****Mosi ****

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- Partez! Allez-vous-en! M'ordonna t-il

- Nooonnn on ne peut pas vous laisser ici! Criais-je

- Je vous ai dit de partir! Morts vous ne serez de plus aucune utilité. On ne vous a pas donné la vie, pour que vous finissiez comme ça. Maintenant partez et vivez pour nous!

"CRIIIII KOUM! KOUM! (claquements de portières)

- On nous a dit qu'il y avait des cafards par ici!

- Oui oui ils sont là bas, répondit une voix qui ressemblait fortement à celle de notre voisine !"

- Ils sont là ! Au revoir mes fils ! Me dit-elle après nous avoir embrassés mon frère et moi. Je vous aime très fort, ne vous inquiétez pas, tout ira bien.

Ce fut la dernière fois que je vis mes parents. Cette nuit la, nous avions assisté à tellement d'horreur que nous ne savions plus si nous étions sur terre ou en enfer.

Aujourd'hui encore je rêve des cadavres en dessous desquels nous avions du nous cacher pour rester en vie...

Après de longs mois passé dans la forêt comme des animaux sauvages, nous avions réussi à fuir le pays en atteignant un camp de réfugiés à la frontière avec le Zaïre.

Malheureusement notre paix précaire fut de courte durée. Lorsque la guerre commença dans le Kivu, nous dûment à nouveau nous enfuir.

La route étant dangereuse, nous faisions partie d'un petit groupe de réfugiés qui empruntait les pistes dans la forêt en direction de l'ouest.

Mais cette expédition fut celle de trop pour mon petit frère...snif pardon papa pardon maman je n'ai pas su veiller sur lui. La maladie a eu raison de lui...

Totalement dévasté, je serai probablement mort aussi dans cette forêt, si une réfugiée congolaise de l'âge de ma mère ne m'avait pas pris sous son aile.

- Ils sont venus dans mon village, ils ont forcés mon fils de 10 ans à tuer mon mari avant de l'embrigader dans leur milice. Après m'avoir violé et laisser pour morte, j'ai été sauvé in estremis par des médecins blanc. Aujourd'hui je suis en route vers le Gabon car ma fille vit la bas. Je ne connais pas ton histoire mais je sais que, comme nous tous, tu as du perdre des êtres chers.

- Snif je n'étais qu'un simple étudiant snif...c'était ma dernière année avant d'aller poursuivre mes études à l'étranger. Je ne comprends rien à cette guerre... Mon père était hutu et ma mère tsutsi... Je ne voyais aucune différence entre eux. Snif snif pourquoi...pourquoi... Voilà mon frère aussi qui part...oohh mon Dieu pourquoi un tel acharnement !

- Shuuttt...Viens avec moi mon fils, ton destin n'est pas de mourir dans cette forêt...

C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés au Gabon et que nous avons été recueillis par sa fille... Shani Ebaka épouse Antsia.

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Aujourd'hui nous sommes en juillet 2001 ça va faire un peu plus de 7 ans que tout cela s'est passé mais je m'en souviens encore comme si c'était hier.

Assis au fond de ma cellule, je me repassais en boucle les épreuves que j'avais eu à traverser alors que je n'étais qu'un jeune étudiant innocent et, réflexion faite, je réalisais que ce que je vivais la n'étais en rien, pire que ce que j'avais déjà eu à affronté.

- C'est bien que tu te souviennes de tout cela maintenant... L'heure est venu pour toi d'accomplir ton destin..

- Hein ?!? Mais qu'est-ce que tu fais la?

****Wali ****

Je crois que je perd la raison... Oui ce doit être ça, je deviens folle. Sinon comment on appelle ca?

Pendant que le vieux Onjdali parlait j'ai eu tout d'un coup la vue barré, ou je dirai plutôt flou, c'est comme si on venait de me mettre un voile noir devant les yeux.

Prise de panique je commençais à m'agiter lorsque j'entendis une voix me dire:

- Chuuuttt reste tranquille

- Hein ?!? Qui parle! Criais-je dans ma tète

- Ça n'a pas d'importance, du moins pour le moment, ne t'inquiète pas je vais tout t'expliquer. Pour l'instant n'ouvre plus ta bouche jusqu'à ce que tu sois seule.

C'est ce que je fis tout le reste de l'après-midi. Alida pensant que mon attitude était lié à l'accident de mes parents, cherchait à me rassurer par tous les moyens possibles. Voyant que rien n'y faisait, elle rentra chez elle le temps de récupérer quelques affaires, car elle revenait passer la nuit avec moi.

Enfin seule, je m'allongeai sur mon lit et m'assoupit...

- Je suis venu te dire au revoir ma chérie...

- Ma..Mamie ?!?

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Petite pensée pour toutes les victimes innocentes de ces guerres insensés :(