36: Speechless, that’s how you make me feel
Write by Gioia
***Jennifer Amouzou***
Romelio se décarcasse pour être là et c’est pile à ce moment que la santé décide de me faire défaut. Pourtant je prenais régulièrement ma glutamine comme l’avait recommandé l’hématologue qui me suivait à l’hôpital Li. J’avais remarqué le changement aussi. Mes crises étaient un peu plus espacées. Je me croyais un peu tirée d’affaire mais non cette maladie devait me rappeler qu’elle gère ma vie et non le contraire. Je totalise sept jours à l’hôpital aujourd’hui. Au lieu de découvrir le Sénégal avec ses amis comme prévu, il n’a visité que l’hôpital général de Grand Yoff. Yasmine aussi a dû étendre son séjour à Dakar pour être à mon chevet. Elle et Romelio m’ont fermé en vitesse le clapet quand j’ai émis l’option qu’on me libère pour que je me repose à la maison. Romelio a même informé ma tante pourtant je lui avais refusé. Il avait même dit ok et voilà qu’il m’a menti. Ma tante lui a demandé de bien prendre soin de moi et depuis il s’applique comme si c’est son emploi. En vrai je suis un peu fâchée qu’il m’ait menti mais je ne peux bloquer mon sourire quand j’entends les notes vocales qu’il fait à ma tante. Yasmine ne se gêne même pas pour rire, au point que Romelio vient juste de l’attraper de justesse sinon elle allait s’écrouler sur moi.
Jen: c’est quelle façon de veiller sur moi ça? Je demande quand elle se redresse difficilement à cause du rire qui secoue son corps
Yas: ce n’est pas ton gars qui dérange mes côtes
Le gars en question reprend son téléphone et continue comme si de rien était.
Elio: vraiment excuse le dernier message tata, on a eu quelques turbulences ici mais oui comme je disais, Jennifer continue de pleurer le désert de Lompoul qu’on n’a pas pu visiter. Pourtant je lui ai expliqué que affaire de sable qui est dans désert c’est pas cette année ni dans cinq ans que ça va finir même si on parle du réchauffement climatique partout. Donc ses yeux verront un jour le désert.
Jen: mais regarde moi ce menteur
Elio: je dis c’est quoi? C’est ton rapport? Ou bien on t’a menti que c’est ton téléphone ici?
Jen: j’ai pleuré quand ici?
Elio: tu penses qu’on ne sait pas tous que la bouche allongée c’est un signe annonciateur des larmes chez toi
Yas: ou d’une grande danse à venir, elle rajoute en se marrant
Jen: donc tu t’y mets aussi hein. C’est bien. N’oublie pas qu’il va retourner dans sa France et on sera toi et moi ici.
Elio: tu entends même les menaces tata? C’est quelqu’un qui est malade ça?
On toque à la porte. Yasmine va ouvrir puis laisse passer George et Marianne. C’est leur deuxième visite aujourd’hui.
Mari: comment ça va ma Belle? Elle demande après s’être assise au niveau de ma tête
Jen: mieux et toi?
Mari: bien, mais c’est vrai ton mieux là?
Jen: Demande à mes deux tourmenteurs ici. Il paraît que je suis au stade des menaces
George: lol ma petite menace qui ici?
Yas: petite lol, tu cherches les problèmes avec le chef hein
George: le chef? Il fait surpris
Elio: ici même, il dit avec un grand sourire et se pointe
George: et tu l’as reçu où la permission d’établir ta chefferie sur ma petite? il demande avec dérision
Mari: lol bébé, c’est quoi cette question?
George: ah non non! Il n’y a pas de bébé qui tienne. Jennifer est sous ma responsabilité, il dit et continue à dévisager Romelio d’une façon que je n’aime pas.
Jen: c’est une connaissance depuis le pays George. Je le connaissais avant toi et aussi c’est mon copain
George: ton copain? il fait choqué, ce que je ne comprends pas. tonton Gaëtan est au courant?
Mari: c’est bon maintenant George, elle dit d’une voix tranchante.
George: sortons une seconde, j’ai à te parler
Jen: mais....
Un regard de Romelio et je me tais. Il me caresse le pied et suit George dehors
Mari: je me demande bien quelle mouche l’a piqué
***Romelio Tchaa Bemba***
Le rôle du grand frère nerveux je le connais. Je ne l’ai certes pas beaucoup joué vu que mes petites sont encore dans l’adolescence mais je le connais bien donc les crocs que George me montre ne me font pas peur.
George: quelles sont tes intentions envers ma petite?
Elio: c’est ma copine comme elle t’a dit.
George: et tu as demandé à qui avant de la prendre pour copine? Tu la crois larguée dans la nature comme une mangue tombée de l’arbre?
Elio: pardon mais tu es relié à Jennifer comment au juste? Parce que je connais son oncle Gaëtan et sa tante Ama.
George: on va régler ça sur le champ même, il dit d’une voix menaçante comme si un gros problème allait m’arriver.
Il dégaine même son téléphone comme une arme et me lorgne avec lui collé à son oreille.
George: Oui allô tonton Gaëtan? Oui ça va à mon niveau et toi même? Parfait. J’appelle pour Jennifer. Non pas de soucis à se faire pour sa santé. En fait c’est un inconnu là qui ne cesse de traîner dans sa chambre d’hôpital. Tu dis t’appeler comment? Il me demande
Il donne mon nom, décolle le téléphone de son oreille et passe l’appel sur HP.
Gaëtan: Romelio, le fils de docteur Hana? il demande un peu dubitatif
Elio: Oui Monsieur
Gaëtan: oh mon garçon tu es à Dakar et personne ne m’a prévenu? J’espère qu’on s’occupe bien de toi.
Elio: c’est Jennifer qui a besoin de ça pour le moment mais oui je vais bien.
Gaëtan: oh la la donc tu es tombé pile au moment où elle devait se retrouver alitée hein. George tu es là?
George: oui, il dit difficilement
Gaëtan: occupe toi de montrer un peu la ville au fils du docteur pour moi tu comprends
George: donc tu le connais?
Gaëtan: mais tu ne m’entends pas depuis?
Il me dévisage encore une fois avant de lui répondre.
George: oui.
Gaëtan: bon Romelio prend mon numéro chez Gaëtan ou Jennifer et tu m’appelles quand tu as le temps, on va discuter un peu d’accord?
Elio: pas de soucis. Je salue tata et Jérémie
Gaëtan: ah ils te saluent aussi. Jeje viens faire un coucou à ton grand frère, il dit tout joyeux
On entend un peu de babillage de bébé et un coucou très énergique et le tonton qui revient avec c’est très bien ça mon fils. Il pose une question à George. Ce dernier enlève le HP et s’éloigne donc je retourne au chevet de Jen.
Outre Yasmine, l’anxiété se lit sur le visage des deux autres, ce qui m’amuse un peu. George arrive avant que je n’en place une.
George: bon on va y aller
Marianne: heu.....ok, je te laisse les fruits dans le sachet ma belle. On repassera bientôt.
Jen: ok. Merci d’être passé
Elio: à bientôt pour la visite grand frère? Je dis pour le taquiner
George: pfff j’ai une tête de guide touristique, il dit puis claque la porte derrière Marianne
Jen: ehhyee tu as encore fait quoi dehors? Elle demande quand je rigole
Elio: est ce que je fais d’abord quelque chose?
Yas: lol raconte nous au lieu de nous faire languir
Jen: toi aussi tu aimes trop ça, je réplique avec un petit sourire satisfaisant parce que je me délecte encore de comment il a géré George.
***George Sani***
-tu vas continuer à faire ton nerveux pour combien de temps? Marianne me demande quand nous sommes en voiture
George: qu’est ce que j’ai fait?
Mari: j’ai des oreilles monsieur et je t’entends taper sur le frein à main depuis qu’on a quitté l’hôpital
George: genre je peux pas taper sur mon propre frein à main? je réplique avec agacement
Mari: je ne vais te demander qu’une fois George, elle commence doucement. Pourquoi tu agis comme un vautour quand il s’agit de Jennifer?
George: un...un vautour? je répète avec un peu de nervosité
Mari: tu la questionnais souvent sur ses fréquentations. Combien de fois tu m’as dit que tu voulais aller la visiter à Thiès? Et maintenant tu traites son copain comme s’il était un rival? George je....
George: non mais oh! Tu me prends pour qui?
Mari: doucement tu es au vola...
George: tu ne me voyais pas avant de raconter des âneries pareilles? Tu me prends pour qui au juste? Genre moi George je vais te doubler avec une fille sous ton nez comme ça? Hein! Je gronde
Mari: j’ai pas dit que....
George: tu dis donc quoi Marianne? Je la coupe en colère. Tu n’étais pas présente ce jour là quand mon père a dit que mon oncle me confiait sa fille? Tu ignores qu’elle est malade?
Mari: non je n’ignore rien
George: et alors? Un homme ne peut pas s’inquiéter pour une femme sans qu’il ne veuille la mettre dans son lit c’est ça? Tu sais combien ils sont ses benguistes qui se jouent des filles ici et retournent à leurs belles vies? Je n’ai pas le droit de m’inquiéter pour Jennifer parce que madame est foncièrement jalouse?
Mari: non bébé c’est pas ça. Je suis désolée
Je ne lui réponds pas. Elle continue de s’excuser durant tout le trajet. Je ne lui adresse pas la parole. Je ne m’y attendus pas mais le soir elle débarque vers 21h et porte toujours cet air désolé et mouillé signe qu’elle a même pleuré.
George: tu n’avais pas un programme avec ta mère?
Mari: je me suis débrouillée pour finir en avance. Tu es encore fâché mon chéri?
George: je ne suis pas fâché mais déçu Marianne. Qu’est ce que j’ai fait pour mériter ce genre d’accusations envers ma personne? Je ne suis pas un copain aimant?
Mari: si, excuse moi je t’en prie. J’ai laissé mes pensées aller trop loin.
George: non c’est trop facile. C’est comme ça que vous faites les filles pour ensuite casser avec nous. Rien qu’avec des accusations infondées.
Elle me tient la tête et plonge son regard de biche dans le mien.
Mari: dans ses yeux tu vois une femme qui veut te quitter?
George: .....
Mari: tu vois quoi George?
George: une qui m‘aime mais....
Elle m’embrasse tendrement et saute dans mes bras quand je tiens ses cuisses. Je suis trop pressé donc je la colle au mur et continue à ravage sa bouche tout en pressant ses fesses dodues. Ses ongles grattent légèrement la peau de mon dos, ce qui augmente la chaleur entre nous. Je baisse mon froc, son haut, choppe une pointe en bouche et positionne ma tige à la porte de son nirvâna puis j’y entre comme l’invité de marque que je suis. Je me perds dans sa chaleur, contracte mes fesses à chaque poussée. Le goût de savoir que celle-ci est juste mienne, ma femme, me fait gronder de plaisir. Elle me presse le fessier, le frappe de temps en temps pour me signifier de continuer. Je tiens pour un moment avant qu’on ne finisse au lit dans la chambre.
George: je t’aime bébé. Tu es la seule qui compte pour moi, je dis en la pénétrant plus doucement
Mari: moi aussi je t’aime, elle me dit d’une voix douce et gémis longuement quand mon membre touche ses zones sensibles.
Je me fais violence sinon les frétillements ne cessent de s’accentuer.
George: si tu m’aimes pourquoi tu refuses de me faire un enfant bébé? Je susurre puis mordille son oreille
Mari: oh George, continue là, elle murmure avec cette voix qui me dit qu’elle n’est plus vraiment avec moi.
Je me lâche et nous concluons l’un après l’autre quelques minutes plus tard. Je la couche en face de moi et caresse son visage le temps qu’elle se reprenne.
George: faisons un bébé Marianne.
Mari: lol George tu as quoi avec cette histoire?
George: je veux être papa
Mari: bébé tu n’as que 22 ans. Moi 21. On a toute la vie, rien ne presse
George: mais on est ensemble depuis trois ans. On ne va pas attendre dix non plus pour se poser
Mari: se poser ce n’est pas synonyme d’avoir un bébé chéri. Professionnellement on a quoi?
George: je t’ai dit que j’ai juste à dire à mon père. Un métier m’attend à Lomé. Les ingénieurs électriques ne chôment pas.
Mari: ok mais et moi?
George: tu as dit que vivre à Lomé n’était pas un problème pour toi.
Mari: et c’est toujours le cas mais je ne vais pas rester à Lomé sans rien faire. J’ai ma maîtrise aussi à finir. En plus tu sais que j’ai fait des demandes au Canada
George: rien n’empêche qu’on ait notre enfant et tu iras après au Canada.
Mari: et qui va s’en occuper?
George: bah ma mère. À vrai dire elle me demande un petit fils depuis.
Mari: lol tu sais que j’aime ta mère mais c’est non. Tu me vois faire un bébé, le laisser quand il est tout petit et partir a l’autre bout du monde? Mentalement je pourrais pas y arriver. Je vais pas cesser de penser à vous
George: mais qui te pousse à aller faire directement ta maîtrise si ce n’est toi? Tu peux attendre trois ans si tu veux.
Mari: et financièrement te laisser le poids de notre couple?
George: je suis un homme ou pas? C’est ma responsabilité
Mari: j’aurais ma cuisine américaine?
George: pourquoi pas?
Mari: ma douche pluie?
George: encore? je dis agacé
Mari: mon escalier hélocoïdal en milieu du hall et un loft en haut?
George: donc je te parle d’une potentielle famille et tu ramènes tout à une foutue maison? C’est ça ta vision de la vie Marianne?
Mari: tu connaissais mes rêves George. Rien n’a changé. Je veux bien vivre. Avoir une jolie maison bien coquette. Voyager au trois ans avec ma famille Inshallah. Gâter ma mère. Et c’est maintenant que je dois travailler pour accomplir mes rêves. Avant les enfants. En plus je ne vais pas faire d’enfants sans être marié et tu sais que maman ne voudra pas entendre parler de mariage avant que j’ai ma maîtrise.
George: Donc c’est avec ta mère que je sors maintenant? Et j’ai dit que je ne pouvais pas t’épouser?
Mari: bébé on va pas se fâcher sur ça hum? elle dit en baillant. Surtout qu’on avait déjà un programme donc tenons nous à ça.
Regarde sa tête comme un programme ici là pfff! Ok on en avait un et les choses ont changé. C’est un crime? Tout ce qui m’importait quand je lui faisais la cour c’est qu’elle accepte d’être ma meuf. Je n’avais pas refusé la conversion pour le mariage. Elle a accepté de me suivre où je veux sur terre après ses études. Sauf que les études supérieures ne me disent plus rien. Avec mon niveau je vais bien vivre à Lomé. Quelle fille refuserait ça? Une normale aurait même commencé à me demander une date pour les fiançailles. Mais pas ma Marianne. Dans son monde on ne se marie pas sans maîtrise. Et bien sûr sa mère, une divorcée aigrie contre les hommes l’encourage. Comme elle même a raté sa vie de famille, elle a inculqué à sa fille la notion qu’être en couple c’est optionnel et la priorité c’est la carrière. Durant son séjour maman m’a révélé beaucoup de choses. Parmi elles, j’ai compris qu‘un héritage attend mes futurs enfants en tant que petits enfants de Sani. Si on rajoute à ça le poste que j’aurais je vais bien vivre. Mais je ne peux pas parler d’heritage à la grosse tête de Marianne. Elle va s’offusquer pour les cent ans à venir. Bon Dieu quelle relation. Heureusement maman m’a laissé de l’argent à sa venue donc j’ai pu acheter les cadeaux de Yasmine. Elle a reçu les photos. J’attends qu’elle me dise comment on gère la suite.
***Jennifer Amouzou***
-je quitte un lit pour un autre? Je demande parce que Romelio m’a emmené à son hôtel à la sortie de l’hôpital
Elio: viens toi même voir ce à quoi tu ressembles madame, il dit puis me prend par la main pour nous emmener en salle de bain
Jen: oh mon Dieu, je dis embarrassée quand mes yeux croisent mon reflet. Je ressemble à une vraie sorcière avec mes traits fatigués et la coiffure blond platine n’aide en rien. Je suis hideuse, je dis tout haut et couvre ma face de mes mains
Je me sens retournée et ses lèvres effleurer mes mains puis buter contre ce que j’imagine être son torse
Elio: c’est juste l’épuisement
Jen: en plus je ressemblais à ça et tu n’as pas pensé à me dire pour que Yasmine peut-être m’arrange un peu
Elio: j’allais me soucier de ton apparence quand en fait? Lorsque tu grinçais des dents? Te tordait de douleur? Arrivait enfin à dormir un peu?
Jen: pardon, oublie les bêtises que j’ai dit
Il nous ramène en chambre et devant moi ôte son t shirt. La gêne me dit de détourner le visage mais l’envie retient mes yeux sur son torse. Il se glisse dans le lit à mes côtés et je suis là entrain de le regarder comme une idiote.
Elio: je ne mords pas, tu peux toucher, il dit sur un ton un peu moqueur
Je déglutis avec peine. J’avance une main et la pose sur son ventre solide.
Jen: ça prend beaucoup de sport pour avoir des abdos comme ça?
Elio: de la discipline surtout. Tu veux essayer?
Jen: bof c’est pas demain la veille que ça m’arrivera je dis en tenant mon ventre bien flasque pour le faire danser, ce qui le fait rire
Elio: laisse mon bedon tranquille. Il est bien comme ça
Jen: ton?
Elio: tu es ma copine, ton corps c’est le mien
Jen: c’est quelle mentalité du moyen âge ça? je dis mais je suis un peu émoustillée quand même
Elio: c’est la mienne. Tout comme tout ça, il dit en prenant ma main pour balayer son corps, tout est à toi.
Jen: je....
Elio: lol laisse les yeux se reposer au lieu de les arrondir comme ça. Je ne vais rien te faire que tu ne veuilles pas
Jen: o...k, je dis quand il laisse ma main. Il allume la télé et je me rapproche de lui pour sentir sa chaleur. Il fait pareil et je dépose en vitesse la tête sur son épaule.
Sa main caresse la peau nue sur mon ventre. Mes yeux sont sur la télé mais mon esprit sur ses doigts qui courent doucement jusqu’à passer la ceinture de mon jogging rose.
Jen: Romy...., je murmure quand sa paume se pose sur ma minette.
Elio: si j’exagère tu enlèves ma main, il dit après m’avoir donné un bisou réconfortant sur la tempe.
Mon coeur tambourine comme un instrument de musique. J’ai peur mais trop envie de savoir ce qu’il veut faire donc j’ai écarté légèrement les jambes quand il a tiré mon slip sur le côté. La honte a monté d’un coup quand la mouille est sortie pile au moment où ses doigts chauds ont touché mon entrée. Fallait faire quelque chose pour me contrôler donc j’ai commencé à râler.
Jen: Maintenant tu as dépensé tout ça pour venir ici sans rien voir même
Elio: mais tu aimes te plaindre hein madame. J’ai jamais vu ça.
Jen: est ce que j’ai menti? Tu as vu quoi de concret ici? Tout le programme que ton ami Bilal avait concocté pour toi est....
Elio: à refaire tout simplement. Le monde ne va pas s’arrêter quand je vais prendre mon avion demain. Mon emploi m’attend. Pareil pour l’argent. Je reviendrai et on finira le tour du Sénégal dont tu rêves tant. Mais avant tu viendras me voir
Jen: oh non, viens avant s’il te plaît, j’aurais pas l’argent d’ici les vacances prochaines et c’est....ça sera trop long et difficile si je dois dépasser ça avant de te voir, je dis un peu timidement vers la fin
Elio: je vais compléter ce que tu auras d’ici les vacances
Jen: tu vas compléter genre me donner de l’argent?
Elio: exactement ce genre, il dit sur un ton blagueur
Jen: l’argent que tu vas d’abord tirer d’où? Ah non. Tu me donnes et toi tu feras comment quand ton tour arrivera?
Elio: tu m’aideras à compléter si je n’en ai pas assez. Enfin si tu veux. Je ne te force pas
Jen: .....on dirait mon oncle et ma tante quand ils faisaient la construction
Elio: lol bon disons qu’on est en formation pour en arriver là alors
Jen: tu....tu es vraiment à l’aise de me donner ton argent alors qu’on est pas marié?
Elio: c’est la confiance qui fait que ton oncle et ta tante investissement ensemble et pas le mariage. J’ai confiance en toi.
Jen: moi aussi j’ai confiance en toi.
Elio: alors apprête toi à découvrir Paris et ses “merveilles”
Jen: pourquoi tu fais les guillemets en l’air
Elio: lol tu verras
Jen: je peux venir dans le froid?
Elio: le froid hein? Tu n’as pas pitié de toi madame?
Jen: chaque 31 décembre, je regardais le grand bêtisier sur TF1 et ensuite les feux d’artifice des Champ Élysées. C’était trop féerique
Elio: mince. Jusqu’à tu connais même les émissions?
Jen: j’étais connectée depuis ma cachette à tout regarder sans que mon oncle sache. La Belle Époque vraiment
Elio: lol n’est ce pas mamie. Cet hiver je vais aller au Canada donc on ne pourra pas mais l’année prochaine on va s’assurer que ça se fasse
Jen: tu vas faire quoi au Canada?
Elio: je suis Bilal qui va s’y installer pour la suite de ses études. J’aimerais bien poursuivre là aussi donc je vais sonder le terrain avec lui
Jen: tu n’aimes plus la France?
Elio: aimer c’est un grand mot. J’y suis pour les études simplement
Jen: pourquoi tu vas étudier au Canada alors si tu as déjà la France?
Elio: pourquoi pas? Si j’avais les moyens j’aurais essayé les États Unis parce que là-bas ils ont des programmes vraiment construits pour l’administration en santé. Mais par manque de moyens, j’ai opté pour le Canada qui reste un bon choix aussi.
Jen: tu es sûr que tu as 20 ans?
Elio: Je suis déjà dans ma 21 ème année mais oui pourquoi?
Jen: rien, tu m’en bouches juste un coin. Tu sais déjà qu’en quittant ce point A tu atteindras ce B. Tu voyages seul, et va même sonder les terrains. Pendant ce temps je pense juste à finir ma licence. Je suis vraiment en retard sur la vie.
Il baisse sa tête vers la mienne et m’embrasse doucement.
Elio: tu n’es pas en retard. C’est ton parcours personnel. On en a tous un. Il y’a des années je ne pensais qu’à avoir des bonnes notes aussi. Tes idées vont évoluer au fur et à mesure que tu avanceras.
Jen: tu crois?
Elio: Mais oui, tu es débrouillarde Jennifer. Je ne me suis jamais inquiété pour ta réussite.
Jen: merci, je fais avec une petite joie au cœur parce qu’il semble fier de moi.
Le sourire est remplacé par un “Elio” dit d’une voix tremblante quand son doigt commence à taper sur un truc. J’ignore ce que c’est mais ça fait vibrer mes jambes donc je m’accroche à son bras
Elio: j’arrête?
Je secoue vivement la tête mais garde ma main sur son bras quand même.
Jen: qu’est ce que tu fais? Je demande quand sa tête baisse vers la mienne et au lieu de m’embrasser comme j’attendais, il se met à lécher lentement l’arrière de mon oreille
Je sais pas s’il a répondu. Mon corps a commencé à agir très bizarrement les minutes qui ont suivi. Ses doigts semblaient pincer, gratter mon entrée et remonter pour tapoter ce que j’imagine être mon clitoris. Des sons inconnus provenaient du fond de ma gorge pourtant ma bouche est fermée. Je serre aussi fort les dents que mes orteils tiennent le drap.
Je pensais que mon supplice diminuerait lorsque sa bouche a quitté mon oreille mais elle est descendue dans mon cou et j’ai enfoncé mes ongles dans son bras dès que les frémissements m’ont pris.
Ma voix était entrecoupée. On croirait que je respirais bruyamment et gémissais à la fois. Il haletait à l’unisson avec moi comme si on vivait ensemble ce qui se passait en moi. Je me sentais dégouliner puis j’ai tiré brusquement son bras quand mon corps s’est relevé sous la force de cette sensation terrassante qui m’a pris les entrailles.
***Romelio Tchaa Bemba***
Je n’ai pas pu résister à la quantité abondante que son minou libérait sur mes doigts. J’ai inséré un doigt dans son sexe gonflé et enfoui ma tête dans la naissance de ses seins.
Jen: ouannnnn Romyyyyy, elle a murmuré fort d’une voix torturée tout en serrant ma tête
Elio: libère mes bébés pour moi ma pulchérie
Je l’ai certes dit mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle le fasse. En plus sans aucune hésitation. J’ai fondu dans la poitrine et gonflé dans le pantalon quand je me suis retrouvé nez à nez avec des tétons légèrement marrons et fièrement dressés. Ma bouche s’est accrochée à un et je l’ai sucé aussi fort qu’elle gémissait.
Jen: s’il te plaît Romel.....io....., elle disait quand ses jambes vibraient incessamment
Je l’ai niqué avec mon doigt comme si c’était ma queue. Profondément et toujours profondément. Je le courbais dans certains coins quand elle semblait réagir plus vivement. Et son minou deja excessivement étroit m’a récompensé en aspirant fort mes doigts comme s’il était un trou noir. Elle a explosé en des cris de plaisir qui m’ont mis à un doigt de tirer mon pantalon et la prendre avec toute la hâte que je ressentais. Je me suis contenté de la serrer le temps que sa respiration redevienne régulière. Puis je me suis rendu en douche. Le projet c’était de prendre une douche froide pour me calmer. Mais dans mon esprit dansaient ses tétons appétissants. Et cette odeur alors. J’ai porté mon doigt à mon nez pour l’humer à plein poumons. Mes yeux sont tombés sur le gel douche. J’ai saisi mon érection limite douloureuse et bras posé en haut de ma tête contre le carreau. Puis j’ai fait ce que je pouvais pour libérer mon corps de ce plaisir de fou.
Je suis sorti plus léger et frais de la douche. Elle était à genoux sur le lit avec un air appréhensif et innocent.
Elio: ça va? Je demande un peu inquiet
Jen: je....je sais pas....regarde, elle dit en ôtant la couverture avant d’écarter un peu les jambes
Elio: oh bébé pardonne moi, je suis tellement con, je dis d’une voix coupable face à la petite tache de sang sur le drap
Jen: c’est...j’avais un peu mal tout à l’heure, j’ai regardé et vu ça
Elio: non mais quel abruti je suis! Je reviens, je dis en partant à la course
Je fouine dans ma valise, sors un gant de douche neuf, le mouille et vient la nettoyer. Elle grimace un peu et je me réprimande davantage. Qui est assez con pour doigter une fille vierge comme je faisais? Non mais quel imbécile.
Jen: je...je vais me doucher peut-être
Elio: je vais t’aider?
Jen: non, elle dit et recule vivement avant de fuir en salle de bain
Je suis vraiment une andouille.
***Jennifer Amouzou***
Si j’ai saigné maintenant c’est que ça ne fera plus mal quand il entrera? J’espère bien parce que...lol, je commence à rire toute seule et manque de glisser parce que je sautillais dans la baignoire. Je pensais que mon cœur allait lâcher quand il jouait dans ma minette mais lorsqu’il a léché mon sein, woh ce n’était pas le jeu. Je comprends pourquoi Thibault me demandait alors de.....non non, on ne pense pas à un ex quand on est dans une nouvelle relation. Je me douche bien, brosse mes dents, rajoute de la vaseline sur mes lèvres pour les préparer et bon je me rhabille sans mettre mon soutien. Il ne sert à rien de toute façon.
La musique de la panthère rose me vient à l’esprit quand je m’apprête à sortir. Je m’imagine sortant un pas avant l’autre comme elle et j’éclate de rire.
Je me mets devant le miroir et chante dumdum-dumdum-dudum-dudum.... tout en sortant ma démarche la plus lascive et pile quand j’allais pousser mes cheveux imaginaires en arrière de mon épaule, j’entends un
Elio: Donc l’humain se gifle dans la chambre croyant qu’il t’a brutalisé et tu fais ton petit numéro de danseuse de cabaret ici?
La porte était d’abord ouverte quand? Je me redresse comme si la honte ne me tenait pas et demande tout naturellement
Jen: brutaliser?
Il réduit la distance entre nous et croise ses mains dans mon dos.
Elio: le minou va bien? il dit avec inquiétude
Jen: hehehe lol...est ce que c’est un animal pour que tu demandes ça?
Elio: dja tu n’as pas mal quoi?
Jen: non non ca va maintenant, aïe, je dis quand il me pince la peau sur les fesses
Elio: pourquoi tu as donc détalé de la chambre comme si je te faisais peur?
Jen: peur? Je fais surprise. Je voulais seulement me laver là-bas pour que le sang ne coule pas trop mais ça s’est arrêté, donc ummm.....on peut continuer?
Au lieu de me répondre il s’est mis à rire. Je suis passée de la confusion à la limite de l’agacement entre temps parce qu’au moment où il semblait s’arrêter enfin, il me regardait encore puis rigolait bien. J’ai même eu le temps de me coucher et lui tourner le dos. C’est quand ça lui a plu qu’il s’est collé à mon dos avant de tenir mon menton. Je bouge la tête mais sa main refuse de lâcher mon menton. Il m’embête au point que je commence à lui retourner et finit par prendre le dessus, parce qu’il m’a laissé gagner on s’entend bien. Je ne suis pas si forte. Comme la honte est trop, je prends ses mains et les pose sur ma poitrine pour qu’il capte le message.
Elio: lol c’est quoi ces manières de sauvage là? On embrasse pas un peu pour se préparer?
Jen: je suis déjà prête hein. Ne t’en fais pas pour moi
Elio: n’est ce pas, je vois ça d’ici, il continue sur son ton moqueur mais comme quelque chose le gratte s’il n’emmerde pas les gens, il me fait les trucs mais pas bien appliqué comme tout à l’heure. J’allais même le mordre quand il a finalement soulevé mon t shirt et pris mon petit téton dans sa bouche. C’est inexplicable comment ça me donne envie de tout pousser dans sa bouche surtout quand son doigt s’est mis à triturer le second. Je vais souffrir à son départ.
***George Sani***
J’ai donné comme prétexte le fait que je devais conduire Jennifer à Thiès pour expliquer mon déplacement à Marianne quand Yasmine m’a finalement donné une date pour le rendez-vous. Si on considère la chose d’un point de vue général je ne mens pas puisque j’ai bel et bien récupéré Jen et Yasmine pour les conduire après le départ du fameux copain de l’autre. Ce qui m’énerve même dans cette histoire c’est le fait que lui si loin va toucher à ce que moi si proche je n’ai pas eu. Mais bref Yasmine est un meilleur choix pour moi. Maintenant que j’observe Jennifer, je me dis qu’elle aurait été une autre Marianne simplement. Belle mais pas aventureuse au lit et à quoi ça m’aurait servi de tromper ma copine si c’est pour me coltiner la même chose. Le destin même sait faire les choses.
J’ai déposé les filles chez elles et je suis allé à l’hôtel Lat Dior comme convenu. J’ai pris une chambre et je lui ai communiqué le numéro par message. Elle m’a rejoint quand je finissais de défiler pour la troisième fois les chaînes.
George: c’est pas trop tôt hein, j’étais à ça de m’en aller
Yas: c’est que tu allais rater. C’est toi qui veut de toute façon
George: bref, voici tes trucs
Yas: yes tu es bon, elle dit avec joie après avoir regardé le contenu du sac
Je lui retire, pose quelque part et la soulève pour la jeter au lit.
George: la pipe, je dis après avoir défait mon jean
Yas: tu t’es purgé ce matin comme j’ai dit d’abord?
George: je t’ai envoyé une photo de moi enfonçant ce foutu objet dans mes fesses ou pas?
Yas: qui sait peut-être que tu n’es pas allé au bout
George: et le mélange préparé?
Yas: ca ne veut pas dire que tu l’as mis dedans. Peut-être il n’y avait même rien
George: donc je devais t’envoyer aussi une vidéo de moi aux chiottes?
Yas: beurk n’allons pas là hein
George: ne nous fait pas perdre le temps.
Yas: tout doux, on a pas fini le travail. Met toi à quatre, elle dit tout en fouillant dans son sac
George: c’est pourquoi faire? Je demande confus
Yas: te raser le trou
George: Hein?
Yas: quoi hein? Tu ne penses quand même pas que je vais lécher un trou poilu. On va faire ça, tu prendras une douche et là tu en auras pour ton argent
George: attend tu penses vraiment que je vais me mettre à quatre, moi un homme et te laisser approcher ce rasoir de mes fesses? Et puis quoi encore?
Yas: c’est toi qui voit hein George. J’ai mieux à faire comme retourner au chevet de Jen
Je regarde avec crainte le rasoir puis son visage. Et si elle me taille les couilles maintenant? Est ce que tout ça vaut le coup? Mais j’ai déjà réglé la chambre et même si je reprends les cadeaux j’aurais fait tout ça pour rien
George: mon père est un futur ministre Donc tu n’as même pas intérêt à me faire du mal sinon....
Yas: lol tu vas te mettre en position oui petit poltron.
Je prends cette position totalement honteuse et sens un truc frai entre mes fesses. La mousse elle me dit. Elle me laisse là un bon moment disant que la mousse doit bien prendre parce que les poils qu’elle a vu là semblent récalcitrants. Elle ne se gêne même pas pour se moquer que non ça se voit que le soleil ne se lève pas souvent sur le mien de trou façon il est sombre comme minuit. Puis finalement elle me rase. Je transpire à chaque passage de lame et prie tous les saints pour ne pas mourir dans cette position. Enfin je me redresse et ramasse le peu d’honneur qu’il me reste pour fuir en douche et me laver. Je reviens avec l’esprit vengeur. Si elle ne claudique pas en sortant d’ici c’est que ce n’est pas moi.
Je tire sur son haut au col un peu plongeant, chope ses seins et je les presse fort comme un citron. Elle a déjà ma queue en main et l’astique. Je pince ses tétons au point que moi j’aurais mal mais au lieu de ça elle me crache sur les doigts et me dit de les tirer plus fort.
George: comment tu peux être si chienne? Je dis d’une voix enrouée par le désir
Elle me donne ce sourire de femme fatale, renifle comme si elle allait chercher de la salive du fond de sa gorge. Le genre qui est bien visqueux puis elle s’accroupit, tient mon manche à la base avec une main et m’avale. Je tiens aussi sa tête d’une main et lui impose un rythme qu’elle tient bien. Son autre main qui était perdue dans son entrejambe, remonte et tient ma jambe. Je comprends qu’elle me dit de poser le pied sur le lit. Je le fais et sa tête disparaît.
Yas: penche toi un peu vers l’avant. Oui comme ça.
Elle me tient les boules, les suce une à une, les relâche en faisant des grands pops de la bouche et le moment où je m’y attendais le moins, un truc me chatouille le périnée puis furtivement le trou. Je presse fort mon gland quand la langue revient là et cette fois chatouille plus longtemps.
George: oh! Je fais confus et déçu quand elle arrête et réapparaît devant moi
Yas: c’est toi qui veut essayer les choses et aussi toi qui refuse de bien écarter. J’ai mal au cou moi.
George: a...hem.....on fait comment?
Elle me prend la main comme si j’étais son enfant et nous met en 69 avec moi au dessus. La honte était à son comble pour moi mais le sentiment a vite disparu quand elle a repris. Je l’ai senti maintenant la différence par rapport à avant. Sa langue titillait mais en en plus elle me caressait les boules et m’a dit de me branler. Le plaisir était si paralysant que j’ai oublié sa consigne. Je me suis retiré de sa bouche de justesse et je l’ai pris comme un sauvage. Ses jambes étaient grandement écartées. J’avais un genou enfoncé dans le matelas et plongeais sans retenue. Elle me serrait le cou, me giflait et gueulait de toucher son point G. L’extase qui a suivi quand je l’ai fait fut si intense que j’ai lâché ma sauce en riant comme un malade mental. Elle a pris ma main à la fin, envoyé en elle un doigt et la léché au complet sous mon regard ébahi. J’aurais repris forme aussitôt si je ne venais pas de laisser la quantité d’une semaine en elle ça.
George: je pensais que tu ne l’avais jamais fait
Yas: c’est le cas
George: donc tu n’as jamais fait quelque chose toi et tu performes si bien au premier essai? En plus comment tu savais quoi faire pour la préparation et tout?
Yas: internet? Ca te dit un truc? Elle demande sur un ton moqueur
Je la dévisage encore une fois et me dis non, je ne peux pas perdre un joyau comme ça. Jamais je n’ai tremblé de cette façon.
George: tu as un copain? Et répond moi au lieu de me sortir tes petites questions bêtes bêtes là
Yas: je vais faire quoi avec un copain à 21 ans?
George: tu n’aimes pas les sorties? Les cadeaux?
Yas: c’est parce que j’aime les sorties que je n’ai pas de copain. Je n’aime pas qu’on me dise quoi faire ni où aller.
George: je ne veux pas que tu fasses ce que tu viens de faire là à quelqu’un d’autre tu comprends
Yas: lol quelqu’un te dit qu’il n’aime pas les ordres et tu suis avec un.
George: je suis sérieux Yasmine. C’est uniquement pour moi.
Yas: je gagne quoi dedans?
George: je te ferai des cadeaux comme tu peux gérer les sorties seule.
Yas: ok je vais y penser. Je peux rentrer là ou c’est comment?
Une autre idée me traverse l’esprit. C’est fou je sais mais je me lance.
George: tu as fini ta licence il parait
Yas: yep
George: c’est quoi le plan? Tu continues en master?
Yas: c’est comment, tu veux m’orienter?
George: je dis répondre à une question normalement ça te dépasse?
Yas: lol bon je sais pas. Je suis pas encore décidée. J’aimerais bien aller a l’étranger mais pas sûr
George: tu pourrais me prêter ton corps pour neuf mois?
Yas: Hein?
George: j’ai besoin d’un enfant. Si tu peux le porter pour moi, je vais te rémunérer bien sûr. Et d’ici là on continue aussi nos petits jeux. Bien sûr tout ça reste entre nous! Pas un mot à Marianne sinon tu vas le regretter
***Yasmine Seck***
J’aime quand on ne me ménage pas au lit c’est vrai mais George n’y est pas allé de main morte cette fois. Le pire c’est qui a aligné deux autres coups avant de me laisser rentrer. Jennifer dormait à poings fermés à mon arrivée. Je me suis versée du lait et pris mes chocapic pour aller en chambre. J’ai fait un voice à ma sœur pour lui raconter comment le truc avait fini avec George finalement. Je ne m’attendais pas à la trouver debout mais elle m’a finalement appelé et semblait bien contrariée donc j’ai laissé ma part sur le côté d’abord.
Yas: c’est quoi le souci?
Em: qui ça peut être si ce n’est le relou de papa? Elle dit et grogne de frustration. Il s’est encore pointé chez moi avec le discours du siècle sur comment il en a marre de la vie que je mène. Ma vie hein! Lui il en a marre comme si on lui a demandé son avis. Je lui dis ça et il s’est permis de me gifler comme si j’étais encore une gamine.
Yas: woh à ce point?
Em: carrément et il a même traité maman d’écervelée quand elle lui a dit d’aller rappeler à ses compères hommes de se concentrer sur leurs foyers au lieu d’être derrière moi. Il a même chassé un député la dernière fois. La honte que j’ai eu je te dis pas. Il est sorti de nulle part avec une daba et criait comme un fou qu’on laisse sa fille.
Yas: lol il a tout tué
Em: ce n’est pas drôle du tout, elle réplique vexée
Yas: désolée mais avoue que l’image d’ici c’est un peu hilarant.
Em: y’a que toi pour en rire. Bref j’ai écouté ta note vocale et comme je t’avais dit, il fallait lui demander plus que ça. Tu vois que s’il a pu t’offrir ça c’est qu’il pouvait mieux. Les hommes sont des pingres de nature. Ils ne te prendront qu’au prix que tu leur donne
Yas: bof ça me va moi. De toute façon j’ai tiré mon plaisir aussi
Em: bref de toute façon tu n’as même pas d’ambition donc je ne t’en veux
Yas: Mais faut que je te raconte, je commence bien amusée et lui narre la proposition rocambolesque de George
Em: mais attend, tu ris quand tu tiens une opportunité pareille en main?
Yas: come on soyons sérieux. Je ne vais pas tomber enceinte
Em: qui te dit de tomber enceinte quand les faux tests sont disponibles de nos jours?
Yas: quoi? Mais il va probablement m’emmener dans une clinique. Je doute qu’il soit si con
Em: est ce qu’on ne connaît pas les médecins à Dakar? Même si on arrive pas à mettre quelqu’un de la famille dans le coup, un de mes pointeurs a son frère qui est en médecine là-bas je pense bien. Je vais vérifier avec lui.
Yas: du coup le plan c’est quoi?
Em: tu demandes une somme régulière par mois une fois que tu lui auras montré le test. Et tu joues le jeu jusqu’à ce que tu aies la somme nécessaire. Disons d’ici cinq mois on dira que je suis gravement malade. Tu viendras à Lomé et tu vas perdre l’enfant. On trouvera encore plus facilement des gens dans le corps medical pour nous aider avec ça ici.
Yas: hum je sais pas hein. Parce que si jamais je reviens et il m’harcèle parce qu’il a des doutes
Em: tu as dit qu’il tient à sa copine non? Tu le menaces de tout balancer à la fille. Et de toute façon, s’il te poursuit, tu préviens papa et on verra ce qu’il peut faire
Yas: il a dit que son père est futur ministre
Em: lol et Donc? Qui je ne connais pas à Lomé? En tout cas c’est juste une proposition. Tu me fais savoir si tu décides d’aller avec ça
Yas: sans faute, je réplique puis on papote encore un peu avant de raccrocher
Emily est vraiment dingue. Des fois je me demande comment ça se fait qu’on soit sœurs parce que plus calculatrice là tu meurs. Par exemple je lui ai dit que George voulait me sauter mais j’ai pas précisé qu’il voulait se faire manger le cul. Ça sera pour qu’elle me traite d’idiote. Elle m’a déjà dit qu’elle ne fait rien d’extra aux hommes qui l’approchent. Parce qu’elle a déjà le corps donc s’ils veulent ils n’ont qu’à se servir et lui faire plaisir. Moi je sais pas quel plaisir il y’a dans le fait d’être une étoile de mer tout le temps. Alors que tout le plaisir vient de la frénésie avec laquelle les corps s’entrechoquent. En tout cas pour moi. Même la chose que papa lui reproche là je sais pas pourquoi elle change pas ça. D’autres papas auraient reniés leurs filles en apprenant ce qu’elle menait comme vie. A vrai dire papa menace chaque année de le faire mais son cœur flanche toujours et il retourne lui dire de quitter cette vie, se trouver un travail puis repartir à zéro. Mais pour Em, elle a ce pour quoi les gens travaillent, c’est à dire l’argent. Combien je ne sais pas exactement mais dans sa conception des choses, elle ne voit pas pourquoi elle devrait se gêner encore quand elle a déjà tout. Moi même je pige rien de sa vision de la vie, surtout qu’elle n’est pas comme moi par exemple qui m’en fout un peu des histoires d’amour, mariage et tout ça. Dans ses conversations avec maman je l’entends souvent dire mon futur mari ci ou mon futur mari ça. Pourtant on est en Afrique, là où peu veulent des femmes dont le passé est grandement connu. Mais quand papa essaie de lui dire, elle l’envoie paître et rappelle qu’elle est belle, pas comme celles là justement qu’on ne veut pas à cause de leur passé. Comme je me trouve même quelque conque je ne rentre jamais dans leurs conversations.
Je me lève pour aller chercher le chargeur de Jen vu que le mien est mort. Pile au moment où je veux l’enlever un message entre.
Mari: salut ma belle, désolée d’écrire si tard, c’est que j’arrive pas à joindre George et ça m’inquiète.
J’ai répondu à la place de Jennifer puis j’ai supprimé les messages.
Jen: comme il se faisait tard, il est resté à l’hôtel residence Lat Dior mais demain tu devrais avoir des nouvelles
Mari: super merci beaucoup et désolée pour le dérangement. Bonne nuit
Jen: pas de soucis ma Belle. Bonne nuit
Une fois en chambre j’ai écrit à cet abruti de George pour lui dire d’écrire directement à sa copine quand il se réveillera. J’avoue qu’il est plutôt chic comme mec pour le moment. Il ne me prend pas la tête à me traiter de pute à tout va comme certains que j’ai fréquenté dans le passé. Les chiennes et autre qu’il me dit au lit c’est différent pour moi. C’est notre jeu et mon kiff personnellement. Mais comme on ne sait jamais avec les mecs J’avais disposé un ancien téléphone dans la chambre lorsque je lui ai mis la mousse à raser et j’ai filmé tous nos ébats. Certes on le voit au dessus de moi mais avec l’angle personne ne peut confirmer que je lui lèche la rosette. Si un jour l’envie lui prend de traîner ma réputation au sol ce sera sa parole contre la mienne et comme sa tête était bien penchée dans mon entrejambe, je dirai qu’il a pris ses rêves pour des réalités et c’est plutôt lui qui me l’a fait. Ce n’est pas que j’en ai vraiment quelque chose à faire de ma réputation, mais certains hommes sont très cons. Une fois qu’ils savent que tu aimes les choses un peu risquées au pieux, certains peuvent t’emmerder juste pour que tu le leur fasse. Et mes parents. J’imagine seulement la crise que ferait papa si ça tombait dans ses oreilles. C’est vraiment triste hein. Une femme ne peut pas aimer et assurer ses penchants sexuels dans ce coin. Quand ce n’est pas la famille c’est autre chose pff. Mieux je dors.
***Héloïse Boulder***
Je n’ai pas souvenir que les contractions faisaient autant souffrir. Je voulais tant avoir un accouchement naturel mais après un moment je n’y arrivais plus. Parker l’a vu dans mon regard et c’est lui qui a demandé pour moi quand je grinçais des dents. Il m’a tenu les mains quand on m’introduisait l’aiguille dans le bas du dos et au bout de vingt minutes je sentais l’engourdissement commencer.
Parker: tu fais du bon travail, il dit en caressant mon front
Helo: tu vas me rembourser, je réplique d’une voix traînante et il sourit
Parker: je vais passer l’aspirateur pendant un an promis, il dit puis m’effleure doucement les lèvres avec les siennes
Je l’entends encore dire des choses mais sa voix semble loin. Les heures passent. Semblent même interminables. J’ai eu le temps de me réveiller et me rendormir pour des courtes durées. Ne parlons pas des glaçons que j’ai sucé comme une malade. C’est avec la faim et très peu de forces que j’ai commencé à pousser. Parker me tenait la main, m’encourageait mais plusieurs fois mes nerfs ont été testés. J’avais mal et je ne comprenais pas pourquoi je ressentais de la douleur malgré la péridurale. Mais j’ai simplement encaissé en serrant les dents jusqu’à entendre ce cri. Ce cri qui m’a fait crier moi aussi, sans que je puisse expliquer mais je n’ai pas pu le retenir.
Parker: c’est fini mon amour, il est là en pleine forme, je le vois. Il a plein de cheveux, il dit d’une voix enrouée tout en me caressant l’épaule.
J’entendais le corps médical bouger. Mais mes mains restaient sur ma face. Je ne sais pas si c’était la peur mais je n’arrivais pas à croire ce que mes oreilles me renvoyaient pourtant comme son. Le son de mon enfant. On me l’a finalement posé sur le torse et mes larmes se sont répandues silencieusement. Heureusement que Parker parlait pour nous. Je n’avais pas de mots. Je regardais l’énième miracle de ma vie. Avec le temps j’ai réévalué cette notion de miracle et ma liste s’est agrandie. J’y ai inclu beaucoup dont mon mari et ma fille mais celui-ci je ne sais comment l’exprimer. Peut-être parce que je ne m’y attendais pas bien que j’ai eu 28 semaines depuis la découverte de son existence pour m’y faire. Je me croyais préparée. On a conversé longtemps quand il était dans le ventre mais il est là et me vole mes mots. Je mets ma main sur celle que Parker a sur ses petites fesses, ferme les yeux et me met à le bercer sans musique. Juste celle dans ma tête.
Le soir même nous rentrons à la maison parce que mon accouchement s’est déroulé sans souci majeur. Il se met à grogner un peu quand Parker l’attache mais ce dernier lui sifflote Egnon, comme il faisait souvent durant la grossesse et notre fils se calme. La scène me tient tellement aux tripes que je pleure et tombe dans les bras de mon mari quand il se redresse.
Helo: on l’a fait Parker. C’est vraiment réel
Parker: je n’y crois pas aussi, il dit d’une voix rauque et me serre contre lui
Une fois à la maison, Parker a prévenu nos amis qui étaient tous surpris que j’ai déjà accouché vu qu’on a prévenu personne avant d’y aller. Ma requête. J’angoissais vers la fin de ma grossesse en imaginant l’accouchement donc on est resté que tous les deux.
Je faisais mon second allaitement de la journée avec l’aide du coussin sur lequel reposait mon bébé.
Helo: doudou tu viens quand tu finis les appels s’il te plaît?
Parker: oui j’arrive, il fait au loin et me rejoint en quelques minutes
Helo: merci, du fond du cœur, je dis en prenant sa main. C’était ton premier accouchement, tu avais le droit d’appeler tes amis pour avoir du soutien moral mais tu as accepté mes désirs. Tu es resté seul et tu as été ma force, ma voix quand je n’en avais plus.
Parker: je t’aime maman de Bobby, il dit en portant ma main à ses lèvres
Helo: je t’aime le plus beau des papas, je réponds avec le cœur débordant de joie.
Puis j’ai prié, chose que je n’avais pas fait pour Océane parce qu’à cette époque j’étais une personne différente. J’ai remis notre Bobby entre les mains de Dieu comme on le fait dans notre coutume durant la cérémonie des noms. Au passage, j’ai voulu ce prénom, diminutif du prénom Robert de son père et oncle Marley mais aussi pour rendre hommage à sa mamie Michelle qui aime beaucoup les chanteurs qui portent ce prénom. J’ai remis tous les jours de sa vie, ses choix, son parcours, ses rencontres et son destin dans les mains de son créateur. Nous ne serrons plus là un jour étant des mortels mais lui sera toujours à ses côtés. Je ne pense plus en avoir un après celui-ci vu l’énergie que ça m’a pris mais je suis aux anges de vivre encore ces moments si doux et attendrissants.