33 - Stopper la menace
Write by Owali
***Marcus***
- MOZIKI. C’est par ce nom qu’elles sont connues dans le milieu. A la base, c’était une simple association de femme constituée pour une grande majorité de commerçantes congolaises. Elles s’entraidaient en créant des coopératives ou avec des tontines. Et tout ce passait plutôt bien jusqu'à il y a 6 ans lorsqu’une certaine Paola Tchibinda ex femme du Générale Fidélis Okemba débarqua à Franceville. A son arrivé, cette association a pris une autre dimension. Ça a commencé avec les profils de ses membres qui ont commencés à être diversifiés. C’est comme ça que des médecins, des avocates, des directrices, enfin des femmes congolaise ayant un rôle important dans la société gabonaise ce sont retrouvées dans ce groupe qui avait pour nouvel objectif de se constituer en réseaux d’influence les plus puissants de la sous-région. Le problème c’est que…
- Pourquoi tu t’ arrêtes ? Lui demandais-je. Continue.
- Le problème c'est que pour asseoir leur dominance, elles ont dues passer des pactes avec des entités maléfiques qui leur donnent tout ce dont elles ont besoins en échange de sacrifices.
- Hum jusque la tu ne nous dit rien de concret, m'impatientais-je. Qui sont celles qui s'en prennent à Prince, et que lui veulent-elles?!?
- Comme je l'ai expliqué au début de mon propos, celles avec qui ce nouveau virage a été enclenché est la dénommée Paola Tchibinda qui n'est nulle autre que la mère de Laure Okemba qui, d'après ce que Prince m'avait expliqué, est celle qui lui a mis le grappin dessus.
- Bon ok Laure et sa mère sont derrières tous ça alors. Et pourquoi lui? Lui demandais-je
- Il n'y a pas que ces deux la...intervint Ma Thérèse.
- Je suis désolée, je vous ai dit tout ce que je savais. La menace que j'ai reçu venait de Paola...pour m'empêcher de marcher sur ses plates bandes.
- Mais! Intervint Tantine Hermine qui n'avait rien dit jusque là. Attend Bernard, comment? Comment elle a pu te menacer? Et puis comment tu les connais si bien?!? Et puis...oh non! Ne me dit pas que toi aussi tu fais parti d'un de ces réseaux occultes!
Il leva les yeux vers elle, la mine désolée.
- OOYYYYOOOO!!!! Elle mit ses mains sur la tête! Donc je vais à l'église tous les jours, c'est pour habiter un sorcier sous mon toit! OOOYYYYOOOO mais quelle est cette malédiction ?!?
Alors qu'elle se tenait debout, elle s'assit sur le fauteuil et commença à pleurer en silence.
- Calme toi chérie, nous ne tuons personnes, nous discutons simplement entre nous et apprenons a nous élever spirituellement. Je voulais l'aider, je voulais le faire rentrer dans le cercle auquel j'appartiens, pour qu'on puisse protéger...mais elles m'ont vu venir. Il faut savoir qu'il y a un genre d'accord qui a été signé entre un certain nombre de sociétés secrètes. En ce qui concerne la mienne et la leur, il est convenu que chacun s'occupe de sont business et qu'on ne touche a aucun des membres du camp d'en face sous peine de déclencher une guerre sans fin.
- Hum...quand je vois l'état de protection dans lequel j'ai trouvé ton terrain, je m'interroge vraiment sur l'efficacité de votre travail spirituel, fis-je la remarque.
- Bref, nous ne sommes pas la pour ça! Intervint Ma Thérèse. Si tu as finis ta confession on va pouvoir vérifier que tu as tout dit avant d'aller récupérer Prince. Bibiche! Rapporte-moi l’eau chaude-la!
Vu tout le temps qui s'était écoulé depuis que la dernière personne s'était soumise au test, l'eau avait bien refroidit. De fait elle avait renvoyé la marmite à chauffer spécialement pour le dernier passage de tonton Bernard. Il se soumit au test et ne se brûla pas. Preuve qu'il avait vraiment voulu agir dans l'intérêt de Prince.
- Bon nous allons pouvoir démarrer!
- Heu...Ma Thérèse, la coupa tonton Bernard. Comme je te l'ai expliquer, si j'interviens dans cette affaire, je risque de déclencher une guerre...
- QUOI?!? s'écria tantine Hermine. Essaie un peu de te défiler! A l'heure pour la vie de l'enfant est en jeu, tu veux enlever ton corps pour "éviter une guerre"?!? Ouvre les yeux! C'est déjà la guerre la! Elles s'en sont pris à l'un des nôtres !
Il baissa la tête confus.
- Inutile de t'enflammer Hermine, la calma Ma Thérèse. De toute façon il n'est pas suffisamment fort pour lutter contre elles. On n'a pas besoin de cadavre sur le champ de bataille...
- Je ne pense pas que...commençais-je avant d'être interrompu par la sonnerie de mon téléphone.
Dring Dring...Dring Dring
Je m'éloignais un peu pour décrocher à l'appelle de Marie-Claire.
Lorsque je revins vers eux, tonton Bernard était encore en train de se justifier auprès de sa femme.
- Finalement c'est plutôt une bonne chose que tu ne puisses pas participer à l'opération de récupération de Prince, car nous avons un autre problème.
Je leur expliquai rapidement la situation et Tonton Bernard rentra dans une rage folle.
- AH NON!!! Ca ne va pas se passer comme ça! Elles veulent faire quoi?!? Tuer quelqu'un dans un hôpital?!? Mais elles ont bu l'huile ou quoi?!? Attends j'appelle quelqu'un que je connais là-bas, si jamais elles tentent de faire quoi que ce soit, on va les mettre aux arrêts!
Il s'éloigna pour passer ses coups de fils. Nous nous regardâmes tous dépassés par la situation.
- Je pense que je devrais faire un tour a l'ambassade pour tirer cette affaire au claire. Proposa Lionel. La personne qui était au volant de ce véhicule ne peut pas continuer à circuler dans la ville comme ça en tout impunité!
J'hochai la tête. De toute façon il n'était pas utile pour la suite.
- Très bien, ils dépêchent des agents de sécurité sur place pour sécuriser l'accès à sa chambre. Je vais quand même me rendre sur place, on ne sait jamais.
- Oui, excellente idée repris-je. Il faut penser à mettre MC à l’abri. La savoir seule la bas avec tous ces gens dans les parages ne me rassure pas du tout...
- Okay. J'y vais de ce pas. Fit-il joignant le geste à la parole.
- Je viens avec vous, enchaîna Lionel en emboîtant son pas. Je dois me rendre à l'ambassade.
Tonton Bernard parut surpris et honoré à la fois à en croire la petite courbette qu'il fit à Lionel pour le laisser passer devant. Pfff...Même dans une situation pareille, il trouve le temps de faire des salamalecs. Incroyable!
Dring Dring...Dring Dring
~ Allo?
~ Oui, bonjour Ya Marcus, c'est Elikia. Vous êtes toujours chez tonton Bernard?
~ Oui, toi tu es ou? Tu ne devais aller rejoindre MC à l'hôpital?
~ Si si j'étais en train de partir de la maison la mais j'ai eu un mauvais pressentiment, on dirait que quelque chose ne va pas, mon cœur chauffe. Tu sais ce qu'il se passe?
~ Elles veulent le récupérer Elikia, on va tenter de les intercepter, si tu te sens à même de...
~ Je suis la dans 15min!
Click
OKAY...
Je me retournais vers les autres. Tantine Hermine caressait frénétiquement un chapelet qu'elle avait enroulé autour de son poignet droit.
Tonton Marcel, a qui Ma Thérèse avait fait avaler une mixture, avait les yeux hagards et fixait l'horizon. Il était vraiment flippant, son corps était mais on voyait bien qu'il était complètement absent. Ma Thérèse quant à elle était affairée sur la préparation de ses produits en suivant attentivement les instructions que le lui donnait les génies jumeaux accroupies de part et d'autres d'elle.
- Elikia arrive, lui indiquais-je.
- C'est une bonne chose, elle ça va rééquilibrer les forces, me répondit-elle tout en continuant ce qu'elle faisait.
Vingt minutes plus tard Elikia fit son entrée. La vieille femme génie de Ma Thérèse refit sont apparition et murmura quelque chose à l'oreille de Ma Thérèse pendant qu'un des jumeaux passa sa main devant les yeux de tonton Marcel qui revint à lui quasi immédiatement.
- Bon il faut faire vite, l'enfant la est trop têtu. Marcel, c'est bon? Tu as récupéré tes choses?
Il hocha simplement la tête.
- Okay vient la, tu iras devant.
Elle lui fit avaler une concoction à base de bois sacré et il s'allongea. Elle procéda de la même manière avec moi par la suite...
***Marie-Claire***
Ca faisait plus d'une demi-heure que j'étais planqué derrière les arbres du parking de l'hopital sans savoir où aller ni quoi faire. J'avais essayé de joindre à nouveau Marcus et Elikia en vain.
Ceux la, je ne sais même pas à quoi leur téléphone leur sert, ils ne décrochent quasiment jamais. Je me relevais, histoire de me dégourdir les jambes je vis une jeune femme sortir de sa voiture.
Elle était très simplement habillée. Elle avait adopté un look "Pretty Girl Rock" qui lui allait à merveille et son sac Gucchi vintage était juste...waw! Elle due sentir mon regard sur elle puisqu'elle s'arrêta de marcher et se tourna dans ma direction. Je me baissai immédiatement, mais trop tard. Elle marchait déjà dans ma direction.
Je fis semblant de ramasser quelque chose sur le sol et en profitai pour mettre mes écouteurs avant de me relever et marcher en direction de l'entrée de l'hôpital, l'air de rien.
- Heu...s'il te plait! M'interpella t-elle.
Eh Merde!
Je fis la sourde oreille et poursuivi ma route en accélérant un peu le pas.
- Mademoiselle, s'il vous plait! Insistait-elle en accélérant à son tour dans mon dos.
Ce n'est que lorsque j'aperçu un peu de monde à l'approche de l'entrée, que je ralenti ma cadence la laissant ainsi me rattraper. Au moins la, il y aura des témoins en cas de problème.
- Mais mademoiselle, c'est vous que j'appelle depuis la non, fit-elle en me tapant par l'épaule.
Je me retournais l'air surprise en retirant mes écouteurs.
- Oh! Vous m'avez fait peur...heu...que puis-je pour vous?!?
Elle me détaillai du regard. qu’il y avait du monde. Je détaillais du regard l'air de chercher quelque chose.
- Excusez moi de vous abordez comme ça mais...votre visage me dit quelques choses...
- Ah, je ne sais pas ou est-ce qu'on aurait pu se voir....à vrai dire, je ne vis même pas au Gabon, donc heu...
- Ah mais oui bien sûr! C'est y est ça me revient! Vous êtes Marie-Claire!
0_o
- Heu...oui...répondis-je hésitante.
- Oh! Je suis ravie de faire votre connaissance! fit-elle en me tendant sa main. Je suis Rose, une amie de Prince! C'est moi qui l'ai amené à l'hôpital, quand il a eu son accident
- Ah...ok je vois. Enchantée...rajoutais-je une peu méfiante. C'est vraiment une chance que vous ayez été dans les parages au moment de son accident...
- Vraiment! Ca c'est seulement les choses de Dieu, si ma voiture n'avait pas fait des siennes pour démarrer je n'aurai pas pu assister à ça!
- Ah! Donc vous avez vu la voiture qui la percuté?
- Bon, non hein. Je ne l'ai pas vu parce que j'étais quand même garée loin.
- Ah d'accord, je vois.
- Mais vraiment je suis contente de te rencontrer, Prince m'a beaucoup parlé de toi. D'ailleurs c'est même lui que je suis venue voir, je n'ai pas eu le temps toute la semaine avec le boulot et tout. Mais bon je prenais régulièrement de se nouvelle à travers ma tante.
- Ta tante?
- Oui, le Docteur Lemami, c'est pour ça que je l'ai emmené ici. C'est la meilleure dans son domaine! Il va s'en sortir c'est sur...
Elle continuait à parler mais pendant ce temps mon cerveau c'était arrêté lorsqu'elle avait prononcé le nom Lemami...ne s'agit-il pas de la même personne que la mère de Laure a chargé de s'occuper du cas de Prince à l'hopital? Donc si ça se trouve cette Rose la qui est en face de moi est aussi de mèche avec elles! Elle vient pour tuer mon Konzi?!?
AHHHHHHHH!!!
Je bondis littéralement sur elle sans qu'elle ne s'y attente et tombe à la renverse en ne manquant pas de se fouler la cheville dans sa chute, perchée sur ses hauts talons comme elle était.
Je me mis à lui assener des baffes et des coups d'ongles en désordre.
- SORCIERES!! ASSASSINS! Tout ça c'est de votre faute!!!
Toute la rage que j'avais en moi se déversait sur elle sans lui laisser le temps de répliquer. Un instant d'inattention et elle réussit à me fzire basculer sur le sol inversant ainsi les rôles. D'une main, elle me tira les cheveux de manière à me maintenir la tête en arrière tandis que de l'autre elle me collait des baffes retentissantes.
- Tu vas apprendre qu'on ne se mesure pas à n'importe qui petite insolente!
BAFFFF BAFFF
Entre deux coups, je vis des ombres nous recouvrir et malgré les bourdonnements de mes oreilles j'entendis des gens lui demander d'arrêter. On nous sépara et c'est à moitié sonnée que je sentis quelqu'un me porter... Avec les quelques forces que j’avais, je pu juste me redresser et regarder le visage de la personne qui me soulevait...
Oh non! Pas lui!
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Bon week-end. On se retrouve lundi.
La bise