Aude et le rêve américian

Write by Les Chroniques de Naty

Chapitre 14

 

Lorsque je descends du taxi, je vois une ravissante jeune fille sortir de la maison de Léon. Qui ça pouvait être ? Elle monte dans sa voiture et démarra ! En plus elle conduit une belle voiture, une Range Rover de couleur rouge bordeaux dernier cri.

Lorsqu’elle arriva à mon niveau, elle ralentit un peu comme si elle voulait bien me regarder, mais démarra assez rapidement en faisant vrombir le puissant moteur.

Waouh elle a vraiment de l’allure dans sa belle caisse. Elle a un air de femme fatale ; petite robe rouge, avec des talons blanc hyper long. Son sac à main est dans le même ton que la chaussure. Lunette de soleil sur le nez ; elle sent le luxe à plein nez. Et puis ses vêtements ne semblent pas provenir de la boutique du quartier.

Je me demande bien où Léon a pu la rencontrer ? Mon intuition me conseilla de me méfier d’elle. Mais bon je ne vais quand même pas m’inquiéter pour tout ça.

J’ouvre la porte et le trouvai sous la douche.

Mon premier réflexe fut de humer ses vêtements, toucher les draps pour voir s’ils sont encore chaud. Cependant tout est clean dans la chambre, un peu trop clean à mon goût. Comme si la pièce venait d’être rangée.

Et puis cette odeur entêtante de parfum de luxe ! Ça sent tellement bon qu’à la fin ça me donnait le tournis.

Léon sort de la douche et me trouva entra d’inspecter ses affaires.

—Eh chérie tu es déjà là ? Il semble surpris de me voir.

—Pourquoi es-tu si surpris ? Je t’ai bien dis que je venais non.

Il se rattrapa en souriant et il m’embrassa.

—Bien sûr que je le sais, je veux juste dire que tu as été super rapide.

—Oui en effet ! J’ai pris un taxi en course pour pouvoir vite arrivée. En venant j’ai vu une très belle jeune fille sortir d’ici qui est ce ?

Il me regarda encore plus surpris.

—Oh c’est surement d’Aude dont tu parles ! Euh… en fait c’est une amie, elle a soutenu sa thèse l’an dernier et elle était venue me filer les derniers docs avant ma soutenance et en même temps me souhaiter bonne chance.

—Rien qu’une amie ?

—Tu en doute ?

—Non mais je ne sais pas elle m’a l’air tellement riche et tellement comment dire…

—Hautaine ? Me coupa-t-il.

—Oui c’est ça.

Il éclata de rire.

—C’est vrai qu’elle est riche, très riche je dirai. Son père est un grand homme d’affaire et il connait plein de beau monde dans notre pays. Et on peut dire que la fortune de son père lui est entièrement destinée. Mais à part ça c’est une fille assez cool.

Il continua à me parler de la famille de cette soit disant Aude et de la richesse de celle-ci ! Je vis dans son regard une lueur qui me fit penser à de l’envie…

—Tu semble fasciné par leur fortune chéri ?

Il sourit en m’attirant à lui.

—Qui ne le serait pas ma chérie ? vivre dans le luxe, ne jamais manquer de rien, porter les plus beaux vêtements et voyager dans les plus beaux endroits du monde. Tu n’aimerais pas ça toi ?

—Si j’aimerais ça ! Mais pour moi il ya plus important que ça.

Il parut déçu de ma réponse.

—Bref ! Ainsi donc tu es mariée ? dit-il en changeant de sujet.

—Oui comme tu le vois hein, je suis une femme au foyer maintenant ; répondis j’en lui montrant mes mains et mes pieds sur lesquels il ya encore des marques du henné.

Une lueur de tristesse assombri son regard ;

—J’aurai tellement aimé être à la place de ton mari ma puce. M’endormir et me réveiller à tes cotés tous les jours. Partager ton quotidien, te voir enceinte de nos enfants, les mettre au monde, les éduquer ensemble et vieillir ensemble… sa voix se brisa.

Et ses larmes se mirent à couler !

—Oh ne pleure pas s’il te plait mon amour. Je t’aime et je ne supporte vraiment pas de te voir triste. C’est vrai que je suis mariée à ce type, mais je ne l’aime pas et je ne l’aimerai jamais. Déclarais-je les yeux larmoyant. Car le seul que j’aime c’est toi et toi seul ; je ferai tout pour être avec toi. Mon cœur et mon corps t’appartienne. Je t’appartiens maintenant et à jamais.

Après cette déclaration enflammée, nous commencions à nous embrasser. Il me prit et me porta sur le lit et entreprit de me débarrasser de mes vêtements. Mais plus le désir montait, plus mes pensées s’envolèrent vers une autre personne, un autre corps m’obsédait, un autre visage et un autre sourire s’imposait à moi : Aly.

Je sursautais !

—Qu’ya –t-il bébé ? Tu n’as plus envie ?

Oh mon Dieu que m’arrive-t-il ? Je suis avec Léon celui que j’aime et c’est le visage de ce gredin qui me sert de mari que je vois.

—Non il n’ya rien ! J’ai juste mal au ventre !

—Ah bon c’est rien de grave j’espère. S’enquit-il.

—Non c’est surement mes règles mentis-je.

Comment lui dire que la personne que je prétends détester m’obsède ? NON NON ce n’est pas possible ! Je ne peux rien ressentir pour cet idiot. Cela fait seulement une semaine qu’on vit ensemble et il est hors de question que je sois tombé amoureuse de lui ! J’ai déjà connu le coup foudre avec Léon et ce genre d’amour n’arrive jamais deux fois dans une vie.

Il faut que je me le sorte de la tête ! Cela est plus qu’impératif que je me focalise sur mon plan de vengeance. Cela dit je ne peux aucunement me permettre de dérailler, surtout pas maintenant.

—Si tu n’es pas disposer à faire l’amour, on peut juste discuter si tu veux. Comment s’est passée ta première nuit avec ton mari demanda-t-il tout à coup.

—Euh il ne s’est rien passé.

Sa question me pris tellement au dépourvue que c’est la seule chose qui m’est venue en tête. J’ai parlé sans même m’en rendre compte et maintenant je ne peux plus rattraper le coup.

Mais bon Léon n’a pas besoin de savoir ce qui se passe avec Aly.

—Ah bon ? Tu veux donc dire que ton mari ne t’a pas touchée ? Il n’est pas impuissant par hasard ; car aucun homme qui a toutes ses facultés au complets ne peut te voir nue sans bander comme un fou.

Je baissais la tête en souriant timidement. Oh Léon si tu savais à quel point ma nuit de noce a été magique ! Et quant à Aly, il est tout sauf impuissant. C’est un homme un vrai dans tous les sens du terme. Il sait donner du plaisir et il s’y connait tellement. Il est comment dire… un amant formidable !!!

—UN AMANT FORMIDABLE ???

 Oh mon Dieu comme d’habitude, je réfléchie à voix haute. Comment rattraper le coup.

—Tu as dit un amant formidable chérie ?

—Oui je veux… dire que tu es un amant formidable !

Il sourcilla septique.

—C'est-à-dire que je pensais à nos étreintes en fait ! Et puis je me suis rendu compte à quel point nos deux corps sont compatibles. Ah j’oubliais, tu sais la meilleure ?

—Non c’est quoi ?

—Figure-toi que mon époux n’avait jamais eu de rapports intimes auparavant ?

—Quoi ? Attends tu n’es pas sérieuse j’espère !dit-il en éclatant de rire.

—Oh que si ! Plus sérieuse tu meurs.

Je dis ça à Léon juste pour faire diversion ! Je ne voulais pas qu’il se pose de question ; mais au fond je ne supporte pas qu’il se moque d’Aly.

Mais C’est quoi ce putain de sentiment de pitié que je ressens pour lui ? Je ne veux rien ressentir pour lui, je ne DOIS rien pour lui.

La voix de Léon me fit sursauter !

—Eh ma puce qu’ya-t-il ? Tu m’as l’air préoccupée.

—Rien je suis juste fatiguée ! Tu ne peux pas imaginer ce que j’ai subi pendant ce mariage.

Je lui racontais ma cérémonie pour essayer de penser à autre chose ; néanmoins mes pensées me ramenaient toujours vers mon mari.

Nous parlions encore pendant un bon moment quand Léon voulut me parler d’un sujet important.

—De quoi veux-tu me parler ?

Il se racla la gorge et prit un air grave.

—C’est un projet qui me tient beaucoup à cœur et je t’en parle parce que je tiens beaucoup à toi. Commença –t-il. Tu sais que je soutiens ma thèse la semaine prochaine et qu’après je pourrais si je le veux enseigner; sauf que moi je vise plus grand que l’enseignement et vue les conditions dans lesquelles vivent les enseignements et toutes les misères qu’on leur fait subir avant de pouvoir avoir la chance de passer l’agrégation, je préfère chercher une autre porte de sortie. Et je pense l’avoir trouver.

—Ah bon ? Et quelle est cette sortie ?

—J’ai eu un tuyau pour aller aux Etats-Unis.

—Quoi ? Sursautais-je ? Pourquoi veux-tu t’en aller aussi loin de moi ? Tu pourrais bien rester ici et faire fortune. On se débrouillera et je t’aiderai à t’en sortir.

—Je sais que tu m’aideras ma puce ! Mais tout ceci n’est pas suffisant pour moi. Je veux plus que ça, plus qu’une misérable petite vie parfaite d’enseignant. Je mérite mieux que ça ; je veux être riche, très riche même !!! Tu peux au moins comprendre ça ?

Non je ne peux pas comprendre ; je ne peux pas accepter qu’il aille aussi loin de moi et que je ne puisse plus le voir comme j’en ai l’habitude.

—Et moi dans tout ça ? Tu n’as pas pensé à ce que je pourrais ressentir si tu t’en allais ?

—Bien sûr que j’ai pensé à toi mon cœur ! J’ai trop pensé à toi et crois le ou non c’est pour toi que je fais tout ceci. J’irai faire fortune et je reviendrai t’épouser. Car d’ici là tu auras divorcé de ton mari ; on fera notre mariage et on s’en ira vivre ensemble le rêve américain.

Il me sera très fort dans ses comme pour me transmettre tous ses rêves. Mais moi je ne veux rien de tout ça ! Ce qui m’intéresse c’est de vivre une vie tranquille, sans histoire. L’argent n’est pas une priorité pour moi !

—Je t’en prie comprends-moi, je le fais pour nous. Essaya-t-il de me convaincre. Je veux vivre une vie de rêve avec toi ; t’offrir tout ce qu’il ya de meilleurs dans ce monde car tu le mérite.

Je repensais encore à tout ce qu’il vient de me dire. Comment ferais-je S’il s’en va loin de moi ? C’est pour lui que je veux quitter Aly, pour lui que je veux me venger de mon père et lui faire regretter tout ça ; mais si celui pour qui je fais tout ça n’est pas là, à quoi servirait mon combat ? Mais je ne devais pas être égoïste non plus. Léon mérite de réaliser ses rêves ; il s’est tellement battu pour en arriver là, il a travaillé dur et mérite vraiment de réussir c’est aussi ça l’amour ! Laisser l’autre s’épanouir même si cela sous-entend que vous devez vous séparez momentanément

Après mainte réflexion je lui donnais mon accord ! Même si je sais que ce n’est pas ma permission qu’il demande disons que c’est juste une information qu’il me donnait

—D’accord je comprends ! Je te souhaite bonne chance chéri tu mérites d’être heureux, tu mérites de réussir

Son visage s’égaya tel un enfant. Mais il se renfrogna aussitôt.

—Qu’est qui ne va pas ?

—Il ya un petit souci mon ange ; je dois avoir la colossale somme de deux millions sur mon compte. Ce qui me permettra de boucler les autres dossiers quant à mon départ et financer mon hébergement et consort.

—Deux millions ? Dis-je en écarquillant les yeux. C’est beaucoup d’argent ça. Et comment comptes-tu t’y prendre pour réunir cette somme en moins d’un mois ?

—Je n’en sais rien d’abord ; c’est pour cela que je t’en parle. Au cas tu pourrais trouver quelqu’un pour me prêter cette somme ; je promets de rembourser une fois arrivé aux Etats-Unis.

Mais où trouver tout cet argent?

Mon visage s’illumina soudain ; je pense avoir trouvé la personne qui nous aidera et ce sans qu’on ne rembourse un franc à cette dernière.

—Je crois que je viens d’avoir une idée. Ou mieux je pense que je sais à qui on peut demander cet argent et tu n’auras même pas à rembourser quoique ce soit.

Un beau sourire étira ses lèvres. Il est tellement beau quand il sourit que je donnerai tout pour qu’il n’arrête jamais de sourire.

—Ah bon et qui est ce bon samaritain ?

—Mon mari…

Esclave de mon cœur