage chez moi. Vannée mais tellement plus légère que je gardais mon sang froid à la vu du bouquet de fleur. En fin d'après midi, je fis un tour au centre commercial pour faire des courses et m'acheter un nouveau téléphone. Ayant pour mauvaise habitude d'enregistrer tous mes contacts sur mon téléphone, je n'avais plus aucun numéro. Le pire c'est que je n'avais même pas pu récupéré mon numéro n'ayant pas réussi à mettre la main sur ce satané contrat. 

Bref, j'étais littéralement coupé du monde.

C'est donc dégoûtée que je rentrais chez moi. Les mains pleines de sacs, je remontais les escaliers quand je fus surprise de voir en face de moi...

- Kenzo?!? m'écriais-je de surprise

- Hey! MC ça va? Me demanda t-il en se précipitant m'aider à soulever mes paquets.

- Oui, oui, mais...qu'est-ce que tu fais la ?!?Demandais-je en ouvrant ma porte 

- Ben je suis venu te voir pardi! Comme tu n'as pas jugé utile de me prévenir que tu étais à l'hôpital...

- Oh...désolée! Mais tout est allé si vite en plus je n'ai plus de téléphone. Regarde j'ai du en acheter un nouveau, fis-je en sortant ma nouvelle acquisition, un Sony Xperia Z.

- Eh ben! Je vois qu'il y en a qui se font plaisir...mais dit moi, ce n'est pas un peu grand pour ta petite main la? 

- Ah oui? Tu trouves?

- Bah carrément! En revanche avec ma grande main...

- Kiakiakia! N'importe quoi! Escroc va, rend moi mon téléphone! Fis-je en sautant sur lui pour le récupérer car bien évidement il n'avait pas l'intention de me le laisser. 

Une bataille de coussin s'engagea les secondes qui suivirent et c'est un peu maladroitement qu'on tomba à la renverse et qu'il se retrouvait allongé au dessus de moi. Nos yeux se croisèrent... il n'y avait que quelques millimètres qui séparaient nos lèvres, ma respiration s'accéléra et mes sensations qui naissaient en moi m'empêchaient de réfléchir correctement. Je fermais mes yeux et entrouvrit mes lèvres...

- Hey! Debout! Fit-il en se redressant brusquement. Tu me fais quoi la? Tu n'es pas sensé avoir un mec toi?

Un peu confuse et honteuse je me levai, mis de l'ordre dans ma tenue avant de me précipiter dans ma cuisine pour ranger mes courses sans demander mon reste.

N'importe quoi MC ! Pas plus tard que cet après midi tu pleurais et la tu étais prête à te donner au premier venu! Vraiment n'importe quoi! 


Il vint s'adosser dans l'encadrement de la porte pendant que je continuais à ranger mes courses.

- Inutile de jouer les filles gênées avec moi, on ne va pas en faire tout un drame. 

- Je...je ne sais pas ce qui m'a pris. Désolée.

Il s'approcha de moi, je lui faisais dos. Il passa son bras autour de mon épaule pour que je me retourne. Il mit sa main gauche autour de ma taille, me serra contre lui et me présenta son autre main pour que j'y mette ma main.Il entonna une chanson et on se mit à danser. C’était comme ça qu'on s'accordait le mieux. 

Après cette danse improvisée tout allait pour le mieux.

- Tu es mon amie et ma partenaire de danse, je serai toujours la pour toi en cas de soucis mais...

- Mais?

- Tu n'es pas mon genre MC...

- Quoi?!? 

J'ouvris grand les yeux de surprise?!? Non mais il est sérieux la ou...?

- Kiakiakia! T'as vu ta tête?!?

- Tu te fou de moi la? Kenz tu es en train de te payer de ma tête la?!? 

Je regardais le paquet de farine posé sur le plan de travail et l'envie était trop forte pour que je me prive.

- NON, NON MC ne fait pas...

Trop tard !

- Aïe Aïe Aïe, tu vas me le payer très chère! Fit-il en se mettant à ma poursuite dans tout l'appartement.


=-=


Lundi soir

Il était 20h et je venais de finir de m’entraîner sur la dernière chorégraphie sur laquelle on avait finalement atterrit. 

N'arrivant pas à se décidé sur un style, on a miser sur un mélange de Kizomba, de Kuduro et de Semba. Un pote DJ à Kenz nous avait fait un mix du tonnerre, franchement si on ne déchire pas avec ça, je ne sais pas ce qu'on aurait pu faire de plus. C'est donc toute joyeuse que je rentrais chez moi lorsque la gardienne de l'immeuble me héla dans le hall d'entrée.

-  Hé! Mon p'tit, vous avez encore reçu un bouquet de votre admirateur secret, fit-elle en me le tendant.

- Ah...heu merci.

Je faisais bonne figure devant elle mais dans le fond je bouillonnais de rage. Je regardais la carte, toujours signée du fameux "M", elle faisait encore allusion à la signification des fleurs. 

Cette fois j'avais eu droit à... des Mimosa?!? Mais ou-est que ce fleuriste va chercher des fleurs qui ne sont même pas de saison? Un coup d’œil rapide sur internet et la signification de ces fleurs m 'intriguai : doute et peur de perdre un cher amour...


MAIS C'EST QUOI CE DELIRE ???


Ni une, ni deux. Je pris mes clés et fonça chez ce fameux "M". 

Trop c'est trop! Il m'a pris pour quoi à la fin?!?


=-=


DRIINNNNGGG DDDRRRIIIINNNGGG

Je sonnais comme une malade sur la sonnette de son appartement. Quelques secondes plus tard, une femme vient ouvrir la porte. 

Je fronçai les sourcils et regardais au-dessus de son épaule pour voir si j'avais bien sonné à la bonne porte. Ça ressemblait bien à son appartement.

- Bonsoir, vous désirez? Me demanda t-elle.

Je la regardais de haut en bas, elle n'avait pas très bonne mine et semblait...enceinte?!? 

- Bonsoir, je souhaiterai voir Marcus, il est la?!?

- Oui, qui le demande? Me demanda t-elle en me regardant d'un air méfiant.

- Marie-Claire, dites vous comptez me laisser entrer ou vous préférez me faire passer un interrogatoire sur le palier de la porte? Je n'ai pas toute la soirée.

- Hum...

Elle s'effaça de l'entrée pour me laisser entrer. Je la bousculais au passage et alla m’asseoir directement au salon. Presque rien n'avait changé depuis la première que je m'étais retrouvé ici.

- Je...vous voulez quelque chose à boire? me demanda t-elle après m'avoir rejoins.

- Non merci, mais vous pouvez lui dire que je suis la?!

- Il est actuellement au téléphone avec le Gabon, il ne devrait pas tarder. Me répondit-elle calmement. 

Elle alla à la cuisine puis revint quelques minutes plus tard avec un plateau avec deux tasses et du thé. Elle s’assit sur un fauteuil à coté du mien et se servi.

- Vous devriez éviter de prendre ça dans votre état, lui fis-je la réflexion.

- Je vous demande pardon?

- Le thé, vous devriez éviter ça dans votre état. Surtout sur vous avez des carences en fer, ce qui est souvent le cas des femmes enceintes, le thé diminue l'absorption du fer.

- Ah.. Je ne savais pas. Fit-elle en posant sa tasse. Merci, vous êtes médecin?

- Hein?! Non, non du tout. J'ai juste eu une sœur enceinte

- Ah okay je vois...

Je sortie mon téléphone et pianotais dessus pour ne pas être obligé de lui parler. Je ne sais pas pourquoi mais la tête de cette fille ne me revenait pas. Elle retourna avec son plateau à la cuisine et c'est ce moment que Marcus choisit pour sortir de ce que j'imagine etre sa chambre. Il avait une mine complètement défaite et ne remarqua pas tout de suite ma présence. 

Ce n'est qu'après que la fille lui ai indiqué que quelqu'un l'attendait qu'il revint sur ces pas et qu'il me vit.

- Oh! MC?!? Qu'est-ce que tu fais là ma belle-sœur ?!? 

Un large sourire illuminait son visage, il avait vraiment l'air d'être ravie de me voir. Pffff

- Eh eh eh! Ôte moi ce sourire niais de ton visage, je ne suis pas la pour rigoler avec toi! Fis-je en le stoppant net dans son élan. 

Non mais n'importe quoi les gens! 

Tu me harcèles et tu espères que je t'ouvre grand les bras? C'est la fête ?

- Oh Mais?!? Qu'est-ce qu'il y a? 

- Qu'est-ce qu'il y a? Tu me demande vraiment ce qu'il y a alors que ma maison ressemble à une pépinière?!?

- Hein?!?

- Je suis venue pour te dire d’arrêter ton cinéma! Je pensais avoir été suffisamment claire la dernière fois? Si tu te complais dans ta position de chien errant tellement incapable de se trouver une fille qu'il fouille dans les poubelles de ses amis, c'est ton problème! Mais ne me confond pas à une de ces traînées qui ont croiser le chemin de mon Prince et que tu récupères quand il n'en veut plus! NE ME MÉLANGE PAS!

Il me regardait complètement dépassé et n'arrivait même pas à prononcer un seul mot.

Quoi ? Il veut jouer les amnésiques. 

Ah non non non, ça me marche pas avec moi. Je plongeai ma main dans mon sac et sortie la carte qui accompagnait le bouquet que j'avais reçu.

- Voila! Dis-je en la lui tendant. La mémoire te revient maintenant?!?

Il pris la carte et sembla enfin comprendre puisqu'il se mit à éclater de rire.

- Kiakiakia. Mais qu'est-ce qui te fait penser que c'est moi qui t'ai envoyé ça???

- Hein?!?Mais...mais c'est signé "M"...M comme...

- M comme Mokonzi! Désolé de te décevoir mais je ne suis pas ton admirateur secret, fit-il en me redonnant ma carte.

- Mo..Konzi...???

Je me rendis compte, un peu tard malheureusement de ma méprise. Complètement confuse je me confondis en excuse mais Marcus ne m'en tenu pas rigueur. 

Et pour cause...

- Je suis contente d'avoir enfin pu mettre la main sur toi...il était très inquiet tu sais. 

- Ah oui?!? Pourquoi...il...

- Il a passé toute la nuit à l'hôpital dehors le soir de ton admission, on ne te la pas dit.

- C'était...c'était lui?

- Oui. Il a voulu te voir mais les visites étaient strictement encadrée.

A mesure qu'il me parlait, mon cœur se gonflait de joie. Mon Prince, Mon Konzi...il était si prévenant. Sur le moment, faisait fie de la promesse faite à Aude, je voulu lui parler et il dire que j'allais bien. Que tout irait bien et qu'ensemble on trouverait une solution. Je ne voulais plus qu'il soit loin de moi, il m'était devenu trop vital.

- En fait, j'ai perdu mon téléphone et tous mes contacts avec...

- Ah ah ah! Ne me dit pas qu'après m'avoir fait tout ton bruit la, tu ne connais pas le numéro de TON Prince par cœur?!? Ah ah ah!

- Rhoo...allez donne le moi s'il te plait. Je veux lui parler.

Il stoppa net son rire et pris une mine grave.

- Je ris pour cacher ma nervosité Marie-Claire, mais l'heure est grave.

- Comment ça qu'est-ce qu'il y a tu me fais peur...

- J'étais au téléphone avec Elikia sa soeur, elle vient de m'apprendre qu'il a eu un grave accident de la circulation et que son pronostic vital est engagé. Je pense que je vais me rendre sur place.

- QUOI !!! Je viens avec toi !

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Je vous avais laissé un indice dans la partie 23 pour l'histoire des fleurs mais comme vous ne vous contentez que de lire les 3 dernières lignes, je vous ai bien eu :p


Extrait: 

"6h du matin de me levai et entrepris d'aller faire un petit footing histoire de bien me réveiller.

Sur le chemin du retour je passais devant un fleuriste et une idée germa dans ma tête."

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