35 : Visite à l'orphelinat (2)

Write by Owali

- Maman de quoi souffre la jolie petite fille la?

- Laquelle ? La petite albinos la?

- Oui oui, elle a l'air tout à fait normale.

- Elle a l'air oui, mais en réalité elle souffre d'un profond traumatisme. La gendarmerie l'a sauvé de justesse des mains de personnes qui s'apprêtaient à la sacrifier pour je ne sais quel rituel occulte.

- Non!

- Je t'assure maman, le pire dans tout ça c'est que ses parents faisaient partie de ses bourreaux.

- Seigneur! Comment peut-on faire ça à son propre enfant?!?

- Tu sais Wali, lorsqu'il est animé par l'esprit du démon l'homme est capable de commettre les pires atrocités qui puissent exister. Même un animal ne peut avoir de tel agissement envers son semblable. Le cas de cette petite fille a ému toute la province. Rend toi compte que ces gens prévoyaient la mutiler avant de la brûler vivante.

- Oh A'ma ne me dit pas ça! Snif...c'est horrible ! Je refuse de croire ça...

- Et pourtant c'est la triste réalité. Les enquêteurs ont retrouvés plusieurs ossements sur les lieux, ils n'en étaient malheureusement pas à leur premier crime.

- Ok et c'est à cause de ce traumatisme qu'elle est ici?

- Oui, en fait on l'a mise ici parce qu'elle a du mal à s'intégrer parmi les autres enfants. En plus d'avoir fréquemment des absences, elle a, comment dire ...elle a des hallucinations.

- Des hallucinations ?

- Oui elle prétend voir des choses, ou entendre des gens lui parler, elle s'est inventé tout un univers parallèle dans lequel elle prétend vivre la nuit.

- Ah oui?!? Et qu'est ce que le psychiatre dit ?

- Il parle de schizophrénie précoce mais bon je pense qu'il ne sais pas exactement de quoi elle souffre réellement.

- Ah ça... mais peut-être qu'elle dit la vérité qui sait, tout est possible. Et puis on est en Afrique hein...

- Je t'arrête tout de suite Wali, laisse les histoires des noirs la de côté. On est dans le concret ici, le réel okay. Cet enfant a été profondément traumatisé, on fait de notre mieux pour qu'elle se reconstruise dans un environnement sain.

- Et c'est en la mettant au milieu d' enfants avec des pathologies plus importantes que vous comptez le faire...

- Je te demande pardon ?!? S'offusqua t-elle.

- Je disais juste que je pense que cet environnement n'est pas propice à son rétablissement.

- Hum. Et sachant qu'elle n'arrive pas à vivre avec les autres enfants, que préconisez vous docteur Antsia ?

- Rrho tout de suite... Je ne sais pas, une famille d'accueil ne pourrai pas la prendre?

- On n'y a déjà songé, madame je sais tout, mais, en plus d'être rare, les quelques familles qui veulent des enfants sont retentissantes à les prendre quand ils sont... différents.

- Pfff mais c'est vraiment pitoyable hein! Qui est semblable ici bas, même les jumeaux sont différents.

- Oui c'est triste mais bon que veux tu ? J'imagine qu'ils souhaitent avoir des enfants avec qu'ils ont le plus d'affinités et je préfère que ce soit comme ça. Confier un enfant est une lourde responsabilité, je m'en voudrais à mort de la confier à de mauvaises personnes après ce qu'elle a déjà vécu...je préfère être prudente.

- En effet, vu sous cet angle, j'admets que tu n'as pas tord.

- Merci ! Dit-elle d'un air moqueur.

- Il n'en demeure pas moins que je reste persuadé qu'elle n'a rien à faire ici.

Elle fi une mou qui me fit éclater de rire.

- Mais c'est vrai quoi?!?

- Hum pardon Wali, laisse moi ton bruit la. Attend d'être la patronne pour venir prendre les décisions ici.

- Ne le prend pas mal, je ne faisais que donner mon avis. Et pourquoi elle ne viendrait pas à la maison ?

- Quoi?!? Quelle maison ?

- Ben à Franceville... Il y a suffisamment de place pour y accueillir du monde.

- Règle numéro 1, ne jamais prendre un enfant chez soi. Tu ne dois privilégier aucun des enfants au risque de créer des tensions ou de la jalousie inutile parmi les enfants.

- Hum... tu as raison, je n'avais pas vu les choses comme ça.

- Bon allez, trêve de bavardage. Allons préparer le dîner, il va être bientôt l'heure.

Nous avons passé une agréable soirée en compagnie des enfants et une fois n'étant pas coutume, nous avons eu la chance d'avoir parmi nous le conteur Ombwiri Rénoké qui nous raconta des histoires autour d'un feu de bois.

~~~~~Extrait~~~~~

Jadis, Dieu habitait sur la terre et était le chef du village de tous les humains. Les animaux pouvaient comprendre ce que disaient les humains et de même pour les humains face aux animaux.

Dieu prenait soin de tout le monde de sorte que nul n'eusse à travailler pour subvenir à ses besoins. La nourriture était à foison et la viande en abondance. Mais pour garder cet équilibre Dieu interdit à quiconque de manger un seul des fruits de toutes les plantes, celui qu'il avait planté près de sa case et qui se nommait « zé ré bogo » (ce que l'on ne croque pas ».

Jusqu' au jour, où l'enfant d'une femme du nom de Ngwè-Apinji, perdu depuis 5 jours dans la forêt, de retour de nuit au village, tenaillé par la faim, s'écroula de faim et de soif à coté de la case du grand chef, juste près de la plante interdite. Un serpent vint et lui conseilla de manger un peu de ce fruit et que plus jamais il n'aurait eu faim.

Malgré les refus du jeune homme, le serpent réussit à le convaincre. Après avoir mangé de ce fruit, le jeune homme tomba dans un sommeil profond.

Au réveil des villageois, ils furent tous saisis d'une grande confusion, les animaux et les hommes ne se comprenaient plus les uns les autres, la nourriture stockée miraculeusement dans les cases par la grande magie de Dieu avait disparu dans la nuit. On alla consulter Dieu, mais on trouva le fils de Ngwè-Apinji, couché près de sa case et chose étrange, Dieu lui-même, lui qui se levait le premier au village n'était pas au milieu d'eux... Ils allèrent donc cogner sa case, mais en vain, personne ne répondit. Ils ouvrirent la porte en pensant qu'il lui était arrivé quelque chose mais ils trouvèrent une maison aussi propre qu'une maison qui n'avait jamais été habitée.

Dans leur interrogation, le serpent leur confia, qu'il avait surpris, caché dans les buissons, le fils de Ngwè-Apinji, que l'on pensait perdu dans la brousse, en train de mangé du « zé ré bogo », et c'est depuis cet instant qu'il est dans ce coma profond... les habitants crièrent alors au scandale, des cris et des pleurs se firent entendre...

Depuis ce jour, quelque part en Afrique, continent très proche de la case où habitait Dieu, les habitants ont coutume de ne plus appeler cette plante « zé ré bogo » mais « iboga » (vu qu'elle a été mangée)

~~~~~

Le lendemain matin nous réprimes la route le cœur gros. Je me promis de revenir les voir régulièrement. C'était de vrais anges que ma grand-mère avait recueilli. Je ferais tout pour qu'elle soit fière de moi.

12.00 [Ulrich] : Hey liyah, tu es arrivée ?

12.05 [Moi] : Oui, je viens à peine d'arriver.

12.07 [Ulrich] : Super ! Ca c'est bien passé ?

12.10 [Moi] : Ouai c'était génial !

12.15 [Ulrich] : Tu veux bien me raconter tout ca...autour d'un verre ?

12.20 [Moi] : Heu... je ne sais pas trop...

12.25 [Ulrich] : Allez s'il te plait, tu m'as promis que tu m'accorderais une dernière chance

12.30 [Moi] : Humm... bon okay.

12.32 [Ulrich] Merci ! On dit 15h au Masuku ?

12.40 [Moi] : Ca marche, à tout à l'heure... Ush

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Bak home, back to buisness. Bon alors je m'habille comment ?


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