- Nadia ça va aller d'accord,tout va bien se passer

Nadia venait de recouvrir ses esprits. Quand elle avait ouvert les yeux,ils venaient d'arriver devant l'hôpital. Elle se sentait de moins en moins bien.

Elle sentait son visage s'enfler de minute en minute. Elle se sentait proche de la crise de panique. Elle ne voulait pas que son visage garde les traces de ces blessures la.

- Nadia tu m'entends ? N'ai pas peur,ça va bien se passer. Ils vont te prendre en charge. Un docteur s'il vous plait ou un infirmier ou je ne sais pas mais quelqu'un s'il vous plait.

Karim commençait a paniquer et c'était tout ce dont elle n'avait pas besoin'. Il ne fallait pas qu'il augmente son anxiété alors elle plaça sa main droite dans la sienne au même moment où des gens se précipitèrent vers elle.

Karim la déposa délicatement sur le lit qu'il avait amené jusqu'à elle et elle émit un cri plaintif lorsque son dos entra en contact avec le lit.

- Karim je t'en supplie j'ai mal dit Nadia d'une petite voix

- Faites quelque chose s'écria Karim en serrant plus fort sa main

- Calmez vous, on va se charger de votre amie. Allez go go dit un infirmier

Nadia ne sut combien de temps son intervention dura tant la douleur lui faisait tourner la tête. Elle avait juste une vague impression de ce qui se passait autour d'elle.

Ce qui était sûr c'est que son visage avait pris énormément cher. Elle avait subi une anesthésie locale ce qui avait considérablement réduit la douleur.

Tout ce qu'elle désirait c'était qu'ils trouvent une solution afin que son visage ne soit pas éternellement endommagé. Elle ne savait pas si elle pourrait s'en remettre un jour.

Ils s'étaient également intéressé a son dos et avait recousu la plaie après l'avoir nettoyé. Elle avait souffert le martyr tout au long de ce toilettage.

Ils lui avaient mis un pansement et lui avait appris qu'elle pourrait être déchargé dans une chambre.

Et lorsqu'elle fut conduit dans sa chambre elle fut étonnée de voir ses deux amis accompagnés d'Eric et de son fils.

Son fils l'ayant remarqué le premier se précipita vers elle et lui bombarda la tête de bisou. A ce moment elle lui était reconnaissante de ne pas avoir touché son visage sinon elle aurait eu un geste désagréable envers lui.

Les infirmiers l'installa correctement dans son lit après l'avoir rassuré que le pire avait été évité. Avant qu'ils ne se retirent ils mettaient ses amis en garde. Il ne fallait surtout pas la faiblir, elle avait énormément besoin de repos et pas de geste brusque de peur de rouvrir la plaie encore toute fraiche.

Les deux hommes présents dans la pièce était de part et d'autre a côté d'elle alors que Shèri resta un peu en retrait.

Nadia ignora les autres et focalisa son attention sur Shèri qui fuyait son regard comme si elle avait honte.

Et oui il y avait de quoi avoir honte ! Mais Nadia ne lui en tenait même pas rigueur. Ce n'était pas elle qui avait porté main sur elle mais son idiot de frère a ce qu'elle avait compris.

En analysant Shèri elle se demandait comment une jeune fille aussi joviale, si simple et ouverte a tout le monde pouvait être trempée dans des affaires louches ? 

Elle en était la de ses réflexions quand Shèri décida de sortir brusquement de la chambre sans dire un mot.

Aussitôt Karim la poursuivit et elle se retrouva avec Éric et Samir dans la pièce.

- Salut toi lui dit Éric en lui faisant un bisou sur le front

Nadia eut un grand et vrai sourire suite a son geste. Eric,c'était son grand frère ici et elle le respectait énormément.

- Salut Éric tu vas bien ?

- C'est plutôt a moi de te poser cette question la Nadia. Comment tu te sens ?

- Je ne sais pas vraiment puisque la je suis toujours sous l'effet de l'anesthésie. Mais pour te répondre je dirai que la douleur est en train de me laisser un moment de répit, enfin pour l'instant.

- Ça va aller tu vas voir. Le docteur a prescrit des anti douleurs que j'irai te chercher tout a l'heure. Je ne vais pas te mentir Nadia,tu es bien amochée la.

Nadia appréciait beaucoup son honnêteté mais ne pu s'empêcher de se dire que le moment était très mal placé pour lui dire ça. Elle avait juste besoin de réconfort en ce moment-là.

- J'imagine bien Éric,j'imagine répondit-elle d'une petite voix

Elle était au bord des larmes et trouva son attitude puéril. Mais elle ne faisait pas exprès. Elle souffrait vraiment de cette situation.

Elle était le genre de fille qui prenait soin d'elle. Elle savait qu'elle était très belle et n'avait clairement pas envie de perdre sa beauté. C'était une réflexion' tout a fait normale, tout le monde aurait pensé pareil a sa place.

- Qu'est-ce que tu as eu mama ? lui demanda Samir en montant difficilement sur son lit d'hôpital

- Oui dis nous ce que tu as eu renchérit Eric

- Oh bébé Samir c'est rien de bien grave, je suis tombée sur la petite table de notre maison' là et ça s'est brisé. Tu sais que mama est très maladroite. Et Éric,demande a Karim il va mieux t'expliquer.

Elle ne voulait pas parler en présence de son enfant et en même temps ne pouvait pas lui demander de sortir juste parce qu'elle voulait parler avec Éric.

- Il m'a expliqué mais quelque part,j'espérais encore que c'était faux. Alors si tu te retrouves ici c'est a cause de cette fille la? Je t'ai dit que je ne la sentais pas oui ou non ? Je te l'ai dit Nadia,je t'ai dit de te méfier. La tu as payé pour quelque chose dont tu ne devais pas être mêlée. En tout cas..

- Non arrête Éric elle n'y est pour rien. Ce n'est pas elle qui m'a mis dans cette situation. C'était juste un malheureux concours de situation. J'étais au mauvais endroit au mauvais moment c'est tout.

- C'est tout ? C'est tout ? Reste la a dire c'est tout. En tout cas je t'ai prévenu. Autant je suis d'accord que tu passes du temps avec Karim parce que c'est vraiment un gars bien autant je ne veux pas que tu traines avec la fille la. Mais bon, tu apprendras a tes dépends,tu as déjà commencé de toutes les façons.

Elle ne répondit pas et ne comptait pas répondre. Dun côté il y avait Éric, son premier protecteur et de l'autre il y avait Shèri qu'elle considérait lentement comme une petite soeur. Elle ne pouvait prendre partie pour aucun d'entre eux.

Mais elle n'appréciait pas la façon dont il parlait d'elle. Elle n'était pas fautive dans l'histoire, c'était son frère qui était a blâmer. Alors pourquoi l'accabler ? Pourquoi lui tenir rigueur a cause des erreurs que son frère a commis ou commet encore ?

Elle ne devait pas être toute blanche aussi dans' l'histoire mais elle n'allait pas elle aussi se mettre a la descendre. C'était son amie et elle n'allait pas parlé dans son dos comme ça.

- Humm se contenta-t-elle de répondre

Puis elle se tourna vers Samir qui se mit a lui raconter sa journée.

Elle l'écouta d'une oreille distraite. Elle se disait qu'il fallait qu'elle l'inscrive a un cours, enfin une activité scolaire afin de l'occuper jusqu'au moment où l'école recommencera. Parce qu'il n'allait pas rester là tout le temps à ne rien faire.

Elle allait en parler avec Maria la femme d'Éric et allaient décidé ensemble, de ce qu'elles feraient pour leur fils respectifs.

Contente d'avoir trouvé un bon compromis elle reconcentra son attention sur les dires de Samir qui ne se fatiguait jamais de parler.

Eric se joint a eux et ils discutèrent a trois.

C'est dans leur discussion qu'elle apprit une nouvelle qui ne changeait rien a sa vie.

- Tu sais que Amal,l'enfant de ma patronne vient de rompre ses fiançailles avec sa fiancée? Je déposais a peine la fille a l'aéroport quand j'ai reçu l'appel de Karim et filer ici. Ils se sont quittés en bons termes, c'était devant moi d'ailleurs.

Nadia se demandait ce qu'elle pouvait bien faire de cette information. Elle s'en foutait royalement mais comment le lui dire sans le froisser ?

Elle se contenta de trouver une phrase banale

- Margot doit être aux anges là

- Et comment !  Depuis le temps qu'elle attendait qu'il rompe ses fiançailles.

Tout a coup la curiosité de Nadia avait été piquée. Alors comme ça Margot voulait leur séparation depuis longtemps ?

- Ah bon ?

- Oui,avant même de la rencontrer elle ne l'aimait pas du tout, combien de fois une dispute s'était éclatée dans la maison a cause de cette histoire la ? Combien de fois Amal était sorti de la maison' énervé parce que sa mère lui avait organisé un repas surprise avec son ex Charlene ? Orhh laisse seulement.

Éric c'était une vraie pipelette ! Bien pire qu'une fille celui-là.

- Famille de dingue moi je te dis.

- Tu ne crois pas si mieux dire ma soeur. Depuis que feu leur père est parti, tout est sans dessous dessus.

Elle allait répondre quand la porte s'ouvrit ce qui détourna son attention.

Elle tomba sur Karim qui rentrait mais nul part elle ne vit Shèri.

Elle n'avait pas besoin de mots pour comprendre qu'elle se sentait coupable de ce qui lui était arrivé. Elle aurait aimé avoir eu un moment avec elle afin de la rassurer qu'elle n'avait rien a se reprocher.

- Elle est partie ? demanda néanmoins Nadia

- Euh oui c'est qu'elle ne se sentait pas vraiment bien. Elle te souhaite un prompt rétablissement en tout cas répondit-il gêné

Elle fit un peu déçue que Shèri ne soit pas là pour elle. Si elle se sentait coupable et qu'elle se disait que c'était de sa faute,la moindre des choses c'était d'être là pour elle au moins. Mais a l'évidence c'était trop demandé.

- Ah d'accord rétorqua-t-elle en réfrénant un bâillement

Éric qui s'était rendu compte qu'elle fatiguait,prit la décision de la laisser se reposer. Karim acquiesça mais Samir refusa dur comme fer d'abandonner sa mère. Il voulait rester auprès d'elle.

Les deux hommes finirent par céder et le laisser auprès de sa mama.

Aussitôt la porte fermée,elle borda correctement son fils puis lui appris qu'elle était un peu fatiguée et qu'elle allait dormir un moment.

Elle le prit dans ses bras et tous deux s'endormirent.

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- Non mais ça va pas ou quoi ? Vous ne voyez pas que la patiente dort ? Sortez ou j'appellerai la sécurité.

Nadia sortit de son sommeil et ouvrit péniblement' les yeux.

Elle découvrit après avoir battit plusieurs fois des yeux, Éric et Shèri.

Ils étaient accompagnés d'une infirmière qui hurlait que leur cri allait la réveiller. Mais pour le coup c'était ses hurlements a elle qui l'avait réveillé.

- S'il vous plait mademoiselle vous pouvez parler moins fort ? J'ai une migraine qui est en train de pointer le bout de son nez

Ils se tournèrent tous vers elle et Shèri avança rapidement' vers elle.

- Nadia je te jure je suis désolée, je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose a cause de moi. Faut me croire,je..

- Eh tout doux Shèri,respire non ? Je ne t'en veux pas tu es malade? Est-ce que c'est toi qui m'a mis dans cet état? lui demanda-t-elle sérieusement

Shèri se contenta de regarder a terre et ne répondit rien

- Je t'ai posé une question Shérifa

- Non ce n'est pas moi,mais

- C'est tout. Tu te tais et on en parle plus. Viens t'asseoir a côté de moi ma chérie, je ne mords pas.

Shèri secoua la tête de gauche a droite et Nadia accepta sa décision. Elle pouvait comprendre son ressenti mais cela n'avait pas lieu d'être avec elle.

A ce qu'elle aurait compris, Éric et Shèri se seraient pris la tête et elle était sûre que c'était Éric qui avait commencé a lui lancer des piques. Elle le connaissait que trop bien.

- Il est où Samir ? demanda-t-elle en regardant autour d'elle

- Je n'en sais rien, nous l'avions laissé avec toi non ?

- Oui mais tu vois bien qu'il n'est plus la,mademoiselle où est mon fils demanda Nadia en commençant a paniquer

Et quand l'infirmière lui apprit qu'elle ne l'avait pas vu, son anxiété augmenta.

Elle se demandait où il pouvait bien être surtout qu'il ne se saurait jamais permis de quitter le lit et la chambre sans son autorisation. Il l'aurait réveillé a coup sûr.

Plus les minutes passèrent plus elle angoissait.

Eric était allé voir dehors s'il pouvait le trouver et quand il revint bredouille, Nadia lâcha deux trois larmes d'impuissance.

Elle arracha les fils liés a elle et se releva malgré la douleur monstre qui lui transperçait le dos a ce moment.

Elle mit ses petites chaussures sous les propos désapprobateurs de l'infirmière.

- Mademoiselle retournez tout de suite vous coucher. Vous ne devez pas être sur pied. Il vous faut...

- Et puis bref,il me faut mon bébé. Voilà ce qu'il me faut. Alors s'il va falloir vous passez sur le corps pour aller le chercher soyez en sûre que je le ferai, alors essayez de me retenir si vous êtes une femme.

Elle savait qu'elle ne faisait que son travail mais Nadia était trop inquiète pour s'en soucier. Elle allait lui présenter ses excuses après mais dans l'heure tout ce qui lui importait c'était son fils et personne d'autre.

Par où allait-elle commencé ses recherches ? Et où était-il donc passé ?