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Write by Benedictaaurellia

Edmund.

Moi : Quérida

Ainara : Oui mon chéri ?

Moi (en lui tendant les bras) : Viens là.

S’en suit un long câlin. On en a besoin tous les deux.

Ainara : ça va toi ? Pas trop secoué ?

Moi : Non, ça va. Je me doutais un peu de tout cela. Donc ça va, je ne suis pas trop secoué.

Ainara : J’avais peur pour toi.

Moi : Je suis un grand garçon tu sais.

Ainara : Je n’en doute pas un instant.

Moi : Et toi ? Comment vas-tu ?

Ainara : ça va. J’étais plus préoccupée par toi. Et aussi par Mireille. Elle ne semble pas être en grande forme.

Moi : C’est vrai. Peut-être qu’elle est presque au bout de son chemin comme elle l’a dit.

Ainara : C’est possible.

Moi : Tu n’as pas dit un mot durant toute la discussion.

Ainara : Je ne voulais pas m’immiscer. C’est une histoire entre Mireille, tes parents et toi.

Moi : Ne parle pas comme ça. C’est toi ma vie. Elle n’a aucun sens sans toi.

Ainara : D’accord. Je vais partir et on verra bien si tu vivras ou pas.

Moi : Si tu pars, je meurs direct !

Ainara : Je demande à voir pour croire !

Moi : Sérieusement. Té quiero querida mia.

Ainara : Té quiero quérido mio.

Moi (les yeux brillant) : Pour de vrai ?

Elle acquiesce.

Je m’approche d’elle pour un langoureux baiser.

C’est haletant que nous nous séparons.

Je prends son visage en coupe entre les miennes. J’y lis dans ce que je ressens au fond de moi. Ses yeux reflètent les miens. Y brille, cette lueur qui ne saurait tromper personne. L’air est soudain chargé d’électricité.

Elle est la première à se ressaisir, elle recule et j’en fais autant.

 

Ainara : Je vais me reposer dans une autre chambre. Dit-elle d’une petite voix.

J’acquiesce. C’est mieux comme ça.

Sinon, on pourrait faire quelque chose qu’on regretterait tous les deux plus tard. Nous ne devons pas faillir à notre promesse.

 

Pendant ce temps dans la chambre de Ruth et Paul.

 

Paul.

Moi : Ma reine comment vas-tu ?

Ruth : ça va et toi ?

Moi : ça va. Tu tiens le coup ?

Ruth : Oui. Ne t’inquiète pas. À l’époque, on s’en doutait déjà donc, Mireille ne fait que confirmer les soupçons de l’époque.

Moi : Hier j’ai reçu un coup de fil de Mathieu.

Ruth : Tu as repris contact avec lui ?

Moi : Oui. Depuis que tu m’as dit que la Sabine d’Edmund est ta cousine. Je lui avais parlé d’Edmund et de Sabine et j’ai mentionné le lien qui vous lie.

Ruth : A -t-il découvert quelque chose ? C’est lui qui viendra cet après-midi ?

Moi : Oui. Il nous parlera de ses découvertes. Il m’a juste donné quelques détails au téléphone. J’avoue que je ne savais pas comment t’en parler hier.

Ruth : Pourquoi ? C’est si grave ?

Moi : On peut dire ça. Je ne veux juste pas te voir souffrir.

Ruth : Chéri, tu sais bien que tôt au tard, je le saurai donc pourquoi ne pas abréger ?

 

Je soupire. Je déteste vraiment être porteur de mauvaises nouvelles pour ma femme.

 

Moi : Il a retrouvé la voiture qui avait causé notre accident le jour où, nous sortions de l’hôpital avec Edmund, après sa naissance.

Ruth (stupéfaite) : Comment cela se fait-il ? Après toutes ces années ?

Moi : Des témoins se sont présentés et ont donné des témoignages.

Ruth : Mais à l’époque, on n’avait aucune piste. Je ne comprends pas.

Moi : Il faut croire que le temps de Dieu n’était pas encore arrivé.

Ruth : ça me laisse vraiment perplexe. Mais tu as surement raison. C’est le temps de Dieu. Que t’a-t-il dit d’autre ?

Moi : Il ne m’a pas donné de détails. Je suppose que nous aurons toutes les informations quand il sera là toute à l’heure.

Ruth : Attendons donc de voir. Je n’arrive pas à y croire.

Moi : il y a autre chose.

Ruth : Quoi donc ?

Moi : Il m’a confié qu’il semblerait que ce soit dans la même voiture que les kidnappeurs de Shiloh s’étaient enfuis.

Ruth : Quoi ??

Ruth : C’est donc elle ?

Moi : Je crains que oui.

Après quelques minutes de silence, je lui propose que nous prenions un temps de prière.

Elle accepte et nous nous rendons dans la salle de combat.

 

Dans une autre chambre.

Sébastien.

Après le déjeuner, nous nous sommes retirés, Stella et moi dans notre chambre. Oui, je dis dans notre chambre parce que le couple TOMETI nous a attribué une chambre ici depuis les évènements d’il y a quelques mois. Nous ne sommes pas les seuls d’ailleurs. Paul et Ruth ont aussi la leur, Adriel et Abi aussi et les enfants pareils. Ma fille a vraiment tout prévu. C’est à croire qu’elle savait qu’il y aurait des incidents comme cela qui surviendraient et qui nécessiteraient la présence de nous tous ici. En tout cas, c’est plus pratique. On peut tous se reposer calmement.

Stella en a bien besoin. Elle vient de descendre de garde et doit encore prendre une autre garde tout à l’heure. Je la regarde se relaxer dans son bain pendant que je lui fais la cosette.

Moi : Alors, qu’en dis-tu ?

Stella : Je n’ai rien vu de particulier.

Moi : Moi non plus.

Stella : Elle semble sincère.

Moi : Je pense aussi. Et elle a raison quand elle dit qu’elle est proche de la tombe.

Stella : Il lui reste combien de temps ?

Moi : Je ne saurai le dire avec exactitude. Mais pas très longtemps je pense. Quelques mois tout au plus.

Stella : Nous devons faire le nécessaire pour qu’elle se convertisse avant.

Moi : Je sais j’y pense aussi. Les confessions qu’elle fait l’aideront surement.

Stella : Je t’en prie ne laisse pas cette âme se perdre. Elle doit remettre sa vie à Christ.

Moi : Je m’en occupe ne t’inquiète pas.

Stella : Je te fais confiance.

Moi : Tu penses qu’on devrait s’inquiéter pour Ainara ? Elle semble s’être attachée à elle.

Stella : Elle est forte. Elle surmontera cela. Et elle a Edmund. Ensemble, ils sont forts. Bien plus que nous tous. Tu le sais mieux que moi.

Moi : Je l’oublie parfois.

Stella : C’est normal. Même après toutes ces années, elle reste ta petite fille chérie.

Moi : Tu veux dire notre petite fille chérie. On a de quoi être fiers d’elle.

Stella : Je suis d’accord.

Ce bain m’a fait un bien fou. Je me sens vraiment relaxée.

Moi : Je voulais te faire un massage. Je le garde donc pour moi.

Stella : Tu n’as même pas intérêt.

Moi : Allez ! Viens là que je t’aide.

Je l’aide à sortir de son bain. Elle se nettoie et s’allonge sur le lit. Je commence à lui faire son massage et elle s’endort quelques minutes après.

Vous l’aurez compris, nous parlions de Mireille tout à l’heure.

Comme je l’ai dit, elle rendra l’âme bientôt.

J’ai promis à ma chère et tendre que je l’aiderai à donner sa vie à Christ. Et c’est ce que je compte faire.

Mais avant tout, je dois me retirer et mettre cela en prière.

On ne peut rien sans l’aide de Dieu.

Direction, la salle de combat.

 

Ainara.

Après avoir quitté la chambre d’Edmund, je me rends dans ma chambre pour prendre une bonne douche froide qui a le mérite de me remettre les idées en place.

Je repense aux révélations de Mireille. Comme a dit Ngengeti, l’élève a dépassé le maitre. Sabine a surpassé Mireille. J’ai sincèrement de la peine pour les deux. Être ainsi esclave de l’argent, vraiment, que Dieu nous épargne de cela.

Après avoir fini, je me rends dans la salle de combat.

Je commence par allumer des bougies parce que celles que j’avais allumées le matin avant la prière matinale se sont éteintes.

Nous avions fait une prière personnelle le matin, Edmund et moi pour remettre cette entrevue avec Mireille entre les mains du Tout Puissant mais là, je ressens encore le besoin d’être en communion avec le Seigneur.

Non seulement écouter le Seigneur mais, lui confier le beau monde que nous sommes en particulier Mireille.

Plus elle parce que, le fait décidé de venir se confesser c’est une bonne chose mais, je n’oublie pas que les pratiques sectaires sont des secrets.  Quiconque les dénonce, qu’elle fasse encore partie du cercle ou non, s’expose à des représailles.

Je crains pour sa vie. Elle va souffrir encore plus qu’elle ne souffre actuellement. Je sais qu’elle n’en a plus pour longtemps mais au moins, qu’elle passe ses derniers jours dans la quiétude.

Prends pitié d’elle Seigneur.

Certes je ne la connais que depuis hier, mais, je me suis attachée à elle. J’ai cette capacité-là de vite m’attacher vite aux gens. Pour certains, comme Edmund par exemple, c’est un défaut. Mais moi, je le considère comme une qualité.

Je m’assoie ensuite sur un des poufs et prends ma Bible. Je pense méditer un peu la Parole avant de prier.

 

Edmund.

Aussitôt qu’Ainara soit sortie de ma chambre, je me suis précipité sous la douche où j’ai passé une bonne trentaine de minutes. Une bonne douche froide, rien de tel pour faire retomber les ardeurs.

Pierre prescrit à tout chrétien l’abstinence (Mes chers amis, vous êtes  dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage ; c’est pourquoi je vous le demande : ne cédez pas aux désirs de l’homme livré à lui-même : ils  font la  guerre à l’âme. 1 Pierre 2 : 11).

En  posant les bases de notre relation Ainara et moi, la question ne s’est même pas posée. Nous devons être abstinents jusqu’au mariage.

L’abstinence, c’est facile.

C’est ce que ce que je pensais. Jusqu’aujourd’hui.

Ça avait l’air facile quand j’étais à Paris. Dans ma tête, c’était clair, je suis seul là-bas et Ainara est ici, pas de soucis, c’est gérable.

Mais depuis que je suis revenu il y a quelques jours, juste le fait de la revoir, cela à réveiller mes instincts.

Le corps, ce traitre. Il suffit que mes yeux se posent sur elle pour que j’ai des pensées pas nettes.

Je sais bien que c’est un péché puisque Jésus dit : « quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur ». (Matthieu 5, 28).

Il me faut discipliner mes pensées et mon corps.

Avec Mireille ici, je crains qu’on ne fasse encore l’objet d’une attaque.

Comme le dit souvent Ruth, la meilleure arme, c’est la prière.

Je me rends dans la salle de combat.

Une fois sur place, je vois Ainara, Seb et mes parents qui sont en pleine méditation.

Je m’approche et me joins à eux.

 

Stella.

Un quart d’heure  plus tard, je me réveille avec la sensation que quelque chose cloche.

Je suis tout à fait requinquée mais, je sens un manque.

Dans les moments  comme celui-ci, ce qu’il me faut, c’est prier.

Un danger nous guette-t-il avec l’arrivée de Mireille ?

Je ne saurai le dire.

Je me  débarbouille rapidement et vais dans la salle de combat.

Quand j’ouvre la porte, je souris.

Toute la maisonnée est présente.

Ma place c’est ici avec ma famille. Voilà pourquoi j’avais ce sentiment de manque.

J’entre dans la pièce pile au moment où Ruth entonne ce chant :

 

(Ruah, Ruah, Ruah)*2

(Ni par puissance, ni par force, mais par l’Esprit du Seigneur !)*2

 

Ainara entonne ensuite

 

Viens, Saint-Esprit,

Viens par ton vent

Remplir le temple que je suis,

Oh, viens, Saint Esprit

Souffle Puissant…

Brise d’amour, Courant de vie,

(Souffle sur moi, souffle sur moi ! Souffle…)*2

Souffle sur moi, souffle vent de Dieu…

 

Viens, Saint-Esprit,

Viens par ton vent

Remplir le temple que je suis,

Oh, viens, Saint Esprit

Souffle Puissant…

Brise d’amour, Courant de vie,

(Souffle sur moi, souffle sur moi ! Souffle…)*2

Souffle sur moi, souffle vent de Dieu…

 

Viens, Saint-Esprit,

Viens par ta pluie

Mouiller la terre que je suis,

Oh, viens, Saint Esprit

Flot impétueux…

Source d’amour, Fleuve de vie,

(Coule sur moi, Coule sur moi ! Coule…)*2

Coule sur moi, coule pluie de Dieu…

 

Viens, Saint-Esprit,

Viens par ton feu

Brûler l’offrande que je suis,

Oh, viens, Saint Esprit

Feu dévorant…

Brasier d’amour, Flamme de vie,

(Embrase-moi, embrase-moi ! Brûle…)*2

Embrase-moi, Brûle feu de Dieu…

 

Viens, Saint-Esprit,

Viens par ton feu

Brûler l’offrande que je suis,

Oh, viens, Saint Esprit

Feu dévorant…

Brasier d’amour, Flamme de vie,

(Embrase-moi, embrase-moi ! Brûle…)*2

Embrase-moi, Brûle feu de Dieu…

 

J’enchaine ensuite avec

 

Oh Père, je veux te bénir, je veux te louer,

Je veux élever ton Nom dans les cieux !

Oui Père, je te rends grâce je te béni !

C’est toi le Dieu de gloire, c’est toi le Dieu de bonté 

C’est toi le Tout Puissant,

A part toi Seigneur il n’y a point d’autre  Dieux !

Oh Seigneur, nous voici devant toi,

Pauvres pécheurs que nous sommes,

Nous ne sommes pas dignes Seigneur de nous tenir devant ta Sainte Face.

C’est pourquoi nous invoquons le Précieux Sang de ton Fils sur nous.

Car, dans Romains 5 : 9, ta Parole nous dit que nous sommes justifiés par le Sang de Jésus.

Ta parole nous dit  aussi que maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. (Ephésiens 2:13).

C’est pourquoi, forts de ces paroles, nous nous plongeons dans le Sang de Jésus.

Nous répandons son sang sur toute la famille, et sur Mireille en particulier.

Seigneur, c’est toi-même qui l’as inspiré à venir se confesser.

Ce n’est qu’un premier pas.

Donne-lui  Seigneur un  cœur nouveau.

Enlève son  cœur de  pierre Seigneur et remodèle-le à l’image du tient.

Inspire-lui un sincère repentir et une véritable conversion intérieure.

Qu’elle puisse te reconnaitre comme étant son  seul Dieu, Seigneur et Père,

Qu’elle s’abandonne totalement entre tes mains afin que tu puisses la restaurer et qu’elle serve de témoignage.

Seigneur nous savons que sa vie n’a  pas été des plus exemplaires et nous implorons  ton pardon pour elle.

Pardon Seigneur pour ses nombreux péchés.

Seigneur tu ne rejettes aucun de  ceux qui viennent à toi. C’est pourquoi Seigneur  nous la remettons entre tes mains.

Protège-la Seigneur de toutes retombées néfaste de la démarche de confession qu’elle a entamée aujourd’hui.

 Ooh papa, j’aimerais remettre aussi Ruth entre tes mains.

Pense son cœur et ses blessures Seigneur ;

Je remets aussi entre tes mains toute notre famille,

Je remets entre tes mains les malades, tous ceux qui souffrent physiquement,  spirituellement, moralement, de quelque mal que ce soit.

Oui Seigneur, tu vois tous tes enfants que la mort vient arracher.

Tu vois ce fléau, cette maladie qui fait rage dans le monde entier.

Oh Seigneur, c’est la flèche qui vole de jour, c’est le fléau qui dévaste à midi.

Tu as dit Seigneur que nous ne serions pas atteints peu importe le danger.

Nous le déclarons, nous l’affirmons.

Mais Seigneur sur ceux qui sont touchés, nous proclamons la vie zoé,

Nous proclamons la restauration.

Que Sang de Jésus les touche et leur redonne vie.

Nous scellons toutes ces déclarations dans le précieux Sang de Jésus.

Que ton  nom soit béni Père, que ton nom soit loué.

Gloire à toi Seigneur.

Au nom  de Jésus nous avons prié.

Amen !

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