Arnold MAGANGA

- Qu’est-ce que tu racontes Diane ? dis-je, ne comprenant pas un traitre mot des justifications qu’elle me donne au téléphone

- Je dis juste que c’est Fini Arnold, je ne peux plus continuer

- Tu crois que c’est au téléphone qu’on parle de rupture ?
- Je ne veux pas te voir encore moins me retrouver dans la même salle que toi ! et si tu ne veux pas le comprendre je jure que je ferais un scandale !
Clic .
Elle me raccroche en plus au nez ! Merde ! 
Crac 
C’est le bruit de mon téléphone qui vient de se briser sur le sol. Ce n’est pas grave j’en achèterais un autre. Je ne peux pas croire qu’elle envoie valser 4 ans de relation comme ça, à la porte du mariage. Comment je fais pour annoncer ça à mon père moi ? Que le mariage qui devait nous rapprocher des OBIANG une des plus grandes familles influentes du pays n’aura plus lieu. Il va me piquer une crise. Lui dont la seule obsession est de nous caser avec toutes les personnes influentes de leur milieu. Les riches n’épousent pas les pauvres dit-il. Ce qu’il oublie c’est que les riches ont un caractère de Merde. 
4 ans de relation ? 
Elle décide du jour au lendemain que c’est fini !
Si j’avais su quand elle me disait qu’elle partait en vacances que c’était pour rompre après je ne l’aurais jamais laissé partir, je suppose que cette idée lui vient de ses sœurs, je n’ai jamais supporté ces pestes. Diane est contrôlable quand elle est proche mais elle ne perd rien pour attendre, elle finira par revenir.
Moi le fils du grand MAGANGA je me fais jeter comme ça ?par téléphone. Cette pilule est difficile à avaler.
Il faut que je sorte prendre un verre au lieu de me pourrir la soirée à ruminer.
J’appelle Adam mon cousin, c’est lui qui connait toujours les coins chauds de Libreville.
Je rejoins Adam une heure plus tard dans une boite de la place où doit se dérouler un SHOW CASE de qui même je n’ai pas cherché à savoir, le gars-là il connait toujours tous les grooves de LBV et avec lui c’est parti pour s’amuser.

Liana
- Allez Liana, viens avec nous s’il te plait, me supplie Prisca 
- Tu sais que moi et les boites de nuit ce n’est pas trop ça
- Oui mais là, il y aura F.A.N.G, Arielle T, ce n’est pas rien, allez dit oui Alice est déjà OK il ne reste plus que toi.
- Attends que je demande à Maman, si elle dit oui je vous suis.

Je les laisse là dans ma chambre et je vais trouver maman au Salon devant ces émissions de télé, je me glisse dans ses bras, je sais comment faire pour qu’elle accepte. Je ne suis pas trop show mais bon comme les filles veulent qu’on fasse une virée à 3 pourquoi pas.
- Maman, commencé-je d’une petite voix
- Oui, je t’écoute 
- Je pourrais aller avec Alice et Prisca à un show case dans une boite en ville 
- C’est pour quand ?
- Aujourd’hui, promis je ne rentrerais pas trop tard 
- Hummm Lia, moi tout ce qui m’inquiète c’est votre sécurité, tu sais avec les crimes rituels 
- Mais avec ça on ne va plus donc s’amuser maman
- Le pays est dangereux….
- S’il te plait maman…
- A une condition s’il se fait trop tard tu m’appelles pour venir vous chercher ou tu dors chez tes amies mais tu me fais signe pour me dire que tu es bien rentrée. Je peux te faire confiance ?
- Promis maman, maman tu es un amour tu sais ça ?
- C’est ça ! file rejoindre tes amies.
- Tu vas passer la soirée seule ?
- Ne t’inquiète pas pour moi
- Okay 

Je vais retrouver mes amies dans la chambre. 
Maman va passer la soirée seule, il faut vraiment qu’elle se trouve déjà un homme. Je n’imagine même pas quand moi je partirais déjà que Liam ne vit même pas ici et d’ici peu après son bac c’est sûr que son père va l’envoyer à l’étranger pour les études. Il en a les moyens. Elle va trop se sentir seule. Je regarde dans mon armoire aucune robe ne me plait, je vais piquer chez maman c’est ça l’avantage d’avoir une mère jeune et sexy. Avec les filles nous nous maquillons réciproquement. Si y a une chose à laquelle je tiens c’est toujours être coquette. 
- MIKELE, tu es belle ! vous êtes ravissantes les filles ! dit maman quand nous traversons le salon, mais cette robe ne serait-elle pas à moi ?
- Je tiens ça de toi, lui dis-je, bon on y va.
- N’oublie pas tu me fais signe pour me dire que tout va bien, tu as assez de sous sur toi ?
- Un billet de plus ne ferait pas de mal maman
- Ok attends-moi.
Elle va dans sa chambre.
- J’adore ta mère, me dit Prisca
Comme tout le monde ! Pensé-je intérieurement. 
Ma mère est une femme merveilleuse. Je n’aurais pas rêvé mieux comme mère. Elle nous tend quelques billets. Et nous partons. Prisca l’habituée réussit à nous faire rentrer dans la boite, on a même droit à un Salon ne me demandez pas comment, ce sont les œuvres de Prisca une vraie fille de la nuit. Contrairement à Alice qui est assez timide, Prisca elle assez chaude. Moi je suis juste au milieu, en fonction de l’endroit et du moment je suis calme ou plus agitée. Les filles ce soir rivalisent de beauté, les prestations commencent et nous enchainons les pas au rythme des artistes en répétant en chœurs les paroles des chants que nous connaissons
Après la prestation des artistes, le Dj entame un enchainement de sons Ghanéens et nigériens c’est ce qui règne en ce moment, d’ailleurs il faut voir la foule en effervescence sur la piste, les plus passionnés se prêtent à des pas de danse exquis, pour moi qui ne sait pas danser je préfère mon traditionnel passe partout je ne peux pas vous expliquer, il faut me voir à l’œuvre pour comprendre. Rire. En tout cas comme je n’ai pas vocation de danseuse professionnelle, les inventeurs de la danse me pardonnerait bien je crois.
Prisca qui nous a laissé un moment, revient accompagné de deux jeunes hommes. Elle est allée les trouver où ceux-là. La connaissant elle a soit dragué ou s’est fait draguée. Ils se rapprochent de nous. C’est deux beaux spécimens. Qui a dit qu’à Libreville y avait pas de beaux garçons ? Leur teint mat on dirait qu’il ne souffre pas au soleil comme nous, soit ils ont une bonne situation, soit ils s’entretiennent juste, soit ils doivent tout simplement bénir Dieu d’être aussi bien faits.
Tu divagues Liana , reviens sur terre ! Me dit la voix qui me sert de conscience.
- Ey les filles, je vous présente Adam un ami et son cousin…
- Arnold, se présente-t-il lui-même en nous serrant la main
- Voici mes deux amies Liana et Alice, nous présente-t-elle tandis que nous saluons les deux hommes.
Puis ils s’asseyent avec nous. 
Si le Adam là et Prisca sont amis et bien leur amitié doit être bien particulière vu les regards qu’ils se lancent. Mais bon avec Prisca il faut s’attendre à tout. L’autre-là par contre, il semble ailleurs comme si notre présence l’intéressait peu et il enchaine les verres de vin. Il dit à peine quelques mots dans la conversation qu’à entamer Adam. Il a l’air vraiment ailleurs. Si c’est un souci il devrait comprendre que l’alcool n’a jamais rien résolu, tu pourrais boire des tonnes de vin mais après l’ivresse tu te réveilleras avec les mêmes soucis, un mal de crane en plus et la route pour une cirrhose hépatique prochaine mais bon ça c’est que « l’abus de l’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération » omet de dire en plus.
- On peut savoir pourquoi tu me regardes comme ça ? me dit-il en me sortant de mes pensées.
C’est un peu agressif mais bon je suppose que mon regard a dû être trop insistant.
- Vous ne devriez pas boire autant, lui dis-je calmement 
- Tu n’es pas ma mère à ce que je sache, rétorque-t-il agressif 
Les autres nous regardent. Je suppose que tout comme moi personne ne comprend son agressivité. Mais le gars-là doit avoir un problème. Je ne crois pas que ma remarque nécessitait un tel élan, bref qu’il se détruise la santé s’il veut de toutes les façons il a raison je ne suis pas sa mère et on ne se connait même pas, encore heureux ! Je décide tout simplement de l’ignorer en détournant mon regard de lui. Tu peux être beau mais quand tu as un vilain caractère ça rend laid !
- Et puis je n’ai que faire de tes remarques ! je bois comme je veux d’accord, dit-il en revenant à la charge
- Arrête Arnold, lui dit Adam, tu vas gâcher la soirée
- Je vais rentrer dis-je à Prisca et Alice en me levant
- Pars donc ! me lance-t-il alors que Prisca et Alice me poursuivent, emmerdeuse ! 
- Toi tu es un imbécile, espèce de con, dis-je en revenant sur mes talons.
On se fixe un instant. Je n’ai pas pour habitude d’être grossière mais là il m’a fait sortir de mes gongs. Je vois ses yeux briller d’une colère que je ne m’explique même pas, mais prise d’un courage, je le toise bien fait et je reprends mon chemin pour la sortie. Je n’aurais peut-être pas dû lui faire la remarque mais ça ne justifie pas son impolitesse. Prisca tente de me convaincre de rester mais je refuse de passer une seconde de plus en leur compagnie, ce sont ses amis qu’elle les gère. On passait une agréable soirée entre filles il a fallu qu’elle les ramène.
Lauriane 
Comme je sais que Liana va dormir chez amies parce que à coups surs elle ne m’appellera pas pour venir la chercher, j’ai accepté d’aller retrouver Franck dans un restaurant pour prendre un bout. Mais alors que je m’apprête dans la chambre, j’entends la porte de la maison claquer. Liana ? À cette heure ? Sa sortie ne s’est pas bien passée ou quoi ?
Je vais au salon et à ma grande surprise. C’est Liam ! Il est tout nerveux, assis sur le fauteuil, mais à cette heure de la nuit qu’est-ce qu’il vient faire ? Il doit s’être disputé avec son père encore. Au même instant mon téléphone sonne c’est Marc, il veut savoir si Liam est là.
- Oui, il est là ! ok on en parle demain.
Clic.
Ma soirée est à l’eau. 
- Bonsoir chéri, lui dis-je alors que je vois que malgré ma présence il ne décolère pas.
- Bonsoir Maman, répond-il avec peine.
- Tu as mangé ?
- Non !
- Ok viens manger !
Je connais Liam. Pour l’instant il ne va rien vouloir me dire. Dès qu’il aura avalé quelque chose c’est sûr qu’il va s’ouvrir à la discussion je saurais ce qui s’est passé avec son père. Il faut que je lui parle à celui-là aussi, mon enfant se balader seul à cette heure, sachant les agressions qu’il y a dans la ville. S’il trouve que c’est trop difficile qu’il me redonne tout simplement mon enfant c’est tout, je vais m’en charger.
Je profite du fait que Liam mange pour faire un message à Franck et me décommander pour le resto, il sait que mes enfants passent avant tout. Ce sera pour une prochaine fois. Pour l’instant je vais d’abord écouter les aventures des LEYIBI partie ADOLESCENCE ET PATERNITE le chapitre je me perds même tellement ces deux-là me fatiguent. (Soupir)