Chap.12. Qui me sauvera?

[Dalia Tshitenge]

Nous avons gagné la bataille mais pas la guerre. Comme espéré, une légion de démons a été envoyé vers Mariama, ils sont entrés par la porte des pensées impures et fort heureusement elle ne s'était pas sanctifiée par la prière donc, c'est dans cet état impur qu'elle a été battue spirituellement et là, ça fait 4 jours qu'elle est alitée. 

Les bastons spirituelles ont des répercussions sur le corps physique. Si on attaque l'âme, les conséquences peuvent être la dépression, la tristesse, les pensées suicidaires... Mais ce domaine-là chez Mariama est scellé, alors nous l'avons attaqué dans son esprit et la voilà malade, elle ne sait pas de quoi elle souffre. 
Nous sommes entrain d'envoyer nos meilleurs guerriers tous les jours lui lancer des flèches, nous sommes toujours en plein etablissement d'un plan pour l'achever.

Pour l'instant je dois m'occuper du cas de Presley, après l'avoir platré, il est sorti de l'hôpital et le voilà qui vient ici pour la deuxième fois dans le but de me parler. Je vais en profiter pour l'éliminer.

J'ai demandé à le recevoir dans mon bureau. Toc toc toc...

Moi: - entrez!

Presley: - bonjour Dalia.

Moi: - bonjour Prichou, ça va? Ca fait un bail hein! Tu deviens quoi? Prends place je t'en pris...

Presley: - je vais bien, je travaille en Andalousie maintenant depuis 3 mois, et le jour de l'accident j'étais même avec mes collègues avocats. J'ai appris que tu es devenue madame Benson...

Moi: - oui, je suis marriée avec le sous-responsable de l'administration de l'hôpital, toi t'es pas encore marrié?

Presley: - non pas encore, je ne t'ai jamais oublié, tu sais à quel point mes sentiments ont toujours été forts pour toi non?

Tiens tiens... Voila qui va faciliter mon travail, monsieur est entrain de convoiter et désirer une femme mariée... Je ne vais en faire qu'une bouchée de lui.

Moi: - voyons mon cher, notre histoire c'est du passé, on est passé tous les deux à autre chose. Je te sers à boire?

Presley: - oui je veux bien avoir de l'eau... Alors, parle-moi de ton travail, ta vie en géneeral...

Je me déplace vers mon frigo personnel pour tirer une bouteille d'eau, dont je verse le contenu dans un verre et je crache dedans. Presley est dans mon dos, il ne voit rien.

Moi: - oh tu sais, ça a toujours été mon rêve de devenir chirurgien, maintenant que j'exerce ce métier je vis de ma passion... Et ma vie n'est pas si exceptionnelle que ça, avec mon mari nous n'avons pas encore d'enfants, donc c'est le calme plat quoi!

Je lui tend le verre d'eau qu'il vide d'un trait. C'est parfait! Il est envoûté maintenant. Nous parlons encore pendant un bon moment, puis au bout d'une demi-heure il s'en va, je suis dans mes heures de boulot aussi. La nuit, j'irais achever mon travail chez lui.

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[Presley Mbongopasi]

Je viens de boucler un dossier, je me sentais vraiment très mal cet après-midi, que je suis rentré plus tôt que prévu chez moi et j'ai emporté avec moi ce dossier.
J'entre dans la chambre chercher mes lunettes, quand je trouve Dalia assise sur mon lit.

Moi (pris de peur): - mais...mais... Comment es-tu entrée ici?

Dalia: - relax Prichou, ça va être rapide.

Moi: - comment ça rapide? De quoi tu parles?

Elle s'avance vers moi et me souffle une poudre blanche sur le visage. Je vois flou, je m'effondre à terre... 

Dalia: - ta mort sera vu comme un arrêt cardiaque, je suis désolée que ça se termine ainsi pour toi, mais tu étais le seul que j'avais sous la main, on a passé de bons moments toi et moi mais ton voyage s'arrête ici... Bonne allée en enfer!!!

Je sens que je m'ettouffe, comme lorsqu'un ashmatique fait sa crise, mon coeur bat douloureusement dans ma poitrine, je me sens quitté mon corps, mes forces me lachent... La seule chose que je retiens avant de quitter ce monde, c'est ce regard maléfique de Dalia, la femme que j'ai aimé...

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[Dalia Tshitenge]

Le corps de Presley est rappatrié à Kinshasa, nous suivons ce qui se passe par la suite en esprit. La famille Mbongopasi pleure leur enfant, le cerceuil est exposé dans la maison de sa mère, les gens voient un corps, mais l'esprit de Presley est aussi présent et il pleure bien plus que les autres, il tente de toucher sa mère et ses frères mais il passe au travers d'eux car il est immatériel...

On va l’enterrer au cimetière. Et la nuit, nous tous, sorciers qui ont tramé le complot du meurtre, nous réunissons au cimetière. Nous nous plaçons tous autour de la tombe de Presley, et avec le fouet d’appel, on frappe la tombe trois fois. Presley sort de sa tombe et devient conscient...et celui-ci me reconnaît automatiquement. 

À ce moment-là, il se met à crier;

Presley: - Jésus, Jésus! Viens à mon secours!

Moi: - ahahahahahahaha tu peux toujours crier son nom, il est le Dieu des vivants et non des morts, c'est trop tard pour toi.

Presley: - pourquoi Dalia? Pourquoi? 

Dalia: - assez parlé! Transformez-le!

Un homme s'avance, récite une incantation et Presley est transformé en chèvre. Son sang est receuilli et va directement dans la réserve de la reine Ilana. Un boureau vient pour dépecer la viande.
Quelqu'un alors se charge d'appeler nos agents, cette "viande" dépecée est donné à ces agents, aux femmes de cimetière et aux femmes sorcières, qui à leur tour, vont aller les vendre sur les marchés dans ce monde des humains. Et pendant qu'elles vendent cela, il y a une main sur leurs étalages, cette main c'est la main d’appel. Elle est invisible aux yeux charnels. Elle est là sur le comptoir et fait signe pour appeler les gens qui viennent au marché. 

Quand tu arrives donc au marché, cette main t'appelle. Tu arrives là, achètes des choses sales, les ramène chez toi et les manges. Souvent, on prend également les doigts du cadavre, les transforme en cigarettes et elles vont les vendre aussi. C’est ainsi que vous verrez, beaucoup de personnes abandonner difficilement la cigarette, parce qu’ils ont déjà fumé les doigts humains sans le savoir. On transforme parfois aussi les doigts en gros fretins. On prend aussi la matière fécale de chèvres, et la transforme en arachide. On prend le sang humain et le transforme en huile de palme; et toutes ces choses se vendent sur le marché. Prenez ce que je vous dis très au sérieux, car c'est la vérité.

P.S DE LA CHRONIQUEUSE:
"Maintenant que ces choses-là sont sur nos marchés, qu’allons-nous manger? La Bible dit dans 1Corinthiens 10:25-26 **Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience; car la terre est à notre Dieu et tout ce qu’elle renferme.** Qu'est-ce que cela veut dire? Si on est un enfant de Dieu, un vrai chrétien, on est habité par le Saint-Esprit. Quand tu entres au marché avec le Saint-Esprit dans ton corps, cette main d’appel ne peut pas attirer le Saint-Esprit, non! Le Saint-Esprit va te conduire seulement où il y a des choses saines. Et quand tu vas les acheter, tu vas les manger et elles n’auront aucun effet négatif sur toi. Le seul moyen de se mettre à l'abri de toutes ces souillures c'est d'avoir Jésus-Christ et L'avoir réellement. Car seul le Seigneur peut te conduire vers les choses pures."

Si vous ne le savez pas, on mange la chair humaine avec le foufou, mais dans notre monde, il n'y a pas un seul champ de maïs ou de manioc. Où est-ce que les sorciers trouvent donc la farine pour préparer le foufou? À l'entrée de chaque marché, les sorciers ont déjà placé leurs filets. Quand vous achetez par exemple deux sacs de farine, arrivés au niveau du filet que vous ne voyez pas avec les yeux charnels, on divise votre farine en deux et on retient une partie. Quand vous rentrez à la maison, vous regardez et voyez que vous avez toujours vos deux sacs de farine. Mais quand vous les préparez, vous mangez tout, mais sans être rassasiés. C'est parce qu’il y a une partie qui est restée dans ces filets-là. Et la nuit les sorciers viennent récupérer tout ce qu'ils ont soutiré pour faire leur foufou. 

Il peut arriver qu'à un moment, une personne vous dit: J’ai vu telle personne. Et vous lui répondez en disant: Non! La personne dont tu parles est déjà morte, on l’a même déjà enterrée. Mais l’autre vous dit: Non! Je l’ai vue. Qu’est-ce que cela signifie? Cela veut dire que les sorciers l'ont déjà sacrifiée, mais ne l'ont pas encore mangée. On va remettre la victime à la personne qui l'a sacrifiée et elle va l'utiliser: Soit à la pêche, soit pour lui produire de l'argent, soit pour lui procurer quelque chose... et pendant ce temps-là, on peut encore voir la victime. Et c'est quand elle se fatigue, qu’on l’achève et mange son corps. Mais dans le cas où il y a des sorciers qu’on veut faire monter en grade, on ne va pas transformer la victime en une bête, on la laissera telle qu'elle est. 

Chez nous, il y a des grosses marmites avec de l’eau en ébullition à l’intérieur. Et ces marmites sont posées sur le feu de bois. On prend alors la victime, et la jette dans la marmite. La personne mourra suite aux douleurs qu’elle ressentira dans la marmite. Et après on l’enlèvera de là et commencera à dépecer son corps, et les sorciers qui veulent monter en grade vont manger la chair humaine à l’état normal, à l’état humain.

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Après la disparition de Presley, je retourne à mes occupations, et on m'informe qu'une femme désire me rencontrer à la réception.
Je vais rencontrer la personne en question, et telle est ma surprise lorsque je rencontre Betty. C'est la saisons des retrouvailles ou bien?

Moi: - ma chère Betty!

Quelque chose a changé en elle. Elle paraît plus serreine, aussi limpide que l'eau, aussi... Eclatante de lumière.

Betty: - bonjour Dalia. 

Moi: - que me vaut l'honneur de ta visite?

Betty: - j'ai besoin de m'entretenir avec toi, tu as quelques minutes à m'accorder?

Moi: - allons nous promener dans l'enceinte de l'hôpital!

Nous nous lançons donc dans une marche dans le jardin. Ca me rappelle nos jeunes années à l'université. Cette visite est étrange, d'autant plus qu'elle ne parle pas, nous restons ainsi à marcher dans le silence.

Moi: - tu es venue pour parler ou pour méditer?

Elle s'arrête de marcher et me fait face.

Betty: - avant tout Dalia, j'aimerais te faire savoir que je t'ai pardonné, ça a pris du temps, mais je t'ai pardonnée le mal que tu m'as faite et je te présente aussi mes excuses pour mes repraisailles. 

Moi: - donc tu t'es déplacée jusqu'ici rien que pour me dire ça?

Betty: - non, je veux te dire aussi que je suis devenue chrétienne, j'ai accepté Christ dans ma vie, ainsi que mon mari.

Moi: - et que suis-je sensée faire? Danser de joie?

Betty: - je connais ta véritable identité.

Moi: - ah oui?

Betty: - oui, je sais que tu es une sirène et une femme très importante dans le monde des ténèbres, c'est le Seigneur qui me l'a révélé, et si je suis ici, c'est pour te donner un avertissement... Dieu te voit et il connaît tes oeuvres, il t'appelle à la répentance, si tu continues dans cette voie, un sort horrible t'attend. 

Moi: - ahahahah pardon ne me fais pas rire! Tu as ton camp et moi j'ai le mien... Si tu ne veux pas subir ma colère rentre chez toi seulement.

Betty: - celui qui vit en moi est bien plus fort que celui qui règne sur ce monde, et Dalia le Seigneur t'aime... Le maître que tu sers maintenant a déja prévu de te détruire, mais si tu viens à Christ pendant qu'il est encore temps, il va te sauver. Avec toute l'expérience que tu as aquise déja tu sais que lorsqu'on s'attaque à ceux qui craignent le Seigneur, on se ramasse des pelles et des rateaux.

Moi: - Betty rentre chez toi.

Betty: - ok, mais qu moins je t'ai prévenue.

Tchipp! Me prévenir de quoi même? Je suis Dalia Tshitenge, puissante sirène, je l'assume parfaitement.
J'ai réussi à écraser un pion de ce Dieu, encore de la persévérance et je la mettais sous terre cette Mariama.

Mariama: - bonjour docteur Benson!

HEIN!!!! NON MAIS DITES-MOI QUE JE REVE?????????

Je parlais justement de celle-là, mes démons m'informaient que hier encore elle était mal en point. Et pourtant elle est là devant moi encore plus en forme que dans mes souvenirs. 
Non non non non ça ne va pas se passer comme ça! 

Moi: - Mariama! Quelles surprise de vous revoir, je vous croyais malade.

Mariama: - oui je l'étais mais comme vous pouvez le constater je suis en pleine forme et je reprends mon service aujourd'hui.

Moi: - bon retour parmi nous alors!

C'est ça, t'inquiète, ça ne va pas se passer comme ça crois-moi.