***Marcus***

Crack Crack

C'était le bruit des craquements des branches sous nos pas. Nous étions en train de courir dans une vaste forêt sombre où les plantes les plus petites nous arrivaient au niveau des cuisses.

- Par ici! S'écria tonton Marcel qui était en tête de la file que nous formions avec Elikia, tantine Huguette et Ma Thérèse qui était suivi de près des jumeaux.

Au bout de longues minutes de course effrénée, tonton Marcel s'arrêta brusquement et s'accroupit en prenant une poignée de terre. Nous le rejoignîmes à l'endroit où il était lorsqu'il se releva et se tourna vers Ma Thérèse.

- Nous sommes arrivés trop tard elles l'ont déjà pris...  

- Oh Non Seigneur! Pas ça! S'exclama tantine Hermine en tombant sur ses genoux en commençant à sangloter.

- Comment ça elles l'ont déjà pris?!? M'écriais-je à mon tour. Elles l'ont emmenés ou?!?

Il me pointa du doigt la direction qu'elle aurait emprunté et sans réfléchir je me mis en route.

- On ne peut pas partir comme ça Marcus, me lança Ma Thérèse. Ce qui nous attend la bas n'est pas simple. Réunissons nous pour faire appel à des forces supérieurs aux nôtres. Prince doit se sortir de la tout seule.

Je rebroussai chemin et tous les cinq, nous formâmes un cercle. Ma Thérèse nous expliqua qu'elle devait faire appel aux forces divines, la lumière et l'amour de nos ancêtres et que quoiqu'il arrive, nous ne devions pas céder à la panique et surtout ne pas briser le cercle.

Alors qu'elle commençait à parler dans une langue qui m'était totalement inconnue, Le vent se levait et les arbres se mirent bouger vivement. Des petits tourbillon de feuille apparurent et se mirent à danser autour de nous. Tout le monde avait les yeux fermés et semblait concentré alors je fis de même. Au bout d'un moment, je sentis la terre trembler sous mes pieds. 

Un grondement qui était sourd au départ, s'intensifiait de plus en plus et le vent se mit à redoubler d'intensité. Les yeux toujours fermé, je sentie que l'intensité lumineuse avait augmentée. Un peu comme si tous les arbres de la forêt avait été rasé et que le soleil éclairait brusquement les lieux.

Je voulu ouvrir les yeux mais l'éblouissement était telle que je les refermai immédiatement.

Alors que le vent continuait à souffler dans mon dos, ce tube de lumière emprisonné par le cercle que nous formions, me procurait une douce chaleur qui s'immisçait dans chaque pores de ma peau, me laissant une sensation de bien-être inouïe. Des chuchotements émanaient de ce tube de lumière. Tout en essayant de bien tenir les mains de mes voisins, je tendis mon oreille pour essayer d'entendre ce qui se disait. Plusieurs voix s'exprimaient en même temps dans plusieurs langues différentes. Au bout d'un moment je crus entendre la voix d'une petite fille...

" Pchhchchhchhhchhchhh Que voulez-vous? Pccchccchchhhchhc..."

- Nous souhaitons que vous veniez en aide à mon ami Prince! M'écriais-je. Il été capturé par des femmes qui veulent son étoile!

" Pchhchchhchhhchhchhh Mais pourquoi ne nous a-t-il pas a appelé lui-même? Pccchccchchhhchhc..."
 Ah elle aussi elle veut que je lui dise quoi? Il a l'esprit trop cartésien!
- Il n'a pas conscience que tout ce qui lui arrive est réel! S'il vous plait aidez le!

 "Pchhchchhchhhchhchhh Nous ne pouvons intervenir que si l'intéressé nous en fait la demande express... Pccchccchchhhchhc..."

- Allez-y lui demander alors!

"Pchhchchhchhhchhchhh...Pchhchchhchhhchhchhh"

***Prince***

Enfermé dans un des cachot de l’espèce de caverne dans laquelle je m’étais retrouvé, je regrettai d’avoir voulu jouer les héros en ne suivant pas la vieille femme. 

Après avoir décidé de ne pas la suivre car j’avais un sérieux doute sur ses intentions, faute de temps suffisant pour prendre la meilleure décision, je n'avais eu d'autres choix que celui de suivre celle qui avait eu le visage de ma mère avant de se transformer en monstre bizarre de la forêt. J'étais mort de peur à l'idée de la suivre, mais le nuage noir qui s'avançait dangereusement déjà depuis un moment, passa complètement au-dessus de moi, me plongeant dans l'obscurité la plus totale.

-Avance ! Me fit la chose qui avait remplacé ma mère avec une voix sortie d’outre tombe

-Mais… maman ?!?

- Tu appelles qui maman ? Avance la bas ! Fit la chose en me poussant.

Je me mis alors à marcher vers une destination inconnue.

Nous rejoignîmes les autres 4 choses qui l’attendaient quelques que mètre plus loin. Elles ricanaient toutes.

Femme 1 : Ah Ah Ah vraiment on a cru qu’il allait nous faire faux bon à la dernière minutes, mais heureusement que tu l’as bien élevé ! 

Femme 2 :Hummm j’ai faim ! on ne peut pas commencer maintenant ?!? 

La chose-mère : Non ! Pas touche. Il est pour Lui

Femme 4 : Oui tu as raison, et puis il est tellement beau… regarde comment il brille. Même quand Il aura fini, il nous en restera assez pour nous assurer un peu de répits pour un long moment.

Femme 5 : Allez en route trêve de bavardage.

Je n’en croyais pas mes oreilles ! De qui est-ce qu’elle parlait ?!? Elle voulait manger qui ? Moi ? Mais je suis tombée sur des cannibales ! Oh la la…

Ce rêve me fait de moins en moins rigoler. Tout compte fait, je préfère encore mourir en sautant du haut d’une falaise que découper vivant ! 

Je regardais autour de moi, un endroit par lequel j’aurai pu m’enfouir mais c’était peine perdu ! Je n’y voyais absolument rien ! Quel con ! Mais quel con j’ai été de faire confiance en cette chose qui me voulait tout sauf du bien. 

Mais comment aurais-je pu me douter que ma mère… Allons, allons, allons Prince tu débloques complètement. J’étais encore en train de cogiter sur ce que je devais faire ou pas, lorsqu'on arriva au pied d’une montagne. Une grosse pierre se dressait en face de nous et en un geste de la main que fit la femme en tête de file, la pierre se mit à rouler sur le côté et une grotte géante se dévoila. On s’engouffra à l’intérieur et le spectacle d’horreur qui s’offrit à moi était juste indescriptible. Des centaines de créatures ayant des allures d’homme mais des corps et des têtes d’animaux sauvages défigurés étaient occupées à torturer des gens en les découpant en petit morceau dont ils se délectaient avec beaucoup d’appétit. Les cris et supplication des victimes étaient insupportables. Mais je ne m'appesantis pas longtemps sur leur sort car je réalisai que c’était le même qui m’était réservé, lorsqu’ elles me jetèrent dans un cachot surélevé au font de la caverne, qui donnait une vue d’ensemble sur tous ce qui se passait à l’intérieur. 

Le summum de l’atrocité. 

Impossible que ce soit l’œuvre d’êtres humains !E lles s’en allèrent toutes sauf, la chose-mère dont le visage semblait redevenir normal. Elle avait un regard plein de tristesse…

-Ce n’est pas ce qui était convenu au départ…je suis tellement désolée. J’ai essayé de rattraper le coup mais il faut croire que le Seigneur n’entre pas en ces lieux… 

-Bon alors tu viens ? Lui lança une des créatures. 

Son visage disparu à nouveau et elle s’en alla.Merde ! Je suis foutu la ! 

MON DIEU AIDE MOI A SORTIR D’ICI !

Après m’être égosillé et avoir cherché milles et un moyen de me sortir de ce lieu, j’abdiquai. Épuisé par tout ce qui m’arrivait, je ne su pas trop comment je réussi à m’endormir au milieu de cet enfer sur terre, mais c’est un tremblement de terre qui me sortie de mon sommeil. Je me redressais et m’agrippai au barreau de ma prison pour voir ce qu’il se passait. Les pierres commençais à tomber du sommet et les cries que j’entendais n’étaient plus ceux des gens qu’on tuait à petit feu mais plutôt ceux des créatures qui couraient dans tous les sens ou éviter de se prendre quelques choses sur la tête. 

"Tu nous a appelé, nous sommes la..."

Je me retournai et tombai sur une petite fille toute vêtu de blanc et recouvert d'un halo de lumière éblouissant de clarté. A elle seule elle éclairait toute la grotte.

- Je... comment ça je vous ai appelé, lui demandais complètement surpris. Qui êtes vous?

"Nous sommes celui que tu as appelé"

- Que j'ai appelé? Mais appelé... Dieu?!? Vous êtes... Ah ah ah! Dieu serait donc une petite fillette de rien du tout?!?

"..."

- Grrr pardon excusez moi mademoiselle Dieu. Mais pourrait tu appeler ton grand-père ou je ne sais pas qui mais une personne un peu plus a même de me délivrer.

"Nous ne sommes pas la pour te délivrer. C'est a toi que cela revient."

- Ben je veux bien mais vois-tu j'ai déjà tout tenté et rien n'y fait...

" La solution est en toi... tu ferais mieux de vite ouvrir t'es yeux si tu ne veux pas réellement mourir"

- Mourir? Mais...

" Tais toi, ferme les yeux et écoute!

Je m'assis, fermai les yeux et ouvris mes oreilles. J'entendais les cries des créatures s'éloigner petit a petit, et le grondement de la tête s'intensifier mais bizarrement je ne sentais rien bouger autour de moi.Bientôt je n'entendis plus les bruits extérieurs. Je me sentais comme dans une bulle et n'entendais qu'un bourdonnement sourd dans ma tête. Je me sentais léger et en paix avec moi même. J'étais tellement calme que je pouvais entendre les battements de mon cœur et le souffle de l'air qui entre et sort de mes poumons. Je commençais à entendre des chuchotements. Des milliers de voix, parlant en plusieurs langues se bousculaient dans une cacophonie silencieuse.

"Pchhchchhchhhchhchhh... Tu es Dieu... Pchhchchhchhhchhchhh"

"Pchhchchhchhhchhchhh... Rien ne t'es impossible... Pchhchchhchhhchhchhh"

"Pchhchchhchhhchhchhh... Tu es Dieu... Pchhchchhchhhchhchhh"

"Pchhchchhchhhchhchhh... il suffit que tu le veuilles réellement... Pchhchchhchhhchhchhh"

"Pchhchchhchhhchhchhh... Tu es Dieu... Pchhchchhchhhchhchhh"

Je me sentie enveloppé par une vague d'amour indescriptible. Une douce chaleur m'envahit me faisant sourire malgré moi.Puis soudain plus rien. Plus de murmure, plus de chaleur, juste une légère brise qui me caressait le visage. J'ouvris les yeux, et la je me retrouvai avec la plus grande stupéfaction au bord de la falaise avec la rivière 40 mètres plus loin.

Encore ici? Merde je fais quoi?

=-=

***Bernard Loembe***

Je garais en trombe sur le parking de l'hôpital et sorti de la voiture à vive allure. Je remarquai un attroupement non loin de l'entrée de l'hôpital mais trop préoccuper par le danger qu'était en train de courir Prince, je me précipitais à l'intérieur du bâtiment. J'arrivais rapidement devant la chambre de Prince après qu'on me l'ai indiqué car avec le boulot, je n'avais pas eu le temps de lui rendre visite plus tôt.

Un homme en uniforme était posté devant sa porte.

- Bonjour, c'est à vous que le commandant Ngoua à demander de surveiller la chambre la?

- Bonjour, oui monsieur. 

- Ok avez-vous quelque chose à signaler?

- Heu...monsieur en fait quand je suis arrivé il y avait déjà trois femmes à l'intérieur en plus du médecin. 

- Oui et donc? Qu'avez vous fait? Vous les avez mis dehors j'espère!

- Quand j'ai ouvert la porte, je les ai trouvé toutes les quatre les yeux fermés debout autour du malade. Je ne sais pas trop ce qui se passait mais quand je leur ai demandé de sortir, elles ont commencé à sauté dans toutes les directions comme si elles essayaient d'éviter quelque chose. Elles se sont plaint de la lumière avant de sortir de la chambre en toute vitesse comme des folles.

- Ah... je vois. Et a part ça?

- Il n'y a eu personne d'autre monsieur.

- Très bien, bon je vais aller voir le malade.

- Bien monsieur.

Je pénétrai dans la chambre qui était d'ailleurs plutôt sombre, et m'approchai du lit de Prince. Il dormait tranquillement. Je m'assis un moment et sortis mon téléphone pour envoyer un message à ma femme.

<< Je suis arrivée à l'hôpital, elles ont fuis. Il va bien

> Je sais qu'il va bien. Il s'est tiré d'affaire tout seul. Nous sommes en route.

-Hummmm... résonnai une voix dans la chambre

Je me levai et me penchais vers Prince pour constater qu'effectivement il avait bien repris conscience. Ses yeux étaient bien grand ouverts! Oh la la! Merci Merci Merci au grand Architecte!

- Prince! Ca y est! Tu es revenue à toi! Non, non ne bouge pas, je vais te chercher un médecin. 

Je sortie rapidement et harponnai le premier médecin que j'ai croisé pour qu'il vienne l'examiner. Il bouda un peu en disant que ce n'était pas son patient mais bon à force d'insister il céda.

Après l'avoir examiné, il mis des annotations sur son dossier et s'en alla et précisant que même si tout semblait aller pour le mieux, il avait encore besoin de repos pour que ses fractures liées à l'accident cicatrises.

- Tu nous a vraiment fait une peur bleue tu sais, tout le monde s'est mobilisé pour que tu t’en sortes. Vraiment quand Marie-Claire va te voir elle ne va pas...

- Ma... marie? el..est...

- Oui oui elle est la! Elle est venue dès qu'elle a su pour ton accident. Hey mon petit! Ca c'est une femme que tu as trouvé hein! Elle est venue veiller à ton chevet tous les jours...

- Je veux.. la... la voir.

- Oui,oui bien sur! Attends, je vais aller la chercher. Elle ne doit pas être loin.

Je sortie de la chambre et demanda au vigile et aux infirmières du service s'ils ne l'avait pas croisé, il me répondirent tous par la négative. Je voulais l'appeler mais je réalisais que je n'avais pas son numéro. J'appelai alors Marcus en sortant de l'hopital.

~ Marcus, dis moi tu peux essayer de joindre Marie-Claire la? Je ne l'a trouve pas. Je ne sais pas ou elle est.

~ Ok je le fais elle doit être caché comme je le lui ai suggérer. Il s'est réveillé?

~ Oui oui et il a justement demandé à la voir.

~ Ah lui aussi! Même pas demander d'abord les frangins qui ont risqué leur vie pour lui, c'est seulement la femme hein! kiakiakia

~ Vraiment! Bon je te laisse, il y a un attroupement la, je vais d'abord voir ce qu'il y a.

~ OK à tout à l'heure.

Click.

Je me rapprochais de la foule qui se dispersait déjà. Une jeune fille que je cru reconnaître était en train de mettre de l'ordre dans ses affaires tandis qu'une autre que je ne voyais pas bien, était porté par un homme. Je reportais mon attention sur la première et m'approchai d'elle.

- Bonjour, qu'est-ce qu'une jolie demoiselle comme vous faisait pour attirer autant l'attention. j’espère que vous n'étiez pas en train de vous battre au moins?

- Mais de quoi je me me...oh! Monsieur Loembe?!? Veuillez m'excuser, je n'ai pas réalisé que c’était vous!

- Il n'y a pas de mal. Qu'est-ce qu'il vous arrive?

- Mais il m'arrive qu'alors que je venais tranquillement pour rendre visite à Prince, sa copine a pété les plombs sur moi en me traitant de sorcière et d'assassins, je n'ai rien compris à ce qu'elle me reprochait mais je ne me suis pas laissé faire hein! Je l'ai bien corrigé. Elle saura qu'on ne s'en prend pas à un autochtone dans son pays! Tchippp

- Rhooo donc tu t'es battu avec Marie-Claire la, la, la??? Mais elle est ou maintenant?

- Mais je ne sais pas, y a un gars costaud et noir comme le charbon qui est venu la soulever en me disant de laisser sa frangine avant de partir vers sa voiture, fit-elle en m’indiquant une voiture qui quittait le parking.

Je levai les yeux et vis avec stupeur une grosse Infiniti QX70 noire aux vitres complètement fumées et une plaque d'immatriculation verte s'éloigner au loin.

Dring dring...

~ Allo...

~ Tonton Bernard, je n'ai pas réussi à l'avoir, tu l'as...

~ Elles l'ont pris Marcus, elles ont Marie-Claire

~ QUOI ?!?

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On kiff, on commente, je suite :)