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Write by Nobody
- Envois ce putain de code Sarah
- Qu'est ce que t'as pas compris dans " JE NE LE FERAI PAS"
Les mots résonnaient dans l'air lourd de tension, chaque syllabe comme une détonation. L'atmosphère, déjà électrique, semblait vibrer sous l'impact de nos voix. L'odeur métallique de la colère se mêlait à l'air frais qui venait d'une fenêtre entrouverte. La lumière de l'après-midi se filtrant à travers les rideaux, projeta des ombres étranges sur les murs, accentuant l'intensité de ce moment.
Ils sont complètement cinglés. Il a réussi à hacker la base des données du centre japonais et il a envoyé un message comme quoi Bennet Compagnie abandonnait le projet avec mon ordinateur qu'il est allé cherché préalablement chez moi. Mais le hic c'est que j'ai toujours été fasciné par les ordinateurs. D'ailleurs c'est moi qui leur avait envoyé le message pour l'interview. Effectivement, j'avais émis l'idée de hacker leur système afin de leur faire parvenir l'invitation au lieu de leur envoyer un mail classique. Je voulais qu'ils aient tous en tête, que c'était une guerre qui se déclenchait et que je n'étais pas là pour faire figure. J'ai toujours été la référence dans l'entreprise en matière d'informatique malgré que je n'étais pas dans le service informatique, j'ai tenu à m'occuper exclusivement de mes outils digitaux.
L'odeur du métal froid du clavier sous mes doigts me rappelait combien j'avais consacré de temps à la perfectionner, cette machine. Chaque touche, chaque programme me venait instinctivement. J'avais créé un système qui demandait un code que seule moi connaissais avant toute exécution sur mon ordi. C'était très fastidieux, même pour moi, car je devais insérer le code à chaque fois que j'utilisais mon ordinateur, mais j'avais fini par m'habituer. Résultat ? Ça me sauvait aujourd'hui. L'ironie de la situation me frappait alors que je fixais l'écran : tout ce que j'avais fait pour me protéger était peut-être en train de me sauver la vie, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir piégée, prise dans ma propre toile
- Tiens, intéressant. Nous allons modifier un peu ceci
Je le regardai alors qu'il pianotait sur mon ordinateur, son regard concentré mais glacé. Il semblait prendre un malin plaisir à manipuler ce que j'avais créé. Mon estomac se noua tandis que la réalité de la situation m'envahissait. Mon regard se posa sur Karim, assis près de moi dans la bibliothèque, mais il semblait tout aussi perdu que moi, sa mâchoire serrée et ses sourcils froncés. Il n'était pas habitué à voir les choses aussi virulentes, lui qui avait toujours été d'un calme implacable.
Alors que j'allais explosé, Ahmed prit la parole
-Bah voilà ce que moi j'appelle un appel au secours.
Hein? Je restai assez dubitative, aurait-il pu trouver la mention " En cas de perte "
En réalité et j'en étais assez fière, c'était moi qui avait inséré ce programme. Si d'aventure mon ordinateur venait à être volé, un message automatique parviendrait à un contact de confiance, qui avec l'aide d'un informaticien même débutant pourra retracer l'ordi et le retrouver grâce au GPS installé. Les raisons étaient multiples, cela n'avait absolument rien à avoir avec les moyens financiers, sans m'en vanter j'avais largement le nécessaire pour m'acheter un ordi chaque jour de l'année si nécessaire, mais ce n'était pas la question. Ce qui avait motivé le développement et l'installation de ce logiciel c'est parce que toute ma vie y figurait. Chaque donnée, chaque fichier, chaque programme… tout ce que j’étais, tout ce que je voulais devenir, résidait sur cet appareil. En ce qui concerne le logiciel, l'appel au secours et le programme devrait s'enclencher dès que l'individu en possession de mon bien touchait deux fois successivement la touche SR sur mon clavier. Avec Michael le directeur de l'entreprise dans laquelle je travaillais et moi même nous étions les seuls à ma connaissance à avoir cette touche, je lui avais également installé. Tout comme lui, je ne remettais jamais mon ordinateur personnel à qui que ce soit, jamais jamais. Et également tout comme lui, on faisait toujours attention dans nos manipulations de ne jamais toucher par inadvertance cette touche. C'était un jeu de précision, mais un jeu qui protégeait nos vies professionnelles. On avait été formel, dès que l'un de nous recevait l'appel au secours, il devait rapidement suivre le programme de récupération que j'avais mis en place et partagé avec lui. Ce programme aurait été excellent pour retrouver un ordi volé, c'est vrai qu'une touche SR inhabituelle suscitait la curiosité.
Ce qui m'intriguait à présent c'était comment il avait eu accès à la base même de ce programme, c'tait quasiment impossible ! C'est moi qui m'en suis occupée nom de Dieu !
- J'ai désactivé le GPS du programme, j'espère que ça te dérange pas. Si? enchaina-t-il sans me laisser l'occasion de répondre Bah va falloir faire avec chérie. Le message devrait parvenir à
Il marqua un temps d'arrêt. Je vis ses sourcils se fronçer avant de se tourner lentement vers moi
- Mickael Benett?
Je ne pris pas la peine de lui répondre et je me tiens la tête entre les deux mains. J'avais une migraine épouvantable
- Qu'est-ce que tu lui as envoyé ?
Il sembla émerger de son état de léthargie et un sourire mauvais s'étira sur ses lèvres.
- Lis toi même très chère
Je regardai l'écran qu'il tournait vers moi et je lis a voix haute.
- Au secours. Besoin d'aide. Décliner projet Japon.Menace de mort. S'il vous plait.
-Mais t'es fou, complètement malade. Pourquoi tu fais ça ?
- Tu pourrais peut-être m'expliquer pourquoi toi tu t'entêtes a sauver les intérêts de cette société ? Je pourrai te reprendre dans la mienne et personne ne te traitera de gamine.
- Ah t'étais avec mon p...
- Oui j'étais avec ton patron le premier jours quand on s'est rencontrés. Mais dis moi, pourquoi tiens tu tant à sa gloire ? Pourquoi voudrais-tu...
Je ne lui laissai même pas le temps de terminer que je m'ecriai
- Parce que je l'aime
Un silence de cimetière plana après ma revelation on ne peut plus déstabilisante.
- Bah quoi? demandais-je l'air de rien
Je vois Karim se mettre un peu plus à côté de moi. J'eus juste à lancer un regard à Ahmed pour comprendre le geste de Karim. Ahmed avait les poings serrés, son regard avait viré au rouge et la veine de son cou était gonflé. Qu'est-ce qui lui prenait à nouveau?
L'arrivée inattendue de Kaina - la fille qui m'avait tapé la dernière fois, c'est comme ça elle s'appelait- detentit on ne peut plus l'atmosphère.
- Mais Ahmed c'est un Macbook ,j'en veux aussi s'il te plait.
- C'est pas a moi zeubi
- Toute façon c'est moche, j'en voulais même pas. Avec des touches aussi clignotantes qui en voudrait sérieusement quoi
Ahmed me regarda avec un sourcil levé, visiblement perplexe.
- Des touches clignotantes ?
- Arrivée d'un nouveau message lui dis-je lasse
Ah quoi bon me taire? Dans exactement 3 sec le message apparaitrait.
3 sec plus tard on étendit un petit bim. Qu'est-ce que je disais ?
Il tourna l'ordi vers lui et au bout d'un moment son visage se décomposa.
Je me redressai promptement et contourna la table puis je me mis à côté d'Ahmed, à une certaine distance bien sûr. Je ne cacherai pas que cet homme restait fort attirant
Quand j'eus fini la lecture, le peu d'affection qui me restait pour Michael s'évapora comme neige au soleil tandis qu'une larme,seule témoin de ma détresse roula sur ma joue.
Le message écrit en grand caractère me revient en tête.
- IL EST HORS DE QUESTION QUE JE DESISTE.LAISSEZ LA PARTIR.DE TOUTES LES FAÇONS QUE VOUS LA GARDIEZ OU LA LIBERIEZ CELA NE CHANGE ABSOLUMENT RIEN. JE NE DESISTERAI PAS.
Non,ce n'est pas possible.
- On dirait que tes sentiments sont vraiment partagés Sarah, se moqua Ahmed avec un rire sans joie.
- Sache que t'es pas le seul à ne pas savoir maîtriser ta colère. Et maintenant que c'est clair, que me garder ne te rapportera rien, je peux enfin m'en aller ?
Je fis un geste en direction de la porte
- Non il te reste une chose à faire. Une chose que je dois faire.
- Quoi donc ?
- T'inviter à dîner.
Puis il s'inclina. Sa révérence était si ridicule que je du faire un grand effort pour m'empêcher de rire.
- Tu divagues là Ahmed, va vite consulter.
- Je suis très sérieux Sarah
- Tu divagues là Ahmed, entendons-nous à coté
On se tourna tous vers Kaina qui venait de parler. J'avais oublié qu'elle était toujours dans la salle.
- D'où tu me dis tu divagues Kaina ? File vite dans ta chambre sale conne.
- Mais cette chose aussi..
- J'ai dis tu files
- Attends attends c'est qui cette chose, je lui demanda avant qu'elle s'en aille
- Bah toi y'a quoi maintenant ? tu vas faire quoi ?
Karim me tint le bras
-Wallah Sarah fais rien
- Non t'inquiète Karim. S'il te plait tu veux bien qu'on parte dans ma chambre ?
Avant que la porte ne se referme, Ahmed lança à mon égard
- A 9h,je te ferai parvenir ta robe
- Bien sûr, je lui répondis sarcastiquement
Karim et moi nous sommes dans ce qui me servait encore de chambre.
Karim était comme mon frère, on s'était beaucoup trop rapprochés lui et moi et jamais il n'avait eu un mot déplacé. Il était d'ailleurs trop con pour ça.
Je soupirai puis lançai en me couchant sur mon lit, attendant qu'il fasse de même. Une fois a mes côtés,
- Je t'écoute, je sais que tu as des choses à me dire ou me demander, donc vas-y promis je serai honnête avec toi.
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-Tu n'es pas sérieux la Ahmed
- Oh que si
J'émergeais totalement de mon sommeil. Après que Karim soit parti, je me suis endormie. Je regardai l'heure sur la table de chevet. 8h00 du soir.
- Bah quoi? Je suppose qu'il te faut au moins une heure pour te préparer.
Je me recouchai en tirant le drap sur ma tête.
- Je ne vais nul part avec toi tu comprends ça?
- Mauvaise réponse. T'as le choix, soit tu te lèves tranquillement soit je te chatouille fort pour au final te lever tranquillement.
Je soupirai n'essayant pas de lutter. Je détestais les chatouilles et à l'évidence il le savait.
- C'est bon capitaine
- Sage décision. Filez vite dans votre cabine matelot.
- T'es con Ahmed, je lui dis avec une grimace. Tu fermes la porte en sortant surtout.
À peine dans mon bain que j'entendis la porte s'ouvrir et se refermer. Bien. Je me détendit et pris un bon bain froid. Je n'avais pas envie de m'attarder sur le message de Michael suite au message envoyé plus tôt cet après-midi, pas cette nuit, pas encore.
Quand je fus propre, j'enroulai autour de ma poitrine une serviette blanche qui m'arrivait à mi-cuisses.
J'aimais pas trop mes cuisses,je les trouvais trop grosses mais bon j'en suis même pas complexée. Par contre niveau poitrine,n'en parlons pas. C'est énorme, enfin je veux dire, j'en ai vraiment. Ça me complexe pas non plus, enfin je crois.
- MAIS T'ES UN MALADE AHMED BEN KHALIFA
Je sortis de ma chambre pour le découvrir posé sur mon lit au calme, le sourire aux lèvres. En parlant de lèvres ,il était justement en train de se les mordre alors qu'un frisson comme celui de l'ascenseur me parcourait l'échine. Il promenait à présent ses yeux sur moi.
- Sal pervers, dégage
- J'aime ce que je vois qu'est-ce que tu veux. Je ne suis qu'un humain
J'eus l'idee de retourner vite fait dans la salle de bain mais ça servirai à rien,j'avais pas la robe là bas.
Tu sais c'est quand le sort s'acharne sur toi ? C'est quand tu te retrouves nue sous une petite serviette et la seule chose que tu peux mettre se trouve dans les mains de celui qui occasionne ta gêne. Ça, c'est un coup du sort.
- S'il te plait Ahmed lance la robe
- Non non
- Alors retourne toi au moins.
- Je suis bien dans cette position
- MAIS TU VAS TE RETOURNER BON SANG, je lui crie hors de moi.
- Ah calme toi, pas besoin de crier.
Il s'exécuta puis je me précipitai pour prendre la robe sur le lit et j'accouru dans la salle d'eau dont je prends la peine de bien claquer la porte.
Quand je me mis devant le miroir,je fus surprise de voir un sourire étirer malicieusement mes lèvres.
Mais qu'est-ce qui me prend bon sang !