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Write by Nobody

Alaric accompagné de Jérémy et Jack pénétraient dans la maison qui appartenait jadis a ce dernier.

- Ah mais apparemment je suis le seul pauvre ici dit Jérémy en contemplant la maison

- N'abuse pas,ce n'est pas non plus une villa hein répliqua Jack

- Quand bien même

Alaric lui ne participa pas a la conversation. Il n'était pas d'humeur a échanger ce genre de banalités. Il avait vraiment la tête ailleurs.

- Un sou pour tes pensées Alaric

Il tourna lentement la tête vers Jérémy qui venait de prendre la parole.

- Je crains qu'elle n'en valent pas autant mon cher ami répondit Alaric en s'asseyant la tête entre les mains

Les deux autres finirent par s'asseoir a ses cotés en attendant qu'il prenne la parole pour la suite.

- Quoi? Pourquoi vous me regardez comme ça? demanda-t-il

- Bah on est là on est là quoi, maintenant c'est quoi le plan ?

- Mais je n'en sais rien moi,vous voyez pas que je suis autant perdu que vous. Je ne sais plus quoi faire.

- Eh bien moi j'ai une idée. Re..

Il fut interrompu par une sonnerie de téléphone, téléphone qui s'avérait être celui d'Alaric.

- Allô

Pendant qu'il passait l'appel,Jack se dirigea vers la cuisine pour se servir un verre d'eau.

En revenant il fut surpris de voir Jérémy retenir Alaric qui était devenu totalement méconnaissable.

- Mais calme toi Alaric s'exclama Jérémy ayant de plus en plus de mal a le calmer

Jack courut a la rescousse et a deux ils réussirent a le maîtriser un minimum

- Calme toi et explique nous ce qui se passe

- Je vais le tuer, je vous le jure que je le tuerai de mes propres mains dit Alaric en regardant Jack dans les yeux

- Tu vas tuer qui pour commencer ? demanda-t-il

- Nelson Bovary..je vous jure que je vais le tuer

Après quelques instants de réflexion,Jérémy prit la parole

- Je suppose que Nelson Bovary c'est ton père

- Ce n'est pas mon père dit Alaric en serrant les poings

- Je ne sais pas ce qu'il a fait mais c'est toujours ton père et...

Il ne finit pas sa phrase qu'Alaric le poussa brutalement contre le mur et le retient par le col

- Ce..n'est..pas..mon..père articula-t-il

Aussitôt finit de prononcer cette phrase que Jérémy le repoussa puis se retira de son emprise.

- Alaric Bovary apprend a maîtriser tes excès de colère avec moi je te le dis direct,je n'ai pas ton âge hein. Ça ne va pas le faire ,du tout la.

Jack sentant que la situation risquait de dégénérer, décida d'intervenir.

- Oh on se calme la

Cependant au lieu de se retirer, Alaric avança encore vers Jérémy jusqu'à n'être qu'à quelque centimètres

- JE VIENS DE DIRE QUOI LA ? ON SE CALME PUTAIN DE MERDE LA s'écria Jack en renversant la table basse

Alaric tourna la tête vers lui et en découvrant l'état dans lequel se trouvait Jack se calma immédiatement.

- Maintenant explique nous ce qui s'est passé ? Ça a un rapport avec Sarah?

- Non

Alaric lu du soulagement dans le regard de Jack.

- Alors? C'est quoi ?

- Il a brûlé la maison de ma mère.

Quand Jérémy entendit cette phrase il sut immédiatement que la sangsue venait de causer sa propre perte. Il pouvait s'attaquer a Alaric de toutes les façons possible mais pas de cette façon la,pas en détruisant la seule chose qui le rattachait encore a sa défunte mère.

Jérémy avait travaillé longtemps auprès de la sangsue et de la famille Bovary, depuis qu'il avait 16 ans pour être exact, qu'il avait remarqué l'attachement poussé qu'Alaric ressentait pour sa mère. C'était la personne qu'il aimait le plus dans sa vie et c'était pas le seul d'ailleurs.

La faiblesse de la sangsue dans le temps c'était madame Bovary. Il l'aimait d'un amour fort qu'il n'arrivait pas a le cacher. Et ses ennemis l'avaient également remarqué. Ils avaient compris que pour atteindre la sangsue, il fallait passé par sa femme et c'etait ce qui s'était passé.

Quand Alaric leur apprit que la sangsue avait fait brûler la maison de sa mère,maison' qu'il lui avait d'ailleurs offerte comme cadeau de mariage,il sut que la sangsue voulait vraiment la guerre et qu'il s'en fichait désormais de ses actes. Bien au contraire,ce qu'il voulait c'était de toucher là où cela faisait mal.

S'il avait eu l'audace de toucher a cette maison' qui représentait beaucoup pour Alaric et pour ses deux autres frères d'ailleurs, c'est qu'a présent tous les coups étaient permis dans cette guerre qui venait a peine de commencer.

Malgré le fait qu'il ai fait un acte aussi répugnant, Jérémy se dit qu'il avait sûrement eu de la peine en ordonnant la destruction de la maison' qu'affectionnait sa chère et tendre.

- Il faut que tu réagisses convenablement. Tu ne peux tout bonnement pas te ruer là-bas dans l'espoir d'en finir comme ça avec ses jours dit Jack d'un air sérieux

- Et pourquoi pas? demanda Alaric en le défiant du regard

- Parce que cela serait tout simplement insensé, soit pas idiot. Tu ne m'avais pas dit que tu connaissais quelqu'un qui pouvait te trouver l'adresse du médecin avec qui Sarah est partie ?

- Oui en effet

- Alors appelle le et allons retrouvé Sarah. Elle doit rester sous notre surveillance.

- Il n'a pas tort renchérit Jérémy

Suivant le conseil des deux hommes il prit son téléphone et lança l'appel

La personne a l'autre bout du fil décrocha après quelques instants.

- Allô ?

- Allô. Bonjour papa

- Fiston comment tu vas ? Ce n'est que maintenant que tu penses a ton pauvre père qui se meurt ? Tu n'es pas sérieux voyons.

- C'est toi qui n'est pas du tout sérieux Charles, tu es toujours en forme que je sache et ce n'est pas demain que je risque de me débarrasser de toi.

- Tu me vexes Alaric, je ne pensais pas que tu attendais ma mort. Bon pour ta gouverne,sache que je ne suis pas encore prêt a partir, tu vas devoir me supporter encore pendant un bon bout de temps dit Charles sur le ton de la plaisanterie

- Oh non pas ça répondit Alaric sur le même ton

- Je ne prendrai pas la peine de te répondre jeune homme. Mais dis moi que me vaut l'honneur de ton appel ?

- Vois-tu j'ai besoin de l'adresse de ton neveu, Aaron le médecin la. Celui qui était venu a mon mariage avec toi

- Oui Aaron. Mais que se passe-t-il Alaric ?

Depuis tout petit il ne lui cachait rien,absolument rien.

Il ne savait rien par rapport a cette histoire avec Sarah mais Alaric prit la décision' qu'il était temps de remedier a ça. Charles avait toujours été de bon conseil et il saurait trouvé les mots exacts et pourquoi pas,lui fournit des idées et l'aider dans la démarche a suivre.

Alors il prit une grande inspiration et lui expliqua en essayant de n'omettre que quelques détails. Il lui parla de leur rencontre chez leur père, de la détresse qu'il lisait dans ses yeux quand son père lui avait dit qu'elle devait se marier a Zacharias,de leur plan qui consistait a faire un faux mariage pour éviter celui avec Zacharias, faux mariage qui a cause de l'arrestation que la sangsue avait orchestrée,s'est transformé en vrai mariage.

Il lui parla également de la relation qu'il avait commencé a entretenir avec Sarah lorsqu'il avait aménagé ensemble, de la fois où la sangsue avait tiré sur elle sans aucun scrupule et également quand Jérémy l'avait attaqué a l'hôpital.

Il ne pouvait finir sans lui avoir parlé de la distance qu'il avait commencé a instaurer dans leur relation, la manière dont il avait fait venir Inès et dont il s'était joué de Sarah, de la trahison d'Inès et maintenant de Sarah qui avait disparu avec son neveu.

Pendant tout son monologue les deux autres s'étaient assis près de lui et l'écoutait attentivement. Ils découvraient une autre facette de lui,celui d'un homme amoureux qui parlait avec émotion de la femme qu'il aimait et qu'il avait perdu a cause d'une bêtise qu'il n'aurait pas dû faire.

Alaric quant a lui se sentit gêné de s'être ainsi livré devant ses deux hommes. Il n'avait pas envie de montrer combien de fois cette histoire avec Sarah l'affectait cependant il ne pouvait pas cacher ses émotions a Charles. Il avait ce pouvoir de lui faire avouer les choses les plus inavouables.

Après des instants, instant qu'il avait prit pour bien assimiler la chose Charles prit enfin la parole.

- Écoute mon fils je ne vais pas te dire que ton père est une personne ignoble, ça tu le sais déjà. Ce que je voudrais te dire par contre c'est de ne pas devenir comme ton papa. Tu dois être plus intelligent que lui, même si ce serait très dur de penser plus loin que lui,cet homme est quand même la personne la plus intelligente,la plus futée et la plus cultivée que je connaisse.

En effet son père était un homme avec un QI extrêmement élevé. C'était un fait irréfutable.

- A toi seul tu ne peux pas être plus malin que lui. Mais en vous y mettant tous vous auriez peut-être une chance, et encore là j'ai dit peut-être. Tout ça pour te dire mon enfant, qu'il ne faut pas se précipiter sur cette affaire. Il y a beaucoup de non-dit dans cette histoire. Il faut remonter au moment où ses parents étaient encore en vie et étudier certaines choses et ça je m'en charge particulièrement. Peut-être que vous prenez le problème dans le mauvais sens. 

Il prit une pause puis poursuiva

- Si ton père a pu détruire la maison' tant chérie par sa défunte femme pour te pousser a réagir c'est qu'il est prêt a parer toutes tes attaques. Mais l'avantage que tu as et qu'il faut que tu utilises correctement, c'est qu'il ne sait pas que tu n'es pas seul. Ce seront eux ta force et tu m'as moi aussi,ce n'est plus seulement ton combat mais le notre. Ne serait-ce que pour le repos éternel de ta mère Hélène. Mais en ce qui concerne l'adresse d'Aaaron je suis désolée de te dire fiston que je ne pourrai malheureusement t'aider.

- Comment ça ?

- Aaron et toi vous êtes au même titre chez moi et de la même façon dont je ne peux pas te trahir je ne pourrai le trahi également.

- Alors tu refuses de m'aider ?

- Je refuse de t'aider parce que je sais que tu le retrouveras tout seul. On est prêt a tout pour la femme que l'on aime. 

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