4. Caméléon

Write by SSS

……..Lendemain soir……….


***** Nikita****

J'ai finalement décidé de me rendre chez Brad. Je sais, c'est fou mais mais c'est ce que je veux. Mais Terrence m'a collé son stupide garde du corps et je me demande comment je vais m'en débarrasser. 

Je m'habille tout en réfléchissant à un plan. Après avoir fini, je jette un coup d'oeil à mon reflet dans le miroir: parfait. Ma pochette à la main, je descends au garage où m'attendent déjà mon chauffeur et Lorenzo. Ils me saluent respectueusement comme une première dame avec des «madame». Pas du tout habituée à ce genre d'honneurs, je leur répond par un simple «bonsoir messieurs». On m'ouvre la portière et je m'installe confortablement dans la Ford dernier cri.

  • Chauffeur: Où allons-nous madame?

Je lui indique un centre commercial en centre ville. Je pense pouvoir les esquiver quand je vais descendre là bas.

Quelques minutes plus tard, on y arrive.

  • Moi: Lorenzo, tu m'attend ici. Je vais faire une course.

  • Lui: Sauf votre respect Madame, Monsieur le Gouverneur m'a demandé de vous suivre partout où vous irez.

Tchip, il ne manquait plus que ça.

  • Moi: Oui mais j'ai des trucs de femme à acheter, tu ne vas quand même pas me suivre pour ça. De plus, je vais aux toilettes donc tu n'as pas besoin de me suivre.

  • Lui: Je comprend madame mais les ordres sont les ordres.

  • Moi: OK tiens (lui glissant un billet de 10000). Je veux vraiment être discrète, je revient dans quelques minutes.

  • Lui: Mais Madame…

Je sors de la voiture et je me dirige prestement vers le bâtiment. Le chauffeur se gare dans le parking; super, je pourrai les dribler. Après être entré, je me suis promené un peu et j'ai acheté des glaces pour passer le temps. J'emprunte ensuite la sortie des motos et fioup! J'aterris de l'autre côté de la voie. 

Je prend tranquillement un taxi en direction de l'adresse de Brad en mangeant une autre glace. Quels idiots ces gars! Je les ai semé mais ils n'ont rien remarqué. J'espère sincèrement que personne ne me reconnaîtra. Je met des verres fumés et un chapeau au cas où.

Le taxi arrive à destination. C'est un immeuble chic du centre ville qui compte plusieurs appartements. Je prend l'ascenseur car le sien est au dernier étage. Mon coeur bat la chamade quand mon doigt se pose sur la sonnerie. Suis-je entrain de faire une erreur? Dois-je me retourner? Je n'ai pas le temps de répondre à ces questions quand un bel homme en boxer m'ouvre la porte. Le voir ainsi me désarçonne un peu… Surtout quand je vois l'énorme bosse que forme son membre viril à travers le boxer.

  • Lui: Mon coeur, dit-il de sa voix viril et sensuelle, je savais que tu viendrais. Je t'attendais impatiemment… Viens, entre je t'en prie.

  • Moi: Ne serait-il pas mieux que tu… t'habille d'abord???

  • Lui: Ah… Mais tu m'as déjà vu plus nu que cela non. Et puis, c'est comme ça que je reste à la maison. Il fait chaud ma chérie.

J'entre avec une certaine boule au ventre. L'intérieur est assez spacieux et bien arrangé. Il m'installe confortablement et m'offre à boire. Nous dégustons le délicieux poulet braisé qu'il a cuisiné en essayant de discuter. Mon regard ne quitte pas ma montre et Brad le remarque.

  • Lui: Ton mari sait-il où tu es?

  • Moi: À ton avis? Raison pour laquelle je ne vais pas tarder.

  • Lui: Quoi? Ne me dit pas que tu rentres déjà? Je ne me suis pas encore fait pardonner.

  • Moi: Comment ça ?

Il vient derrière et entoure ma taille de ses bras.

  • Lui: (m'embrassant dans le cou) J'ai été un vilain garçon… Donne moi une chance de te faire kiffer à nouveau.

Un frisson me traverse le ventre. Son corps contre le mien me fait quelque chose… Habilement, il défait ma fermeture éclair et ma robe atterrit sur le sol. 

  • Lui: Tu es encore plus sexy qu'avant bébé, dit-il en me mordillant l'oreille.

  • Moi: Brad je ne peux pas… Je suis mariée…

  • Lui: Mais tu ne l'aime pas. Tu m'aime et je t'aime aussi, c'est ce qui compte.

Il me retourne et capture mes lèvres pour un passionnant baiser. On finit par tomber dans le sofa. Il fait valser mon soutien gorge et se met à jouer avec mes tétons tantôt avec ses doigts ou sa langue en m'arrachant des petits cris plaintifs. Je suis partagée entre le plaisir et l'appréhension.

  • Moi: Brad… Ah...c'est...oh Brad… C'est mal, ce n'est pas bien…. Arrête...

Il ne m'écoute plus. Il sème de petits baisers sur mon ventre et plonge sa tête entre mes cuisses. Il écarte ma culotte et pose ses lèvres humides et chaudes sur mon intimité. Il se met à  lécher lentement mon clitoris. Un plaisir intense m'envahit et m'emporte. Lorsqu'il introduit son doigt dans mon vagin et fait de lents va-et-vient, un feu de plaisir dévorant m'envahit totalement et la jouissance ne tarde pas à venir.

  • Moi: Prend moi Brad! Je te veux en moi tout de suite.

  • Lui: Waoh si vite? Je pensais pouvoir prendre plus mon temps.

  • Moi: Tout de suite Brad!

  • Lui: À vos ordres Madame.

Il se relève, écarte mes cuisses et me pénètre jusqu'à la garde. Ça fait tellement longtemps que j'ai ressenti cela, c'est tellement bon. Ses hanches s'arriment aux miennes en dansant l'éternelle danse de l'amour. Ses coups de reins de plus en plus rapides me propulsent vers le septième ciel. Je ne contrôle plus mon corps et je cris comme une folle. Les vagues de plaisir se succèdent et me mènent vers un 2ème orgasme. Je me libère en criant son nom. Quelle légèreté, quelle plénitude!

Lui n'a pas encore éjaculé...

Avant même que je reprenne mes esprits, il me soulève et m'amène sous la douche. Sous les jets d'eau tièdes, on s'embrasse et se caresse tendrement. Je m'agenouille et prend son gros pénis dans ma bouche. Je me concentre sur son gland en jouant avec ma langue, en variant la pression. Ma main et ma bouche font des vas-et-viens sur son membre. Il a l'air d'adorer et répond par de petits gémissements. Il me relève et m'amène dans sa chambre. Me retournant à quatre pattes sur le lit, il me pénètre d'un coup sec et me pilonne pendant une trentaine de minutes pendant lesquelles je crie les noms de tout mes ancêtres. Un dernier orgasme vient m'achever, suivit de la jouissance de Brad qui vient en moi en émettant un grognement. On s'effondre de fatigue l'un à côté de l'autre. 

  • Lui: Alors, je suis pardonné?

  • Moi: Hum peut-être… Je sais pas encore, peut-être.

  • Lui: Ah bon? Oh je vois, ton mari te fait mieux l'amour c'est ça ?

Il fait une grimace.

  • Moi: Euh… On n'a jamais fait l'amour.

  • Lui: Quoi??? (se met à rire) Tu ne couches pas avec ton mari? Mais pourquoi ? Il est impuissant ou quoi?

  • Moi: C'est moi qui ne veut pas de lui. Je ne supporte pas le contact de ses mains sur ma peau.

  • Lui: Hum… C'est quand même ton mari au delà de tout. C'est un devoir conjugual.

  • Moi: Moi je ne le considère pas comme tel. Il m'a acheté auprès de mon père, ce n'est pas un mariage. J'aurais pu réaliser mes rêves si cet homme n'était pas entré dans ma vie! 

  • Lui: Pourquoi tu l'as épousé alors??? 

  • Moi: Mon père m'a menacé. Il a voulu déshériter Imani et la renvoyer de la maison.

  • Lui: Hein??? Pardonne moi de dire ça mais ton père est parfois une ordure. Faire ça à sa propre fille?

  • Moi: Justement. Imani a été adopté étant bébé. Il semble qu'il ne l'aime pas autant que moi. Et je sais qu'il est capable de faire tout ce qui sort de sa bouche si ça entre dans son intérêt. Si jamais je divorce, s'en est fini de ma petite soeur. Que va-t-elle devenir?

Je fond en larmes. Brad me prend dans ses bras.

  • Lui: Je suis là ma chérie. Je prendrai soin de toi, je te rendrai heureuse autant que je le pourrai.

  • Moi: Mais je reste mariée à cet homme! Et tu ne seras pas là indéfiniment.

  • Lui: Je serai là autant que tu le voudras Nikita, tant que tu auras besoin de moi. Je suis sincère quand je te dis que je t'aime sincèrement. Tu es la seule femme que j'ai jamais aimé et je ne veux plus jamais être loin de toi.

  • Moi: Mais Terrence… Il va te tuer s'il apprend pour nous deux.

  • Lui: Mais non, tu as peur? Il ne m'arrivera rien.

On s'embrasse à nouveau. Pour la première fois depuis des années, je me sens vraiment heureuse. Je me rend compte que je n'ai jamais arrêté d'aimer Bradley et que lui non plus. C'est le coeur apaisé que je m'endors sur sa poitrine. Loin de Terrence, loin de ma famille, loin de ma réalité.


    …… Le soir, 20h 30……. 

*******Terrence******

  • Moi: Donc comme ça, elle m'a menti.

  • Lorenzo: Oui monsieur. Elle nous a semé au supermarché en s'imaginant qu'on ne l'avait pas vu. Elle est allé à cette adresse ( me tendant un bout de papier). Elle est entrée et ressortie seule. Elle ne devrait pas tarder puisque nous l'avons précédé de peu.

  • Moi: Bien, merci Lorenzo. Vous pouvez disposer.

Je me rasseois à mon bureau. Ça alors, ça commence bien. En plus des caprices et de l'irrespect, elle est aussi casanière et menteuse. Calme toi Terrence, pas besoin de te mettre en colère pour ça. J'ai toujours chercher à régler mes affaires de façon pacifique et c'est pas maintenant que ça va changer.

J'entends des «bonsoir madame» depuis le salon principal. Ah la maitresse de maison est enfin de retour. Le bruit de ses talons retentit devant la porte du bureau. Elle ne va bien sûr pas me saluer.

  • Moi: Nikita!!!

Elle s'arrête un instant et revient sur ses pas. Elle entre dans le bureau avec fracas.

  • Elle: Oui Terrence. 

  • Moi: Bonsoir et bonne arrivée à toi ma chérie. Comment tu vas?

  • Elle: Ça va. 

  • Moi: Bien. Ta soirée s'est bien passée? Ton amie va bien ?

  • Elle: Peu importe. À tout à l'heure.

Elle sort du bureau et monte dans la chambre. Je finis deux ou trois choses et je la rejoins. Elle s'est déjà emmitouflée dans les draps, comme d'habitude.

  • Moi: Niki, tu dors?

  • Elle: (soupir) Qu'est ce qu'il y a ? Tu ne vois pas que je suis fatiguée?

  • Moi: D'accord. Je suppose que tu n'as pas encore mangé. Je peux monter le dîner si tu veux et on mangera ensemble.

  • Elle: Pfff, je n'ai pas très faim.

  • Moi: Mais tu ne vas quand même pas dormir le ventre vide ma chérie.

  • Elle: De un, je ne suis pas ta chérie et de deux, je ne suis pas un bébé donc quand je dis j'ai pas faim, c'est que c'est le cas.

  • Moi: D'accord comme tu voudras.

Je vais prendre une douche histoire de me calmer un peu. À mon retour, elle est déjà profondément endormie. Les draps ont glissé, découvrant son corps dans une nuisette sexy. Je sais qu'elle me repoussera mais je ne peux m'empêcher d'éprouver du désir pour elle. Est-ce que j'arriverai à l'amener à de meilleurs sentiments avec le temps? J'espère surtout avoir toute la patience nécessaire pour le faire.

Je me contente de la recouvrir et je me couche à mon tour. La nuit porte conseil dit-on.

…… Le lendemain matin…….

Je me suis levé très tôt ce matin. Aujourd'hui c'est le jour des audiences privées avec des diplomates et certains opérateurs du secteur privé donc je me suis habillé de façon solennelle. Nikita n'a même pas bougé du lit malgré tout le bruit que j'ai fait. Je me souviens avec tristesse de ma chère Diana qui choisissait elle-même mes costumes et veillait à ce que je prenne toujours mon petit déjeuner avant de sortir. Je sens un immense vide en moi que rien ne semble pouvoir combler accentué par le comportement de celle auprès de qui je pensais trouver un peu de réconfort.

Je lui tapote le bras pour essayer de la réveiller.

  • Elle: Orrr qu'est-ce que tu me veux? 

  • Moi: Je dois y aller. Je voulais te souhaiter une agréable journée.

  • Elle: Ok, bye.

  • Moi: Je voulais aussi t'informer que nous allons bientôt déménager à la Maison des Gouverneurs, ma résidence de fonction. Je voudrais que tu t'en occupes personnellement pour que ça se passe bien. 

  • Elle: Mais tu as des employés, ils n'ont qu'à s'en occuper!

  • Moi: Oui mais toi tu es mon épouse, tu dois superviser tout ça.

  • Elle: Je ressemble à une gouvernante peut-être ? Je ferai mes valises, le reste je ne sais pas.

  • Moi: Donc ce sont les employés qui vont toucher à  mes affaires personnelles ? Nikita là tu exagères!

  • Elle: Terrence tu n'es personne pour moi, je ne me considère pas comme ta femme donc je n'agirai pas comme telle. Sur ce, bonne journée à toi.

Elle se recouche aussitôt. Je ne vais surtout pas commencer ma journée avec une mauvaise humeur alors je fais comme si de rien n'était et je sors de la maison. J'espère que le fait de travailler me changera un peu les idées.

*******Bradley******

Nikita… Nikita… Le parfum de son corps me hante encore jusqu'à présent. Ma journée a déjà commencé depuis un bon moment mais j'ai plus passé du temps à penser à elle qu'à relire les dossiers entassés sur mon bureau. On me traitera peut-être de fou, d'inconscient, mais quelle belle folie… 

La douceur de sa peau, mes mains empoignant ses fesses charnues, ses gémissements, la façon dont elle crie mon nom quand je la faire jouir… 

  • BRAD!!! Non mais oh, tu m'écoutes au moins?

Oh merde, j'étais tellement plongé dans mes rêveries que je n'ai pas capté la moitié de ce que Céline me disait.

  • Elle: Donc t'a rien entendu quoi. Ça fait la troisième fois tout de même ! Si tu n'était pas mon supérieur, je t'aurai giflé si fort que tu serais resté super actif toute la journée. 

  • Moi: Euh oui… Non… Enfin, excuse moi.

Elle fait un grand sourire.

  • Elle: Allez dis-moi, il y a une gonzesse derrière tout ça n'est-ce pas ? C'est qui cette meuf, accouche.

  • Moi: Qu'est-ce que tu vas chercher comme ça ? Une gonzesse, moi? Je suis au dessus de ça moi.

  • Elle: Ouais c'est ça. Compte sur moi pour découvrir la vérité sur cette mystérieuse femme qui a réussit à te déconcentrer. En attendant, comme je le disais pour la énième fois, une jeune fille est venue nous voir hier pour signaler la disparition d'une de ses amies, une mineure de 17ans nommée Maria SARE. Elle a dit ne plus avoir de ses nouvelles depuis des mois. 

  • Moi: Ce n'est pas une simple fugue par hasard?

  • Elle: Il paraît que Maria avait l'habitude de disparaître de temps en temps mais ce n'était que pour quelques semaines au plus. Là, on parle de mois. Elle a essayé de la joindre par tous les moyens mais rien. Elle n'est pas chez elle et n'est pas non plus rentrée au village chez ses parents.

  • Moi: D'accord je vois. Rédige un mandat de perquisition pour aller fouiller le domicile de la fille. 

  • Elle: À vos ordres chef. Oh j'ai failli oublier, voici du courrier pour toi qui est venu ce matin (me tendant une enveloppe). Bonne journée à toi, Monsieur l'amoureux.

Elle s'en va. J'ouvre le fameux courrier. Il y a un CD ainsi qu'une petite note:

« Voici le vrai visage de Évariste EBAHO. Un monstre, un pédophile. Sur cette vidéo, la jeune fille n'a que 16ans …»  S.M.

Ça alors, si je m'y attendais ! Pédophile??? À vrai dire dire, plus rien ne m'étonne venant du Buffalo après toutes les choses qu'on raconte sur lui. Je met le CD dans l'ordinateur et je le met en marche. Voyons voir…

Mon Dieu, je n'en crois pas mes yeux.

Une jeune fille à quatre pattes sur un tapis entrain de se prendre des coups de reins sauvages par un homme beaucoup plus âgé qu'elle qui n'est autre que… Évariste EBAHO! 

Ah le porc! Je cherchais un moyen de la lui mettre à l'envers et voilà une preuve qu'on m'offre sur un plateau doré. Le scandale que ça va créer! Je ne sais pas qui tu es M.S., mais tu viens de me rendre un grand service.

Le Buffalo, je te tiens.

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