40.
Write by natacha
Matthieu Esso
Moi : Sandrine appelle ton frère pour qu’il vienne manger.
Dans mon dos…
Alan : non. Je n’ai pas faim. Et je dois me rendre à l’hôpital.
Moi : ce n’est même pas encore ton tour.
Alan : et alors ?
Moi : tu t’assieds et tu manges. Dis-je d’un ton autoritaire.
Il me regarde et soupire avant de s’asseoir à table avec nous.
Depuis trois semaines déjà qu’on attendait tous, le réveil de ma petite Gemma. Alan ne se nourrissait plus correctement. Il avait considérablement maigri à vue d’œil. Même si je sais qu’il souffre beaucoup de la situation actuelle je ne peux le laisser se mourir de faim. Sa mère me ferait le bruit si elle le voyait en ce moment aussi maigre et complètement négligé.
On avait décidé de rester plus longtemps que prévu vu la situation. Mais Sandrine s’en va dans quelques jours à cause de son école.
Après qu’on ait terminé de manger je me tourne vers Alan
Moi : allons-y !
Il se leva fit une bise à sa sœur avant de me suivre.
Le trajet jusqu’à l’hôpital se déroula en silence.
On trouva Mathilda au chevet de sa sœur. Après l’avoir salué Alan se rapprocha du lit de Gemma et lui fit un bisou au front.
Je pris congé d’eux après avoir conversé un moment avec Mathilda. Je vais rejoindre Elliot au boulot.
********************* Alan ****************
Une autre semaine après…
Je ne me sens pas la force d’aller à l’hôpital encore aujourd’hui et de faire face au corps inerte de Gemma. Je me sens épuisé autant moralement que physiquement. J’ai perdu l’appétit et si ce n’est papa qui me force à manger je me laisserai surement mourir de faim.
Je repense à Gemma et je me lève d’un bond pour quitter mon lit et aller à la douche.
Quel genre de mari serais-je si dans un moment comme celui-ci je ne suis pas capable de lutter pour 2 et d’être là pour ma femme qui lutte pour sa vie.
Après ma douche je prends ma bible pour prier un moment avant de descendre à la cuisine me faire un sandwich vite fait. Je pense que c’était le seul truc que je pouvais manger tellement je manquais d’appétit et que j’avais la gorge nouée face à toute cette situation. J’avale mon bout de pain vite fait et prends la route de l’hôpital.
Si je ne me trompe pas c’était le tour de la maman de Gemma.
Quand j’arrive à destination je trouve effectivement cette dernière installée dans la chambre.
Moi : bonjour maman
Elle : Bonjour Al. Comment tu vas ?
Moi : je vais bien. Et toi ?
Elle : ah. C’est comme tu vois là.
On se tut un moment tout en ayant les yeux fixés sur Gemma.
Je m’installe de l’autre côté du lit et lui prend la main avant d’y déposer un bisou léger dessus.
Quelques minutes plus tard je sens un mouvement dans mes mains, mais je pensais l’avoir imaginé. Mais ça se répète juste avant qu’on ne commence par entendre le bip incessant de la machine. Je me lève surpris.
Des infirmières entrèrent et nous firent sortir. Mais qu’est-ce qui se passe ? on vit le docteur entrer dans la chambre qu’on avait délaissé plus tôt. Je jetai un coup d’œil vers maman Pat qui semblait aussi perdue que moi.
Alors que je faisais les 100 pas pour essayer de me calmer on nous fit appeler dans la chambre.
Quand on y entra et que je vis ma femme les yeux ouverts et qui affichait un pâle sourire tout ce qui me vint à l’esprit c’est un « merci Seigneur ! » je pouvais enfin respirer librement à nouveau. Pendant que sa mère se jetait sur elle en larmes j’en profitai pour échanger quelques mots avec le docteur. Elle était encore très faible et resterait encore à l’hôpital sous surveillance mais elle était en bonne voie de guérison.
Quand maman Pat sortit de la chambre pour avertir tout le monde de la nouvelle je me dirigeai vers elle et la prit doucement dans mes bras tout en faisant attention à ses bandages avant de mettre ma tête dans son cou qu’elle commença par caresser doucement de la main.
Cet instant se passait de paroles. On était juste heureux de se retrouver enfin. J’étais heureux de retrouver ma moitié, celle qui me complète.
On était tellement dans notre bulle qu’on ne remarqua pas que maman Pat était à nouveau dans la chambre. C’est son raclement de gorge qui me ramena à l’instant présent. Je me redresse doucement et jette un regard vers maman Pat qui nous regardait avec un sourire en coin.
Elle : Pardon mon fils, elle est à peine réveillée. Ne la fatigue pas déjà.
Moi : hahaha ! Ne t’inquiète pas maman.
On resta encore un moment avec elle avant de se faire chasser par les infirmières pour laisser la patiente se reposer.
Je rentrai à la maison le cœur en paix.
****************Gemma *************
Ah les choses de ma vie. Je n’ai aucune envie de m’attarder sur les aspects négatifs de ces derniers jours. Je veux juste remercier Dieu d’être encore en vie en ce moment et d’être bien entourée. Mes pensées dérivèrent un moment sur ma famille et sur Alan. Mon pauvre chéri avait considérablement maigri et je me doute bien que ce fait est lié à mon état d’inconscience de ces dernières semaines. Mais malgré ça il demeurait le plus beau à mes yeux.
J’avais le regard fixé sur le plafond quand le bruit de la porte attira mon attention.
Il y avait tonton Mat, Alan, daddy, mum, Alexandre, Mathilda, Alice et Amanda. Cette dernière semblait avoir les larmes aux yeux. Et sans que je ne puisse prévenir son geste elle se dirigea vers moi et me prit dans ses bras.
Ooooh ! j’avais raté quel épisode ?? j’hésite un moment mais je finis par lui rendre son câlin.
Amanda : je te demande pardon Gemma.
Moi : …
Amanda : je m’excuse pour tout.
Moi : …
Amanda : je m’excuse pour mon mauvais comportement que j’ai eu envers toi et Alan. Pardon !
Moi : enfin je retrouve ma jumelle ! dis-je en souriant. Je t’ai pardonné depuis. Alors maintenant on oublie.
Amanda : merci. Répond-t-elle en me souriant en retour.
Tonton Mat : tu ne me fais pas de câlin à moi ?
Moi : mais si tonton !
Je fis des câlins à tout le monde avant de commencer par prendre des nouvelles de tous. Il régnait une bonne ambiance dans la chambre et j’étais contente de passer du temps à rire avec les personnes que j’aime. Alan n’était pas vraiment bavard il se contentait juste de me fixer avec son beau regard et de me sourire.
Quand la fin de la visite approcha tout le monde fut assez cool pour me laisser un moment, seule avec Alan.
Quand tout le monde fut parti il s’approcha de moi et me prit dans ses bras avant de prendre mes lèvres pour un doux et langoureux baiser. Il n’y mit fin que quand on commença par manquer d’air tous les 2.
Alan : tu m’as tellement manqué mon bébé.
Je me contentai de lui sourire pour toute réponse.
Alan : bébé…
Moi : hum ?
Alan : je repars avec papa dans 2 jours.
Moi : Oh…
Alan : on est resté plus longtemps que prévu. Il était hors de question que je parte sans que tu ne sois réveillée et hors de danger. Mais je te promets de revenir très vite.
Moi : tu vas me manquer chou.
Alan : tu vas me manquer aussi mon bébé. Je t’appellerai tous les jours. Ok ?!
Moi : ok ! je t’aime.
Alan : je t’aime aussi pupuce.
On se fit un dernier bisou avant qu’il ne parte.
…………………Un mois plus tard…………….
Je somnolais déjà devant la télé au salon. Mieux je pars me coucher. Mais avant je fais un détour par la cuisine pour prendre un verre d’eau. J’y trouvai maman en pleine conversation téléphonique mais elle s’arrêta de parler dès qu’elle me vit. Je renonçai à comprendre. Depuis que je suis rentrée je trouvais le comportement de tout le monde bizarre avec moi. Et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. J’avais beau posé des questions je n’avais droit qu’à des réponses vagues. J’avais donc renoncé à comprendre.
Je pris mon verre d’eau et sortit de la cuisine. Je vérifiai une dernière fois mon téléphone avant de me mettre au lit. Je n’avais pas eu de nouvelles d’Alan de toute la journée. Ce qui était vraiment étrange.
Je fis ma prière et m’endormit !
……le lendemain
J’étais presque réveillée quand ma porte qui s’ouvrit avec fracas me fit sursauter du lit
……. : SURPRISE
Je rêve encore ou c’est quoi ? devant moi il y avait Amanda, Alice, Sandrine et Johan. Les 2 derniers là sortaient d’où ? l’un devait être à Londres et l’autre à Paris.
Moi : mais ???
Sandrine : tu pensais que mon frère allait te doter sans que je ne sois là ?
Moi : hein ?!
Je m’apprêtais encore à parler quand maman fis son entrée dans ma chambre.
Maman me prenant dans ses bras : Alan et sa famille viennent te doter aujourd’hui ma chérie.
Je la regardais sans comprendre avant de réaliser ce qu’elle venait de dire.
Le portable de Sandrine se mit à sonner et elle me le tendit en souriant.
Sandrine : c’est pour toi.
Moi : Allo ?!
… : allo bébé
Moi : Alan !
Alan : Oui!?
Moi: c’est alors vrai? Tu me dotes aujourd’hui ?
Alan : Oui ma puce.
Moi : YOUPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Alan : hahaha ! pardon faut pas endommager mes pauvres oreilles !
Moi : t’inquiète ! j’aurai toute la vie pour le faire. Aujourd’hui je vais t’épargner.
Alan : hahaha. J’ai hâte de te voir. On se dit à tout à l’heure ?!
Moi : à tout à l’heure. Bisous.
Je raccrochai le sourire aux lèvres.
Je suis heureuse les amis !
******************** Fin******************
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