ACTE 4

Write by Jade Noir

JAMES FOTSO


Pfff! Mais quelle galère!




* * *



La fille se prend pour une véritable princesse. Elle vivait où?  Loin là bas à Awae. Quand je pensais à mon essence, j'ai failli virer fou. Tout le trajet, malgré mes questions, elle ne donnait aucune information sur elle, je dis bien aucune. Son amie quant à elle un vrai moulin à paroles, on aurait dit qu'elle était même intéressée par moi. Ah! Si elle veut que je lui donne peu, je n'ai pas de problèmes, déjà que je ne suis pas chiche de ce côté là. Tout compte fait, je me suis jamais tapé deux copines, mais je pourrai toujours commencer. Mais je ne sais pas si je peux le faire avec Annaëlle, elle m'a l'air d'avoir les yeux bien ouverts cette petite. Elle dégage quelque chose d'étrange, une certaine pureté avec également une certaine sensualité. Tout un mélange de contradictions. En même temps, il fallait voir comment elle m'a allumé dans la voiture. Sa robe lui arrivait à mi cuisse, ses seins bien gros plus gros même que ceux de Randa, se dandinaient dans tous les sens avec les nids de poule qu'on connaît dans cette ville de Yaoundé. Je les soupconne d'être bien fermes mais je reste certain qu'elle ne portait pas de soutifs cette petite. Elle avait bien remarqué que je fixais sa poitrine alors elle faisait bien exprès de caresser son pendentif qui menait tout droit au creux de ces seins et parfois elle me fixait pour être bien sure que je regardais ses mouvements tout en ouvrant sa bouche et en se léchant les lèvres. Pour la choquer, je caressais ma queue à travers mon pantalon. Elle ne sembla pas outrée, elle ne rougit même pas, mais ses tétons étaient bien dressés. Alors, elle me détailla de la tête au pieds, me déshabillant du regard, alors j'accélerai le mouvement de masturbation que je faisais pour qu'elle perde sa superbe. Ce fût une réussite, puisqu' elle se retourna vivement, j 'éclatai de rire en me disant au fond c'est une petite joueuse. Elle demanda à Arnaud quand est-ce qu'il pense qu'on arriverai enfin chez eux.


- Madame il y a beaucoup d'embouteillages expliqua Arnaud.


- J'ai besoin de temps pas d'un exposé, répondit-elle d'un ton virulent.


- Disons une heure environ, peut-être. On est proche du carrefour Ekounou, alors si on ne rencontre pas trop d'embouteillages au carrefour Nkomo, on sera à destination même dans 45 minutes.


Le carrefour Nkomo, hum! Je me rappellerai toujours de ce carrefour c'est là où les choses dérapèrent.


Elle a commencé à se carresser les nichons. Le pendentif n'existait plus, c'était les nichons, sans compter ses tétons qu'elle pinçait de temps en temps. Alors je mis rapidement la main sur ma queue qui se tendait. Je le massais pour faire redescendre la pression. Cette fois-ci mes mouvements étaient précipités tellement ce que je voyais me plaisait. Je croyais la choquer encore une fois jusqu'à ce qu'elle envoya ses doigts en dessous de sa robe et se masturbait en même temps que moi, elle s'assurait que nos mouvements suivent la même cadence. Si son amie n'était pas là, il y a depuis longtemps qu'on se serait jetés dessus. Elle s'activa encore plus, retira sa main gauche de sa poitrine pour la mener à sa bouche afin d'éteindre un cri. Elle venait de jouir comme ca devant moi. Elle se pencha alors vers moi et enfonça les doigts contenant sa cyprine dans ma bouche, que je léchai avidemment, en murmurant au creux de mon oreille: ''La prochaine fois, j'aimerai bien l'avoir dans ma gorge''. En se détachant de moi, elle fixa mon sexe. Je n'osai suivre son regard, tellement obnubilé par son décolleté qui montrait quelques tâches de rousseurs sur sa poitrine.


Elle se rassit à sa place comme si il ne s'etait rien passé, croisa ses jambes, et quelques minutes après Arnaud nous annonça que nous sommes enfin arrivés. Elle nous remercia et sortit de la voiture avec son amie. Je serai bien sorti leur faire la bise mais je venais de constater que mon pantalon était mouillé. Je venais d'éjaculer là comme  un gamin dans la voiture. Cette petite aura ma peau à longue.




* * *



Étrange! Je viens d'insérer la clé dans la serrure de la porte d'entrée et je constate que la porte n'était même pas verrouillée. Comment est-ce possible ? Si Randa a essayé de rentrer, elle aurait dû s'apercevoir que le portail était bloqué et le gardien n'est même pas là. Elle serait surement rentrée se coucher en fermant la porte non ?


J'entrepris d'entrer tout de même à la recherche de Randa. Il n'y avait vraiment personne. Ca veut dire que je fais chauffer ma bouffe moi-même. Je m'attendais à être bichonné en rentrant. Pffff ! C'est terrible d'avoir plusieurs dossiers et devoir faire certaines choses soi-même.


Après avoir mangé et éteint les lumières, je décide de prendre une douche, me mettre en pyjama et me coucher. Il faut que je range mon reste d'argent dans le sac. J'avais prévu dépensé deux cents milles ce soir, au final je n'en ai que dépensé cent milles francs cfa. Comme quoi cette soirée n'aura pas que des points négatifs.


À peine je soulève le sac, je me rends compte qu'il y a un problème. Il est léger beaucoup trop léger. En fouillant, je confirme, tout mon million envolé. Mais qui peut me faire une chose pareille. Je n'ai laissé qu'une personne ici, Randa. Elle ne peut pas me faire une chose comme ca, pas elle, elle est beaucoup trop soumise pour faire un truc du genre. Elle sait qu'elle n'a que moi pour s'en sortir, elle ne peut même pas tenter.


Je l'appelle précipitamment, son téléphone sonne, mais elle ne prend pas. J'insiste mais elle ne décroche toujours pas. Dans ce cas, j'irai moi même chez elle. Aux grands mots, les grands remèdes. Tiens, elle me rappelle.


- Oui allô décrochai-je en criant presque.


- Chéri qu'est-ce qui se passe? Me demanda-t-elle avec une voix quasi-ensommeillée.


- Il se passe quoi ? Il se passe quoi ?, m'époumonai-je. Il se passe que j'ai laissé près de deux millions ici en te laissant toi seule ici à la maison. Je dis bien seule. Parce que là tu ne peux pas accuser le gardien ou quelqu'un d'autre. Et ces deux millions ne sont plus ici. Tu sais quoi? Voilà ce qui arrive quand on sort avec les sans-diplômes, les n'importe quoi, ils sont toujours là à penser à te voler. Maintenant que tu as pris mon argent, tu vas faire quoi avec, dis moi? Alors que si tu m'avais fait confiance je t'aurais épousée et tu aurai eu droit à cet argent toute ta vie. Toujours à penser à court terme. D'ailleurs même c'est mieux qu'on arrête cette relation ici là, elle ne menait nulle part? Je pars où avec une sans-diplôme noire comme la nuit. Seulement ton teint là apportera la malédiction dans ma vie pour des générations et des générations. Tu..


- Chéri, quand tu te seras calmé. Rappelle-moi qu'on discute à tête reposée me coupa-t-elle sur un ton qu'elle voulait conciliant je présume.


Elle a osé me couper la parole. Je déteste ça, non en fait j'ai horreur de ça. Tu es là tu as tord et c'est toi qui coupes la parole aux gens. Quand je suis sur ma lancée, tu me laisses terminer.


- Te rappeler? Tu n'as pas compris quoi quand je dis que c'est fini.


- D'accord.


- Pardon m'étonnai-je par sa réponse.


- Tu m'as dit que c'est fini non. Je dis donc OK je comprends. Je peux raccrocher. 


Son ton était juste posé, calme. J'étais décontenancé qu'elle le prenne si bien. Je suis quand même sa porte de sortie de la vie misérable qu'elle mène sinon son seul chemin de survie. Comment peut-elle accepter le fait qu'on rompe si facilement à moins qu'elle ait déjà quelqu'un d'autre?


Et elle raccrocha lasse d'attendre ma réponse sans doute.


MIRANDA ATOFACK


Sans-diplôme ne veut pas dire sans ressources. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre parce qu'on dure à l'école. Je n'ai pas demandé ce cerveau qui mélange les lettres dans ma tête, me rendant la tâche difficile de lire ou bien d'écrire. Non je ne l'ai pas souhaité. Mais je n'en voudrais pas non plus à ce cerveau car grâce à lui je sais chercher l'argent. Même si on me lance dans le désert, je trouverai un moyen de me faire de l'argent. Toujours. Et Dieu merci c'est le cas car au moins je peux nourrir la famille sans problèmes. Avant c'était Mack mais depuis qu' Isa est morte, il se console dans l'alcool et les Paris match. Sa dépendance est tellement forte qu'il faudrait cacher en permanence nos avoirs où il ne pourrait les voir. Mon gain je le verse directement dans une banque, une sure, Société Générale. Pas nos banques Camerounaises qui ouvrent le Mardi, Vendredi tu y vas on te dit qu'elles ont fermé pour causes de faillites.


Cette solution bien qu'elle ne m'enchante pas a du être prise pour éviter les cris, les pleurs et les bagarres à la maison. Parce non seulement le gars te volait mais en plus il niait alors quand je pliais les poings avec lui c'est ma mère qui venait toujours séparer en pleurant. Ça la déchirait nous voir se disputer comme ça à cause de l'argent, des bijoux ou encore des draps. Parce que oui Mack prenait tout, tout sur son passage pour s'acheter un peu d'alcool. Quand il ne trouvait pas à la maison, il allait à mon restaurant leur dire que je l'avais envoyé récupérer la recette du jour. Depuis ce temps, j'ai dit à mes employés quiconque donne l'argent à ma famille se fera retirer ce montant lors de sa paie. Toute recette doit être déposée à la banque. Je ne discute même pas avec eux. En six mois la situation était réglée. Je m'occupe de rationner à la maison, de payer les fournitures scolaires de tous les enfants qu'il y a à la maison. Je ne vais pas non plus financer les maladies. À ça je dis non.


Hum. James. Que vais-je faire de toi? Je suis à bouts, si ce n'est pas les maladies, c'est la pingrerie. Il me parle de deux millions? Quels deux millions? Donc c'est son maigre un million cinq cents milles que quelqu'un a multiplié comme Jésus a multiplié les pains qui monte jusqu'à deux millions. Massah! Pour donner l'argent, tu comptes, tu comptes et recomptes on aurait dit que c'est toi qui n'as pas de diplômes. Mais alors, pour réclamer tu ne comptes même plus, tu ajoutes seulement des milliers de fcfa et tu passes dessus.  Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre? Il parle de long terme quand ça l'arrange. Bientôt deux ans qu'on est ensemble, je lui ai demandé d'au moins venir montrer le corps. Bon monsieur me sert des excuses aussi bêtes les unes que les autres. Il est là comme ça, il ne sait même pas où je vis.


Pourquoi suis-je encore avec lui? De tous mes pointeurs, c'est le seul qui fasse un sens. Peut-être le jetterai-je après les grandes funérailles qui auront lieu dans un mois et demi là? Si je trouve un bon parti on s'entend.


En parlant de pointeurs, me voici chez Fomeka Jean Delormes, un professeur d'anglais qui n'a pas arrêté de me faire la cour quand je composais. Il était le surveillant assigné à ma classe. Quand je terminai la dernière matière de l'épreuve du BAC, à peine sortie de la salle de classe, il m'accosta et insista pour que je prenne son numéro noté sur un petit bout de papier.


 Parfois quand on ne veut pas les manger, ils insistent, alors répète après moi: ''Je serai mangé''.


Fomeka est un vieux monsieur rondelet, il ne fait même pas un mètre soixante qu'il pèse déjà pas moins de 100 kilos. C'est un monsieur très poli avec les anciennes techniques de drague là. ''Ma chérie, viens manger je t'invite, viens seule surtout hein''. Ensuite il te sort la botte qu'il faut aller se reposer quelque part. Venir seule biensur, il ne faut surtout pas qu'il y ait des témoins avec ce que je lui fais à chaque fois. Une bonne petite drogue dans son verre, même pas vingt minutes après quelqu'un dort déjà. Avec son gros corps, Dieu merci vraiment que le somnifère agit toujours quand nous sommes dans la chambre, sinon qui allait le porter.


Dès qu'il dort là, mon opération commence. Je le déshabille, j'enlève tout ensuite je maquille la chambre. Mes habits sont partout dans la chambre, chemisier déchiré ''chéri dans le feu de l'action tu as déchiré ma chemise. Il m'en faut une nouvelle, c'est 2500 FCFA''. Je jette deux préservatifs usagés au bas du lit. Au moins mon grand frère de vaux rien me sert à ça. Avec toutes les petites qu'il coupe là, je récupère ses préservatifs usagés. L'idée m'est venue quand Monsieur Fomeka s'est montré insistant pour ''défendre le pays comme il dit''.


Pourquoi j'ai tenu à garder le contact avec lui? La dernière fois qu'on causait au restaurant, il me parlait de lui, de ses autres activités à part être professeur. Il m'avait avoué qu'il surveillait également les séances d'examen pour la bourse du CommonWealth. Celle-ci permet aux étudiants Camerounais au cursus scolaire exemplaire d'aller étudier dans un des pays du CommonWealth. Ils sont entièrement pris en charge, toutefois après leur cursus scolaire validé, ils devront retourner dans leurs pays d'origine. Certains trouvent le moyen de rester, d'autres pas. Quand je m'apprétais à lui demander quand auraient lieu les prochain examens, c'est là que la drogue a fait effet, monsieur s'est assoupi. Tsuippp!


Ce ne sera que partie remise. On ne baisse jamais les bras.


J'entends mon téléphone qui sonne. Tiens, James me rappelle. Je décroche avec une voix mi-ensomeillée. Il faut qu'il croît que je suis entrain de dormir et non en pleine opération.


- Allô répondis-je


- Allô, émit-il après un long silence. Il émit un soupir et continua: je me suis calmé. On peut parler. termina-t-il sur un ton plus décisif.


Donc comme ça on ne s'excuse pas. Je suppose qu'il attende que je m'excuse. 


- Bon. Permets-moi de parler sans me couper. Soufflai-je. Je venais de me rendre compte que Fomeka émettait des gestes comme si il émergeait de son sommeil. Peut-être il serait temps pour moi de me rhabiller ou de m'en aller.


- D'accord je t'écoute.


- Tu m'as enfermée à la maison James alors que tu sais très bien que quelqu'un d'autre a les clés. Cette fille là a débarqué à la maison et a commencé à me menacer que je fais quoi chez son mec. Je ne savais pas où me mettre. J'ai commencé à la gueuler que c'est moi ta femme, qu'elle parle pour elle, que je ne te quitterai pas que ça fait bientôt deux ans qu'on est ensemble. Là elle s'est emportée, à commencer à me lancer les choses n'importe comment. Elle a dit qu'elle allait appeler ses soeurs pour qu'elles viennent me faire dégager de là. Je suis désolée James, si j'étais restée j'aurai pu protéger ton argent mais j'ai eu peur James.


Là je racontais cette histoire au bord des larmes. Je pleurais au téléphone presque. Il doit y croire. Je décidai d'entreprendre de la décrire pour être plus crédible.


- La fille était brune. Enfin, elle est brune, elle portait une greffe brésilienne longue jusqu'aux fesses. Elle avait une forte poitrine. Elle m'a dit s'appeler Fi


- Sonia? me questionna-t-il


- Oui, c'est ça. C'est bien elle. Sonia. Mon Dieu. J'ai cru que ma vie défilait devant moi. James j'ai accepté d'être avec toi c'est pas pour mourir oooo. Je suis encore jeune je n'ai que vingt trois ans. C'est pourquoi je suis d'accord que tu arrêtes comme tu dis là. Chacun prend sa route, quelqu'un m'acceptera comme ça même sans diplômes.


- Mais non arrête. Je déconnais, je racontais n'importe quoi. Tu sais que tu es la reine mère non, la seule et l'unique me dit-il en riant de manière gênée.


- Mais qui est alors Sonia? Façon dont elle criait là, c'est sur que c'est elle la reine mère. Lui répondis-je dubitative.


- Une collègue qui me court après. Tu connais comment elles sont toutes, quand tu as un peu d'argent elles s'agrippent et se donnent tous les droits.


- Comment se fait-il qu'elle connaisse ton adresse et qu'elle ait tes clés ?


- Bébé! dit-il d'une voix mielleuse. Parlons de choses positives. De toi, de moi, de notre avenir ensemble. De notre futur mariage et de nos enfants. Tu sais que je t'aime alors arrêtons nous d'abord sur ça.


- Je te rappelle.


- Attends.


J'avais déjà raccroché. Fomeka se réveillait. Ma capacité d'interaction devenait limitée.


James m'a toujours trompée. Aussi loin que notre relation existe. Ses conquêtes avaient toutes une chose en commun, elles avaient de gros seins, très superficielles: longs ongles, greffes, perruques, cils 3D sans compter le makeUp extravagant. Le teint de la fille, il me l'a dit lui-même :'' il part où avec une fille noire comme la nuit'', ''une sans-diplôme". À vrai dire, j'avais des doutes depuis car si James ne cotoie pas ma famille, moi je cotoie bien ses soeurs notamment sa grande-soeur directe Coralie, qui à plusieurs reprises, a déjà essayé de me refiler ses produits ''vois-moi claire".


Quand James m'invectivait,  je faisais les calculs dans ma tête. Je l'aurai laissé continuer à m'insulter pour obtenir le plus d'informations possibles si je n'avais Fomeka ici qui bougeait dans son sommeil comme un ver de terre aspergé de sel. De peur qu'il ne se réveille, j'ai mis fin à l'appel.


- Qu'est ce qui se passe? Me demanda un Fomeka inquiet, bien réveillé maintenant. Je t'ai entendu pleurer.


Là, j'éclatai en sanglots. Vous dîtes que vous voulez appuyer les filles des gens on va vous aider. Les pleurs oooo.


- Wombooooo. Akieeee mon Dieu. La vie c'est rien ooo. Pourquoi Seigneur? Pourquoi ? Pourquoi tu me fais ça? J'ai écouté ta parole? Suivi tes chemins. Pourquoi?


- Ma chérie, calme-toi d'abord. Dis moi ce qui ne va pas.


- Mon oncle. Mon oncle est mort oooo. Tu te rappelles je disais que j'avais un oncle malade qui..


- Non tu ne m'avais pas dit.


- Fomeka, tu gères combien de petites à part moi?


Une astuce que j'ai apprise récemment, quand un homme gère plusieurs dossiers, il ne se rappelle plus qui a dit quoi. Tout devient flou. Seuls les grands bandits se rappellent de tout. Fomeka içi présent n'a rien d'un bandit. C'est un bon pigeon. Je mettrai ma main au feu qu'il ira se vanter auprès de ses collègues comment il coupe une petite là. Si seulement, il connaissait la vérité. Que la petite le droguait et il se retrouvait là à dormir, ronfler, péter comme un porc.


Sans attendre, me regardant avec un regard coupable,  Fomeka baissa la tête, révélant ainsi que mon hypothèse était bonne. J'avais vu juste. Vraiment je fais même comment pour tomber toujours sur les grands tâcleurs comme ça.


Il releva la tête avec un regard aussi désolé que possible. Il posa ses deux bras sur mes épaules et m'affirma:


- À part ma femme, il n'y a que toi et tu le sais. Maintenant dis moi ce qu'il faut faire.


- Je dois me rhabiller d'abord. Je verrai à la maison. Pour le moment, je n'arrive pas à réfléchir correctement.


- Tu veux que je te dépose me proposa-t-il sur un ton doux.


- Avec quoi? Un taxi? On propose de déposer une femme quand on a une voiture. Pas quand on est attitré piéton.


- Tu es encore choquée par ton deuil, c'est pas grave.


Je ne sais pas mais le fait de voir qu'un vieux gros laid comme lui puisse aussi me tromper me donnait la rage.


- Au fait, j'aurai besoin de plus de détails pour les examens du CommonWealth. Lui dis-je après m'être habillée. J'étais là droite comme un I à attendre sa réponse


- On pourra se voir..


Sa phrase resta en suspens quand il leva son regard sur moi. Il remarqua mon regard glacial sans appel. Il toussota, sortit son téléphone et me fit un message Whatsapp. En récupérant mon téléphone du lit, je constatai qu'il m'avait transférré un message.  Qui parie que le gars à envoyer ça à je ne sais combien de filles?

Et puis c'est encore toi qui veux me voir pour m'appuyer. Du jamais vu. Sorcier!


- Laisse ton téléphone ouvert car je te communiquerai les détails du deuil, notamment ta contribution. Et Fomeka? l'interpellai-je en m'arrêtant au pas de la porte. Je me retournai et lui dis:


- Ne crois pas que j'ai oublié que tu me gères moi avec beaucoup d'autres filles. La survie de cette relation dépendra de la manière dont tu seras présent lors du deuil de mon oncle. Lui là même qui a permis qu'on se rencontre.


Sans un regard sur lui, je claquai la porte et je m'en allais.

Jusqu'à ce que Mbeng...