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Write by Nobody

Un coup de feu? Elle n'eût pas le temps de tourner la tête qu'elle ne sentit plus le poids de l'homme sur elle. Précipitamment elle se recula alors qu'il hurlait de douleur.

Une balle venait d'être logée dans sa cuisse gauche qui actuellement pissait énormément de sang. A ce rythme il ne va pas tenir longtemps.

Alors que l'homme se plaignait toujours de la douleur qu'avait causé cette balle et qu'il jurait de les faire souffrir elle et la personne qui avait tiré, elle se précipita vers lui et se mit à lui asséner les coups les plus violents qu'elle n'avait jamais administré.

Elle allait le tuer de ses propres mains, il fallait qu'elle le tue,il le fallait.

A présent qu'il était suffisamment affaiblie, elle s'assit sur lui et redoubla ses coups. Elle le frappait uniquement au visage. Bien qu'elle n'arrivait plus à distinguer la peau de ses mains a cause de tout le sang qui les tâchait, elle ne s'arrêta pas.

C'est seulement lorsqu'elle avait commencé à le mordre violemment dans la chair tendre de son cou qu'elle se sentit soulever et tirer en arrière.

Pourquoi venait-on l'interrompre ? Elle commençait a peine a prendre plaisir,ce n'était pas juste de lui faire ça.

Sur le point de crier après la personne qui venait de l'interrompre elle se tourna et se figea dans ses mouvements en croisant ses yeux dans lesquels elle ne tarda pas a se perdre.

Alaric!

Elle ne se soucia même pas de toutes les personnes qui se tenaient derrière lui et qui paraissaient estomaquées par ce à quoi ils venaient d'assister. Tout ce qui lui importait, c'était Alaric. Plus rien d'autre n'existait à part lui.

Elle était heureuse de le voir ce qui la surprit elle même. Comment arrivait elle à se mettre dans cet état alors que cet homme l'avait ignoré tout ce temps ? Et par dessus tout comment pouvait-elle être aussi émotive alors que l'assassin de toute sa famille entière était encore présent et qu'il respirait toujours ?

- Alaric lâche moi s'il te plait, il faut qu'il meurt,il doit mourir il le faut bordel tu comprends ça ? Vas-y lâche moi je t'en supplie. Aller

- Calme toi Sarah,il faut que tu te calmes. Tu ne vas rien résoudre avec la violence.

- Mais tu ne comprends pas que la violence est nécessaire dans certaines occasions? Est-ce que tu comprends que je ne serai tranquille que lorsqu'il sera six pieds sous terre ? C'est lui Alaric,c'est lui qui a tué toute ma famille et il est venu me tuer aussi. Alors si je le tue ce serait de la légitime défense inh n'est-ce pas ?

- Oui mais ça ferait de toi une meurtrière ce que tu n'es pas, calme toi je t'en prie et retourne te coucher. Je me charge du reste,je me charge de tout.

Elle allait répliquer quand ses yeux se posèrent sur l'arme qu'il tenait en main. Une seconde! Serait-ce Alaric qui avait tiré sur l'homme ?

Mais bien sûr ! Qui d'autre ça pourrait être! Mais il y avait beaucoup de témoins dans cette salle,elle ne voulait pas qu'il s'attire des ennuis a cause d'elle. Il en avait assez fait.

Elle allait répliquer quand une personne débarqua en trombe dans la pièce faisant s'écarter quelques personnes au passage.

Il ne manquait plus que lui! Il était mignon de s'inquiéter pour elle mais la dernière chose dont elle avait besoin en cet instant c'était d'une dispute entre Alaric et Aaron. Non merci bien!

Mais Aaron n'était pas sur la même longueur d'onde puisqu'il s'empressa de la prendre dans ses bras sous le regard noir d'Alaric.

Toujours dans les bras d'Aaron,Sarah vit la mâchoire d'Alaric se contracter si durement qu'elle craignait qu'il se fasse mal.

- Oh mon Dieu Sarah tu vas bien? C'est quoi tout ce sang la? Et cet homme que fait-il par terre ? Allez occupez vous de lui ne restez pas planté la voyons.

Aussitôt tous les membres de l'hôpital qui était dans la chambre se précipitaient pour se rendre utile. Quelques minutes plus tard, l'homme était évacué aux urgences après qu'Alaric se fut entretenu avec eux.

- Ne t'en fais pas Aaron,ce n'est pas mon sang. Tu peux m'aider à me coucher s'il te plait ?

Avant qu'Aaron ne fasse un geste elle s'empressa d'ajouter

- Inh Alaric tu veux bien m'aider ?

Contre toute attente celui ci ne se fit pas prier et se précipita vers elle pour l'aider a retourner vers son lit. Aaron quant a lui ne réussit pas a cacher sa surprise. D'ailleurs sa bouche qu'il avait gardé grande ouverte le trahissait.

Sarah ne savait pas pourquoi il paraissait autant surpris. Après tout, c'était Alaric son mari.

Une fois installée difficilement dans son lit,elle souffla puis reporta son attention sur Aaron. Celui-ci se reprit immédiatement et avança lentement vers elle. A chaque pas qu'il faisait elle voyait son regard s'horrifier comme s'il voyait un fantôme.

Elle suivit son regard et baissa les yeux vers son abdomen où elle avait depuis un certain temps, un bandage et découvrit que sa robe de chambre était tachée de sang précisément a cet endroit.

Les yeux horrifiés d'Alaric fit la dernière chose qu'elle vit avant de perdre connaissance.

Quand elle se réveilla des instants après, cette fois ce fut Alaric qui était a ses côtés et cela lui fit l'effet d'un baume au coeur. Elle était heureuse de le voir auprès d'elle qu'elle etait même prête à oublier le fait qu'il n'était venu la voir que par obligation.

D'ailleurs que faisait-il là à une heure pareille ? Il ne venait pas lui rendre visite dans la journée ce n'était certainement pas la nuit tombée que l'envie de venir la voir l'ai prit.

Alors qu'elle allait prendre la parole, il la devança

- Je suis désolé Sarah de ne pas avoir été là pour toi. Si je n'avais pas ouvert cette porte a ce moment je ne veux même pas imaginer ce qui..

Il s'interrompit mais avant elle entendit sa voix se briser. Une minute ! Alaric Bovary était-il ému aux larmes ?

Elle voulut s'en assurer mais des qu'elle tourna les yeux vers lui,elle se rendit compte qu'il s'était repris. C'est dommage,elle aurait bien aimé le voir dans un moment de faiblesse.

- Qu'est-ce que tu faisais la d'ailleurs ? demanda Sarah d'une petite voix

- La même chose que je faisais depuis deux semaines Sarah.

Le coeur de Sarah s'emballa d'un coup mais avant de sauter de joie elle voulut confirmer ses doutes. Essayait-il de lui dire qu'il venait la voir chaque nuit ? Elle ne voulut pas y croire de peur d'être a nouveau blessée.

- Je crois que je ne te suis plus. Je peux facilement compter le nombre de fois où je t'ai vu ici. Lorsque tu venais tu paraissais toujours blasé, comme si on t'avais obligé à venir alors ne me dis surtout pas que chaque nuit tu venais ici. Ne me prend pas pour une idiote s'il te plait.

- Pourtant c'est ce que je faisais. Écoute Sarah je ne sais pas comment t'expliquer ma conduite ces dernières semaines,tout simplement parce qu'il n'y a aucune raison valable. Je sais que je suis impardonnable mais je n'arrivais pas à te parler,y'avais un truc qui m'en empêchait

- Et ce truc ne t'empêchait pas de venir monter la garde la nuit tombée inh? C'est ça non?

- Sarah je sais que tu m'en veux et je peux très bien comprendre. Je ne peux que te demander pardon. J'ai agis comme un véritable idiot je le reconnais.

- D'accord j'ai compris. On n'en parle plus.

Elle détourna les yeux puis les plongea dans la pénombre qui s'offrait à elle par le biais de la fenêtre. Elle pouvait voir que le soleil n'allait pas tarder a se lever. Elle était restée dans les vapes assez longtemps.

- Tu ferais mieux de dormir Alaric. Je suis sûre que tu n'as pas fermé l'oeil de toute la nuit.

- Tu n'as pas tort Sarah mais je préfère rester ainsi si tu ne vois pas d'inconvénient. On ne sait jamais ce qui peut se passer.

Certes il méritait de rester éveillé toute la nuit mais elle n'avait pas le coeur a lui infliger ça. Et puis quelle idée! Après ce qui venait de se passer,elle était certaine que rien de bien fâcheux ne se reproduira, en tout cas pas avant le lever du soleil.

- Aller viens te coucher près de moi. Rien ne va se passer, j'en suis sûre. Et puis crois moi tu as très mauvaise mine. Un petit dodo ne te ferait pas de mal.

Réticent il finit par s'installer près d'elle en prenant le temps de retirer ses chaussures. Sarah se poussa pour lui faire un peu de place et tant bien que mal il s'installa.

Alors qu'il la prenait dans ses bras,Sarah se rendit compte qu'elle était définitivement amoureuse de cet homme.

Au service de l'enne...