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Write by Lilly Rose AGNOURET

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« Mon Dieu Tania. Pupuce est une vraie catastrophe ambulante ! »
me fait Julien dans l'oreille alors que je suis à table.
« Je me lève et vais dans un coin avec lui.
« de quoi parles-tu ? »
« Je l'ai vu s'enfuir aux bras du cousin de Miro. »
« Oui, je l'ai vue partir en tenant la main de quelqu'un. Mais je n'ai pas remarqué qui. »
« C'est le cousin de Miro. Celui qui est arrivé là, à 18 heures. »
« Non ! Georgio ! »
« Heu, oui, c'est lui. J'ai remarqué qu’ils étaient tous deux dans un coin au fond du jardin en train de s'embrasser. »
« Aïe », fait Miro qui nous a rejoint. « Je lui ai dit de ne pas approcher Gorgio ; et c'est pile sur celui-là qu'elle est tombée. »
« Tu lui as dit de ne pas jouer avec le feu mais tu lui as laissé les allumettes à portée de main », fais-je à Miro. « Dis-moi, pourquoi tenais-tu tant à ce qu'elle vienne nous rejoindre. »
Il se passe la main dans les cheveux et me répond :
« En fait, je voulais la présentée à mon cousin Claudio. Il vit à paris. Je me suis dit qu’elle aurait ainsi un ami en arrivant là-bas. »
« Ah ! Tu parles de ce Claudio-là, qui est en train de manger les yeux de Sharonna depuis qu'elle est arrivée ! », fait Julien en souriant.
« Euh !!!! Bon, je dois reconnaître que je ferais faillite si j'ouvrais une agence matrimoniale. Mais de là à ce que Pupuce tombe dans les bras de Georgio ! »
« Dis-nous tout. C'est un séducteur né, c'est ça ! », lui demande Julien.
« Il est surtout très mariée à Aïssata une sublime sénégalo-gambienne, et ils ont une fillette de 10 mois. »
« Autant dire que Pupuce ne gagnera jamais au poker car elle tombe sur de mauvaises cartes. »
« Croisez les doigts pour qu'elle ne tombe pas amoureuse de lui ! »
« Effraie moi plus, chéri. Je n'ai déjà plus l'esprit tranquille. T'en as encore combien de cousins. », lui fais-je vraiment troublée.
« Disons que mes grands-parents on eut 5 fils. Donc, je t’émarge le détail de mes cousins et cousines. Nous sommes irrésistiblement séduisant. La faute à grand-mère. »
« Ouais. Heureusement pour nous, la fameuse Aïssata n'est pas là. »
« Heureusement, en effet. Car elle mord toutes celles qui osent toucher à son époux. »
« Non ! Tu m'étonnes », lui fais-je en souriant.

Nous oublions très vite les frasques de Pupuce car nous sommes captivés par le spectacle donné par un chanteur invité pour l'occasion. La mère de Miro est tombée amoureuse d'une chanson de Prince Marius. Alors, Gaëlle s'est arrangé pour que celui-ci lui fasse la surprise en interprétant cette chanson. Ensuite, le DJ invite le père et la mère de Miro, à se mettre au milieu de la piste pour danser sur un morceau qui leur rappelle leur rencontre dans les rues de Brazzaville alors que madame venait d'arriver de Kinshasa. La musique commence et c'est le grand Franco, qui les fait danser au rythme de Marion, son célèbre tube.
À la fin de cette danse, l'époux prends le micro et fait une déclaration enflammée à son épouse. Comme tout est dit en italien, je ne capte mots. Dans l'oreille, Miro assure la traduction : « je t'aime comme au premier jour. Merci pour toutes ces années de bonheur et pour les deux magnifiques enfants que tu m’as donné. Tu restes la lumière qui éclaire mon cœur lors des jours difficiles. »
C'est tellement beau, que j'en viens à en perdre une larme quand le paternel soulève son épouse dans les bras et l'embrasse en lui souhaitant un joyeux anniversaire. La foule d'invités, composée de couple mixtes, blancs, noirs métisses, applaudit.
Et l'on se remet à manger en musique.
À 23 heures, le gâteau d'anniversaire arrive, porté par Miro, Alec, et Claudio. Le Dj invite Cassandra à faire un discours avant de découper le gâteau. Elle se saisit du micro et fait cette déclaration :
« Je suis la plus heureuse des épouse ce soir. La plus heureuse des mamans. Et la plus heureuse des femmes, car j'ai des amis formidables. A tous mes amis et frères gabonais, je dis merci pour les deux fabuleuses années que nous avons passés ici. Merci du fond du cœur. Nous nous en allons dans un mois, mais vous êtes gravés dans mon cœur, comme la ville de Port-Gentil qui est si chaleureuse ! Merci pour votre présence ce soir. On a pas tous les jours 20 ans et ce n'est pas le visage mature de mon fils Miro qui me fera vieillir ce soir. »
Tout le monde éclate de rire et Miro s'approche pour embrasser sa mère. Le Dj requiert ensuite notre attention pour que nous écoutions un message spécial. L'on entend alors la voix de Delanna, la sœur de Miro qui chante joyeux anniversaire en italien. Personne ne s’attend alors à voir Delanna apparaître dans le dos de sa mère. Et lorsqu'elle lui tapote dans l'épaule, l'émotion est à son comble car cela fait un an qu'elles ne se sont pas vues !
« C'est beau, la famille ! », s'écrie Sharonna sans s'en rendre compte.
Le gâteau est découpé et servi à le centaine d'invités présents. C'est drôle car Miro et moi n'avons besoin que d'une assiette et une cuillère pour manger ce gâteau. Et comme nous nous embrassons en même temps, nous arrivons tous les deux au même constat : ce gâteau est délicieux.
A l'autre bout de notre table de 10 personnes, Alec est là pour répondre aux dix milles demandes de Gaëlle. Comme il n'en revient toujours pas qu'elle ait enfin accepté un baiser de lui ce soir, il ne la lâche pas. Il y a bien trop de beaux hommes ce soirs ; le type a donc bien raison de trembler.
Jileska quant à elle a mis les choses au claires avec Patrick. Ils sont juste amis et cela leur va bien. Le type est charmé par l'entrain et la bonhomie de ma copine. Il aime son esprit rieur et sa façon de prendre la vie du bon côté. Il lui a cependant avouer qu'il ne renonçait pas à l'idée de la faire tomber dans ses bras.
Sharonna quant à elle, est complètement accaparée par Claudio. Il a le même âge que nous, contrairement à Georgio qui en a 27. Claudio va en 2nde année dans une école d'infographie à Paris. Ma copine et lui échange leurs impressions sur la production de film au Nigeria.
Je regrette que Marc-Elise soit malade. Elle aurait surement rencontré un jeune homme très intéressant ici !

Je suis là dans ma réflexion quand Miro me dit :
« Tu viens, je vais te présenter à ma grande sœur. »
« Ok. », fais-je en le suivant.
Je balise un peu. Il m’a longuement parlé de Delanna, mais jamais elle et moi n'avons chatter ensemble. Nous la trouvons dans un coin discutant avec Jérôme Mbadinga, qui n'a de gabonais que le nom tellement il est blanc et tellement il parle italien. Delanna, nous voit arriver et sourit.
« Dis-moi tout, frérot. », lance-t-elle à Miro.
« Delanna, je te présente la femme de ma vie ! »
« Ah ! Je vois qu'il y en a un qui beaucoup trop amoureux au point d'en oublier le prénom de sa fiancée ! Tania, je suis heureuse de te rencontrer. J'étais tellement fatigué d'entendre mon frère parler de toi, qu'il fallait que je vienne en personne vérifier que tu existes vraiment. »
« Très drôle Delanna ! », fait Miro. « Je vous laisse les filles. Tu viens, Jérôme. »
Cette fille est tellement sublime que s'en est impressionnant d'être face à elle ! Une véritable américaine jusqu'au bout des ongles. Elle me fait :
« Je suis arrivée à New York et là bas, il me considère comme étant black, alors que toute ma vie, on m'a dit métisse. Alors, j'ai adopté le style chic et sexy de mes amies black. Elles rêvent toutes de devenir actrices et de jouer à Broadway ! La vie à New York est tellement cool, que pour rien au monde, je n'irais m'installer ailleurs. J'avoue que si Miro ne m'avait pas secoué les puces, jamais je n'aurais atterri à Port-Gentil ! Mais bon, j'suis contente d'être là ! »
« Et que fais-t dans la vie ? », lui fais-je impressionnée.
« Si tu continues de me regarder comme ça, je vais finir par croire que mon nez est trop laid au milieu de ma figure. »
« Oh, non ! Ce n'est pas ça. Au contraire. Je te trouve très jolie. »
« C'est de famille, je n'ai pas eu à faire d'effort pour l'être. Bien dans la vie, je fais croire aux parents que j'étudie le droit à l'université ; en fait, je suis des court d'arts. Je suis artiste peintre en devenir. »
« Ok. Et Cassandra à quel moment ? »
« Oh ! Je pense avoir le temps d'exposer dans une grande galerie avant qu'elle ne découvre le pot aux roses ;
« Bonne chance avec elle ! »
« T'inquiète pas pour moi, je suis une grande fille. Et toi, que veux-tu faire comme études. »
« Pétrochimie. J'aimerais être ingénieur, dans quelques années. »
« Courage ! C'est bien d'avoir de l'ambition. Miro m'a dit que tu es jumelle. Est-ce que ta sœur et toi êtes complètement identique. »
« Je pense que nous nous ressemblons beaucoup physiquement, même si elle est bien plus mince que moi. Et chacune a sa personnalité. »
« Ça doit être cool d'avoir une sœur ! »
« Oui, comme tu dis. »
Nous sommes interrompues par le DJ qui convie tout le monde à se retrouver dans le fond jardin. Nous assistons émerveillés, à un feu d'artifice colorés. Il est minuit et les bouteilles de champagne font péter leurs bouchons.

Jamais encore je n'ai assisté à une telle fête ! 

PUPUCE- (tome 1)