8- complicité père-fille
Write by Loraine valérie
L’inconnue du restaurant
Chapitre 8
Rachel DEROY
Je suis actuellement à l’aéroport Charles de gaule à
attendre l’homme de ma vie. Oui je reconnais que mon père et moi sommes
vraiment bizarres, on dirait un couple mais c’est ainsi lorsqu’à l’âge de huit ans
tu perds ta mère et que ton père devient ton tout. On a développé une
complicité au fil des années, on prend soin l’un de l’autre, on se connait
tellement et je sais que quelque chose a changé en lui, ses derniers appels Skype
étaient suspect… lol. L’annonce vient de retentir, ils viennent d’atterrir… je
ne tiens plus en place, il m’a tellement manqué mon homme…
Une heure
plus tard, monsieur décide de sortir du hall accompagné d’une dame qui le tient
fermement les mains. Je cours me jeter dans ses bras en oubliant qu’il était accompagné.
-
Hey
ma petite femme c’est comment ?
-
Ah
c’est quel mari qui laisse sa femme seule durant trois mois
-
Mais
je t’ai proposé de venir avec moi mon cœur
-
Oui
c’est ça, tout en sachant que j’étais en plein semestre. Tu as pleuré ?
-
Non
cher femme
-
Pas
la peine de faire ça avec moi
-
Bon
tu pourras me sermonner plus tard, tu as même oublié de saluer. Elles sont
passées où les bonnes manières ? je risque de te chasser de mon foyer toi
-
Dit
celui qui ne peut se passer de moi…
Je reporte à
présent mon attention sur la dame qui l’accompagnait. C’était une très belle
dame au teint claire, élancée, des cheveux courts et soignés. J’aimais en plus
son style… oui la mode et moi, c’est une longue histoire d’amour…
-
Bonsoir
madame. Veuillez m’excuser mais cela fait longtemps que…
-
Ne
vous en faites pas, je suis très heureuse de voir des retrouvailles si
émouvant, ça change de la solitude chez moi. J’adore cette complicité père
fille que vous avez.
-
Déborah
voici ma fille, mon rayon de soleil Rachel DEROY. Rachel voici Deborah OPOUTA
-
Enchantée
Rachel, tu es magnifique
-
Ah
merci beaucoup, vous êtes une très belle femme aussi. Je voudrais avoir le même
corps que vous à 30ans
-
Ah
merci beaucoup, dis par une jeune fille si belle c’est un compliment…lol mais
là j’en ai 32ans
-
Je
viens de trouver mon modèle féminine.
-
Fais
attention, c’est une mordue de la mode, intervient papa
-
Pas
de problème, j’ai toujours adoré les gens qui ont du style et moi j’adore votre
coiffure
-
Ah
les femmes…
Nous
éclatons tous les trois de rire.
-
Prends
soin de ton père ma fille, il a une blessure à soigner je crois
-
J’ai
remarqué merci vraiment madame.
-
Arrête
je vais me sentir vieille, appelle moi Déborah
-
Ok
Déborah. Merci de l’avoir ramené en entier et comme toute bonne femme
d’intérieur, je vous invite à diner un de ces soirs pour vous remercier
-
Ça
me fera énormément plaisir
-
Nous
avons notre voiture là dehors, on vous dépose ? nous habitons à Lille
nous, vous résidez ici ou en mission
-
Ah
bon ? je réside ici et j’habite à Lille aussi
-
Alors
on y va ?
-
C’est
gentil mais mon chauffeur doit être en train de m’attendre.
-
Ah
ok, mais on se revoit très bientôt promis ?
-
Promis,
on fera du shopping en passant
-
Ah
ma carte va saigner ! intervient papa
-
Mdr…
-
Bon
vous n’allez pas rester là à papoter toute la soirée, de plus j’ai faim moi
-
Toi
tu es trop grognon, il y’a des choses à raconter je crois.
-
Ok
madame mais après avoir rempli mon ventre.
On finit par
se diriger sur le parking où on se fit les bises, s’échangent les cartes avant
que chacun n’entre dans sa voiture. Mon premier mari est là ! Je conduis
mais monsieur a l’air ailleurs, il est de plus mal en point. Je déteste le voir
ainsi et je risque de tuer le ou la responsable, mon premier amour on n’y
touche pas ! Oui j’ai deux amours, mon père et mon mec !
Je conduis
et deux heures après, nous arrivons à la maison. Je mets le diner déjà préparé
dans la micro-onde puis dresse la table. Papa quant à lui monte dans la chambre
pour se doucher je suppose. Monsieur laisse en plus les valises et son manteau
trainés dans le salon, et qui va arranger ? C’est encore moi ! Il
sait que je déteste le désordre mais ça ne l’empêche pas pour autant de le
faire et dire après que je tiens ça de maman.
Je finis de
dresser la table mais monsieur n’est toujours pas descendu. Je sais qu’il tombe
de sommeil mais il a toujours préférer la bouf au sommeil ! De plus j’ai
fait son plat préféré. Je monte les escaliers deux par deux en sifflant jusqu’à
sa porte. En arrivant je remarque la porte ouverte et mon père assis à même le
sol à côté de son lit le regard triste perdu dans le vide. Je vais m’assoir à côté
de lui en silence puis serre sa main dans la mienne :
-
Elle
s’appelle comment celle qui vient de passer à côté de cet homme
merveilleux ?
-
Je
ne sais pas
-
Comment
ça ?
-
Une
longue histoire que je ferai tout pour oublier
-
J’ai
toute la nuit et demain c’est samedi alors je t’écoute, tu m’as toujours dit
que c’est en partageant son fardeau qu’on peut se sentir léger
-
Ok
Il se met à
me raconter son aventure avec une inconnue qu’il a surnommé Angelica. Mon père
qui se jette ainsi dans une idylle, cette femme doit être vraiment spéciale
pour avoir réussi là où beaucoup de femmes ont échoué. Il n’a plus laissé la
place depuis la mort de maman à une autre d’entrer dans son cœur. Humm, Angelica
on aurait été amies elle et moi mais c‘est plus possible après avoir fait ça à
mon père.
-
Je
vois papa, mais avant toute chose dit-moi comment tu fais pour descendre
ensuite de l’avion avec Déborah ?
Il émit un
petit sourire avant de me regarder d’un air triste et répondre :
-
Elle
est vraiment coriace cette femme. après avoir reçu la lettre je me suis
effondrée dans le hall alors qu’elle était assise juste à côté de moi. Tout le
monde me regardait comme un fou mais elle s’est approchée de moi, m’a saisi par
les bras et m’a relevé. Elle m’a demandé de lui parler de mon problème, j’ignore
pourquoi mais je me suis sentie toute suite en confiance et lui ai raconté l’histoire.
Alors elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit :
-
Avez-vous
une famille qui vous attend en France ?
-
Ma
fille, lui répondis-je
-
Vous
êtes en vie n’est-ce pas ?
-
Oui
-
Et
votre fille ?
-
Elle
va bien
-
Vous
trouvez à manger ? vous êtes en bonne santé ?
-
Oui
-
Alors
écoutez monsieur, moi je suis dans une des branches de l’ONU qui est PAM. Je vois
chaque jour des familles qui mangent une fois en deux jours, des gens qui
tombent en chemin et meurt à cause de la faim, des gens qui ne demandent que la
paix dans leur pays, d’autres qu’un pain quotidien alors soyez reconnaissant à
votre Dieu. Vous allez monter dans cet avion, retrouver votre fille et vivre
chaque jour comme si c’était le dernier. Remerciez le seigneur pour la vie que
vous avez. Quant à l’amour, si c’est la bonne, la vraie, celle qui est faite
pour vous, Dieu s’en chargera.
-
Je
l’ai regardé et ai pris conscience qu’elle disait vrai… entre deux sanglots je
lui ai juste dit :
-
Merci… ?
-
Déborah
OPOUTA
-
Merci
Mme OPOUTA. Axel DEROY
-
Je
vous en prie mais appelez-moi Déborah s’il vous plait
-
Ok
-
Alors
on va le prendre ce vol ?
-
Oui
Et voilà
comment elle m’a tiré comme son enfant, m’a surveillé dans l’avion et à chaque
fois que je pleurais au souvenir d’Angelica elle me tendait gentiment un
mouchoir en me demandant de me reprendre avant de te revoir
-
Sauf
que ta fille te connaît bien et le masque est tombé
-
Non
elle me connait un peu trop même je trouve
-
Ecoute
papa, quand tu parles d’elle, tu as ce sourire qu’aucune femme à part maman n’a
su t’arracher. Cependant tout ce que je peux te dire Déborah l’a déjà dit alors
que c’est mon rôle, fais-je faussement fâché
-
Pas
du tout ma puce, personne ne peut te remplacer ni prendre ta place et tu le
sais bien ma petite femme
-
Tant
mieux alors. Ce ne sera pas facile, mais je serai là pour t’aider à l’oublier
et on va vivre comme l’a dit Deborah chaque jour comme si c’était le dernier et
remercier Dieu pour ce qu’on a
-
Merci
ma chérie. J’ai des fois l’impression que les rôles sont inversés, c’est moi l’adulte
ici
-
Mais
c’est moi la femme. cependant je compte bien t’envoyer la facture
-
Je
ferai quoi sans toi
-
Ah
trouve vite la réponse, je vais bientôt me marier hein
-
En
parlant de ça, comment va mon rival ?
-
Bien,
il était ici hier
-
Attention
les jeunes pas chez moi. D’ailleurs je suis fâché moi. C‘est quoi cette femme
qui trompe son époux dès qu’il part en voyage comme ça ?
-
Dit
celui qui s’est amusé chaque jeudi à la plage du pont avec…
-
C’est
bon je me rends
-
C’est
mieux
On se lève
et je serre fort mon papounet dans mes bras, il m’a tellement manqué. Nous sommes
tout l’un pour l’autre et lui faire du mal, c’est m’en faire aussi et plus d’ailleurs.
Il me baise le front et je lui souris :
-
Alors
tu vas te reprendre, prendre une douche à moins que tu ne veuilles être aspergé
là
-
Non
maman, j’y vais toute suite
-
Voilà
qui est bien. De plus j’ai fait du poisson au coco avec des pommes sautées
-
Fallait
commencer par-là jeune fille
-
DEROY,
ton ventre te tuera
-
Je
travaille pour ça aussi
-
Tu
remontes aussi le bazar que tu as laissé dans le salon en passant
-
Plus
pointu que sur la propreté tu meurs, on dirait ta
-
Mère…
oui je sais
-
Tu
m’as manqué ma puce
-
Tu
m’as manqué aussi papounet chéri
A SUIVRE…
Auteur :
alors mes amours, l’histoire vous plait. Je tiens à m’excuser mais ma famille a
débarqué pour les congés et je me dois de leur accorder du temps alors s’il
vous plait laissez-les profiter aussi un peu de leur fille et sœur. Je vous
reviens le jour de mon anniversaire… le 03 avril. Donc préparez mes cadeaux…
bisous et à bientôt.