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Write by Benedictaaurellia
Edmund.
On se retrouve tous au salon près de deux
heures plus tard.
Le
mystérieux invité de Paul n’est pas encore arrivé. Il faut croire qu’il se fait
désirer.
Stella
est rentrée chez elle s’occuper des enfants avant d’aller prendre sa garde ce
soir.
Ainara
a fait un petit en-cas qu’elle porte à Mireille dans sa chambre. Ruth aussi les
y a rejoins. En à peine quelques heures, Ainara a sympathisé avec Mireille et
elles s’entendent comme si elles se connaissent depuis toujours. Je me souviens
qu’elle avait tout aussi facilement adopté Sophie quand celle-ci avait décidé
de donner sa vie au Christ. Aujourd’hui, elles s’entendent comme des larrons en
foire.
Je
ne comprends pas cette facilité qu’elle a d’accueillir à bras ouverts ceux qui
dérapent et reviennent ensuite sur le droit chemin.
Bon,
je dis ça, je ne dis rien. Car, je fais aussi partie de ce lot. Je suis aussi
un rescapé.
Je
ne sais pas pour vous mais, moi, j’ai du mal à m’ouvrir facilement à ce genre
de personne. Ce n’est peut-être pas une attitude digne d’un chrétien mais je
n’y peux rien. Ma méfiance prend toujours le dessus.
Mais
j’essaye quand même de faire des
efforts. En tant que chrétien l’amour doit être mon crédo et l’amour du
prochain est une des bases. Qui dit amour du chrétien dit forcément acceptation
de l’autre. Comment aimer son prochain sans l’accepter ? Impossible.
Je
rejoins Paul et Sébastien au salon.
Paul :
Alors fiston, comment te sens-tu ?
Moi :
Moi ça va. C’est plutôt à moi de te demander cela. Maman n’est pas trop
secouée ?
Paul :
Les révélations de Mireille ne l’ont pas trop secoué. C’est plutôt une nouvelle
que je lui ai annoncée qui l’a ébranlé.
Moi :
Quelle nouvelle ?
Paul :
J’en viens. C’est de cela je voulais te parler. A l’époque du viol de Ruth, son
père avait fait mener des enquêtes pour retrouver les responsables. Mais, il
n’avait rien trouvé. Pareil pour le kidnapping de Shiloh. Finalement, à la
demande de Ruth, il a laissé tomber. Mais, quand je me suis marié avec elle, il
m’en a parlé et m’a demandé de ne pas laisser tomber et de tout faire pour
coincer les responsables.
Moi :
Je suppose donc que tu as pris contact avec ses agents.
Paul :
En effet. Il m’arrivait de travailler pour lui et avec certains de ses
subordonnés sur le terrain.
Moi :
Qu’avez-vous découvert ?
Paul :
A l’époque, rien de tangible. A chaque fois que nous croyions avoir trouvé une
piste, elle se brouillait. On a conclu qu’il devrait avoir des taupes qui
sabotaient notre travail. Nous avons donc tout suspendu. C’est aussi à ce moment
que Ruth et moi sommes partis pour Paris.
Moi :
Si tout a été suspendu, comment se fait-il qu’il y ait du nouveau ?
Paul :
sois patient et écoute.
Quand
Ruth m’a dit que ta mère est sa Sabine à elle, j’ai recontacté un vieil ami
avec qui je travaillais. Je me demandais justement si ce ne serait pas toi
notre Benoit.
Hier,
il m’a confirmé que oui. Ne sachant pas entre temps que nous avions fait les
tests ADN.
Il
a retrouvé la voiture qui avait causé notre accident le jour où nous quittions
l’hôpital avec toi et a découvert qu’elle est la même qui avait servie à
kidnapper Shiloh.
Sébastien
et Moi au même moment : Quoi ??
Moi :
Mais c’est encore quoi cette histoire ? Comment cela se fait-il ?
Paul :
Je n’en sais pas plus. On aura surement les réponses quand il sera là.
Moi :
Mais ça porte à croire que Sabine serait aussi derrière le kidnapping de
Shiloh.
Paul :
En effet.
Sébastien :
Quoiqu’il en soit, nous serons bientôt fixés.
Pile
à ce moment, le gardien entre et nous annonce la venue de quelqu’un.
Je
sors avec Paul voir qui c’est.
On
trouve à la terrasse deux hommes noirs super baraqués. J’aurais eu peur si je
n’étais pas dans ma maison. Non rien qu’à les voir, on se sent intimidé. Non
seulement ils doivent mesurer les 2m sinon plus mais, ils sont aussi super
musclés. Ils n’ont pas que des traits de ressemblance. C’est carrément les
mêmes personnes. Des photocopies je vous dis. La différence c’est que l’un est
plus jeune, l’autre semble être âgé. Quoique à le voir, on ne saurait donner
son vrai âge.
Quand
il les voit, Paul se dirige vers eux avec un large sourire.
Paul :
Will ! Comment vas-tu ?
Demande-t-il
en faisant l’accolade au plus âgé qui lui répond.
Will :
Je vais bien et toi ?
Paul :
Je vais bien aussi. Alexandre je suppose ?
Will :
C’est bien lui.
Paul :
Il te ressemble de plus en plus. C’est ta photocopie.
Will :
c’est ce que tout le monde me dit.
Paul (à
Alexandre) : Comment vas-tu Alex ?
Alex :
Je vais bien merci.
Répond-il
avec une voix aussi grave que celle du fameux Will.
Paul
(à moi) : Edmund, je te présente William AGBE, mon ami dont je vous
parlais à l’instant. Et voici son fils Alex. (A Will et Alex). Je vous présente
Edmund. Mon fils. Et voici Sébastien que tu connais déjà.
Moi (leur
serrant la main tour à tour) : enchanté.
Ce
n’est pas pour faire chochotte mais, je suis rassuré que ce sont des amis. Je
n’aimerais pas les avoir pour ennemis ces deux-là. Ce sont deux montagnes
ambulantes je vous dis.
Will :
Ton fils ?? Pour de vrai ? Tu as eu un autre fils à part
Benoit ?
Paul :
Non. C’est lui, c’est Benoit.
Will :
Comment ça ?
Paul :
C’est une longue histoire. Je te raconterai.
Moi :
Venez, nous serrons plus à nos aises à l’intérieur.
Je
les guide jusqu’au salon où je les installe.
Je
les laisse avec Paul et Sébastien.
Je
vais ensuite chercher les femmes et reviens avec elles.
Dès
qu’elle les voit, Ruth s’approche d’eux et enlace Will.
Ruth: Will! Comment vas-tu?
Will :
Je vais bien et toi ? Tu deviens de plus en plus belle au fil des
ans !
Ruth :
Tu n’as pas changé. Toujours aussi flatteur. Je vais bien aussi. C’est Alex ?
Will
acquiesce.
Elle
le prend alors dans ses bras.
Ruth :
Tu es devenu un beau jeune homme. La dernière fois que nous t’avons vu tu devais avoir trois (3) ou quatre (4) ans, n’est-ce pas chéri ?
Demanda-t-elle à Paul.
Paul :
Si c’est bien ça. C’était peu avant notre départ pour Paris. Edmund devait
avoir dans les six mois.
Ruth :
Je me souviens que tu étais une vraie boule d’énergie, Alex. Toujours à courir
partout et à escalader les choses.
Alex (riant)
: C’est toujours le cas ! J’ai toujours autant d’énergie. Je ne tiens pas
longtemps sur place.
Ruth :
Comment va ta maman ?
Alex :
Elle va bien.
Ruth :
Ça fait plaisir de vous revoir tous les deux. Ça fait une éternité.
Will :
Faute à qui ? C’est vous qui avez refusé de revenir ici.
Paul :
Laissez-moi vous présenter les autres. Voici Ainara la chérie d’Edmund et
Mireille une ancienne connaissance de Sabine.
Ah !
Merci Paul d’avoir précisé qu’elle est ma chérie. Depuis qu’elle est entrée
dans la pièce, le Alex-là ne fait que la reluquer. Je n’aime pas du tout ça.
Ainara,
Mireille, je vous présente Will un vieil ami et son fils Alex.
Ils
se serrent la main et quand vient le tour d’Ainara et Alexandre, ce dernier lui
fait un baisemain et elle sourit.
Eh !
Mon cœur menace d’exploser. Je vous l’ai dit non ? Cet Alex -là, il n’a
qu’à se ranger hein ! Sinon, baraqué ou pas, il va me sentir passer. Je
n’ai même pas fini de penser à ça quand il dit.
Alex :
Ainara, permettez-moi de vous dire que vous êtes sublime. La lumière du soleil
n’est rien comparée à celle qui émane de votre personne. Je n’ai même pas de
mots pour vous décrire. Je serai peintre que j’immortaliserais cet instant sur
une toile afin que tous puissent contempler la beauté de la déesse que vous
êtes.
Vous
voyez que ce gars me provoque non ?
Ainara
(en gloussant) : Merci.
En
plus, ma belle a l’air d’aimer ça. Je n’apprécie pas du tout ça.
Ruth :
Will, on dirait que ton fils a hérité de tes talents de séducteurs. Alex fait gaffe
hein ! Tu es en terrain conquis. C’est ma belle-fille. Tu n’as pas intérêt
à t’approcher.
Moi
(intérieurement) : Ah ! Merci beaucoup maman.
Alex :
Je ne fais qu’admirer le chef d’œuvre qu’elle est. Dieu a vraiment pris son
temps pour la créer. On dirait une rose. Tellement délicate.
Moi :
Alors, fais gaffe, les roses ça pique.
Alex :
Je suis pourtant sûre que sa piqure à elle me ferait vibrer de désir.
Ok !
Là j’en ai assez. Je prends délicatement la main d’Ainara et l’enjoins à me
suivre à la cuisine. On doit quand même leur servir des rafraîchissements.
D’ici que nous revenions, j’espère que Mr le séducteur aura calmé ses ardeurs.