29 - Bienvenue à Libreville
Write by Owali
***Marie - Claire***
~ JE TE DEMANDE PARDON ?!?
~ Je vais au Gabon la vie de Prince est en jeu, je ne pouvais pas rester ici sans rien faire.
~ Mais, mais…c’est quoi cette histoire ? Pas plus tard qu’hier tu étais à la maison et tu ne m’a rien dit, et la tu me raconte quoi ???
" Madame, veuillez arrêter votre téléphone s'il vous plait, nous n'allons pas tarder à décoller."
~ Je dois te laisser Aude, je t'appelle dès que j'arrive.
~ Marie-Claire, j'espère pour toi qu’il s’agit d’une plaisanterie et sache déjà qu'elle est de mauvais goût...
~ Je ne plaisante pas, je suis dans l'avion pour Libreville. Bisous.
Click
J'éteignais mon téléphone et le rangeai dans mon sac. Je n’avais volontairement rien dit à Aude par rapport à mon voyage car je savais qu’elle allait tout faire pour m’en empêcher. Alors je l’ai juste mis au pied du mur. Je comptais juste l’appeler au Gabon mais à la dernière minute je me suis ravisée et je lui ai envoyé un message auquel elle a répondu par un appel quasi immédiat…
Je posai ma tête contre le hublot et regardai à travers. Un homme muni d'un gilet jaune réfléchissant faisait de grand geste et quelques temps après on commença à bouger. Je soupirai profondément.
- Ça va? Me demanda Marcus qui revenait de je ne sais où.
- Hum...Répondis-je sans détacher mon regard de l'extérieur.
- Ça n'a pas l'air...
Je me retournai pour lui faire face.
- Mon mec est entre la vie et la mort, je me suis mise ma sœur à dos à cause de lui, je me retrouve dans un avion à aller dans un endroit dont j'ignore complètement tout alors que je m'étais juré de ne jamais plus remettre les pieds en Afrique après le décès de ma mère, mais à part tout ça, ça va ! Répondis-je d'une traite la voix tremblante.
- Oh, je vois. Je suis désolée pour ta mère... Je ne savais pas.
- Hum. Ça va.
- Je n'ai jamais perdu de parents proches mais j'imagine à quel point ça peut être difficile...
- C'est bon, n'en parlons plus.
L'avion venait d'achever son dernier virage et s'apprêtait à décoller. J'avais besoin de me concentrer et de remettre ma vie entre les mains de celui qui est censé me protéger. Qui qu'il soit.
Ça faisait bien longtemps que j'avais arrêté de croire en ce Dieu miséricordieux, omni-tout et qui serait censé nous recevoir dans son royaume si nous suivions bien à la lettre toutes ses recommandations. Mais comme je reste convaincu que la vie sur terre a bien une origine "magique", lorsque j'ai besoin de réconfort et de courage, je fais appel à ce magicien qui veille sur nos vies tout en nous laissant la gérer comme bon nous semble et sans nous promettre un quelconque paradis dans une éventuelle vie après la mort.
Personne n'est jamais revenu de l'autre côté pour nous dire ce qu'il y a réellement donc je préfère vivre ma vie comme je l'entend sans porter atteinte à celle d'autrui, pour le reste on avisera au moment venu.
L’avion entama son accélération, le bruit et les secousses devinrent très vite insoutenables. Je me plaquai contre le dossier de mon siège et m’accrochai aux accoudoirs quand ma main tomba sur celle de Marcus. Il se tourna dans ma direction un peu surpris, avant d’éclater de rire.
-Ne me dit pas que la grande MC a peur de l’avion quand même ?
- Pfff n’importe quoi, je n’ai pas peur, fis-je en retirant rapidement ma main alors que nous venions de quitter le sol.
Je détournai ma tête de lui, honteuse pendant qu’il continuait à rire. Quelques minutes plus tard on atteint l’altitude de croisière et pu enfin me détendre.
" Du champagne madame?"
- Ah merci, fis-je en récupérant la coupe qu'on venait me proposer…les avantages de la première classe.
- Santé ? Me fit Marcus en me levant son verre.
- À la santé de Konzi oui...Répondis-je tristement.
Nous étions mercredi soir. Marcus s'était occupé de toutes les démarches pour qu'on puisse avoir nos visa en urgence ainsi que des questions d'hébergement sur place pendant que de mon côté je m'étais occupé des billets. Il avait voulu bouder en me sortant les mêmes arguments que Prince, c'est lui l'homme et il devait prendre en charge toutes les dépenses etc. Mais bon, je l'ai vite calmé et il a lâché l'affaire.
J'avais pu un peu parlé à Elikia qui ne m'avait pas du tout rassuré. Apparemment il marchait sur le trottoir quand une voiture qui était stationnée fonça à vive allure sur lui. Sans marquer de temps d'arrêt, le chauffeur aurait poursuivit sa route. La police locale menait son enquête mais, avec très peu d'indices et des témoins aux déclarations discordantes ça semblait plutôt mal partie.
J'avais du mal à comprendre qui pouvait lui en vouloir autant. Ne vivant même pas au Gabon, comment était-il possible qu'il s'y soit fait des ennemies? Bref. Je ne savais pas du tout ce que j'allais trouver la bas, et bien que cette idée m'angoissait, je n'avais qu'une seule idée en tête, être près de Konzi...
=-=
7h30
Nous sortons de l'espace réservé aux voyageurs pour nous retrouver dans le hall principal de l'aéroport. Je fus frappé par la couleur des visages des gens. Je n'avais plus l'habitude de voir autant de noir au mètre carré. Je les trouvais plutôt agressif, a voir absolument tirer mes bagages alors que je pouvais le faire toute seule.
Aussi, je me mis à suivre de prêt Marcus, car je n'étais pas du tout rassurée. Il fit signe à un monsieur qui tenais une pancarte.
- Bonjour Monsieur Mabiala?
- C'est bien moi, et elle c'est Mademoiselle LeBlanc, fit Marcus.
- Ah d'accord, c'est l'ami de Monsieur Tchikaya. Bienvenue au Gabon Mademoiselle, je suis le chauffeur de Monsieur Loembe, il m'a chargé de vous conduire jusqu'à votre hôtel.
- Très bien Merci, répondis-je.
Nous le suivîmes jusqu'au parking, je montais à l'arrière du Land Cruiser pendant que Marcus et lui chargeaient les bagages dans le coffre. Quelques minutes plus tard ils montèrent.
- Mademoiselle LeBlanc, vous pouvez monter la vitre, je vais mettre la clim si vous avez chaud.
- D'accord.
Il fit sa marche arrière pendant que je remontai ma vitre et alors qu'elle était pratiquement en haut, un oiseau vint s’écraser violemment dessus!
- OH! Il est mort?!? M’écriais-je
Le chauffeur s’arrêta et Marcus descendit. Il se baissa pour regarder sous la voiture avant de remonter.
- Ah il a l'air mort en effet. Avec un tel choc, ce n'est pas étonnant.
- Oh la la...le pauvre.
- Hum. Le pauvre? Mademoiselle, réjouissez vous que votre fenêtre ait été fermé, sinon c'est directement à l’hôpital qu'on serait en train de partir à l'heure la, répliqua le chauffeur.
Il redémarra et recula à nouveau pour poursuivre sa manœuvre et alors que nous étions en train de nous éloigner de notre place de parking, je vis l'oiseau se relever et s'envoler comme si de rien n'était.
HEIN?!? C'est quoi ce délire?
=-=
Toc Toc
- Oui?
- Ça va? Tu es bien installé? Me demanda Marcus en entrant dans ma chambre d’hôtel
- Oui ça peut aller.
- Tant mieux alors. Tu as pu te reposer un peu?
- Bof, vite fait. Dit, quand est-ce qu'on pourra aller à l’hôpital?
- J'ai appelé Elikia, elle doit aller prendre le relaie de sa mère vers 13h. Elle passera nous prendre en chemin.
- Pfff...ok.
- Tiens, je t'ai pris une puce d'ici comme ça tu ne feras pas exploser ton forfait en appelant avec ton numéro de France
- Ah! merci...répondis-je du bout des lèvres
- Hein? Hein? Pardon?
- Quoi?
- Qu'est-ce que tu as dis la? Mer... quoi?!? fit-il en tendant son oreille.
- Pfff Mer..de! répondis-je en tirant la langue
- Ah ok! La je te reconnais krkrkr
- T'es nul!
- Bon et si on allait se balader un peu en attendant, je commence a avoir faim.
Je le regardais surprise.
- Attends tu es sérieux que c'est pour faire du tourisme que tu es la?!?
- Pas du tout! Mais quitte à être la, je préfère voir du pays plutôt que rester enfermé ici. De toute façon qu'est-ce que ça va changer? Qu'on reste ici ou qu'on sorte, on ne sera pas à l'hôpital avant 2h alors...
- Alors je préfère rester la. J'ai déjà failli me faire crever l'œil par un oiseau, je tiens à arriver en un seul morceau pour voir Konzi.
- Okay, comme tu veux madame. Je te rapporte quelque chose à manger?
- Non merci, je n'ai pas faim.
- A plus tard alors.
- ouai c'est ça.
Il s'en alla et je m'allongeai sur mon lit. Je regardais les quelques photos que Konzi et moi avions pris ensemble. Pfff quel gâchis...on n'aura même pas eu le temps de bien profiter de nous avant que les problèmes ne s’enchaînent. Je suis trop dégoûtée. Je changeai ma puce et enregistrai les numéros importants. Avant d'envoyer un message à Aude pour la rassurer et de m'assoupir.
Deux heures et demi plus tard, toujours aucuns signes de Marcus ni Elikia. Je tentai de les appeler mais ni l'un ni l'autre ne décrochai. Lasse d'attendre, je descendis à l'accueil du Patio pour me renseigner sur le moyen de rejoindre l'hôpital d'instruction des armées où Konzi avait été admis. C'était assez simple en fait, il me suffisait de l'héler un taxi allant dans la direction des PK et de proposer une course pour être sur de ne pas trop galérer.
Je remontai prendre mes affaires et appelai par acquis de conscience Marcus et Elikia, mais rien. Qu'a cela ne tienne, j'irai voir mon homme toute seule. Je remontai mes cheveux en queue de cheval, mis ma casquette et enfilai mes lunettes de soleil avant d'y aller. A peine sortie de l'hôtel, je n'avais même pas encore lever mon doigt pour arrêter un taxi que déjà un s'arrêtait.
Surprise je me penchais et vis à côté du chauffeur et un homme plutôt baraqué habillé en noir portant des lunettes. A son allure quelque peu inquiétante, prise de peur, je fis un mouvement de recule quand le monsieur descendit du taxi avant de se retourner vers le chauffeur en lui tendant un billet.
Ouf, ce n'est qu'un client.
Je m'apprêtais à m'abaisser à nouveau vers le chauffeur lorsque je sentis quelqu'un me bousculer par l'arrière me faisant tomber à la renverse alors qu'il c'était emparer de mon sac et s'enfuyait déjà très loin.
- MON SAAAAACCCCC!!! VOLEURRRR!!! M'écriais-je après m'être levé et lancé à la poursuite de mon voleur.
Merde! Mes papiers! Je ne pouvais pas le laisser s'en aller avec mes papiers. J'entendais des cris derrière moi, mais trop concentré à poursuivre ce bandit je n'entendais rien. Je le vis descendre dans les bas quartiers et m'apprêtais à le suivre lorsque je sentis une grosse main se poser sur mon épaule droite.
- AAAHHHHh! Lâchez-moi, je dois aller récupérer mon sac!
- Mais Madame, vous n'avez pas peur?
- Peur de quoi? Je ne peux pas les laisser avec. Si vous êtes si inquiet que ça, accompagnez-moi au lieu de me faire perdre leur piste. Lançais-je avant d'emprunter un chemin biscornu qui me faisait passer entre les maisons des gens. Le monsieur du taxi qui avait un physique de videur décida de me suivre et ensemble nous demandions aux habitants que nous croisions s'ils n'avaient pas vu une personne ressemblant à la description du bandit.
Ils affirmaient l'avoir effectivement vu mais chacune des instructions que nous recevions nous faisait plus tourner en rond qu'autre chose. On en vain à la conclusion que les habitants du quartier étaient eux même des complices et un d'un moment je lâchai l'affaire. Épuisée de mettre égosillé à force de supplier au voleur, que j'imaginais dans une des maisons alentours, de me laisser au moins récupérer mes papiers, nous rebroussâmes chemin. Je remontais la pente par laquelle j'étais descendu lorsqu'un petit garçon couru et m'appelai dans mon dos.
- Madame, Madame! C'est pas toi qui cherche ton sac? Me fit-il
- Si, si! Pourquoi tu l'as vu???
- Oui Madame, il est sur l'arbre là-bas, indiqua t-il avant de repartir la d'ou il venait
Je regardais mon accompagnateur incrédule. Pendant tout le temps qu'avait durée nos recherches il n'avait cessé de me décourager.
- Eh bien, il faut croire que le Seigneur est de votre côté hein!
Sans prendre la peine de lui répondre, je courais récupérer mon sac avant de remonter vers la ville. Je vérifiai le contenu de mon sac, tous mes papiers étaient la. Seul l'argent qui était dans mon porte feuille et mon téléphone avait été pris. Je remerciai mon accompagnateur qui voulu tenter une approche en me demandant mon numéro...alors qu'on venait de me le voler!
Punaise mon tout nouveau téléphone! Fait chier!
Je le rabrouai correctement et m'apprêtais à entrer dans l'hôtel lorsqu'on klaxonna dans mon dos. Je me retournai et vis Marcus ainsi qu'une fille que j'imaginais être Elikia à l'arrière de la voiture de l'oncle de Prince.
- Mais qu'est-ce que tu fais depuis qu'on essaie de te joindre ?!? Me demanda Marcus qui était descendu à ma rencontre
Je ne sais comment je retenus ma main que j'avais déjà visualisé sur sa joue.
- Tu te fou de moi j'espère?!? Vous n'avez pas vu mes appels en absence Elikia et toi?!?
- Ah excuse nous, on était dans une zone où il n'y avait pas le réseau. Mais qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi tu as la terre si toi comme ça???
- Parce que ce que figure toi que j'ai du poursuivre un voleur à travers les bas quartiers, répondis-je en m'époussetant.
- Hein?!?
- Je te raconterai tout ça en route, allons y, fis-je en me dirigeant vers la voiture.
- Heu...
- Quoi?
- Tu ne veux pas te changer avant? Parce que la...
- MARCUS !
- okay okay c'est bon, je dis ça pour toi hein...
Je montais à l'arrière et saluait Elikia et une certaine maman Thérèse qui venait avec nous à l'hôpital.
=-=
***Inconnu***
- Madame, mon contact me confirme qu'elle est bien arrivée sur le territoire comme prévue
- Ah! Très bien, très bien... Francis a établie le contact?
- Oui madame mais ça n'a pas marché comme prévu
- Comment ça?
- Ils ont volés son téléphone du coup il n'a pas pu aller plus loin
- Hum. Qu'il se débrouille. Je ne le paierai pas autant si le travaille était aussi facile.
- Très bien madame...sinon madame nous avons un autre imprévu...
- Grrr! qu'est-ce qu'il y a encore.
- La vieille dame...elle va l'aider à sortir.
- COMMENT CA?!? Qui l'a appelé?!?
- La femme de Bernard...
- Celle la, elle ferait mieux de se mêler de ses affaires!
- Vous voulez qu'on lui fasse quelque chose?
- Non...pas maintenant. Par contre, envoyez un message à son mari. Il n'a pas à marcher sur nos plates bandes.
- Très bien madame, et pour la vieille dame.
- Hum...mes consœurs sont sur place, elle n'ira pas bien loin de toute façon. Tu peux disposer.
- Mais madame...
- SUFFIT! Tu peux disposer j'ai dit
- Très bien.
***Marie-Claire***
Nous venions d'arriver à l'hôpital et marchions en direction de la chambre de Prince. Mon cœur battait à la chamade à mesure que j'avançais.
A un moment donné Elikia nous demanda de l'attendre dans la salle d'attente le temps qu'elle aille voir comment les choses se présentent. Marcus s'étant éloigné pour passer un coup de fil, je restais donc assise à côté de maman Thérèse qui était particulièrement silencieuse depuis la voiture. Le regard fixé dans le vide, elle hochait la tête comme si elle parlait à quelqu'un.
La vieillesse c'est quelque chose...
- Hum! Hum! Hum! Tient! Fit-elle en me tendant un sachet de pharmacie contenant divers trucs bizarre
- Qu'est-ce que c'est? lui demandais-je surprise
- Il faut que tu mettes le sel à chaque coin de sa chambre, ensuite tu lui mets ça sous la langue, fit-elle en m’indiquant une poudre blanchâtre qu’elle avait mis dans un flacon d’efferalgan. Mets lui ça dans chacune de ses mains, et ça sous son oreiller… Elle me donna toute une série d’instruction dont je ne comprenais pas vraiment le sens, mais que je m'efforçais de retenir du mieux que je pouvais.
-Mais pourquoi vous me donnez ça et ne le faite pas vous-même ?!?
- Elles ne vont pas me laisser passer parce qu'elles ne veulent pas que je le sauve.
- Hein?!? Elles? Mais qui elles?!?
Elle tourna sa tête vers une porte d'où surgirent 4 femmes, dont une en blouse, derrière Elikia. Marcus revint à ce moment et marcha dans leur direction. Je me levai à mon tour et après avoir rangé discrètement le sachet dans mon sac, je marchais vers elle.
- Il n'y a donc rien à faire docteur? Demandai Marcus à une des femmes après les avoir salué.
- La, il faut seulement s'en remettre au Seigneur. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir, maintenant il y a des choses qui dépassent la science et il n'est pas rare que pour des raisons qu'on ne saura expliquer ce genre de patient se réveille malgré le traumatisme subit.
- Hum, je vois. Merci Docteur, pensez vous qu'on peut aller le voir? demanda Marcus
- Oui bien sur mais pas plus de deux personnes à la fois, il a besoin de calme autour de lui.
- Merci.
Le médecin s'en alla et Marcus se tourna vers moi.
- Ca va aller, ok.
J'hochais simplement la tête.
- Oh! Avec tout ça j'ai oublié de faire les présentations. Maman, Laure, tantine Hermine je vous présente Marie-Claire, Marie-Claire la mère de Prince et sa...
- ...Femme, finis-je la phrase. Ravis de faire votre connaissance.
Les deux premières me regardèrent de travers sans me répondre tandis que la dernière me fit un sourire.
- Bienvenue au Gabon Marie-Claire, dommage que tu arrives ici dans de telles circonstances...me fit-elle.
- Merci, répondis-je brièvement.
L'air était malsain, je sentais que ma présence était à la limite toléré. La Laure la me fusillait du regard pendant que la mère de Prince me détaillait de haut en bas, se demandant surement comment je pouvais être aussi peu présentable. Moi qui ai toujours mis un point d'honneur à être impeccable, c'est dans un jean terreux et un débardeur initialement blanc mais qui avait viré au kaki, qu'elle me voyait pour la première fois... Je crois qu'on ne peut pas faire pire comme mauvais première impression.
Elles se mirent à parler en langue, je sentis que j'étais le sujet principale de leur discussion.
Elikia répondit quelque chose qui ne semblait pas leur plaire, elle pointait du doigt maman Thérèse et la discussion semblait partir en sucette quand Marcus intervint et les calma.
- Viens, on va le voir tous les deux fit-il en menant par l'épaule.
Oufff! Je vais ENFIN pouvoir voir mon Konzi!
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PS: L'histoire du braquage est une histoire vécue