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Write by Lilly Rose AGNOURET

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La petite Angelline apporte une robe à Pupuce. Albert arrête un taxi et nous nous glissons dedans. Voilà comment ma sœur et moi, nous arrivons chez nous.

 

Maman met de l'eau chaude dans une bassine et arrive dans ma chambre, où Pupuce est allongée sur le lit.

 

"Je vais te masser le corps. Ca ira mieux après. Ta mère est vraiment restée la même brute qui se battait à la fin des cours quand nous étions petites ! Un véritable sauvage."

 

"Maman, tu es sûre que vous avez les mêmes parents ! Pourquoi Dieu lui a donné tous ces enfants-là, alors que toi, tu es plus douce."

 

"Dieu a un sens de l'humour bien particuliers, ma chérie."

 

Maman continue de masser Pupuce qui ne sais plus ni quoi dire, ni quoi penser. Elle finit par s'endormir.

 

"Avec la mère qu'elle a, je me demande pourquoi elle s'est risquée à tomber enceinte", me fait maman alors que nous sommes au salon.

 

"Oh, je pense qu'elle n'a pas réfléchi. Et puis, comme c'était la première fois, elle s'est surement dit que c'était sans risque."

 

"Ah, bon ! C'est ce qu'on vous apprend à l'école ! Que lors du 1er rapport vous n'avez aucun risque de tomber enceinte ?"

 

"Non, non, non. Ce n'est pas ce que je voulais dire."

 

"Ok. Il va falloir retourner chez ta tante chercher les affaires de ta sœur."

 

"Ah ça, non! Elle va me rouer de coups dès qu'elle me verra arriver. Dis maman, tu es sûre que c'est sœur?"

 

"Oh ! Dis pas de bêtises ! Ta sœur aura besoin de ses affaires. Sa mère ne l'acceptera plus chez elle."

 

"C'est fou quand même !" elle avait à peine 20 ans quand elle est tombée enceinte de nous. Est-ce que Mamie Ziza l'a bastonnée comme elle l'a fait pour Pupuce?"

 

"Oh! Surement pas. Jamais ta grand-mère n'aurait fait ce genre de chose. Mais feu ton grand-père, si. Heureusement qu'il était déjà décédé."

 

"Mais alors, pourquoi s'est-elle acharnée sur Pupuce?"

 

"Parce qu'elle a vu tout le gâchis que c'est que de tomber enceinte ç cet âge, alors que l'avenir s'ouvre à elle."

 

"Ok. Ok."

 

"Je n'ai pas envie d'affronter ma sœur aujourd'hui. On ira chez eux demain soir. Il nous faut récupérer les affaires de Pupuce."

 

"D'accord maman. Euh..."

 

"Oui, je t'écoute, Tania."

 

"C'est que...euh..."

 

"Akendengue, c'est bien la première fois que tu perds ta langue. Qu'est-ce qui se passe?

 

"Je vais faire un tour tout à l'heure avec...enfin...euh!"

 

"Tu vas faire un tour avec ce jeune homme qui te bouffait les lèvres tout à l'heure, c'est ça?"

 

"Maman! Tu as vraiment du vocabulaire."

 

"Parle, je t'écoute."

 

"C'est que, nous allons juste faire un tour au bord de mer. J'adore aller me promener là-bas. Mais il me ramène ensuite. Ne t'inquiète pas."

 

"Je veux le voir et lui parler avant que vous ne sortiez."

 

"Non, la vieille. J'aurais dû continuer à faire mes choses en secret, quoi!"

 

"Tu peux parler autant que tu veux ma chérie, mais tu ne sortiras que si ce jeune homme vient s'asseoir dans mon canapé."

 

"Mais, la veille, tu comprends que c'est un guet-apens! C'est à peine si tu ne lui demandes pas de me mettre la bague au doigt."

 

"Trêve de bavardages, ma fille. Je vais me reposer."

 

Quand Miro arrive me chercher à 16h, son chauffeur se gare juste devant mon portail. Je suis dans des fraîcheurs telles que non, le gars est obligé de s'arrêter un long moment pour m'admirer. Oui, c'est vrai oh, je suis belle comme ma fausse mère qui m'a mise au monde. Elle est d'une beauté à couper le souffle. C'est la seule chose que j'ai héritée d'elle.

 

"Hey, Bébé. Je vais finir par être jaloux de ton miroir si ça continue."

 

"Sans blague Miro. Tu as vraiment le sens de l'humour mon chéri."

 

"Viens là que je t'embrasse!"

 

Oyo! Si Bernadette regarde par la fenêtre de sa chambre... Je suis que gênée. Je l'embrasse rapidement et me sépare de lui. Le gars ne l'entend pas de cette manière. Voilà qu'il se met à manger mes lèvres, comme dit ma mère.

 

"Mon cœur, ma maman est là. Elle regarde par la fenêtre."

 

"Qu'elle regarde, alors. Elle verra combien de fois, je suis fou amoureux de sa fille."

 

Ah, les enfants des blancs! Nos gars du quartier là, auraient déjà barré dès que j'aurais parlé de ma mère! Lui, il insiste.

 

"Elle veut discuter avec toi avant que nous sortions."

 

"Oh! Mais je ne peux pas me présenter devant elle les mains vides. Euh...Attend. Je vais demander à Samba de m'emmener quelque part, histoire de trouver quelque chose. Je t'aime. "

 

Sur ce, il s'en va avec son chauffeur.

 

Je retourne alors dans la maison. Alors que je m'apprête à cogner à la porte de la chambre de ma mère, elle ouvre.

 

"Oui, mademoiselle. Que puis-je faire pour toi?", me demande t-elle avec un sourire.

 

"Rien. Je voulais simplement te prévenir que Miro va arriver."

 

"Qui est Miro ? Le chien du voisin ?"

 

"Oh, la vieille, tu gazes. C'est mon petit ami."

 

"Ah ! Ok. Je m'installe au salon, alors. Et ta sœur, où est-elle ?"

 

"Elle dort encore. Je pense qu'elle est très secouée."

 

"Il y a de quoi. Ah, les jeunes !"

 

Un quart d'heure plus tard, monsieur le beau gosse qui fait bouger mon cœur, cogne à la porte d'entrée. Je vais ouvrir. Et sans cérémonie, monsieur me gobe la bouche devant devant ma mère. Ce type-là est même comment ?  Me voilà maintenant en train de me battre pour qu'il me lâche. Vraiment !

 

"Euh, Miro, voici Agnès, ma maman."

 

"Oh! Enchanté madame. Vous êtes resplendissante. Je vois de qui tient Tania."

 

Le gars-ci !!!

 

"Assayez-vous jeune homme.", l'invite maman.

 

Il lui tend alors la bouteille de vin blanc qu'il est allé acheter avec Samba, son chauffeur.

 

"Merci ! Vous avez du goût, Miro."

 

"Oh, c'est une qualité qui me vient de mon père. Il collectionne les grands crus."

 

Comme j'ai peur que ma mère me foute la honte devant mon chéri, je décide de m'éclipser et de les laisser seule.

 

Je ferme la porte du couloir qui mène aux chambres, et je garde mon oreille collée derrière.

 

Et la conversation continue. C'est donc comme ça que j'apprends que monsieur mon chéri, le plus gosse de Port-Gentil a des intentions sérieuses envers moi. Huuuuummm! Pardon, je suis que dépassée. Le type dit carrément qu'il attend que nous ayons le bac à la fin de l'année et il me passe la bague au doigt.

 

À ce moment-là, j'entends ma fragile petite maman dire : "des fiancailles, j'espère. On parle bien de fiançailles, n'est-ce pas?"

 

Sans se démonter, Miro lui répond :

 

"Votre fille sera ma femme, peu importe le moment."

 

Atchoum!

 

C'est bête ! Je ne peux m'empêcher d'éternuer. Voir moins

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