8. L'accident

Write by SSS

Le lendemain matin…...

*****Imani*****

Ça fait longtemps que j'ai aussi bien dormi. Lucette prend vraiment bien soin de moi, je ne manque de rien. Toute cette gentillesse à mon égard m'étonne un peu et je n'arrive pas à expliquer l'alchimie qu'il y a entre nous mais je préfère ne pas trop y réfléchir et juste profiter. À mon réveil ce matin, il y avait du café et des croissants qui m'attendaient dont je me suis délecté. Je n'ai pas à lever le petit doigt pour quoi que ce soit et Lucette devine même mes envies à l'avance.

C'est le paradis.

 Actuellement, on est assises dans le lit à discuter de tout et de rien dans une ambiance bon enfant.

  • Moi: Tu n'as personne dans ta vie, même pas un amant?

  • Elle: Oh tu sais, des hommes j'en ai connu beaucoup mais jamais je ne me suis attachée. Les hommes sont des enfoirés et c'est trop encombrant.

  •  Moi: Je comprends. Moi j'aime bien quelqu'un, il s'appelle Edouard. Je pense qu'il m'aime bien aussi mais on est juste amis pour l'instant. Tu es la seule personne à qui je l'ai dit tu sais. Chez moi, personne ne s'intéresse à ma vie de tous les jours.

Je sais pas pourquoi je lui dis ça mais ça vient tout naturellement. Elle me fait un grand sourire.

  • Elle: Ça me fait plaisir que tu t'ouvres ainsi à moi. Moi aussi j'ai grandi dans un contexte difficile. Mais t'a pas l'air de sortir d'un milieu pauvre toi.

  • Moi: Euh oui… J'ai eu la "chance" de grandir dans une famille très fortunée. J'ai toujours eu tout les gadgets, vêtements et chaussures que je voulais mais je ressentais une sorte de vide. Ma mère était transparente et sans personnalité, ma soeur est très tôt partie à l'extérieur pour étudier donc je ne l'ai pas beaucoup fréquenté mais bof, et mon père… Ah mon père! L'illustre Évariste Okoyo EBAHO, l'impitoyable. Il m'a toujours regardé avec un brin de mépris dans les yeux sans que je ne sache pourquoi…

Lucette s'est figée d'un coup et son visage s'est renfermé.

  • Elle: Évariste ??? Tu parles bien du Buffalo?

  • Moi: Euh ouais… Un blem?

Lucette se lève d'un coup et va boire un grand verre d'eau. Elle me regarde avec insistance pendant quelques instants d'un air pertubé. Bizarre...

  • Elle: Tu as quel âge Imani? Demande t-elle l'air très inquiète.

  • Moi: Euh… 18ans, bientôt 19. Pourquoi ?

  • Elle: Oh non… Je comprend maintenant…

Son visage se teinte d'une profonde tristesse. Elle revient s'asseoir à mes côtés et prend mes mains entre les siennes. Ses yeux sont pleins de larmes et elle prend un air nostalgique. C'est de plus en plus bizarre et gênant.

  • Moi: Euh… Luce ça va ? T'es bizarre d'un coup.

  • Elle: Imani, il faut que je te parle de quelque chose. Promet moi de m'écouter jusqu'au bout sans m'interrompre.

  • Moi: OK… Je t'écoute.

  • Elle: Je m'en doutais un peu quand je t'ai rencontré mais maintenant j'en suis sûre. Je ferais mieux de commencer depuis le début, là où tout a commencé.

Je déteste les longues histoires car ça m'ennuie énormément mais je n'ai pas le choix et vu son air bizarre, elle a sûrement besoin d'être écoutée. J'espère que ça ne sera pas trop sordide.

******Brad******

À l'appartement.

J'ai une gueule de bois terrible. La série de shots de tequila que j'ai prise hier ne m'a vraiment pas fait de bien. J'ai tellement mal à la tête que je vois flou et je n'ai même pas la force d'aller prendre un cachet.

J'ai dû appeler le bureau pour prétexter un malaise. C'est pas totalement faux puisque bien qu'il soit bientôt midi, je n'ai toujours pas pu quitter le divan.

La sonnerie de la porte résonne deux fois. Il ne manquait plus que ça. Je traîne difficilement ma carcasse vers la porte. Ah, c'est ma collaboratrice préférée.

  • Moi: Céline qu'est-ce que tu fais ici?

Elle me toise de la tête au pied et secoue la tête.

  • Elle: J'étais pas loin et j'en ai profité pour passer voir Monsieur le «malade». Apparemment t'es pas malade, t'es carrément mourant. Pouah! (se tenant le nez) tu pues l'alcool. Mon pauvre chéri a goumin. Allez, laisse moi prendre soin de toi.

Elle me donne des cachets d'aspirine et me force à prendre une douche et me changer. À mon retour, le salon a déjà été rangé et en quelques minutes, elle fait des pâtes au gras et une omelette que j'arrive à peine à manger malgré leur goût délicieux.

Céline a toujours été une bonne amie pour moi et au delà de nos frasques sexuels, on s'est soutenus dans les moments difficiles.

  • Moi: C'est fini Line. Je l'ai quitté hier soir. J'ai tellement mal tu sais. Je l'aime tellement… Je suis un imbécile, j'ai brisé son coeur encore une fois...

  • Elle: Je te comprends petit coeur mais tu as fait ça pour votre bien à tous les deux, OK? Ça aurait fini par arriver.

Elle me prend dans ses bras et me caresse la tête avec tendresse. Ça a toujours eu le don de m'apaiser.

  • Ça vaut mieux comme ça. Allez, bouge-toi le cul et va bosser. J'aime pas te voir affalé comme ça comme une marmotte.

  • Moi: OK maman mais je peux rester encore un peu dans tes bras? 

  • Elle: (pouffe de rire) Ouais c'est ça, tu te fous de moi. Dégage !

Ok trêve de plaisanteries, il faut que je reprenne mes esprits et que je me concentre sur ce qu'il y a de plus important.

  • Moi: Hey dis-moi. Quoi de neuf pour le cas SARE?

  • Elle: Super, j'aime te voir dans cet esprit. Et bien tu ne vas pas me croire. On a montré une photo de Evariste EBAHO à Cynthia et elle l'a reconnu direct comme étant l'amant le plus régulier de Maria. Elle s'est rappelé aussi que le dernier jour où son amie a donné signe de vie, elle disait que cet homme était en route pour venir la voir. Normalement, elles s'écrivaient toujours après pour se raconter comment ça s'est passé mais là, silence radio.

  • Moi: Ah je savais. On suppose donc pour l'instant que ce porc est le dernier à l'avoir vu. J'irai l'interroger personnellement aujourd'hui et j'aimerais que tu m'accompagne. Ce soir, j'ai un rendez-vous avec Samuel DAN ce soir et je voudrais que toi et quelques éléments de la police se tiennent prêts à intervenir au cas où. 

  • Elle: À vos ordres Chef. Je dois d'abord aller au commissariat pour régler quelque chose.

  • Moi: Super, je te suis. 

Rien qu'à imaginer la tête de EBAHO quand je vais l'interroger, je me sens ragaillardi. Je vais me régaler!

******Nikita******

Aïe ma tête…

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Combien de temps ai-je dormi? Je ne sais pas. Mon corps est un peu engourdi et j'ai mal au ventre. 

Je suis dans un autre lit, une autre chambre. Terrence m'a sûrement emmené ici quand je me suis évanouie. 

Il a vraiment fait ce qu'il a dit: toutes mes anciennes affaires sont ici. Les peignoirs, les robes, les bijoux et autres affaires qu'il m'a acheté ont tout bonnement disparus. 

C'est donc à ça que ressemble la colère de Terrence GARBRO: lente à venir, froide et radicale. Il ne veut plus de moi mais me condamne à rester malheureuse à ses côtés. Je ne pouvais pas tomber plus bas que ça.

Et tout ça c'est de ma faute.

Mon image dans le miroir me dégoute : je suis pitoyable. Qu'est-ce que je suis entrain de devenir? Je ne me reconnais plus. Brad avait raison: je deviens une autre personne, égoïste et uniquement mue par mes émotions. J'ai blessé des gens qui m'ont donné leur confiance comme Terrence. Il n'est pas responsable des actes et menaces venant de mon père. Après tout, j'ai accepté ce mariage alors qu'il m'a donné le choix donc il faut que j'assume et que j'arrête d'agir comme une enfant gâtée. Je dois accepter que je suis mariée et pas à n'importe qui.

Il faut que je commence à agir avec intelligence. Au fond, Terrence est un homme bien et mature.

Je vais tout faire pour me faire pardonner et réparer mes erreurs.

Si ce mariage est ma réalité, autant essayer de la rendre meilleure. Je vais prendre ma place de Première Dame peu importe les difficultés qui viendront à moi.

J'essuie rapidement mes larmes et je vais prendre une bonne douche. Je choisis une belle robe, je m'arrange un peu et je descend en bas. Pour la première fois depuis mon arrivée ici, je visite les différentes pièces de cette maison. Il y a plusieurs pièces dont j'ignorais l'existence dont des chambres aussi belles les unes que les autres.


Et la cuisine… Hum. À vrai dire, je n'y ai mis les pieds qu'une seule fois et aujourd'hui ça fait la deuxième. Linda est entrain de préparer le repas de midi avec engouement. Ses yeux s'arrondissent quand elle me voit, elle a l'air vraiment surprise.

  • Elle: Madame? Il y a un problème?

  • Moi: Non t'inquiète pas. Je suis juste venu voir comment les choses se passe ici. Donne moi le menu de la semaine.

Elle s'empresse de me le remettre avec un grand sourire. Je l'examine et j'y apporte quelques modifications. 

  • Moi: Euh Linda dis moi… Quel est le plat préféré de Terrence? 

  • Elle: Ah Madame veut faire une surprise à Monsieur? C'est mignon!

  • Moi: (sourire gêné) Hum, répond seulement !

  • Elle: D'accord Madame. Il aime bien le foufou banane accompagné d'une sauce feuilles et du lapin rôti.

  • Moi: Ce sera donc ça pour ce soir. Ça doit être parfait, j'y veillerai personnellement.

  • Elle: (grand sourire) Ne vous inquiétez pas Madame, tout sera parfait. Ça fait plaisir de vous voir ici.

  • Moi: Merci. Euh Linda… Excuse moi si je t'ai mal parlé par le passé, j'étais dans une phase compliquée.

  • Elle: Oh non pas de ça Madame, il n'y a pas de problème. Si vous avez besoin d'aide pour quoi que ce soit, je suis là.

Il y a tellement de choses à faire pour l'entretien de la maison en général. Allez du nerf Nikita, tu peux y arriver!

J'espère que tout ça ne sera pas en vain.


*****Évariste EBAHO*****

Au téléphone.

  • C'était super ma chérie. Tes doigts de fée là vont seulement me tuer.

  • (Rire) Oh Daddy, ça c'est encore rien. Attend de voir mes tours de reins shaolin demain soir. Mais n'oublie pas mon transfert oh, pardon.

  • Mais comment pourrais-je oublier ça ? Tu l'auras tout à l'heure sans faute. À demain chérie.

Bip.

Je viens de me dégoter une autre fille, belle comme la lune et au bas plus doux que le paradis répondant au délicieux prénom de Félicia. Finalement je ne regrette pas beaucoup Maria.

Ce qui gâche tout et m'énerve le plus, c'est les lamentations sans fin de Agnès à propos de cette imbécile d'Imani. J'évite au maximum de discuter avec elle et j'invente des voyages d'affaire pour m'évader de la maison. Actuellement elle est couchée dans la chambre, toujours triste donc je me suis éclipsé.

Si j'ai décidé d'épouser Agnès, ce n'est pas par amour. Elle est certes une bonne épouse, mais ce qui m'a attiré, ce sont les milliards de son père qui était le magnat du pétrole dans ce pays à son époque. Je me suis marié avec elle et j'ai hérité de toute cette richesse que je fructifie depuis lors avec dynamisme. Bénéfice na bénéfice.

Je suis entrain de réfléchir sur mes affaires dans mon bureau quand mon idiot de gardien vient cogner bruyamment à la porte.

  • Moi: Triple idiot sans cervelle, c'est quoi cette façon de cogner sur ma porte? Tu ne sais pas qu'elle coûte plus cher que ta personne toute entière ???

  • Lui: Pardon de vous déranger Monsieur mais il y a deux agents de police qui demandent à vous voir.

Des policiers? Chez le Buffalo? Ce n'est jamais arrivé pourtant. J'espère que ça sent pas mauvais pour moi.

  • Moi: Ah bon? Fais-les entrer.

Je ne sais pas d'où me vient cette appréhension mais je reste serein car je ne laisse aucune trace quand je gère une affaire louche. Quelques minutes plus tard, Bradley KAMDJI en personne entre dans mon bureau accompagnée d'une jeune policière au volume fessier exagéré.

  • Moi: Quelle surprise d'avoir devant moi le Commissaire Général de la Police en personne en une si belle matinée ! J'avoue que cela me surprend un peu mais n'empêche, asseyez vous. Désirez-vous une boisson fraîche? De l'eau simple peut-être ?

  • Brad: Merci mais ça peut aller. Voici ma collègue, le Capitaine Céline ONO. Monsieur EBAHO, nous voudrions vous poser quelques questions si cela ne vous dérange pas.

  • Moi: Mais bien sûr, allez-y.

  • Brad: (me tendant une photo) Reconnaissez-vous cette jeune fille ?

Oh non! Une photo de Maria??? Cet idiot de Edgard m'a pourtant dit qu'il n'y avait pas de trace. J'espère qu'il n'a pas fait de gaffe sinon il sera le suivant sur la liste.

  • Moi: Non je ne connais pas cette jeune fille. De qui s'agit-il ?

  • Brad: Maria SARE, 17 ans, portée disparue depuis plus d'un mois. Vous dites ne pas la connaître mais nous tenons de source sûre que vous êtes le dernier à l'avoir vu et même que vous la frequentiez régulièrement. 

De mieux en mieux. Si je m'attendais à ça ce beau matin...

  • Moi: Sans vouloir vous vexer, vos sources sont sûrement bateaux car je ne connais même pas cette jeune fille. Vous me confondez sûrement avec une autre personne.

  • Brad: Oh non nous sommes tout à fait sûr de ce que nous disons. Il serait mieux pour vous, Monsieur «le Buffalo», que vous nous disiez la vérité à propos de cette jeune adolescente. Vous étiez amants n'est-ce pas ?

  • Moi: Monsieur le Commissaire! Cette discussion devient de plus en plus gênante et offensante! Puisque je vous dit que je connais pas la jeune fille.

  • Brad: Un témoin oculaire vous a pourtant reconnu comme étant un amant de longue date de Maria et même son principal client. Allez Monsieur EBAHO, arrêtez de faire semblant! 

L'imbécile ! L'expression de son visage montrait tout le plaisir qu'il prenait à me jeter ces accusations à la figure.

  • Moi: Il suffit! Vous n'allez quand même pas venir m'insulter à mon propre domicile! Vous êtes en train d'outrepasser vos droits. Je vais vous demander de sortir de chez moi s'il vous plaît. Et croyez-moi, vous me devez des excuses.

  • Brad: Oh ne vous inquiétez pas, nous partons déjà. Mais nous nous reverrons très bientôt, comptez sur moi.

Ils s'en vont aussitôt. J'ai envie de prendre le revolver sous mon bureau et de buter le crâne à ce fils de pute de Brad. Je compose aussitôt le numéro de Edgard.

  • Moi: Imbécile, j'espère que tu as bien fait le travail. Où est le corps de la gamine ?

  • Lui: Euh patron… Je l'ai étranglé puis jeté dans une citerne non loin de là.

  • Moi: Quoi??? Je t'ai dit de le détruire, au pire de l'enterrer mais toi tu le jette?? 

  • Lui: Mais patron... il y avait des gens qui venaient dans la von et je ne pouvais pas prendre le risque qu'on me voit avec un cadavre.

  • Moi: Tu as intérêt à aller vérifier si le corps y est encore. Je veux qu'il disparaisse! Incompétent va!

Bip.

C'est pas possible quoi! Voilà que la carcasse d'une gamine sans importance veut me créer des ennuis.

  • Chéri, qu'est-ce qui se passe ? J'entends du bruit depuis un moment dans la maison.

C'est Agnès toute fatiguée qui vient d'entrer dans mon bureau.

  • Moi: Il n'y a rien mon coeur en chocolat, tout va bien. Je gueulais un peu sur la bonne parce que mon bureau n'était pas propre mais maintenant c'est réglé. Désolé de t'avoir dérangé.

Je la prend dans mes bras et lui raconte quelques mielleries pour endormir son attention. Elle doit être la dernière à être au courant de mes affaires. 

…….Quelques heures plus tard…..

******Terrence******

Au bureau.

Je viens de finir une longue et épuisante réunion avec les Chefs de Département. Le travail me permet de me calmer et me canalise. Le seul fait de penser que je vais peut être croiser Nikita en rentrant à la maison me fout les boules. Qu'elle ne s'inquiète pas pour la suite parce-que moi aussi je sais casser les gens et tout ceci n'est que le commencement. On me trouvera peut-être dur mais comme on le dit souvent, «comportement de mouton, réaction de berger». 

Nola m'annonce que Amaury est là. Dès qu'il entre, il joue comme d'habitude au détective en scrutant mon visage.

  • Lui: Bilan très négatif. Il y a encore un souci avec Madame?

  • Moi: Pas vraiment. J'ai juste mis les points sur les i avec elle et je me sens beaucoup mieux.

  • Lui: Hum quand tu dis ça, j'ai peur pour Nikita.

  • Moi: ( Rire) Ne t'inquiète pas. Les documents pour la réunion de ce soir sont prêts?

  • Lui: Oui bien sûr. Il ne manque que les plans pour la campagne électorale qui sont en ta possession. 

  • Moi: Ils ne sont pas ici. Je dois rentrer à la résidence pour régler quelque chose donc je profiterai pour les prendre.

Amaury prend congé de moi. Je finis quelques choses et je prend le chemin de la Maison des Gouverneurs, escorté par ma garde rapprochée. J'espère que je n'aurai pas à beaucoup parler arrivé là bas.

Dès que j'entre dans le salon principal, une délicate odeur de lapin braisé me titille les narines. À ma grande surprise, certains vieux cadres ont été remplacés par des nouveaux, des fleurs ont été posées ça et là et même le tapis a changé. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais il y a comme un nouvel air et ça me plaît. 

  • Ça te plaît ? J'ai mis un petit coup de neuf dans la maison, elle en avait grandement besoin. 

Je me retourne et je tombe sur une Nikita toute souriante et très élégante.

  • Elle: Bonne arrivée chéri. Ta journée s'est bien passée ?

Elle joue encore la comédie en espérant encore me tromper comme la dernière fois. Tout ça sûrement pour récupérer tout ce que je lui ai pris. Pitoyable.

Je ne la gère même pas et je me dirige directement vers mon bureau où je récupère la mallette qui contient les documents que j'étais venu chercher. Elle me suit.

  • Elle: Terry je sais que tu m'en veux énormément et qu'aucune de mes excuses ne pourra effacer ce que j'ai fais mais j'aimerais quand même te demander à deux genoux de me pardonner. 

Je voulais me taire mais son hypocrisie me fout les boules.

  • Elle: Je t'ai blessé et…

  • Moi: Tu n'es pas fatiguée ?

  • Elle: De quoi?

  • Moi: De faire semblant ? Ça ne te fatigue pas de mentir, de jouer la comédie ? Tu voudrais me faire gober que du jour au lendemain tu as changé d'état d'esprit ? Est-ce que je ressemble à un imbécile ? 

  • Elle: Je te comprend. Mais je te jure que… 

  • Moi: Ça suffit! Je n'ai pas besoin de ça ce soir. Je te l'ai déjà dit: il n'y a dorénavant plus rien entre nous, même si il n'y a jamais eu grand chose. Tes fausses excuses tu peux les garder. Évite-moi désormais, cela vaut mieux pour toi.

Je descend au grand salon et je remet la mallette à l'un de mes gardes. Nikita est toujours derrière moi et ça m'agace.

  • Moi: Je pense que tu m'as entendu tout à l'heure.

  • Elle: Je voulais juste te demander… Tu ressors? Parce-que j'ai fait cuisiner ton plat préféré et…

  • Moi: J'ai à faire. Bon appétit.

Je la laisse planter là et je sors. 

Dans la minute qui suit, ma voiture démarre, précédée par celle de mes gardes. Le trajet est tranquille, tout va bien. Mes sens se détendent petit à petit.

Tout à coup, une odeur de fumée enveloppe l'intérieur du véhicule. Avant même que je ne comprenne quoi que ce soit, la voiture de mes gardes explose d'un coup sous mes yeux. Mon chauffeur perd ses repères et ma voiture dérape et fonce dans le décor.

Je reçois sur le champ un choc d'une violence inouïe…

Ma vision se brouille… La douleur m'assomme…

Trou noir.

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