- Enchanté de te connaître enfin Aaron, Charles n'a de cesse de me rabattre les oreilles avec tous tes prodigues. Il est tellement fier de toi si tu savais !

- Oh non ne l'écoute pas Aaron. Il exagère. C'est a peine si j'ai prononcé deux fois ton prénom en sa présence.

- Quoi? Tu en parles tous les jours Charles ! Pourquoi tu essais de nier ?

Pendant que les trois hommes échangeaient, Sarah avait gardé son regard sur Aaron. Il n'avait pas du tout changé a part le fait qu'il avait embelli. Il était resté le même que dans ses souvenirs.

Comme elle était contente de le revoir ! Elle n'oubliait pas que pendant une période, il était le seul avec qui elle passait toutes ses journées. Elle ne pourrait oublier que malgré toutes les interdictions qu'elle s'était fixées,elle avait fini par s'attacher à lui. Elle ne pouvait qu'admettre qu'il était à un moment, le petit rayon dans sa vie beaucoup trop ténébreuse.

Elle s'était imaginée avec lui dans un autre monde. Vous savez ce monde là où deux personnes pouvaient se mettre ensemble dès qu'ils le voulaient. Ce monde où les fins heureuses était courant. Un monde où il n'y avait pas une espèce de monstre qui l'empêchait d'être heureuse.

Dans le monde dans lequel elle elle vivait, il n'y avait pas de place pour de l'amour et des histoires a l'eau de rose. Depuis trois ans déjà,sa vie s'était transformée en un véritable cauchemar.

Elle n'était pas dans un conte de fée. Elle ne pouvait espérer voir apparaître un petit prince bravant tous les dangers et par danger elle entendait sangsue et compagnie, venir à sa rescousse. Il n'y aurait pas de prince pour lui donner un baiser d'amour véritable qui aurait le don de changer toute sa vie entière. Non non,la vie n'était pas un conte de fée.

Au contraire, afin de préserver le plus possible sa vie,elle avait du épouser le fils de son ennemi, en d'autres termes elle avait du épouser le fils du méchant sorcier. À quel moment sa vie était sensée s'améliorer dans ces conditions ?

- Sarah?

Elle battit des paupières en sortant de ses pensées. Elle se tourna vers son mari qui posa une main sur son avant bras.

- Oui ?

Alaric fronça légèrement les sourcils. Il avait remarqué qu'il avait une chose qui la tracassait depuis la fin de la cérémonie.

- Tu semblais perdue dans tes pensées du coup tu n'as certainement pas suivi les présentations. Je te présente Aaron, le neveu de Charles. Aaron je te présente ma femme, Sarah

Péniblement Sarah reposa ses yeux sur Aaron.

Il lui prit la main et en gardant ses yeux dans les siens,il la lui baisa lentement.

- Sarah toujours aussi magnifique.

Et voilà ! Il n'avait pas opté la carte de l'ignorance ! Il n'avait pas voulu faire comme s'ils ne se connaissaient pas.

Les sourcils d'Alaric se fronçaient un peu plus.

- Vous vous connaissez ? lui demanda-t-il

Elle voulu prendre la parole quand Aaron la devança.

- Oui bien sûr que nous nous connaissons. Nous étions très proches elle et moi avant qu'elle ne décide de ne plus me donner de nouvelles. La dernière fois qu'on s'était vu on s'était laissé après une nuit torride si mes souvenirs sont exacts. Elle aimait vraiment dormir dans mes bras après s'être essoufflée sur moi. On passait vraiment de très bonnes nuit toutes les deux. Jusqu'au jour où elle s'en est allée sans plus me donner de nouvelles. Elle avait sûrement jeté son dévolu sur toi a ce moment.

- Tu veux bien te taire Aaron ! Qu'est-ce qui te prends ?

- Ce qui me prend ? Tu veux savoir ce qui me prend ? Tu m'as laissé tomber putain !

- Et tu crois vraiment que c'est le moment pour parler de ça ? Tu veux que je te rappelle où t'es ? Tu es à mon putain de mariage et tu vois ce gars la,c'est mon putain de mari. Tu n'as pas a parler de nos anciens ébats devant lui. C'est un manque de respect,un total manque de respect.

Aaron allait prendre la parole quand son oncle intervena

- Aaron qu'est-ce qui te prend? lui demanda-t-il

- Non non ne répond pas Aaron. Charles si tu veux bien nous excuser ma femme et moi allons saluer nos invités. Parce que aujourd'hui c'est notre mariage et tout ce monde,ce sont nos invités. Si vous voulez bien nous excusez

Sans attendre de réponse,Alaric entraîna Sarah vers un groupe d'invités.

Elle du reléguer ses pensées au second plan afin de passer aux remerciements d'usage.

Tout était parfait pour leur fameux mariage. La pièce de bal avait été merveilleusement bien décorée et les mets proposés réveillaient les papilles gustatives juste par leur senteur.

Aucun des invités présents ne pourrait croire que ce mariage n'était autre qu'un mariage arrangé entre eux deux pour leur intérêt commun. Même si certains pouvaient se demander pourquoi avoir attendu le dernier moment pour faire part du mariage car les invités avaient été conviés deux jours avant la date. Sans l'énorme respect qu'ils avaient pour Alaric, beaucoup ne se seraient pas déplacés. Et cela aurait été très compréhensible.

Après avoir souhaité une bonne soirée à la majorité des invités,Sarah demanda a se retirer avec Alaric. Elle voulait qu'ils aient une discussion. Elle le sentait beaucoup trop crispé après ce qu'il avait entendu.

Lorsqu'ils montaient ensemble l'escalier,les musiciens entamaient une mélodie suivie par les applaudissements des invités. Arrivés tout en haut ils se retournaient puis Alaric fit un geste de la main comme pour les remercier pendant qu'elle souriait de toutes ses dents. Elle sentait que sa mâchoire allait se crisper a force de sourire autant mais elle n'avait pas le choix.

Lorsqu'ils furent hors de tout regard,le sourire d'Alaric s'évanouit. Sans un seul mot il s'introduisit dans la pièce où il avait demandé que soient mis leurs affaires respectives.

- Écoute Alaric, Aaron c'était...

- Regarde s'il y a des choses que t'aimerais rajouter dans ta valise. Nous partons cette nuit et je ne souhaiterais pas attendre lui dit-il sèchement

- Mais..

Il lui coupa une fois de plus la parole

- Je ne veux aucune explication Sarah. Contente toi de regarder dans ta valise

- Bien. Tu peux au moins me dire où nous allons ?

- Nous allons au Bénin. À ce moment il fait très chaud là-bas alors assure toi d'avoir assez de vêtements légers.