34. Kidnapping
Write by SSS
……………dans la peau de Yani Balka………..
Hummm… Ma tête…mon Dieu ma tête… J'ai l’impression qu'un troupeau de chevaux m'est passé sur le crâne. J'ai le cerveau en compote et mes oreilles bourdonnent… ma vision est floue. Mais où suis-je ? C’est quoi cette odeur de sang et de cadavre ? Suis-je dans une morgue ? Aïe pourquoi je ne peux pas bouger ? Je suis ligotée sur une chaise, des pieds jusqu’à la poitrine avec les mains nouées derrière. J'ai mal…
J’entends des bruits de pas, lents et calculés. Une porte s'ouvre et se referme. Quelqu'un s’approche, j’ai encore la vision floue et je n’arrive toujours pas à soulever ma tête. Ça se rapproche encore et encore… je distingue une ombre au-dessus de moi.
- Ah, la princesse est enfin réveillée ! Ça me soulage, j'ai crus que t’étais morte.
La voix du diable ! Aucun doute c’est Leilatou Maddo. Je soulève difficilement ma tête avec le peu de force qui me reste et là, oui, je la vois : vêtue d’un sweat à capuche noir sur un collant noir, le visage pâle et amaigri, les cheveux coupés très court. Elle se tient juste là devant moi et respire la colère. La malice dans les yeux. Nos regards se croisent. Elle me regarde un moment puis sourit. J'ai envie de casser sa gueule de sorcière mais je ne peux rien attachée comme ça.
- Moi : Mais pourquoi ??? Qu’est-ce qu'on t'a fait ? C’est toi qui a blessé, détruit, bousillé des vies.
- Elle : Vous vous êtes mis sur mon chemin et je déteste qu'on se mette sur mon chemin. Particulièrement toi Yani. Je t'aimais comme une sœur et tu m'as prise le seul homme que j’ai jamais aimé !
- Moi : Tu es complètement fêlée ma vieille!
- Elle : Tu dis ça alors qu'on vient à peine de commencer? Ça ce n'est que le début, les festivités arrivent.
Elle m'adresse un dernier sourire avant de sortir de la salle et de la verrouiller à double tour. J’ai l’impression d'être dans un trou perdu. J’ai vraiment les flipettes là, les larmes tombent de mes yeux. …et si on ne me retrouvait jamais ? Combien de temps vais-je rester ici ? Max et Eugenio vont-ils vraiment se faire tuer ? J’attends une réponse du ciel parce-que vraiment je me sens déjà morte.
****** À 1h du matin, au domicile de Yani et Max******
…………dans la peau de Maxime Saze………….
Mais c’est pas possible quoi ! La police de ce pays restera t-elle toujours aussi inefficace ??? Ces salopards de policiers sont assis peinard dans mes fauteuils et me disent qu'ils ont perdu la trace de Yani ! J'aurai dû prendre les choses en main moi-même ! Si ça se trouve, Leila est entrain de lui faire du mal….je n'ose même pas l'imaginer. Il me faut faire quelque chose et vite.
- Eugenio : (aux policiers) C'est pas possible quoi ! Rien n’était plus simple que de la suivre voyons ! Vous êtes des policiers de la police criminelle ou des amateurs ?
Eugenio est vraiment sur les nerfs mais étrangement calme, il semble qu'il ait changé...
- 1er agent : Nous sommes vraiment désolés monsieur mais nous avons été trompés. Elle a sûrement changé de véhicule pendant un moment. Le taxi qui lui a été envoyé s'est arrêté à une station service et elle est descendue. Mais après, une autre jeune dame est entrée dans le véhicule et comme c'était de loin, nous avions pensé que c'était Mme Yani.
- Moi : Ouais c’est ça ! Et maintenant ma femme est en train de souffrir quelque part ! Si vous n'étiez pas des agents de police, j'allais vous…Hum !!!
- 2ème agent : Nous en sommes navrés monsieur. L’erreur est humaine. Mais nous avons peut-être une chance.
- Moi : De quoi vous parlez ? Qu’est-ce que vous pouvez encore faire maintenant ?
- 2eme agent : Le micro traceur de Madame Yani a arrêté d'émettre le signal aux environs de la Grande Forêt Sacré, à une centaine de kilomètres de la sortie officielle de la ville. Dans cette zone il n'y a pas de réseau donc nous ne pouvons pas la localiser avec précision. Mais étant donné que le signal n'est pas réapparu, elle n'est sûrement pas sortie de cette zone.
- Moi : Hein ? La forêt sacrée ??? C’est un endroit dangereux ça. Et c’est maintenant que vous me le dites ???
- 1er agent : Nous allons envoyer un rapport au commissariat général pour qu'il envoie des renforts et du matériel pour fouiller la zone. Mais malheureusement il nous faudra attendre au moins deux jours…
- Moi : Deux jours ??? Vous savez ce qui peut arriver en 2 jours ? Décidément avec la police de ce pays c’est pas la peine. J'irai moi-même à sa recherche si c’est ainsi.
- 2eme agent : Mais monsieur cette zone est….
- Moi : Dangereuse ? Peut-être, mais il y a un élément encore plus dangereux et il s'appelle « Leila en mode folle alliée ». Il est hors de question que ma femme se fasse tuer ! J'irai la chercher avec mon véhicule.
- Eugenio : Je viens avec toi. On prendra mon pick-up, il est plus adapté.
- Max : Merci mais je veux pas t'impliquer là dedans, je ne sais pas comment ça va se passer.
- Eugenio : Je veux vraiment venir. Keyla est ma fille aussi et Leila nous a tous fait souffrir. Il faut qu'elle paye!
Il insiste encore et encore puis j’accepte. J'aurai sûrement besoin de lui et c’est plus sécurisant. Je prend un pull et trois grandes bouteilles d'eau minérale, comme on ne sait jamais. Comme ils voient que je suis vraiment sérieux, les policiers tentent de nous dissuader.
- Les policiers : Vous ne connaissez pas bien la région, vous risquez de vous perdre et pire de perdre la vie. Laissez-nous un peu de temps pour mobiliser des équipes qualifiées.
Mais moi je m'en fous royalement car je ne serai pas tranquille tant que je ne reverrai pas le visage de ma bien aimée. Je demande aux policiers, respectueusement bien sûr, de sortir de chez moi.
Nous partons de chez moi à bord d'un grand pick up avec moi au volant. Eugenio a l'air pensif.
- Moi: Hey, tu pense à notre mort prochaine?
- Eugenio : C'est pas très agréable d'y penser même si ça peut arriver. Non je pensais plutôt à autre chose. Étant donné qu'on s'aventure en territoire dangereux, il faut qu'on soit préparés et armés. Je propose de passer d'abord chez moi pour chercher les armes que je garde toujours dans mes tiroirs. On prendra aussi une trousse de secours et un ou deux packs de nourriture au cas où on ferait quelques jours.
Des armes??? Décidément il ne cessera pas de m'étonner. Après tout, c'est un homme important donc plus ou moins vulnérable, il a besoin de ces choses. J'espère juste qu'un jour, ma tête ne sera pas la cible de ses armes.
J'accepte et on va chez lui. On s'arrête au portail et il prend son téléphone et compose un numéro.
- Lui: Allo Rodolphe ?... Rend moi un service. Tu es seul ?... Bien. Tu va dans mon bureau, au niveau du coffre IV. Ouvre-le avec le code que tu connais. Tu me suis?...Bien. Découvre le double fond et dans ma panoplie d'armes, tu prends deux petits revolvers ainsi que le long fusil que tu y verra. Ensuite tu prends des couvertures propres chez la domestique qui s'occupe de mon linge. Tu emballe tout ça dans un tissu et tu m'amène tout ça ici de façon discrète. Je t'attend au portail dans cinq minutes.
3 minutes plus tard à peine, le portail s'ouvre et un homme très grand en costume, sûrement un garde du corps, vient vers nous avec un grand sac en toile. Eugenio baisse la vitre de son côté.
- Eugenio: Rodolphe, tu as pris ce que je t'ai demandé avec exactitude ?
- L'autre homme: Oui patron, j'ai ajouté un couteau suisse aussi, on ne sait jamais.
- Eugenio: Bien, bon travail. Tiens (lui tendant un billet de 10000 fr). Tu peux disposer.
- L'autre: Bien monsieur.
Il se retourne. Eugenio remonte la vitre et examine le contenu du sac. Un long fusil et deux pistolets ainsi que le couteau suisse avec deux grandes couvertures. Il me tend l'un des revolvers ainsi que le couteau:
- Lui: On en gardera un chacun pour se protéger au cas où. Fais attention, il est chargé. Je te donne le couteau parce que j'aime pas les armes blanches.
Moi je déteste les armes tout court mais là c'est un cas de force majeure. C'est tout nouveau pour moi d'utiliser ce genre de choses et j'ai même peur que ça me pète à la gueule. Je range les range dans un coin de ma ceinture et je souffle un grand coup.
Je démarre le pick up et nous prenons la route. Nous nous rendons ensuite dans un magasin où nous achetons des sacs pleins de bouffe en conserve.
Je sais que c’est presque suicidaire de s'embarquer dans l'inconnu comme ça mais on a pas le choix. La Grande Forêt est un endroit reconnu pour les sacrifices rituels qui s'y effectuent régulièrement ; on y retrouve parfois des cadavres, des organes mais les criminelles n'ont jamais été appréhendés. Tout le monde connaît son emplacement exact mais personne n'y va.
Notre véhicule roule à une vitesse folle. La route est totalement déserte. Les lampadaires éclairent à peine la nuit.
********Deux heures de route plus tard********
Enfin à l'entrée de la fameuse forêt. Nous voilà, deux malheureux à la recherche de la plus belle femme du monde dans cet endroit mystérieux aux premières heures du jour.
J'ai la rage au ventre et le coeur en ébullition. Je veux en découdre avec cette sorcière.
Je me demande bien par où on peut commencer les recherches, il y'a un sentier devant nous. On ne pourra pas aller loin avec le véhicule. Eugenio et moi on se regarde et on se rend compte que la tâche ne sera pas du tout facile vu la grandeur du territoire.
On s'engage sur le sentier tout doucement la boule au ventre et on roule ainsi pendant quelques minutes. On arrive à peine à circuler parmi tout ces grands arbres et arbustes drus aux racines qui tapissent le sol de la forêt. Le sentier se resserre de plus en plus en plus et les pneus butent contre les grosses racines qui sortent de terre.
Eugenio : Arrêtons nous ici, c’est mieux. Le véhicule ne pourra bientôt plus passer.
Je l'écoute et j’arrête la voiture parce-que à force je vais rentrer dans un arbre. On descend, on prend les sacs de nourriture, l'eau ainsi que le fusil et on se met à marcher. On a passé toute la nuit debout sans fermer l'oeil, mais aucun de nous n'a sommeil car nous avons un objectif clair en tête.
On marche tout droit devant nous sans même savoir où on va. Je porte les sacs sur moi à cause des difficultés de Eugenio à marcher ; il utilise une canne tout de même. Les gazouillis des oiseaux rythment nos pas à travers les feuilles mortes et les racines. Les arbres sont giganstesques , presque effrayants. Eugenio marque d'une croix les arbres sur notre passage pour qu'on puisse se retrouver après. On avance encore et encore, regardant autour de nous, scrutant le sol pour repérer un quelconque indice, une moindre trace. Je me sent un peu isolé du monde mais malgré tout, à chaque fois que je pose un pas, mon cœur me dit que je me rapproche de ma chère et tendre Yani.
……2h de recherche plus tard……
……..Dans la peau de Eugenio Da Silva…….
Ouf…. C’est pas facile de marcher autant en boitant et avec une canne mais c’est l'objectif qui compte. On a marché longtemps mais sans résultat ; quelque chose me dit quand même que Yani n'est pas loin d'ici, elle est même toute proche. J'ai mal quand j'imagine ce que cette Leila est entrain de lui faire et ça me rend dingue. Je ne suis absolument pas tranquille.
Là, la fatigue commence vraiment à nous gagner. L'esprit étant fort mais la chair étant faible, nous nous arrêtons un instant pour souffler un coup et boire une rasade d'eau. On se pose en bas d'un grand arbre. O
L'air devient très frais, assez calme. Trop calme même. Je m’étourdis un peu et mes yeux se mettent à tanguer. Max quand à lui, reste alerte. Tout à coup, il change de mine et se met à regarder autour de lui.
Lui : Tu entends ce que j’entends ? Il y a comme des bruits de pas.
Moi : Hein ?
Je tend l'oreille. Il y a comme des craquements de feuilles mortes et de branches. Les bruits se précisent et se rapprochent petit à petit. Ça m’inquiète.
Moi : Prenons nos armes, on ne sait jamais. C’est peut-être des sacrificateurs.
Max : ( l’air étonné) Tu tirerais sur ces gens ?
Moi : Tu préfère mourir peut-être ??? Ne lâche pas ton revolver.
Je prend mon pistolet dans la main. Max est crispé, je sens dans son regard qu'il a peur. Je ne le montre pas mais moi aussi. Les pas se rapprochent encore et encore…… mon palpitant monte également. J’ai l’impression que des gens sont justes derrière nous. À peine ai-je le temps de tourner la tête que je vois deux grands gaillards cagoulés plantés derrière nous, gourdins à la main. J'effectue un léger mouvement de recul.
Moi : Qui êtes-vous ??
L'un des hommes : Les anges de la mort et nous vous menons vers votre pire cauchemar, ah ah !
L'un deux lève son gourdin qu'il abat sur la tête de Max qui tombe à la renverse, inconscient. Je tend mon pistolet vers les agresseurs mais un coup de gourdin sur mon bras le fait tomber. Je veux le reprendre mais…… GBAAAAHHH…..l'un deux me frappe à la tête. La douleur m'assomme sur le champ et trou noir…..
……..Quelques heures plus tard…….
Aie putain mon crâne…j’ai rarement eu aussi mal à la tête. Tout mes sens sont embrouillés. C’est quoi cette odeur ?? On dirait qu’il y a des cadavres par ici. Je n'arrive pas à bouger, on m'a attaché à une chaise. Ma vision est encore floue.. Mais où ai-je atteri ??
Eugenio ??
C’est la voix de Max ! Je regarde devant moi et je le vois à quelques mètres, ligoté comme une chèvre a une chaise.
Moi : ( douleur à l’appui) Max ça va ?
Lui : Regarde plutôt à ta gauche..
Je tourne lentement ma tête et là.. Mon Dieu, c’est Yani ! Ma chère Yani, mon amour. Mais qu’est-ce qu’il lui ont fait ??? Elle a un œil tuméfié et l'air complètement affaiblie. Mon cœur se fend de suite.
Moi : Yani ? Yani tu m'entends ?
Elle soulève doucement la tête et me regarde, tentant de sourire.
Elle : Eugenio…Eugenio…tu es venu aussi me chercher…
Moi : Oui je suis là. Ton amour Max et moi sommes venus te chercher et on va te sortir de là, d’accord ? Ne t'en fais pas…
Elle : Elle va…elle va nous tuer…
Moi : Non ne dit pas ça ! Tout va bien se passer, on va s'en sortir tous vivants.
Elle : Et Key ?... Key est revenue ?
Max : Non mon amour, mais nous allons la retrouver. Je te le promet.. Sois forte s'il te plaît, tout ça va bientôt s’arrêter.
La porte grince et s'ouvre ; quelqu'un entre dans la pièce.
Désolée d’interrompre un si profond dialogue. Je vous entendais derrière la porte, c'était déchirant, vraiment touchant.
Leila ! Dès que je la vois, une colère pas possible m'envahit en même temps qu'un sentiment d'impuissance parce-que je suis attaché. Encore elle, toujours elle. Increvable. Ça fait bizarre de la voir après autant de temps.
Moi : Espèce de folle alliée ! Je me demande comment tu as su que nous étions dans la forêt.
Leila : Eugenio ! ( sur un ton ironique) Mon chéri à moi. Ça fait tellement Longtemps que je t'ai vu. Tu es toujours aussi beau, toujours aussi….. insolent ! Si je vous ai repéré, c'est à cause de votre idiotie tout simplement. Mes hommes inspectent régulièrement les environs à la recherche de mouvements suspects ; ils ont vu votre véhicule et l'ont prise en photo. J’ai reconnu ta Jeep, Eugenio. Je les ai donc demandé de vous repérer et de vous capturer.
Moi : Tout ça juste pour une stupide vengeance ? Décidément ta folie n'a aucune limite.
Leila : Je ferai tout pour tes beaux yeux tu sais.
Elle avance vers moi en me fixant du regard. J’espère qu'elle ne va surtout pas me toucher, je risque de vomir.
Leila : Je me souviens encore de tes baisers, ton parfum viril, ton corps parfait, nos étreintes passionnées… Tu me faisait planer Eugenio, tu me faisait rêver… Tu as été le seul homme pour moi, l'unique…
Elle pose sa main sur ma joue et prend un air abattu.
Leila : Tu m'a abandonné, tu m'a rejeté, tu m'a humilié et pourtant…pourtant… Je suis toujours là à t'aimer comme une idiote. Je t’aime encore malgré tout !
Moi : Tu es obsédée c’est différent ! Tu es complètement folle Leila. Et regarde, tu te fais du mal et tu fais du mal à ceux qui t'entoure. Regarde comment je suis attaché, c’est ça ton amour ? Tu es entrain de tout bousiller et tu parle d'amour. Tu es folle !
Leila : Tu vois ? Malgré tout tu me rejette toujours ! Qu’est-ce que je n'ai pas fait pour toi, hein ? Mais tu sais quoi ? Je vais te punir pour avoir bousillé ma vie , tu vas regretter ce que tu me fait subir. Et je vais punir ta chérie Yani et ton cher ami Max. Je vais vous montrer qu'on ne se fout pas de moi ! Attendez un peu….
Elle sort de la pièce. Je jette un coup d'œil à Max qui n’arrêtait pas de me faire des signes avec ses yeux depuis tout à l'heure.
Moi : (en chuchotant très bas) Max qu’est-ce qu'il y a ?
Lui : (chuchotant aussi) Le putain de couteau que tu m'a donné ! Il est dans ma ceinture, juste à côté de ma main. Je suis entrain d’essayer de le prendre.
Ouf ! Une solution s’annonce enfin.
Moi : Soit discret surtout, faut pas qu'elle le remarque.
J’espère que l'autre sorcière n'a rien entendu.
Justement, la voilà qui entre avec une sorte de caisse dans la main.
Leila : Les filles vous êtes là ?? Je suis venue avec ma boîte à joujous. Vous allez voir, on va s'éclater ! Quoi ? Je n’allais quand même pas vous tuer d'un coup, ce serait pas intéressant. Je ne pourrai cependant pas tarder, ma petite Keyla m'attend dans un véhicule au dehors. On va partir très loin d'ici, là où personne ne pourra nous retrouver.
Keyla ! Maintenant qu’elle a prononcé ce prénom, je suis encore plus déterminé à sortir d’ici. Elle se met à marcher autour de nous.
Leila : Par qui vais-je commencer ? Laissez-moi réfléchir, humm…
Elle s’arrête au niveau de Yani.
Leila : Toi ! Ça sera plus intéressant de te torturer devant les autres.
Moi : Non laisse-la ! Elle n'a rien à voir avec toi. N’est-ce pas moi qui t'ai causé du tort ? C'est à moi d'encaisser les conséquences, pas eux.
Elle : Mais c'est qu'il est héroïque le mec ! Il veut sauver sa chérie. Non mais sans blague ! Ces conneries là ne marchent pas avec moi. ( s'adressant à Yani) ma chérie, à nous.
Elle ouvre la caisse qui est remplie d'objets métalliques de différentes formes. Elle en prend un en forme de faucille très bien affuté et l'approche du cou de Yani.
Je vais te tailler la peau comme un maître sushi tu vas voir !
Pas avant que je ne meure !
C’est Max qui a parlé. Tout à coup, il bondit de sa chaise et se jette sur Leila ; les deux atterrissent sur le sol. Le choc est si violent que Leila est assommée. Max arrive à se relever et viens nous détacher Yani et moi. Je prend un bout de corde pour attacher la folle avant qu’elle ne se réveille pendant que Max s’occupe de Yani. Ils s'embrassent tendrement et fondent en larmes tout les deux. Ça m'émeut beaucoup de les voir ainsi réunis, après autant de frayeurs.
Aie !!! Je reçois un coup de pied dans les côtes. Merde la folle s'est réveillée ! J’étais si distrait par les 2 amoureux que je n'ai pas fini de nouer la corde. Elle prend un pistolet dans sa caisse et le braque sur nous.
Elle : Le premier qui sort je le descend !
Moi : Max, protège Yani !
Elle : Ça ne sert à rien, je vais quand même vous descendre !
Merde c’est de ma faute. Il faut que je fasse quelque chose.
Moi : Hey Madame la folle ! T'en a pas marre ? Regarde-toi. Tu es seule, aigrie, malheureuse. Tu as foiré ta vie et maintenant tu veux détruire la notre. Tu es jalouse de tout ceux qui trouve le bonheur parce que toi tu ne le trouvera jamais. C’est l'une des raisons pour lesquelles tu m'a toujours répugné et que tu me répugnera toujours.
Son visage se remplit de colère. Elle braque son arme sur moi.
Elle : Ferme là ! Je ne veux plus t’entendre !
Moi : Tu vois ? Tu n'a même pas honte. En plus d'être une pute, tu es une lâche ! Tu n'as aucune dignité…
Elle : J’ai dit ferme là !
Elle appuie sur la gâchette. Une douleur brûlante me transperce les flancs, elle a dû me tirer une balle dans le foie ou….achhh putain la douleur… c’est insupportable… Je vois Max qui se jette sur Leila et tente de lui arracher son arme au grand désespoir de Yani qui se précipite vers moi. Ma vision se brouille peu à peu, je perd assez de sang. Tout à coup, j’entends un coup de feu, puis encore un autre…
Yani : NOOONNNN !!!