34 : Visite à l'orphelinat

Write by Owali

'kokoko'

- Oui

- Ça va maman ? Me demanda ma mère passant sa tête dans l'embrasure de la porte de ma chambre.

- Oui, a'ma, je suis juste un peu fatiguée.

- Ah mais c'est justement pour ça que je viens te voir, depuis qu'on est rentré de Libreville je te trouve particulièrement fatiguée.

S'asseyant prêt de moi, tu es sûr que tu n'as rien à me dire?

- Comment ça ?

- Je sais qu'à ton âge plusieurs changements vont avoir lieu. Je ne parle pas seulement de changement physique, mais aussi psychologique. Aussi, je souhaiterais te mettre en garde, si ce n'est pas déjà le cas, les garçons vont te regarder et toi aussi tu vas les regarder...tu comprends maman.

- Oui A'ma

- Je ne t'apprend rien en te disant que ton corps est le temple du Seigneur, alors préserve le du mieux que tu pourras. Ne soit pas pressé de connaître les hommes, tu auras tout le temps pour ça. Le plus important est de te concentrer sur tes études et d'acquérir ton indépendance financière. Tu éviteras ainsi beaucoup de déconvenue et de mauvaises rencontres.

- Oui A'ma

- Si un garçon t'embête, tu me le dirai n'est ce pas ?

- Heu...

- Wali regarde moi, me dit-elle en tenant mon visage par le menton. Tu me le dirai si un garçon t'embêtait.

- Oui A'ma, mais tout va bien je t'assure. J'ai juste une fatigue passagère.

- Hum, on va quand même aller voir un médecin. Peut être que tu couves un mauvais truc sans le savoir. Allez lève toi, on ne joue pas avec la santé.

- Mais maman, je suis encore fatiguée...

- Debout paresseuse ! Me dit-elle en me donnant une tape à la fesse. Il est déjà 8h.

- Rrrhho mais c'est samedi...

- Justement, on a beaucoup de choses à faire. Allez dépêche toi! Départ dans... 20min.

Pffff, est-ce que c'est même la peine de discuter avec ma mère. Mieux, je me dépêche seulement. 

Ça fait déjà deux semaines que je vis au rythme des épreuves et énigmes qui m'étais lancé toutes les nuits au milieu de la forêt.

Le premier soir on m'a installé au milieu d'un cercle de feu que je devais traverser avant de franchir un tapis de braises ardentes qui menait vers la forêt.

Seule une femme qui a ses racines à Chanzo peut réussir cette première épreuve, m'avait-on prévenu. C'est donc très septique que je l'ai passé, mais contre toutes attente, je l'ai réussi.

A partir de cet instant je me suis mise à vivre des choses que je me garde de raconter tant que je ne suis pas tiré d'affaire.

Tout ce que je peux dire c'est que sans la présence de mes esprits protecteurs, je n'aurais jamais pu m'en sortir.

Mais cette vie parallèle commençait à impacter ma vraie vie. N'arrivant pas à me reposer la nuit, j'étais tellement épuisée à mon réveil, qu'à la moindre occasion qui se présentait je m'endormais aussi la journée ce qui avait pour conséquence directe de me renvoyer dans la forêt.

Bref c'était un cercle vicieux qui m'épuisait.

- Tout va bien mademoiselle Antsia, il ne s'agit que d'une fatigue passagère. Je vais vous prescrire des vitamines et vous serez sur pied pour la rentrée.

- Très bien docteur.

Je sorti du bureau du médecin et remis l'ordonnance à ma mère qui m'attendait dans la salle d'attente.

- Elle a dit que je vais bien. Tu vois tu n'avais pas à t'inquiéter.

- Hum on est jamais trop prudent. Bon on va passer à la pharmacie et allez faire les courses.

Sur la route, je me décida à allumer mon téléphone que j'avais éteint depuis qu'Ulrich avait commencé à me harceler. Mes protecteurs m'avaient formellement recommandé de ne pas m'attacher à lui. Et vu que j'avais de plus en plus de mal à ne plus penser à lui, j'avais pris la radicale décision de couper tout contact.

Mais la, il me fallait joindre mes cousins...

Bip bip

Bip bip

Bip bip

...

Je tombai sous une pluie de sms dont un grand nombre venait évidemment de lui...

23.08 [Ulrich] Pourquoi je n'arrive plus à te joindre ?

10.05 [Ulrich] Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

15.09 [Ulrich] S'il plaît répond moi, ne me laisse pas comme ça sans nouvelles de toi.

22.45 [Ulrich]Qu'est-ce que tu m'as fait ?Tu me manques liya...

03.32 [Ulrich]Tu es trop cruelle de ne pas me répondre

06.58 [Ulrich]Dis moi ce que tu attends de moi, je ferai n'importe quoi pour toi, dis moi juste ce que tu veux.

Pfff celui-là, il commence même à me faire peur. C'est quoi ça?!?

7.45 [ +216612345678]: voilà mon numéro de Tunis wali. Bisous. Andry

9.23 [Mengue]: Je ne sais pas quelle problème tu as avec ton téléphone mais dès que tu vois mon message, appel!

Ah Mengue aussi ! Elle a encore quelle histoire à raconter ?

9.36 [Iwya]: coucou wali, j'espère que tu vas bien. Bon j'imagine qu'Ize t'a déjà raconté les histoires qui sont venues nous trouver ici. Mais bon tout va bien maintenant. Je prépare ma rentrée. Fait moi signe quand on pourra discuter ça fait longtemps.

Vraiment mon frère ! Tu as trop de mauvaises choses sur toi, tu as besoin de conseils pour te remettre sur le droit chemin.

- Je dis hein, depuis la, le visage que coller à ton téléphone, pousse moi le caddy la bas.

- Oh mais A'ma, tous les bonbons la c'est pour qui?!?

- C'est pour les enfants de l'orphelinat, dès qu'on fini les courses on prend la route.

- Oh! Ah bon?!? M'exclamai-je avec un grand sourire. AAaahhh super ! Je vais enfin pouvoir les rencontrer.

Je commençais alors à m'intéresser aux achats et je voulais tout prendre.

- Est-ce qu'ils ont assez de savon? Et la crème pour le corps ? Et les habits? Y a combien de fille et de garçon? On peut leur prendre aussi...

- Eeeehh pardon madame, il faut te calmer. On n'a pas attendu que tu te poses ces questions pour agir. Donc prend juste ce qui est sur la liste et on y va.

Dans l'excitation, je fis les courses à la quatrième vitesse et lorsque mon téléphone sonna je ne pris même pas la peine de regarder qui m'appelait avant de décrocher.

/////////

- Allo!

- Allo liya...oh Dieu soit louée ! Tu vas bien ?!?

Décollant le téléphone de mon oreille pour regarder le nom de mon interlocuteur, j'hésitai entre remettre le téléphone à l'oreille et...

- Ne me raccroche pas au nez s'il te plaît, je suis...je suis désolée! S'il te plaît écoute moi...

- Qu'est ce que tu veux ?

- Je...je veux te voir. Je suis la, je suis à Franceville. S'il te plaît wali, accorde moi une dernière chance.. Me suppliait-il

- Je vais prendre la route pour Okondja sous peu...je suis désolée.

- Tu...tu...tu reviens quand ? Me demanda t-il avec une telle détresse dans sa voix que j'eu du mal à rester insensible

- Je ne sais pas encore. Je te dirai quand je le saurais.

- Je peux peut-être venir avec toi...

- Eh! Tu veux venir ou? J'y vais avec ma mère voir mon orphelinat, je ne vais pas me balader.

- Okay okay. Je vais t'attendre alors. Mais s'il te plaît ne me laisse plus sans nouvelles de toi. J'ai cru devenir fou !

- Ça marche, je dois te laisser maintenant.

- Ok à plus.

////////

Poufff... Pourquoi mon cœur chauffe comme ça? Je...je suis contente d'avoir entendu sa voix et...et il a dit quoi?!? Il est ici?!? Oh! C'est pour moi qu'il est là?!? Non non non arrête de te faire des idées, il est sûrement venu voir ses parents. Oui c'est cela... Mais pour combien de temps ?

- A'ma, on va mettre combien de temps la bas?

- Heu...ben je comptais faire un aller retour mais vu l'heure avancer je pense qu'il sera plus sage d'y passer la nuit. On rentrera donc demain.

- Super, il faut qu'on passe prendre nos affaires alors.

- Oui oui allons y

(4 heures plus tard)

'MAMA MAMA MAMA !'

J'étais amusé de voir la foule d'enfants qui escortait notre voiture depuis que nous avions franchi l'entrée de l'orphelinat.

Ils sont trop mignons !

- Mais ils y a beaucoup d'enfants ici maman !

- Oui, lors de sa création, il n'y en avait qu'une trentaine qui venait essentiellement du Congo voisin, tu sais à cause de la guerre.

Mais compte tenu du nombre insuffisant d'école et de dispensaire dans les environs, certains parents sont venus déposer leur enfant ici la semaine et le week-end ils repartent chez eux.

- Ah, il n'y a pas que des orphelins alors.

- Non il y a ce qu'on appelle des pensionnaires. Mais malheureusement c'est dernier temps, on constate un nombre croissant d'enfants abandonnés parce qu'ils sont différents...

- Qu'est ce que tu veux dire par différents.

- Viens, je vais te montrer.

Après avoir fait mille et un câlin à chacun des enfants et la distribution des bonbons, ma mère me fit faire le tour du propriétaire.

J'avoue avoir été très impressionné par le travail incroyable qu'avait abattue ma grand-mère.

Elle avait fait un véritable paradis pour ces enfants pour qui la vie n'avais pas été tendre.

Les bâtiments étaient disposés en U. Sur la droite il y avait les salles de classe, sur la gauche les dortoirs des enfants et au fond se trouvait les sanitaires, le réfectoire. Au centre de la cour était dressé un mât au bout duquel était suspendu un drapeau.

- Chaque matin, les enfants viennent chanter l'hymne ici. Me précisait ma mère. Suis moi je vais te montrer les autres salles.

- Il y en a encore ?!?

- Oui il a fallu loger le personnel qui s'occupe des enfants et comme je te disais nous avons du agrandir l'espace pour accueillir des nouveaux cas. M'indiquait-elle alors que nous étions en train de franchir la porte du nouveau bâtiment qui venait d'être construit. Le couloir que nous longions sentait encore la peinture fraîche.

Entendant au loin des cris d'enfants, prise de panique, je tenais la main de maître mère.

- Qu'est ce qui se passe ici?!?

- Vois toi même, me dit-elle en ouvrant la porte de d'une grande salle de jeu.

Mon Dieu ! Il y avait une dizaine d'enfants qui semblaient normaux de prime abord. Mais à y regarder de plus près, ils avaient un comportement étrange...

- Maman, les enfants la sont malades ? Lui chuchotais-je.

- Oui, ce sont des enfants que les parents nous ont apportés ou qu'on a récupéré suite à des maltraitances. Tu sais, on a retrouvé certains de ces enfants attachées dans des pièces dans le noir, pipi et caca sur eux. Les parents en avaient honte ou disaient qu'ils étaient sous l'emprise du diable.

- Seigneur ! C'est quoi ces mentalités ?!? Heureusement qu'il y a des endroits comme ici pour leur donner une seconde chance.

- Oui, enfin...nous faisons de notre mieux. Ces enfants auraient besoin d'un accompagnement spécialisé, malheureusement nous manquons de personnel qualifié. La chance qu'on a en ce moment c'est d'avoir parmi les bénévoles espagnole un étudiant en psychiatrie. Il a diagnostiqué des enfants en état de déficience intellectuelle, d'autres atteints d'autismes ou encore de trisomie. C'est lui qui les suit en ce moment mais quand il va partir, on ne sait pas comment on va faire.

- En effet, c'est compliqué. Disais-je en regardant les enfants jouer et crier dans tous les sens, lorsque mon regard se figea sur une petite fille assise sur un petit tabouret tourné vers la fenêtre.

M'approchant d'elle, je m'accroupis de manière à avoir son visage à mon niveau.

- Bonjour toi...

Comme si je n'avais pas été la, elle restait de marbre. Deuxième tentative...

- Je m'appelle Wali, et toi ?

Toujours rien...Troisième tentative

- Regarde ce que j'ai la, lui dis-je en sortant un bonbon de ma poche. Et la, comme si elle avait été piqué par un moustique, elle sursauta, tourna la tête vers moi et en me faisant un large sourire, arracha le bonbon qui était dans ma main.

- Merci Zurico ! Me lança t-elle au visage avant de courir vers les autres enfants pour les narguer avec son bonbon.

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Heuuuu...j'ai raté un épisode ou quoi?!?

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Chapitre 36

- Maman de quoi souffre la jolie petite fille la?

- Laquelle ? La petite albinos la?

- Oui oui, elle a l'air tout à fait normale.

- Elle a l'air oui, mais en réalité elle souffre d'un profond traumatisme. La gendarmerie l'a sauvé de justesse des mains de personnes qui s'apprêtaient à la sacrifier pour je ne sais quel rituel occulte.

- Non!

- Je t'assure maman, le pire dans tout ça c'est que ses parents faisaient partie de ses bourreaux.

- Seigneur! Comment peut-on faire ça à son propre enfant?!?

- Tu sais Wali, lorsqu'il est animé par l'esprit du démon l'homme est capable de commettre les pires atrocités qui puissent exister. Même un animal ne peut avoir de tel agissement envers son semblable. Le cas de cette petite fille a ému toute la province. Rend toi compte que ces gens prévoyaient la mutiler avant de la brûler vivante.

- Oh A'ma ne me dit pas ça! Snif...c'est horrible ! Je refuse de croire ça...

- Et pourtant c'est la triste réalité. Les enquêteurs ont retrouvés plusieurs ossements sur les lieux, ils n'en étaient malheureusement pas à leur premier crime. - Ok et c'est à cause de ce traumatisme qu'elle est ici?

- Oui, en fait on l'a mise ici parce qu'elle a du mal à s'intégrer parmi les autres enfants. En plus d'avoir fréquemment des absences, elle a, comment dire ...elle a des hallucinations.

- Des hallucinations ?

- Oui elle prétend voir des choses, ou entendre des gens lui parler, elle s'est inventé tout un univers parallèle dans lequel elle prétend vivre la nuit.

- Ah oui?!? Et qu'est ce que le psychiatre dit ?

- Il parle de schizophrénie précoce mais bon je pense qu'il ne sais pas exactement de quoi elle souffre réellement.

- Ah ça...mais peut-être qu'elle dit la vérité qui sait, tout est possible. Et puis on est en Afrique hein...

- Je t'arrête tout de suite Wali, laisse les histoires des noirs la de côté. On est dans le concret ici, le réel okay. Cet enfant a été profondément traumatisé, on fait de notre mieux pour qu'elle se reconstruise dans un environnement sain.

- Et c'est en la mettant au milieu d' enfants avec des pathologies plus importantes que vous comptez le faire...

- Je te demande pardon ?!? S'offusqua t-elle.

- Je disais juste que je pense que cet environnement n'est pas propice à son rétablissement.

- Hum. Et sachant qu'elle n'arrive pas à vivre avec les autres enfants, que préconisez vous docteur Antsia ?

- Rrho tout de suite... Je ne sais pas, une famille d'accueil ne pourrai pas la prendre?

- On n'y a déjà songé, madame je sais tout, mais, en plus d'être rare, les quelques familles qui veulent des enfants sont réticentes à les prendre quand ils sont... différents.

- Pfff mais c'est vraiment pitoyable hein! Qui est semblable ici bas, même les jumeaux sont différents.

- Oui c'est triste mais bon que veux tu ? J'imagine qu'ils souhaitent avoir des enfants avec qu'ils ont le plus d'affinités et je préfère que ce soit comme ça. Confier un enfant est une lourde responsabilité, je m'en voudrais à mort de la confier à de mauvaises personnes après ce qu'elle a déjà vécu... je préfère être prudente.

- En effet, vu sous cet angle, j'admets que tu n'as pas tord.

- Merci ! Dit-elle d'un air moqueur.

- il n'en demeure pas moins que je reste persuadé qu'elle n'a rien à faire ici.

Elle fi une mou qui me fit éclater de rire.

- Mais c'est vrai quoi?!?

- Hum pardon Wali, laisse moi ton bruit la. Attend d'être la patronne pour venir prendre les décisions ici.

- Ne le prend pas mal, je ne faisais que donner mon avis. Et pourquoi elle ne viendrait pas à la maison ?

- Quoi?!? Quelle maison ?

- Ben à Franceville... Il y a suffisamment de place pour y accueillir du monde.

- Règle numéro 1, ne jamais prendre un enfant chez soi. Tu ne dois privilégier aucun des enfants au risque de créer des tensions ou de la jalousie inutile parmi les enfants.

- Hum...tu as raison, je n'avais pas vu les choses comme ça.

- Bon allez, trêve de bavardage. Allons préparer le dîner, il va être bientôt l'heure.

Nous avons passé une agréable soirée en compagnie des enfants et une fois n'étant pas coutume, nous avons eu la chance d'avoir parmi nous le conteur Ombwiri Rénoké qui nous raconta des histoires autour d'un feu de bois.

~~~~~Extrait~~~~~

Jadis, Dieu habitait sur la terre et était le chef du village de tous les humains. Les animaux pouvaient comprendre ce que disaient les humains et de même pour les humains face aux animaux.

Dieu prenait soin de tout le monde de sorte que nul n'eusse à travailler pour subvenir à ses besoins. La nourriture était à foison et la viande en abondance. Mais pour garder cet équilibre Dieu interdit à quiconque de manger un seul des fruits de toutes les plantes, celui qu'il avait planté près de sa case et qui se nommait « zé ré bogo » (ce que l'on ne croque pas ».

Jusqu'au jour, où l'enfant d'une femme du nom de Ngwè-Apinji, perdu depuis 5 jours dans la forêt, de retour de nuit au village, tenaillé par la faim, s'écroula de faim et de soif à coté de la case du grand chef, juste près de la plante interdite. Un serpent vint et lui conseilla de manger un peu de ce fruit et que plus jamais il n'aurait eu faim.

Malgré les refus du jeune homme, le serpent réussit à le convaincre. Après avoir mangé de ce fruit, le jeune homme tomba dans un sommeil profond.

Au réveil des villageois, ils furent tous saisis d'une grande confusion, les animaux et les hommes ne se comprenaient plus les uns les autres, la nourriture stockée miraculeusement dans les cases par la grande magie de Dieu avait disparu dans la nuit. On alla consulter Dieu, mais on trouva le fils de Ngwè-Apinji, couché près de sa case et chose étrange, Dieu lui-même, lui qui se levait le premier au village n'était pas au milieu d'eux... Ils allèrent donc cogner sa case, mais en vain, personne ne répondit. Ils ouvrirent la porte en pensant qu'il lui était arrivé quelque chose mais ils trouvèrent une maison aussi propre qu'une maison qui n'avait jamais été habitée.

Dans leur interrogation, le serpent leur confia, qu'il avait surpris, caché dans les buissons, le fils de Ngwè-Apinji, que l'on pensait perdu dans la brousse, en train de mangé du « zé ré bogo », et c'est depuis cet instant qu'il est dans ce coma profond... les habitants crièrent alors au scandale, des cris et des pleurs se firent entendre...

Depuis ce jour, quelque part en Afrique, continent très proche de la case où habitait Dieu, les habitants ont coutume de ne plus appeler cette plante « zé ré bogo » mais « iboga » (vu qu'elle a été mangée)

~~~~~

Le lendemain matin nous réprimes la route le cœur gros. Je me promis de revenir les voir régulièrement. C'était de vrais anges que ma grand-mère avait recueilli. Je ferais tout pour qu'elle soit fière de moi.

12.00 [Ulrich] : Hey liyah, tu es arrivée ?

OTIMA - Tome 1