51 : Réveillon à haute tension (1)

Write by Owali

- Alors, qu'as-tu à dire pour ta défense? Lui demanda Andry.

Nous étions tous assis au salon et venions de finir d'écouter Mengue.

Ce qu'elle nous avait raconté était très grave et bien que l'attitude d'Ize laissait très peu de doute quant à sa culpabilité, je me refusais de croire un seul mot de ce que j'avais entendu.

Ize et Mengue sont mes sœurs, mes tiers.

Si je peux avoir des doutes si Alida me dit qu'Ulrich lui a fait des avances, je ne peux pas croire, mon cerveau refuse de concevoir l'idée qu'Ize ou Mengue puisse me trahir et se réjouir de mon malheur...si tant est qu'on puisse considérer mon état comme quelque chose de malheureux.

- Je t'ai posé une question Izeva! Reprit-il sur un ton qu'on connaissait tous.

Un ton qui exigeait une réponse dans l'immédiat sous peine de lui faire perdre patience.

Et Andry qui perd patience ce n'est pas beau à voir du tout.

- Je...je n'ai rien à dire... Répondit-elle avec une voix tremblante.

- Quoi?!? Tu veux dire que ce que Mengue vient de raconter est vrai ?!? S'exclama Iwya qui n'avait pas arrêté de lancer des "c'est du n'importe quoi " à chaque phrase que rapportait Mengue.

Apparemment la veille, Edji était venu présenter Ada, sa petite amie a son combi Osu, le grand frère de Mengue.

Et c'est au cours de cette visite que Mengue et Ada ce serait rencontrer, auraient sympathisées et que cette dernière lui aurait raconter ce qu'elle avait entendu au salon.

Doutant de ce qu'on lui avait rapporté, Mengue s'était rapproché d' Edji pour lui demander son avis et ce dernier lui aurait conseillé de s'expliquer directement avec Ize pour éviter tous ressentiment.

- Je n'ai rien à dire pour ma défense ! Tout ce qu'elle vient de dire est vrai ! Et je ne regrette absolument pas mes propos ! Lança t-elle du traite en relevant la tête.

Ce que je pu voir dans ses yeux me fit froid dans le dos.

- Mais Ize... Pourquoi... ? Lui demandais-je pour tenter d'apaiser la situation.

- Pourquoi ?!? Pourquoi ?!? Tu me demandes vraiment pourquoi ? C'est moi que vos mères traitent de fille sans façon, de mauvaise graine, c'est moi celle à la cuisse légère et tu me demandes pourquoi je trouve du réconfort dans ce qu'il vous arrive ?!?

J'ai hâte de voir la tête que tout le monde fera quand cette histoire sortira au grand jour ! Finit-elle avec un petit sourire dans le coin.

- OOHH! S'écria Iwya

- Voilà ! On voit maintenant ton vrai visage, espèce de sorcière ! Lui lança au visage Mengue

- Oui c'est n'est pas grave, traite moi de tout ce que tu veux. Pourris gâté que tu es, tu crois que tout le monde doit être à tes pieds! Même ta serpillière de Thomas t'a laissé tomber, tu ferais mieux de te remettre en question au lieu de chercher les responsables de tes échecs ailleurs. Je n'ai rien fait de ce que tu m'accuses le concernant. Sur ce, je pense que nous n'avons plus rien à nous dire. Lança t-elle en se levant.

- Assied toi! Nous n'avons pas finis! Lui intima Andry le regard dans le vide.

- Oh que si nous avons finis! Et ne crois pas que j'ai peur de toi Andry! Heureusement que ta fausse dictature la ne marche pas sur moi, quand on voit ou ça mène... Hum!

- Je ne te perm...

- Aaahh lo bruit! Petit puceau aigris que tu souffres! Coupa t-elle. Iwya on y va !

- Part seule, je ne bouges pas ! Lui répondit-il. Quand tu auras calmé ta folie, fais nous signe.

Elle s'en alla avec une mou de mépris à notre égard sans plus rien rajouter.

Wow ! Qu'est-ce qu'il s'est passé la?!?

- Viens on y va ! Lança Iwya à Andry qui était resté sonné par ce qu'Ize lui avait balancé au visage. 

Dès qu'ils s'en allèrent, Mengue et moi sommes restés seules, sans se parler pendant un moment.

Au bout de 10min, elle rompit le silence.

- Hum...Wali, tu vois non, quand je te dis qu'on ne connaît jamais assez les gens...la tu vas encore dire quoi ?

- Ah Mengue, laisse ca comme ca, moi-même je n'arrive pas à croire ce que j'ai entendu la.

- Hum en tout cas, aujourd'hui j'ai vu son vrai visage. Quand on dit que le malheur ne vient pas de loin...

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'kokoko'

- Oui

- Ya Wali?

- Oui Dhiel, qu'est-ce qu'il y a ? Entre pourquoi tu restes à la porte?

- Non j'ai mis mes chaussures dans la boue, je ne veux pas salir le salon. Je suis seulement venu vous dire qu'on vous appelle chez Mamie Mado la bas, lança t-il avant de disparaître sans nous laisser le temps d'en savoir plus.

Nous nous sommes rendu chez les grands parents Mengue et moi et y avons trouvé presque toutes les femmes de la famille dans la cuisine très affairées à concocter les grands plats. Mamie Mado était sur son paquet de machoiron, tante Pélagie la mère de Mengue faisait les feuilles de manioc à la pâte d'arachide, tante Fitia la mère d'Andry réalisait un plat traditionel de chez elle: le romazava, ma mère était sur un poisson salé aux aubergines et tante Roseline, la mère de Dhiel, preparait une dinde et une pintade.

- Mais vous la vous êtes des patronnes hein! Nous lança tante Pélagie

- Oh!Pourquoi tu dis ca maman? Répondit Mengue

- Mais ce soir c'est le réveillon de noël et alors que tout le monde a une activité, vous deux la, vous ne faites même pas semblant de venir voir si vous ne pouvez pas vous rendre utile.

- Ah mais si! On allait venir, on réglait juste un petit problème. Répondis-je rapidement en prenant une bassine.

- Eh! Toi tu vas où avec la bassine la? M'interpella ma mère avec un regard mauvais

- Mais...

- Les petites la vont s'occuper de la vaisselle laisse ça, me coupa t-elle. Venez plutôt vous occupez des canapés, asseyez-vous la.

- Okay, répondis-je en allant m'installer.

- Mais les garçons la sont même où? demanda tantine Roseline

- Je les ai envoyé soulever les chaises dans la salle la-bas, répondit Mamie Mado. Sinon les filles, on dit quoi?

- Ah, rien de spécial, répondit Mengue. On est là comme tu vois.

- Ah ok, et l'école ? Ça a été le premier trimestre ?

- Ouiiii très bien même, je suis sur le podium oh! Je suis 3ème de la classe, répondit elle avec fierté !

- Ah oui?!? Ah ça, tu viens rejoindre wali sur le podium hein, tu as quel rang ce trimestre wali ? 1 er ou 2ème

- Heu...en fait je ne fais pas partie des premiers de la classe ce trimestre.

- Hein?!? S'étonnèrent en même temps tante et tante. Comment cela est-il possible ? J'espère que tu ne t'intéresses pas aux garçons maintenant hein, parce que à vos âges la...

- Oh! Ou est le rapport ? Demanda Mengue

- Mais oui, dès que les filles commencent à vouloir plairent aux garçons, elles passent plus leur temps à faire la beauté, à lire et écrire les lettres d'amour au lieu de réviser leur cours.

- Kiakiakia ! Mais elles peuvent aussi réviser leurs cours avec leurs amoureux non?

- N'importe quoi ! C'est quel école qu'on fait avec son bonami?!? On apprend à faire les tire langue oui!

- Kiakiakia ! Ah mami donc c'est ce que tu faisais à ton époque hein ?!?

- Oh moi, à mon époque les jeunes hommes se battaient à cause de ma beauté. Les blancs, les métisses, les noirs je n'avais que l'embarras du choix !

- Oh mais pourquoi tu t'es finalement mis avec le vilain de Papi la ?!? La taquinais-je

- Oh ! Pierre, Pierre, Pierre commença t-elle l'air rêveuse. Ce n'était peut être pas le plus bel homme qui m'a courtisé mais c'est lui qui a su trouver les mots pour me séduire.

- Ah bon?!? Raconte-nous un peu comment ça s'est passé non? Demanda Mengue très intéressée.

- Hum! Toi tu es trop pointu! l'interrompit sa mère

- Ah, laisse moi l'enfant, elle doit savoir faire les bons choix, et rien de telle que mon expérience pour qu'elle sache! Les années passent, mais dans le fond un homme reste un homme.

- Vraiment ! Renchérit Mengue avec un sourire dans le coin à l'égard de sa mère. Parle sôh, Mamie.

- Hum, donc la première fois que j'ai rencontré votre grand père, la hum. C'étais à l'anniversaire d'une de mes cousines. Je ne voulais pas trop y aller parce que je ne voulais pas rencontré mon ancien petit copain qui m'avait largué pour ma cousine, mais bon à la dernière minute je m'étais dit que ce serait lui donner trop d'importance que de vouloir le fuir. Et pour bien lui faire mal au cœur, je m'étais soigneusement coiffé et avais mis ma plus belle robe. A peine j'avais franchis le seuil de l'entrée du lieu de la fête que j'entendis derrière moi,

"Bonjour, j'ai mal vue ou vous venez juste de tomber du ciel ?"

En me retournant stupéfaites, je n'eu même pas le temps de prononcer un mot qu'il poursuivit:

"Et en plus de ça vous êtes d'une beauté divine...C'est sure vous êtes un Ange ! Pierre, pour vous servir " finit-il avec une révérence.

- Ohhhh ! Papi Pierre faisait les choses comme ça ?! Kiakiakia

- Oui oh! Un grand séducteur votre grand père la.

- Ah ça! Donc qu'est ce qu'il s'est passé ensuite ?

- Ensuite il m'a invité à danser...

On passa ainsi toute l'après-midi à rigoler sur les histoires du passé de mamie. Elle en profita pour nous prodiguer des conseils sur comment choisir et garder un homme, au grand dam de nos mères qui jugeaient qu'on était trop jeune pour ça. Mais est-ce que c'était le problème de mamie?

Nous achevâmes les préparatifs aux alentours de 20h et nous eûmes juste le temps de nous changer avant le début du repas de Noël.

Enfin, repas est un bien petit mot, je devrais plutôt dire festin car recevant plus d'une quarantaine d'invité, ma grand mère avait fait les choses en grand. Il faut dire qu'avec les fonctions qu'avaient occupées son mari, elle s'y connaissait en matière de réception.

Avec les palmiers recouverts de guirlandes lumineuses, le ton était donné depuis l'allée qui menait à la salle des fêtes du domaine.

Au milieu de la pièce trônait un sapin géant en dessous duquel on pouvait déjà apercevoir quelques cadeaux.

Hummm le père Noël était en avance on dirait.

Deux grandes tables rectangulaire avaient été dressées et joliment décorées et un plan de table avait même été fait.

Sacré Mamie! Elle n'a rien laissé au hasard.

A notre arrivée, il y avait déjà quelques personnes d'installer et alors que Mengue et moi cherchions nos noms sur la table, on entendit la voix d'Ize s'élever sur quelqu'un.

- Non mais qui t'a dit de me placer à côté d'elles?!? J'ai dit de me mettre à côté de tante Arianna ! Dépêche-toi de me changer ça! Tchip.

Elle passa devant nous en allant vers les cuisines sans nous adresser le moindre regard.

- Ah ca! Je crois qu'on n'a plus besoin de chercher nos places, on doit être là bas, lança Mengue en m'indiquant l'endroit où était Ize.

Nous nous dirigeâmes vers nos places et nous installâmes en attendant le début du repas.

De la où nous étions, nous pouvions voir aisément arriver les différents convives.

On vit ainsi entrer bon nombre de parents plus ou moins proches.

Papi Pierre avait tenu a la présence de quelques uns de ses cousins, neveux et nièce.

Ainsi, il y avait beaucoup de visages qui nous étaient inconnus.

Edji arriva accompagné d'une très belle jeune fille que je devinais être sa fiancé. Il la présenta aux parents et finis par les grands parents qui avaient l'air très ravies.

- Regarde comment Ize la fusille du regard, la pauvre fille oh! S'amusa Mengue.

Tout le monde était pratiquement installé quand Ya Kinta fit son entré au bras d'un homme que nous n'avions jamais vu.

- Décidément, c'est la soirée des présentations hein?!? M'exclamais-je à l'endroit de Mengue qui regardait encore Ize

- Oh! Mais c'est Claude, le fils de l'ambassadeur du Gabon au Nigeria, fit Mengue. Qu'est-ce qu'il fait...

Je me détournai de Mengue qui semblait avoir perdu sa langue, pour regarder ce qui la mettait dans cet état, quand je vis Ize se diriger avec un grand sourire vers le couple qui suivait celui de Ya Kinta et son fiancé.

- Mais qu'est-ce qu'il fait la? M'interrogeais-je en apercevant Thomas au bras d'une magnifique femme.

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Oh oh...je sens que la soirée va être très longue!


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