Aïda

Write by Lulu-marie

Chapitre 2 : Aïda

_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite "_ 

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**Aïda NDIAYE Epse CHAGOURI**

Je n'arrête pas de penser à ma fille tout en restant attentive sur la route. Jeanne-d'Arc a le don de vous faire perdre la tête. J'ai essayé par tout les moyens mais j'y arrive pas avec elle. Je ne dirai pas que c'est la période pubère parce-que depuis ses trois ans elle a ce caractère qu'aucun de nous n'arrivait pas à contrôler. Ma fille, à six ans était une petite sauvage qui n'en faisait qu'à sa tête, j'ai trop tapé mais zéro elle têtue ce n'est pas possible. J'ai quand même eu deux enfants avant elle mais aucun d'eux n'a réussit à me faire craquer de la sorte. Parfois son caractère m'amène à lui dire des choses que je regrette après, et elle pense que je ne l'aime pas mais ce n'est pas vrai, j'aime mes trois enfants et tout ce que je veux moi c'est d'assurer leur protection, faire en sorte qu'ils ne manquent de rien, les guider et les amener à ne pas tomber dans les nombreux vices de ce monde. Est-ce que j'en fais trop pour que cette petite n'en fasse qu'à sa tête ? Vraiment Jeanne-d'Arc vraiment ! Je pense à comment l'aborder tout à l'heure sans qu'elle ne m'énerve.

Je fais ma manœuvre et me gare devant le portail, je descends pour ouvrir et faire rentrer la voiture. Je ne suis pas étonnée qu'elle n'arrive pas à ma rencontre, une vraie tête de mule insensible. Je referme le portail et me dirige vers le salon. 

Moi (passant la porte) : je suis là Mâwa. 

Comme si elle allait me courir après. 

Je pose mes clés et referme derrière moi puis monte les escaliers. J'arrive devant sa porte qui est ouverte.

Moi (passant la tête): Jeanne ? 

C'est un silence total, je me dirige vers la salle de bain, je monte jusqu'au troisième elle a l'habitude de se cacher sur la terrasse quand elle fait une bêtise. 

Moi : Jeanne

Silence

Moi : Mâwa ???

Aucune trace de ma fille, ce n'est pas possible elle ne peut pas poser ses fesses deux secondes?

Je descends jusqu'au séjour récupérer mon portable et appeler sa sœur.

Moi (téléphone à l'oreille): ta sœur est avec toi?

Lama : non pourquoi ?

Moi : je la laisse deux heures et elle disparaît.

Lama : maman tu ne vas pas t'inquiéter encore pour elle j'espère. 

Moi : elle est où maintenant ?

Lama : tu la connais, elle est sûrement quelques part entrain de s'amuser, elle ne craint rien même pas toi, et quand tu t'inquiètes comme ça pour elle ça m'énerve. 

Moi (soupirant) : je n'y peux rien, je suis une mère et je ne peux pas rester tranquille en sachant que mes enfants sont dehors exposés à tout danger. Je m'inquiète pour vous tous.

Lama : elle va revenir maman

Moi : d'accord

Lama : à tout à l'heure

Click.

J'ai bien envie d'envoyer cette fille loin dans une fazenda qu'elle aille sarcler, cultiver les champs de maïs et de manioc à longueur de journée chauffer par le soleil et qu'elle travail 24/24. Je me demande ce que j'ai fait pour qu'Allah me donne une fille aussi têtue qu'elle. Et vraiment elle ne craint rien et n'a peur de rien.

**Jeanno**

Ania m'a toujours envié et ça ne m'étonne pas qu'elle soit avec Banel elle cherche toujours à faire comme moi. Quand j'ai formé mon équipe il y a des années elle s'est rapprochée de moi sous prétexte qu'elle voulait y faire partir. Moi je la trouvais louche et je ne lui faisais pas confiance mais Antou m'a convaincu de la laisser entrer. J'ai pas l'habitude de forcer mais avec elle j'ai forcé et finalement mon intuition a eu raison de nous mais nous l'avons découvert un peu tard. Au début nous étions un groupe de six avec Ania ça faisait sept mais deux se sont retirées à cause d'un malheureusement événement qui a faillit nous coûter la liberté il y a de cela deux ans. Cela nécessité un retour dans le passé. 

**Flashback**

C'était un vendredi soir le prof de français nous a aperçu devant la salle avant sont arrivé en fait c'est interdit aux élèves de rester au balcon durant les heures de cours, et juste parce qu'il a accusé d'une heure de retard nous nous sommes permis de squater sur le balcon. Malheureusement il nous avait aperçu depuis la cour.

Monsieur Sheikh (entrant à peine) : Jeanne-d'Arc, Antou, Marie-Louise, Cyré, Léna, Brandy, Salif, Franck, et Karl sortez de la salle.

Moi : mais pourquoi Monsieur? qu'est-ce que Jeanne-d'Arc a fait ?

Monsieur Sheikh : c'est toi qui anime le marché pendant que je ne suis pas là, n'est-il pas interdit aux élèves de s'exposer au balcon aux heures habituelles de classe? 

Moi : je ne...

Monsieur Sheikh : taisez vous CHAGOURI ne parlez pas. Comme vous n'avez rien d'autre à faire, je vais vous trouvez du boulot. 

Moi : hann?

Monsieur Sheikh (avec sa vilaine face): à partir de ce jour vous allez nettoyer la cour du collège et les alentours chaque jour pendant deux semaines

Moi : quoi?

Monsieur Sheikh : Oui 

Moi (Prenant mon sac) : hors de question, je ne fais pas la corvée chez moi. 

Monsieur Sheikh : Revenez ici CHAGOURI sinon vous aurez deux heures de retenu. 

Antou : alors je préfère prendre deux heures de retenue que de me transformer en domestique.

Monsieur Sheikh : Six heures 

Cyré : C'est encore mieux.

Je suis sortie et les cinq autres m'ont suivi les garçons sont restés. 

...

Moi (éclatant de rire) franchement monsieur Sheikh est ridicule 

Marie Louise : Faire la corvée pendant deux semaines ? 

Cyré : sous ce soleil?

Moi : me ridiculiser devant tout le collège

Brandy : carrément il se fout de nous.

Léna : et les garçons qui sont restés là-bas.

Moi : vous avez vos tenues?

Eux : bien-sûr, vendredi soir.

Chaque vendredi soir on se rend en mer. On termine les cours habituellement à 16 h mais moi je rentre à 19h, étant responsable de classe c'est facile de trafiquer un emploi de temps et de remettre à maman. Elle n'a pas trop chercher vu que c'est coincé partout et ça lui semble juste. Le vendredi soir est le seul moment où on peut souffler. Alors je l'occupe à ma manière.

C'était prévu avec les garçons mais comme ils n'ont pas assez de couilles pour taper du poing devant Sheikh ils restent là-bas. 

Une fois à la mer je me suis changée nous avons passé du bon temps défouler dans l'eau tout en gardant à l'esprit de ne pas dépasser les bornes. Ce n'est pas qu'on plonge la tête dedans sans y réfléchis non je tiens à ma vie. Surtout quand je pense qu'à l'heure là Aïda se dit que sa fille est en cours (rire). 

Dix neuf heures me voilà toute propre sur le chemin de retour. Pas eu de nouvelle des garçons durant tout le week-end et n'ayant pas de téléphone tout est resté calme. 

Lundi matin deux semaines avant les congés de fin d'année.

Les garçons ont raconté comment ils ont fait le nettoyage tout le week-end, balayés, essuyer toutes les tables du premier au deuxième étage et toutes les salles. Ma foi !euuh et ce n'est pas fini ils en on encore pour quinze jours.

À peine le prof a foulé les pas de la salle qu'il nous foutait dehors et ne manque de signifier qu'il avait raser notre conduite. Tant mieux je vais à un examen et je ne m'inquiète pas trop de la note de conduite. Ainsi nous n'avons pas suivi le cours ce lundi matin.

[Après le cours]

Franck (nous rejoignant): j'ai envie de me venger sur le prof.

Moi : rejoins moi alors, je prépare justement un plan machiavélique pour lui. 

Moi : qui est prêt à me suivre?

Les filles : Partante

Ania (nous rejoignant): hey salut vous faites quoi?

Cyré : on prépare un plan de vengeance contre Sheikh 

Anta : ah bon?

J'ai raconté mon plan et ils ont approuvé.

Marie-Louise : mais avec quoi? 

Karl : j'ai une puce Tigo

Moi : l'objectif c'est de lui faire peur 

Brandy : mais c'est un peu abusé

Léna : et s'il découvre que sommes derrière ça?

Moi : que la puce ne soit pas enregistré c'est tout

Salif : je peux trouver un portable.

Karl : moi une ancienne puce non enregistré

Moi : bien on se retrouve ce soir au coin. 

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...

Le plan bien établit, attendait au chaud. 

Jusqu'à ce qu'on aille en congé Monsieur Sheikh nous a pas reçu dans sa classe. Nous avons attendu la veille des fêtes de fin d'année pour mettre notre plan à exécution. Je tenais vraiment à lui donner une bonne leçon et je sais bien que c'est un vieux peureux et qu'il va craquer. 

Le plan était de lui fait peur la veille du réveillon par téléphone.

Salif (changeant totalement de voix): TOI SHEIKH tu vas mourir avant le dernier coup de minuit

Cheick : qui êtes vous ? 

Salif : Je suis le démon de minuit et je vais t'emporter dans cette nuit du 31 décembre à minuit commence par faire ta prière.

Sheikh (tremblant presque à l'autre bout): qui..qui..je...

Salif : fais tes adieux je viendrais te chercher à minuit. 

Click

On était mort de rire eh ben j'étais plié au sol.

Moi : je vous assure qu'en ce moment même il doit être bien cacher sous son lit. 

Antou (morte de rire): bien fait pour lui

Franck : ça c'est pour m'avoir humilié pendant deux semaines.

Moi : j'avais dit qu'il était peureux.

Ania (riant): le démon de minuit 

Moi : non Salif tu as bien joué le rôle.

Brandy : très bien même. 

Moi : maintenant il ne reste qu'à voir sa tête au retour des congés. 

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Les fêtes sont passées tranquille, je n'ai pas arrêter de rigoler en imaginant la tête du vieux. 

A la reprise, je me suis entêtée d'aller en cours malgré l'interdiction d'y mettre pied sans un parent.  

Antou : Tu penses que Sheikh a prit peur? 

Moi (riant): je pense qu'il doit être sûrement caché chez lui peur de mourir. 

Cyré : vous avez rendu vos convocations ?

Moi : j'ai déchiré la mienne j'ose pas la montrer à ma mère. 

Léna : moi non plus je n'ai pas présenté. Aucune de nous d'ailleurs. 

Marie-Louise (ayant des regrets): à vrai dire c'est seulement les garçons qui sont tirés d'affaires maintenant, on aurait dû accepter de faire la corvée.

Moi : jamais. 

Ania : le prof arrive.

Chacun rejoignant sa place rapidement. 

Cyré : il n'est pas seul. 

Antou : putain il y des flics

Moi : on ne sait pas pourquoi ils sont là mais restez calme les filles.

Il était avec les agents de police ainsi que quelques superviseurs de l'école. Au moment où ils m'ont appelé en tant que cerveau du groupe, là là j'ai ressenti la vraie peur je vous dis. Mon cœur ne battait plus à son rythme normal, je pensais à ma mère ce qu'elle va faire de mon corps.

Bruit des camarades : hooo Jeanne-d'Arc a mouillé son derrière hooo

C'est en ce moment j'ai constaté effectivement que m'étais fait pipi dessus, c'était vrai en plus.

(Rires et moqueries de la salle)

Mais je ne les gère pas, j'ai plus grave devant moi surtout que Aïda sera mise au courant. 

Marie-Louise : c'est ça tu appelles discrétion?

Moi : c'était tout de même discret

Monsieur Sheikh (dans sa voix) : ils m'ont menacé que je vais mourir le 31 décembre à minuit. 

Antou (chuchotant): qui nous a vendu ?

Moi : il y a un traite parmis nous. 

Monsieur Sheikh : heureusement que la petite THIAM m'a informé 

Antou et moi : Ania? 

Ania (souriante): ...

Antou (la fusillant du regard): traîtresse.

Donc on fait un plan ensemble et elle va tout balancer derrière nous? Quelle traîtresse!

On a même pas eu le temps de s'expliquer qu'ils nous embarquait dans la fourgonnette au poste de police sans attendre. Il y a ceux qui regrettent de m'avoir suivit et flippaient comme des poules mouillées et ceux qui restent toujours courageuse.  

Marie-Louise (qui hurlait): je ne veux pas aller en prison pardon, je n'y suis pour rien. 

Cyré : ils vont nous enfermer vraiment ?

Moi : shut taisez vous

Franck : calmez vous Ania n'a pas de preuves. 

Léna : mes parents vont me tuer. 

Salif : Comment tu peux rester si calme Jeanne ?

Moi : écoutez, je ne sais pas ce qui se passe là-bas mais il faudra être courageuse et si on vous demande quoi que ce soit, j'endosse toute la responsabilité. Je vous ai foutu dans ce pétrin, je ne sais pas comment faire mais je vais vous sortir de là.

Antou : Parole du cerveau. 

Moi : on ne rigole pas Antou

Effectivement je ne rigolais pas car ça faisait cinq bonnes heures que nous étions enfermés dans cette cellule comme des rats. Et ce qui est gênant c'est qu'à l'heure ci je sentais grave le pipi je vous assure. Mais je garde la tête sur les épaules, je réfléchissais à quoi faire quand le gardien de cellule a ouvert la porte pour nous annoncer qu'on était libre. 

Mon père avait payé notre caution. Si ça ne tenait qu'à ma mère j'allais passer le restant de mes jours enfermé. 

Papa, pour une fois m'a clairement montré son mécontentement, il s'était rendu ensuite à l'école et là non seulement d'avoir passé des heures enfermée, nous avons encore reçu un mois de corvée.  

En chemin papa ne m'a pas adressé la parole, il est vraiment fâché contre moi. Ma foi Aïda m'attendait à la gare comme on dit. Elle n'y est pas allé de main morte avec moi, elle m'a stigmatisé le corps, surtout quand elle a découvert que j'ai menti par rapport à mon emploi de temps mieux je vous épargne les détails.  Le lendemain matin j'étais sur mes deux pieds à six heures pour ma punition d'abord à la maison ensuite à l'école et ceci a duré un mois. 

Après les un mois de calvaire, Léna et Marie-Lou se sont retirées du groupe, elles ont tenu ce genre de propos :

Léna : je fonce la tête dans le mûr en te suivant bêtement.

Mari-Lou : et pendant qu'on te suis toi tu agis intelligemment. Je ne sais pas d'où tu puises ce courage Jeanno mais je n'ai pas ton courage. 

Léna : après ce que nous avons traversé ces derniers jours, je me retire. 

Marie-Lou : moi aussi, j'ai un examen à passer.  

C'est ainsi qu'elles se sont retirées. 

Moi : si quelqu'un d'autre veut les suivre que la personne n'hésite pas. 

Cyré (souriante) : Équipe gagnante à vie.

Nous (croisant les doigts) : Équipe gagnante à vie.

J'ai revu les règles du groupe. Nous avons institué de nouvelles règles : Succès, Action et Loyauté (SAL) on fait du SAL quoi.

Et ça c'était après avoir fais le procès de la traîtresse et banni. 

J'ai aussi crevé par deux fois de suite les 4roues de la voiture de Sheikh. Ah oui je n'abandonne pas aussi facilement. Imaginé le à la sortir des cours un soir hébété devant sa voiture, il va faire comment?

Nous avons réussi notre examen avec succès, et nous faisons chemin, jusqu'à ce jour.

Quand à Ania, elle a formé son clan et depuis on se rivalise. Bref c'était pour la petite histoire revenons à nos brebis d'en face. 

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Je m'avance lentement vers eux, ils ne m'ont pas remarqué je prends place à côté d'eux. 

Moi : ça va?

C'est à ce moment qu'ils m'ont remarqué. 

Ania : pfff

Moi : pfff 

Banel (se levant): Jeanne-d'Arc ?

Moi (me levant): elle même. 

Les filles se sont rapprochées de nous.

Ania : Ah je vois que tu es toujours accompagné de ton pâturage.

Moi : Et toi? elles sont où tes brebis ? 

Ania : allons nous en bébé.

Moi : Oh pas si vite (regardant Banel) je n'ai pas cru, ont m'a dit et je n'ai pas cru. 

Banel : croire quoi? 

Moi : que tu as bafoué le peu de dignité qu'il te restait. 

Ania : putain non mais tu te prends pour qui toi ?

Moi : pour ce que je suis et j'ai toujours été et je continuerai de l'être. 

Ania : Une pétasse voilà ce que tu es

Moi : si tu le dis, nous avons toujours un maitre qui nous apprend tout (regardant l'autre) Comment Banel? Tu peux coucher avec toutes les catins de Dakar mais elle? Non mais franchement Banel c'est décevant.

Ania (s'agitant) : la catin t'emmerde

Antou : Ania tu te calmes 

Ania : toi tu es qui? Chien de garde.

Antou : je t'emmerde traitresse

Moi : Stop (regardant Banel) c'est avec regret que je constate que tu n'as rien appris de moi. Celle que je hais le plus dans cette ville? tu me déçois vraiment.

Banel : tu as des regrets?

Moi : Jeanne-d'Arc n'a jamais de regret 

Banel : alors barres toi entre nous c'est terminé depuis. 

Ania : dis plutôt que tu en pinces toujours pour lui mais tu as trop honte de l'admettre tu ne pourras plus jamais te le faire désolée pour toi.

Moi : tu me défies?

Ania : c'est un défie oui

Moi : oh j'adore les défies 

Banel (tonnant) : ça suffit bordel de merde vous êtes malade (s'en allant)

Ania : Bébé attends

Moi (l'imitant): bé-bé attends

Ania (me défiant du regard) : Jeanne-d'Arc tu ne sais pas à qui tu as à faire, tu viens de me déclarer la guerre. 

Moi : une guerre que j'ai déjà gagné à l'avance

Cyré : bam 

Ania (prenant son sac) : on verra. 

Moi : tu ne sais pas de quoi je suis capable. 

Ania : tu ne sais pas non plus de quoi je suis capable (s'en allant nonchalant)

Brandy : la guerre est déclarée

Antou : elle vient de te lancer un défie Jeanno

Moi (me mordant les lèvres) : et il n'y a rien de plus excitant.

Cyré : tu as déjà une idée derrière la tête toi.

Moi : rien que pour la faire chier je vais recoucher avec Banel 

Brandy (s'asseyant) : tu serais capable de faire ça juste pour la faire chier ?

Moi (la rejoignant): oui Brandy 

Antou : et comment tu comptes t'y prendre?

Moi (croissant mes pieds): j'ai ma petite idée en tête. 

Cyré : non Jeanno ne fais pas ça.

Moi : quand j'ai une idée en tête. 

Brandy : humm personne ne peut t'en dissuader.

Antou : passons à autre chose (s'asseyant)

Moi : tu as quel colis pour moi?

Antou (sortant une enveloppe du sac) : ceci

Moi (sans la prendre ): il y a quoi dedans et c'est de la part de qui?

Antou (tenant l'enveloppe dans les mains) : Hubert

Moi : qui est Hubert et pourquoi il m'envoie une enveloppe de je ne sais quoi dedans ??

Antou : le type de mon quartier

Brandy : ah le beau monsieur

Moi (croissant mes bras) : le vieux 

Antou : ce n'est pas un vieux

Cyré : c'est plutôt un mec canon qui a de beaux yeux.

Moi : de vous à moi c'est un vieux, il n'est pas loin de la trentaine.

Cyré : je lui donne trente trois 

Brandy : ou trente cinq

Moi : et j'ai dix sept donc c'est un vieux, alors il me veut quoi? 

Antou : il a envoyé ça pour toi.

Moi : pourquoi ?

Antou : tu lui as tapé dans l'œil, il te kiff grave il te l'a dit.

Moi : il y a quoi dedans ?

Antou : de l'argent. 

Moi : tu n'as pas ouvert ?

Antou : non

Moi : pourquoi? Bon vous êtes témoin les filles...allez ouvres

Elle a déchiré l'enveloppe sous nos yeux. 

Antou (ouvrant la bouche) : aaahh

Moi (reculant la tête) : une bombe lacrymogène? reculez les filles ?

Brandy : puoaaahhh 

Cyré : putain des billets de banque. 

Moi (prenant l'enveloppe) : de faux billets

Cyré (prenant un): non putain nickel... massaa de vrai billets en plus.

Moi (regardant Antou): il y a même une carte.. Son numéro...(lisant) Appelles moi miss. Hubert (levant les yeux) il a braqué une banque? Il fait quoi dans la vie?

Cyré : le type est quand même riche 

Moi : mes parents sont aussi riche il me veut quoi ton Hubert, il fait quoi dans la vie? 

Antou : il t'apprécie bien tu es la plus belle et tu lui plais. Baah si tu ne veux pas je lui retourne son argent

Moi : surtout pas (sourire en coin) cet argent ne pouvait pas tomber mieux (souriant) vous ne devinez pas quelque chose?

Cyré : ton anniversaire

Moi : et tu sais ce que je pense?

Brandy : la robe de tes rêves 

Moi (souriante): eh oui, avec cet argent je peux m'acheter la robe dont je rêve pour mes dix huit ans et organiser une grande fête, ce jour doit être inoubliable

Antou : donc ça tombe bien alors.

Moi : mais encore Antou

Antou : quoi?

Moi :  je vais le placer là bien au chaud pour nous, donc toi tu vas continuer à jouer ton rôle d'intermédiaire. 

Antou : comment?

Moi : bah tu continues de lui prendre de l'argent. 

Antou (riant): tu es folle

Moi : dis lui que tu m'as transmise le colis. 

Brandy : tu vas l'appeler ?

Moi : pas avant d'avoir soutirer une importante somme.

Cyré : et comment ?

Moi : aka tu poses la question ? après tout je suis une tête pensante et j'ai déjà ma petite idée je vous dirais après (me levant) pour le moment qui a envie d'une bonne tasse de soow?

Brandy : moi mais je n'ai pas un francs

Moi : pfff tu réfléchis comment? Nous avons une enveloppe pleine de billet et tu dis quoi?

Cyré : ahh l'argent de la robe d'anniversaire.

Moi (rangeant l'enveloppe): ce n'est pas les quatre tasses de soow qui vont terminer l'argent, certainement pas. 

J'ai fermé mon sac et nous nous sommes dirigés vers Issa notre vendeur habituel.

Antou : Issa sers nous vite

Si seulement ma mère me voyait assisse ici, elle m'éliminerait. C'est ce qu'elle déteste, acheter à manger dans la rue ou faire des emportés mais moi je ne suis pas dans son réglo, je ne peux pas être ou faire comme elle veut, je suis moi et je ne force pas.

Issa : c'est comment les miss? ça fait longtemps je vous ai vu par ici.

Moi (m'asseyant): on a été privé de sortir.

Issa (ne comprenant rien): : eeeeh 

Brandy (riant): pas moi en tous cas. 

Cyré : tu nous sers?

Moi : ajoutes du chagri avec beaucoup de lait s'il te plaît. 

Issa : Ah miss le lait est trop chère maintenant. 

Moi : je ne t'ai pas demandé de me donner cadeau, vends moi le lait et je paie le prix oooh pourquoi vous les Bassaris vous êtes comme ça même?

Issa : Je ne suis pas Bassari je suis Baïnouk 

Moi (levant les yeux): c'est pareil B et B

Issa : et toi? Wolof ?

Moi (sourire en coin): Béninoise. 

Issa : massaa tu es Béninoise ?

Moi : eh oui

Issa : yieeeuu je comprends pourquoi beauté est finit chez toi, je pensais que c'était mon soow que tu prenais tous les jours ?

Cyré : que ton soow fait quelque chose sur le corps? 

Issa : mais oui ça vous rend plus belle, regardez trois semaines seulement je vous ai pas vu et vous avez changé complètement. 

Brandy : nous sommes devenues plus belle n'est-ce pas?

Moi (riant ): ...

Issa : non moche

Antou : n'importe quoi oui.

Issa : yieééé petite Lébou la attention à ta bouche deh. 

Antou : pardon amène ma tasse, la faim me tue.

Nous avons été servi puis on a papoter un peu et je suis rentrée. Arrivé devant le portail je remarque que c'est fermé à l'intérieur. J'espère bien qu'elle va en finir avec moi aujourd'hui sinon...

 A peine je vois ma soeur descendre du taxi.  

Dora (s'avançant): toi tu sais que tu aimes les problèmes ?

Moi : je t'attendais, maman à bloquer de l'intérieur.

Dora (se mettant à rire): j'en étais sûre

Moi : dis lui que je t'ai rejoins chez Meïssa

Dora : elle m'a appelé déjà et malheureusement je lui ai dit que tu n'étais pas avec moi. 

Moi : pfff

Dora : tu étais où ?

Moi : à la place, je prenais de l'air.

Dora : eh ben prends toi du vent alors (riant) ...

Moi : mouuuff. 

Dora : si tu répètes je te tape la bouche ...(téléphone à l'oreille)oui man, je suis au portail.

Click

Moi (me tordant la bouche): ...

Dora (reangeant son téléphone): quel air tu ne peux pas prendre chez toi et c'est à la place tu iras prendre? 

Moi : je m'ennuiais 

Dora : ouais c'est ça

En entendant le bruit de serrure je me suis cachée derrière le mur. Maman a ouvert et sans sortir la tête et elle est repartie à l'intérieur.

Dora : tu viens ou pas?

J'ai suivi Dora en me cachant bien derrière elle. Je suis entrée en me faisant toute petite, elle est assise dans le canapé téléphone à l'oreille. J'allais profité pour m'échapper mais trop tard. 

Maman (me fusillant du regard): reviens ici Mâwa... oui d'accord Zaï on se dit à bientôt.  

Moi (m'arrêtant) : ...

Maman (se levant) : Tu étais où ?

Moi : maman s'il te plaît je vais t'expliquer 

Maman : je ne vais pas me répéter deux fois.

Moi : je ...j'étais.. je... j'étais allé prendre de l'air.

(PAFF) 

Première gifle, j'ai attrapé ma bouche pour faire passer la douleur.

Maman :Tu te fous de moi Mâwa ?

Moi (non de ça tête): 

Dora (montant à l'étage): maman laisse la.

Maman : qu'est-ce qui t'arrive tu es possédée ? 

Moi (reculant): non 

Maman (s'avançant): alors qu'as-tu ? Pourquoi tu agis comme quelqu'un qui n'a pas toute sa tête ?

Moi : ne me tape pas s'il te plaît je vais te dire. 

Maman (s'arrêtant) : alors dis moi

Moi : tous ce que je veux c'est que tu me laisses respirer, que tu me laisses vivre ma vie que tu arrêtes d'être constamment derrière moi. Mâwa ci, Mâwa ça je n'en peux plus, je veux avoir un peu d'espace pour moi.

Maman (après un long soupire): yü watal (discutons)

Quand elle se met à s'exprimer en Wolof c'est que ça va sentir mauvais et j'étais prête à courir.

Maman : je ne veux pas te taper

Moi (me stoppant) : ...

Maman (s'asseyant) : viens près de moi.

Moi (hésitante) : ...

Maman : je n'ai pas de bâton avec moi viens t'asseoir ici (tapotant le canapé près d'elle).

J'ai hésité un moment avant de m'exécuter.

Moi (m'asseyant): ...

Maman : C'est pour cela que tu fais le contraire de ce que je te demande ?

Moi : oui maman je suis moi, je ne suis pas toi, je ne suis pas Dora ni Thénnet

Maman (levant les yeux):...

Moi : s'il te plaît maman tous ce que je veux...

Maman (me coupant): tous ce que je veux moi c'est te protéger...

Moi : je peux me protéger.

Maman : tu ne sais rien Jeanne-d'Arc tu viens à peine de te réveiller alors que moi je suis en éveil depuis très longtemps ne me demande pas de ne pas m'inquiéter pour toi je le fais avec vous tous.

Moi : je ne supporte pas cette pression, je craque quand je suis enfermée dans cette maison. 

Maman : et moi j'ai peur pour toi quand tu es dehors, j'ai peur que tu fasses des erreurs

Moi : laisse moi faire des erreurs c'est dans les erreurs que j'apprendrai. 

Maman : tu n'as que dix sept ans.

Moi (ouvrant la bouche) : di...

Maman (me coupant) : oui je sais, bientôt dix huit mais tu es toujours ma fille et je suis dans mon devoir et l'obligation de te protéger tant que j'ai encore la force. Papa et moi ne serons toujours pas là tu sais? Et c'est ma manière de le faire maintenant que je suis encore en vie et près de toi, j'ai peur qu'il t'arrive quelques chose. J'ai peur quand tu te retrouves dehors, j'ai peur comme la fois où mon téléphone avait sonné et on m'apprend que ma fille est en prison, tu sais ce que j'ai ressenti ? Tu ne sais pas, il faut être une mère pour comprendre.

Moi : maman je ne vais pas te décevoir je te promet. 

Maman : Mâwa je t'aime, je sais que tu penses que je ne ressens rien pour toi mais ce n'est pas vrai. Je t'aime tout comme j'aime les autres, je vous aime de la même manière. Tu m'énerves des fois mais je t'aime. 

Eh ben c'est la première fois si j'ai bonne mémoire j'entends ma mère me parler ainsi.

Moi : si tu m'aimes comme tu le dis alors lève ma punition

Maman : non...

Moi : Alors ce ne sont que des paroles.

Maman (me regardant): ...à condition que tu m'informes de toutes tes sorties. 

Moi : oui

Maman : fais pas des choses en cachette

Moi : promis, jurer et cracher. merci maman.

Maman (ouvrant ses bras) : viens

Moi (la regardant): moi de venir dans tes bras?

Maman : oui je veux faire des efforts avec toi et je veux que tu fasses pareil

Moi (timidement) : euuh

Maman (les bras toujours ouvert): j'attends

Je suis allée dans ses bras et elle m'a serré très fort. Pour la première fois ça m'a fait du bien de ressentir la chaleur de ma mère. 

Moi : Jeanne-d'Arc tu veux faire quoi pour ton anniversaire?

Moi (me détachant d'elle): je veux une grande fête d'anniversaire. 

Maman : humm

Moi : dis oui maman

Maman : une grande fête ?

Moi : oui je veux inviter tous mes amis. 

Maman : à condition que tu mettes la mains à la pâte

Moi : bien-sûr

Maman : ton père m'a envoyé de l'argent.

Moi : et tu me laisseras choisir ma robe?

Maman : si elle est décente il n'y a pas de problème (tendant la main) donne moi les clés que tu as volé.

Moi : annh euuh... 

Maman : vite

J'ai mis la main dans le fond du sac et j'ai touché l'enveloppe. 

Moi (la main toujours tendue) : ...

Moi (sortant la clé) : tiens.

Moi : il y a quoi d'autre dans le sac?

Moi : mes lunettes de soleil. 

Maman : demain on se met au boulot pour l'organisation de ta fête. 

Moi (joyeuse) : merci

Maman (me prenant la joue): tu es ma fille et je t'aime.

Moi : je... Merci maman.

Maman : Je sais que tu n'es pas habitué à entendre ces mots venant de moi.

Moi (baissant les yeux): ...

Maman : nous allons faire d'efforts. 

Elle m'a prise encore dans ses bras mais je commence à étouffer déjà. Je me suis détachée d'elle rapidement. 

Dora (se présentant) : eh ben dis donc qu'est ce qui s'est passé ?

Moi (me levant): on fait d'efforts

Dora (croisant les bras): C'est ce que je constate.

Moi : eh bien prends en de la graine.

Dora : quelle chipie celle la.

Moi : Pfff. 

Dora : n'importe quoi.

Ah Aïda ma mère, j'étais persuadé qu'elle allait en finir avec moi. Ouff mais qu'est-ce qui vient de se passer? En tous cas je l'ai dans ma poche.

Je me dépêche de monter dans ma chambre pour cacher l'enveloppe. Et maintenant il faut que je pense au plan d'attaque.

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A suivre...

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