44 - Le malheur ne vient jamais de loin

Write by Owali

***Marie-Claire***


Vendredi 17h

~ Oui monsieur Lazzine, ne vous en faite pas tout sera prêt dans les temps, vous connaissez la reputation de notre cabinet, quoiqu'il arrive, nous respectons toujours nos engagements!

~ Je sais, je sais et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai fais appelle a vos service. Très bien, on se retrouve la semaine prochaine sur le terrain alors.

~ Pas de soucis Monsieur Lazzine, je vous souhaite un bon week-end!

~ Merci à vous de même!

Click.


Je posai mon téléphone et me remis au travail quand la sonnerie retentis à nouveau.

~ Allo?

~ Oui ma belle, c'est Martine à la pareil, je ne vous dérange pas j'espère?

~ Ah Madame Martine, non non pas du tout. Dites moi?

~ Oui alors je vous appelle pour vous informez que le taxi que vous avez demandé pour 17h30 est arrivé avec un peu d'avance.

~ Ah oui?!? Déjà? Zut, bon ben je me dépêche alors.

~ Oui,oui parce que son compteur tourne la..

~ Très bien merci beaucoup j'arrive tout de suite.

Click


Oh la la! Zut j'avais complètement oublié cette histoire de taxi!


Je rassemblai rapidement mes affaires.

- Ou vas tu? me demanda Daniel qui revenait de sa pause cigarette

- Je passe récupérer quelques affaires chez moi, j'ai prévu un week-end surprise avec mon chéri!

- Eh ben! Vous ne vous quittez plus vous deux, c'est l'amour fou on dirait.

- On essaie de prendre enfin le temps d'apprendre à se connaitre en passant le maximum de temps ensemble. Déjà qu'avec la distance ce n'est pas évident...

- Ouai je comprends. Bah, profite bien mais n'oublie pas que tu dois être fraîche et dispo lundi matin de bonne heure!

- Oui oui je sais Lazzine vient de me chauffer les oreilles avec son projet. Il me fatigue celui la, il ne veut pas payer d'avance et il n’arrête pas d'allonger la liste de ses exigences.

- Ouai mais bon, tu sais que si on gagne ce marché, on va rafler tout ceux de son entourage et tu sais que dans ce milieu le bouche à oreille est notre meilleure atout.

- Tu as raison! Bon aller je file et on se dit à la semaine prochaine! Ciao

- Ciao!

Je sorti du bureau et tentai de joindre Prince avant de rentrer dans la bouche de métro, mais il ne décrocha pas. Bon pas grave, je ressaierai plus tard. Quelque minutes plus tard, je ressortie et aperçu le taxi à l'approche de chez moi. Je me dirigeai rapidement vers lui et fis signe au chauffeur, un africain, de descendre sa vitre.

- Bonjour Monsieur, vous êtes la pour moi?

- Bonjour madame, je ne sais pas. Quel est votre numéro d'identification?

- 2356

- Heu...oui c'est bien ça.

- Mais vous êtes arrivé avant l'heure prévue!

- oui parce que j'étais dans le coin au moment où la centrale m’a prévenue de la course. Mais ne vous en faite pas, j’allume le compteur à l’heure prévue. C’était 17h30 non ?

- Oui, oui… dans 10 min. Merci. Je vais chercher mes affaires et on pourra y aller.

- Très bien madame.

Vraiment il est sympa ce taxi ! Mme Martine toujours en train d’extrapoler, elle m’a fait arriver ici complètement en sueur alors qu’il n’y a rien. Je pense que je vais prendre une petite douche rapide même parce que si konzi me voit comme ça il est capable de me fuir ! Je poussais la porte d’entrée de mon immeuble et ne l’a vie pas à son guichet. Je lui toucherai deux mots quand je redescendrai ! Je remontais rapidement les escaliers lorsque mon téléphone se mit à sonner, c’était lui, j’ai reconnu sa sonnerie. Je décrochai juste à temps.

~Hey Konzi !. Ça va ?

~Heu oui et toi ? Pourquoi tu es essoufflée ? Tu cours ?

~Non, je suis juste en train de remonter les marches des escaliers de chez moi

~Chez toi ?!? Mais comment ça ? Je devais passer te chercher non ?

Rha qu’il arrête de me prendre pour une petite fille, c’est bon je peux encore aller chez moi tranquillement. Ça faisait 1 mois que je n’y avais presque plus mis les pieds, je suis sur que le plaisantin qui m’a envoyé la lettre a du se lasser.

~Ben j’ai fini plus tôt que prévu en fait et du coup vu que tu ne décrochais pas je me suis dis que je prendrai de l’avance en y allant direc…te…ment…

Je venais d’arriver sur mon palier et vis que la porte de mon appartement était entrouverte.

« Allo ?!? Princesse ??? » Entendis-je alors que j’avais retiré mon téléphone de la main pour pousser la porte prudemment.

Tout était dans le noir. J’étais tellement terrorisée que je pouvais entendre distinctement les battements de mon cœur. Je commençais à marcher à reculons lorsque mon dos heurta quelque chose.


« Allo ??? ALLOOO ??? »


Je me retournai pour tomber nez à nez avec le taximan. Assis dans sa voiture, je n’avais pas réalisé à quel point il était imposant !

- Tu n’as pas voulu prendre au sérieux tous les avertissements que nous t’avons envoyé. Aujourd’hui on va voir par où tu vas fuir. Fais tes prières car ta dernière heure a sonner ! me fit-il avait un ton qui ne laissait rien présager de bon.

Il me saisit brusquement par les bras et me poussa à l’intérieur de mon appartement.

- KONZI ! AU SECOURS !


Je fis tomber mon téléphone dans la brutalité de son geste et eu juste le temps de crier avant qu’il ne referme la porte de l’appartement derrière nous.

-Mais qui êtes vous ?!? Que me voulez vous ? De l’argent ? Je n’en ai pas ici, mais si vous voulez on peut…

- Tais-toi ! Je n’ai pas besoin de ton argent ! Fit-il en s’approchant dangereusement de moi à mesure que je reculais.

Arrivée dans le salon, je me pris les pieds dans un fil électrique ce qui me fit tomber sur mes fesses, soulevant au passage ma mini jupe.

-Qu’est-ce que vous voulez alors ?

-Moi, je veux juste ma part du gâteau…pour le reste il faudra voir avec elle, fit-il en dirigeant son doigt vers mon canapé.

Je me retournai pour voir la personne qu’il m’indiquait lorsque mes yeux tombèrent sur une silhouette de femme assise sur mon fauteuil.  Je plissai les yeux pour essayer de distinguer le visage dans la pénombre. Mais je n’y voyais vraiment rien. Elle décroisa ses jambes, se leva et vint vers moi. Arrivée à mon niveau, elle s’accroupie pour être à ma hauteur…

-Oh Ciel ! Sonia ? M'écriai-je en la reconnaissant malgré les lunettes de soleil qu’elle portait.

Elle me fit un sourire et se releva.

- Je t’avais pourtant prévenue qu’il n’était pas fait pour toi. Mais est-ce que tu écoutes ?

- Mais…de qui tu parles ? Prince ? Mais…je ne comprends pas, il n’a jamais été intéressé par toi…

- Hum ! Petite naïve.  Qu’est-ce que tu crois ? Il ne m’ intéresse pas non plus. Du moins pas directement !

- Pas directement ?

- Arrête de faire celle qui ne comprends rien ! Par ta faute, nous n’avons pas pu avoir ce qui nous revient de droit ! J’étais chargé de m’assurer qu’il ne s’écarte pas du droit chemin, mais il a fallut qu’il s’éprenne d’une petite sotte comme toi ! tchip

- Il ? vous ? mais qui vous ? Oh non ! Ne me dit pas que tu fais partie de celles qui en voulait à sa vie au Gabon ! M’exclamai-je surprise et horrifiée à la fois.

- Il nous avait été promis ! Et rien ni personne n’avait le droit de se mettre sur notre route ! C’était pas porte d’entrer pour enfin devenir riche ! une goutte, rien qu’une petite goutte de son sang m’aurait suffit !

Elle n’ arrêtait pas de faire des allers-retours devant moi. J’étais littéralement pétrifié par ce que j’entendais et je me refusai a croire que c’était mon amie depuis plus de 3 ans qui me disais qu’elle faisait partie du groupe de femme qui a persécuté konzi. Même si nos relations c’étaient un peu refroidi depuis l’épisode avec Malia mais nous n’avions pas de problème particulier elle et moi. Du moins, c'est ce que je le pensais jusqu’à ce jour… C’est pour cette raison que lorsque je l’avais soupçonné, je m’étais refusé de communiquer cette piste à la police car pour moi c’était top gros. Il faut croire que mon instinct ne m’avait pas trompé… si seulement je m’étais écouté !

-Bref ! Aujourd’hui qu’il est initié nous ne pouvons plus nous en prendre à lui aussi facilement. Mais heureusement qu’ il nous reste la vengeance !

Elle se dirigea rapidement vers ma cuisine et en revint avec un de mes plus gros couteaux !

CIEL !

Déjà contre le mur je regardai à gauche et à droite à la recherche d’une issue de secours. Mais d’une part il y avait le taximan monté comme une armoire et de l’autre la porte de ma chambre.Gagner du temps, il me fallait gagner du temps !

Sans réfléchir, je me mit à marcher rapidement à quatre pattes vers ma chambre. Je senti mon pied droit se décoller du sol et je fus violemment tirée vers l’arrière.

-Sale pétasse ! Fit-elle en m' appliquant une gifle retentissante.Tu apprendras à jouer dans ta cour. Quand j’en aurai fini avec toi, on verra où tu iras encore te pavaner comme la sale gosse de riche que tu es!

-Mais Sonia, nous étions amis pourtant… ?

-Amis ?!? Moi avec toi ?!? Ah ah ah tu rigoles ou quoi ?! Qu’est-ce que tu m’as apporté en tant qu’ami ?

-Tous les moments de complicité que nous avons passé, les voyages, les…

-Ah pardon ! Dans tout ça c’était toujours la même qui était pauvre ! Ah non MC, moi aussi j’avais le droit de réussir !

-Mais réussir au détriment de la vie d’autrui ?!? Et pourtant tu avais du talent, tu pouvais…

- La grande, elle est en train d’essayé de gagner du temps, il faut qu’on fasse vite ! fit le taximan.

Mince, il m’a grillé.

- Tu as parfaitement raison ! Tiens, fit-elle en lui donnant le couteau. J’ai un coup de fil à passer, surveille-la

- Oki la grande !

Elle retourna vers la cuisine. Le taximan la suivait du regard et lorsqu’elle disparut derrière le mur, il reporta son attention vers moi.

- A nous deux maintenant ! Fit-il en passant sa langue sur ses lèvres et en déboutonnant son pantalon et en tirant sur sa braguette.

- OH NON PAS CA ! KONZIIIII OU ES-TU ???


***Prince***


Je me mis à courir aussi vite que je pu lorsque je perdis la communication avec elle. J’avais essayé de la rappeler mais elle ne décrocha pas. Merde ! Je ne me le pardonnerai jamais s’il lui arrive quelque chose ! Je fonçais dans le premier métro lorsque mon téléphone se mit à sonner. Sans regarder le nom de la personne qui appelai, je décrochai quasi instantanément

-Princesse c’est toi ?

-Non Prince, ce n’est que moi Marcus, désolée de te décevoir krkrkr

-Putain c’est pas drôle, elle est en danger la mec !

-Comment ça ?

-Elle est allée toute seule à son appartement et.. je crois que son agresseur l’y attendait !

-Mais ?!? Comment c’est possible ? Elle ne devait pas s’y rendre toujours accompagné ?!?

-Si mais… ah toi-même tu la connais !

-Tchip ! Mais là tu es ou du coup ? Je suis dans le métro à 3 arrêts, je fais aussi vite que je peux mais j’ai l’impression que le chauffeur de ce train est un complice, il va si lentement ! Putain je sens que je vais le tuer, si je le trouve la bas je vais le…

-Oh calme toi gars ! Tu es chez les blancs ici, tu ne peux pas faire n’importe quoi. Est-ce que tu as même appelé la police ?

- Non même pas le temps, avec tout ce stresse je n’y ai même pas pensé.

-Okay je vais les prévenir mais de grâce ne fait pas de bêtise.

-Ok

Je raccrochai et quelques minutes plus tard j’arrivai au pas de course devant son immeuble. Étrangement il y avait un taxi garé devant mais pas de chauffeur à l’ intérieur. Je me précipitai dans le hall d’entrée et montai quatre par quatre les escaliers jusqu’à ce que j’arrive à son étage. Je trouvai son téléphone cassé devant sa porte fermé.  Lorsque je voulu l’ouvrir, je vis qu’elle était fermé à clé. A travers je pouvais entendre des bruits sourds. J’avais l’impression que quelqu’un pleurait à l’intérieur ! Merde qu’est ce qu’il est en train de lui faire ?

Je mis des coups de pieds dans la porte mais rien, elle ne cédait pas. Je descendis chez la concierge pour récupérer les doubles des clés et surprise par ce que je lui annonçais elle décida de monter avec moi. Lorsqu’elle ouvrit la porte, je la bousculai pour entrer à l’intérieur et la scène horrible que j’eu sous les yeux me fis perdre totalement mon self control. Je fonçai comme un fou sur l’homme qui était allongé sur MA FEMME et me mis à le ruer de coup après l'avoir projeté contre le mur.


KOUM KOUM KOUM!

Je n’entendais ni ne voyais plus rien de ce qui se passait autour de moi.  J’étais juste focalisé sur ce salop que j’avais transformé dans mon esprit en l’un de mes sacs de frappe ! Ce n’est que quelques minutes plus tard lorsque je sentis deux hommes me soulever et me plaquer violement au sol que je commençais à entendre les cris et les pleures de Marie-Claire.

« POLICE ! Ne bougez plus ! »

-NON laissez le !!! Il est venu me sauver, criait-elle retenu par un autre policier

« Nous verrons tout ça au poste ! Embarquez moi celui la ! Quand à l’autre il est bon pour les urgences, ou est le médecin ?!? »

Ils me menottèrent et me poussèrent presque dans les escaliers avant de me faire monter dans leur voiture.


Quelques heures plus tard.


-Monsieur, nous vous informons que vous êtes en garde à vue à compter de…

Il regarde sa montre

-... 21h05 pour des faits de coups et blessures volontaires pour une durée maximale de 24h pouvant aller jusqu’à 48h sur décision du juge d’instruction. Voulez-vous être visité par un médecin ?

-Heu…Non, fis-je en regardant mes poings. Ils étaient égratignés mais rien de grave.

-Voulez-vous prévenir un de vos proches ?

-Heu…je ne sais pas…je ne sais pas qui…mais qu’est-ce qui m’arrive ?!? Je l’ai défendu et vous êtes la à me traiter comme si j’étais un criminelle ! M’emportais-je en me levant d’un bond de la chaise sur laquelle j’étais assise.

-Monsieur calmez-vous ! vous êtes dans un commissariat ici ! Vous avez porté atteinte à l’intégrité physique d’un être humain sciemment, vous vous croyez ou pour faire justice vous-même ? Maintenant asseyez vous !

Je m’ exécutais.

-Vous avez le droit de vous entretenir avec un avocat, si vous n’en avez pas il pourra vous en être commis un d’office.

-Non…non je n’en connais pas. Fis-je en mettant ma tete entre mes mains menottées.

-Très bien. Nous vous en commettrons un d’office. 

En attendant vous passerez la nuit en cellule. Levez-vous et suivez-moi ! Il me conduisit vers une cellule dans laquelle il y avait d’autres détenues. Je m’assis dans un coin à l’écart.

MERDE ! Je suis dans la merde la !

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