Belle-famille
Write by RIIMDAMOUR
Bonne lercture.
Bisous @adama228
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- Milouda! Viens répondre! Il y a un monsieur qui demande après toi!
C'était Fatou qui venait de crier de crier d'en bas.
Je me dépêchais de descendre.
Un homme à la mine inquiète était assis au salon, un bébé dans les bras.
Je reconnaissais le bébé, l'homme qui le tenait, non.
C'était Yasmina, la petite dernière de ma belle soeur Camelia. Le monsieur , je ne l'avais jamais rencontré mais supposais que c'était son père puisqu'il la tenait sans ses bras.
La petite commença à pleurer en tendant les bras vers moi dès qu'elle me vit.
- Bonjour!
Je pris le bébé sans que son père ne résiste.
- Vous êtes bien la femme de mon beau frère, Mohammed? Demanda t-il d'une voix faible.
- Oui c'est moi. Répondis-Je.
- Vous ne savez pas où se trouve ma femme?
- Pardon ? M’écriais-je.
Cet homme venait de me demander sa femme.
Mooo Waay.
Si lui ne savait pas où sa femme était, comment moi le saurais-je?
- Votre femme Camélia? Vous me demandez votre femme? Fis-je incrédule. Monsieur, quel est le problème?
Il se prit la tête dans les mains en marmonnant des trucs intelligibles.
C'est en ce moment que
je remarquais qu'il portait des habits froissés, des chaussettes
dépareillées, une chemise boutonnée à l'envers et surtout d'énormes
cernes sous les yeux.
Même la couche de la petite sentait.
Elle n'avait pas été changée, voilà pourquoi elle n'arrêterait pas de gigoter.
Où était donc sa mère?
- Elle est partie. Lily est partie. Dit-il doucement, la tête toujours entre les mains.
- Qui est parti? Votre femme? Demandais-je.
- Oui. J'ai été trop con, elle est partie ma Lily...elle est... dit-il
Il avait l'air perdu, dans un état second.
Puis il éclata en sanglot. Carrément quoi!
Comme une madeleine.
Je ne savais vraiment plus où me mettre, où même quoi faire.
En plus je n'avais strictement rien compris à ce qu'il avait dit.
Sa fille commença à pleurer elle aussi.
Génial! Un concert de pleurs de famille! Me dis-je. C'est quoi ce cirque?
Je laissais le papa pleurer et employai toutes mes forces à calmer le bébé.
Elle était toute rouge la pauvre petite puce.
Quand enfin elle se calme, je me tournai vers son père, ils était calme lui aussi.
- Vous allez mieux? Lui demandais-je.
Il fit Oui de la tête.
- Maintenant expliquez moi calmement ce qui vous arrive.
Je lui tendis un paquet de kleenex.
- Ma femme, elle est partie hier. Expliqua t-il en se mouchant bruyamment. On s'est disputé, elle a pris ses affaires et elle est partie.
Camélia? Partir comme ça sur un coup de tête? Sans son bébé qui plus est?
Je ne la connaissais pas beaucoup, mais je pouvais affirmer que ça ne lui ressemblait pas.
- Elle est partie juste par ce que vous vous êtes disputés? Lui demandais-je dubitative.
Elle détourna les yeux.
- Ça faisait un bout de temps qu'elle me menaçait de partir si je ne changeai pas. Hier j'ai cru qu'elle bluffait et qu'elle allait revenir. Seulement, ça fait 24h qu'elle ma laissé en plan avec les enfants.
Il recommenca à pleurer.
- Donc vous n'avez aucune idée d'où elle se trouve?
Il hocha la tête.
- Vous êtes allé voir chez ses parents?
- Elle n'y est pas. Il n'y a personne la-bas. Mes beaux parents sont à Rabat depuis une semaine. Je suis allé chez tous ses frères mais elle n'y est pas. J'ai appelé les hôtels, les aéroports, les hôpitaux... Rien. Pleurnicha t-il.
- Ah ouais... C'est chaud là. Murmurais-Je. Mais dites moi depuis combien de temps n'avez vous pas changé la couche de la petite?
Il ouvrit de grands yeux étonnés.
- Oh merde! J'ai carrément zappé qu'il faut la changer. S'écria t-il.
Je m'en doutais bien.
- Vous n'avez pas de langes de rechange.
- De quoi? Demanda t-il.
- Une couche propre, pour que je la change.
- Ah non. Je ne sais même pas à quoi ça ressemble, une couche. Répond t-il.
J'éta choqued!
Mais grave.
- Je parie que c'est une des raisons pour lesquels votre femme vous en veux. Dis-Je franchement en appelant Fatou.
Il baissa la tête d'un air honteux.
Il ne savait pas à quoi ressemble une couche, donc il n'avait jamais changé la couche de ses gosses.
Pff...
J'étais sûre que sa femme était partie juste pour lui faire peur.
La dernière fois que je l'avais eu au téléphone , elle avait l'air exténuée.
Bébé
Yasmina avait une forte fièvre a cause de la poussée de ses dents, ses
autres enfants avaient une gastro-entérite et sa nounou venait de la
quitter.
Je l'avais appelé pour l'inviter à déjeuner à la maison, elle a décliné mon invitation à contrecœur.
- Je n'ai personne pour m'aider avec les enfants, je suis à bout Milouda. Avait-elle dit d'une voix tremblante.
Je devenais aisément que son mari ne l'avait pas aidée .
Lorsque Fatou vint, je lui expliquais la situation.
Elle partit sur le champ m'acheter un paquet de couche.
Quand elle revint cinq minutes plus tard, j'avais eu le temps de faire une tasse de café extra forte au Papa désabusé et j'avais retiré la couche pleine de bébé Yasmina.
Elle avait l'air plus contente comme ça, les fesses en l'air.
Non seulement elle m'avait acheté des couches, mais elle avait aussi rapporté des lingettes et du lait pour bébé.
Je l'adorais ma Fatou, toujours très prévenante.
Elle m'aida à nettoyer
les fesses du bébé et la changer. Qu'aurais-je fait sans elle? Je ne
m'étais jamais occupé d'un bébé de toute ma vie.
Je savais à peine tenir un bambin.
On lui fit à manger et elle s'endormit quelques minutes plus tard.
Heureusement qu'elle s'était attaché à moi très vite quand elle venait avec sa mère.
Sinon je ne sais pas ce que j'aurais fait avec un bébé qui pleure tout le temps
Le papa avait avait l'air plus serein lui aussi.
Je lui demandais de me raconter en détail ce qui c'était passé.
- Elle m'a dit que je ne m'implique pas dans l'éducation des enfants. Je lui ai répondu que... que c'est pas mon rôle, c'est elle leur mère. Raconta t-il dans pour autant me regarder dans les yeux. La honte devait le tuer en ce moment.
- La discussion à commencé à s'envenimer. Elle m'a dit qu'elle se tire. J'ai cru qu'elle disait ça parce qu'elle était énervée mais quand je suis sorti de mon bureau, elle était partie et ses affaires avaient disparu. Continua t-il.
Je me retenais de lui dire que c'était bien fait pour lui.
Égoïste rekk...
Je me souviens que Camélia m'a dit une fois que ça faisait un moi que ses enfants n'avaient
pas vu leur père. Ce dernier rentrait de travail après minuit et il
était déjà réparti quand les enfants se réveillaient.
Elle m'avait dit ça parce qu'elle avait remarqué que Amine est un bourreau du travail.
- C'est au début de votre vie de couple qu'il faut refuser que ton mari consacre tout son temps à son boulot. M'avait-elle conseillé.
J'imagine que c'est l'erreur qu'elle a commise.
Cet homme était un idiot de première, je n'en disconvenait pas, mais je ne pouvais m'empêcher de l'avoir en pitié.
- Quand j'y pense, il sont où vos autres enfants? Je lui avait demandé.
Il sembla soudain se souvenir de leur existence.
- Oh putain! Je les ai oublié dans la voiture. S'écria t-il en s’élançant vers l'extérieur de la maison.
Quel genre d'homme oublie ses enfant dans une voiture pendant près d'une heure de temps?
Cet homme n'était pas juste idiot, il était aussi inconscient.
Je me suivis jusque devant la maison où il avait garé son énorme voiture.
Il y avait quatre enfants dedans.
Une ado qui devait avoir vers les 15ans, un garçon plus jeune que lui et deux autres que je devinais être des jumeaux.
La plus grande sortit de la voiture, très énervée dès qu'elle vit son père.
- Mais qu'est-ce que tu faisais? T'as oublié notre existence ou quoi? S'écria t-elle.
Ah mais c'est exactement ce qu'il a fait. Me dis-je.
- Excuse moi Maya, je j'ai été trop... S'excusa son père.
- Ça fait une heure qu'on t'attend. On a même pas encore pris notre petit déjeuner. Reprocha la jumelle.
- Ils n'ont rien mangé depuis ce matin? Demandais-Je sidérée.
- Depuis hier. Rectifia le jumeau.
J'avais envie de gifler leur père.
Je demandais aux enfants de me suivre dans la maison sous le regard peiné leur papa.
Je leur fis un petit
déjeuner avec tout ce que je trouvais dans le frigo. Ils devorèrent
tout en moins de temps qu'il faut pour le dire.
Il étaient affamés les pauvres. En colère contre leur père aussi.
Je m'isolai au salon avec lui.
- Alors? Qu' avez vous l'intention de faire maintenant? Le questionnais-je.
- Je ne sais pas... Je vais peut être passer la chercher dans tous les hôtels de ville. Peut-être qu'elle s'est enregistré sous un autre nom.
- Oui c'est bon début je pense.
- Est-ce que vous... vous pourrez me garder les enfants jusqu'à ce soir? S'il vous plaît. Supplia t-il.
Quoi?
- Je vous en supplie, je n'ai nulle part ou les laisser et il faut que je trouve ma femme. Je ne peux pas les trimballer avec moi dans toute la ville. Expliqua t-il d'un ton suppliant.
Il n'avait pas tort, les enfants ne pouvaient pas passer le reste de la journée enfermés dans une voiture.
- D'accord juste pour aujourd'hui hein. Lui dis-je.
Il me remercia et s'apprêta à s'en aller pressé quand je lui dis.
- Avant d'aller où que ce soit, vous devriez peut-être passer chez vous pour vous changer, et manger un peu. C'est mieux je pense.
Finalement, on alla tous chez lui: lui, les enfants, moi.
Les enfants aussi voulaient prendre un bain et se changer.
J'en profitais pour prendre des vêtements pour la petite que j'avais laissé avec Fatou, elle dormait toujours.
En vingt minutes, ils s'étaient tous lavé et habillé.
Xavier vint me chercher avec les enfant et Lamine ( le papa ) partit de son côté, à la recherche de son épouse.
Je ne peux pas vous dire à quel point cette journée avec les cinq enfants de ma belle soeur fut infernale.
Ces enfants étaient intenables.
Surtout les jumeaux, Jamil et Jamila.
Ils étaient débordant d'énergie, ils couraient partout en faisant le max de bruit.
Je supposait que c'était normal à cinq ans.
La plus grande s'appelait Soumaya.
C'était elle la plus récalcitrante des cinq.
Une vraie ado rebelle.
Elle me montra dès le début qu'elle ne m'aimait pas. Elle n'aimait personne en fait.
Elle
se terrait dans son coin avec ses écouteurs dans les oreilles, se
contentant de hausser les épaules quand je lui posais une question.
Son petit frère Ousmane, lui, c'était tout autre chose.
Je n'ai jamais jamais vu un gosse aussi timide.
Il rougissait à la moindre question que je lui posais ou il bégayait d'une toute petite voix.
Heureusement que la petite dernière était un ange.
Elle rampant dans la maison en gazouillant et en riant.
Je l'adorais.
Je n'avais aussi jamais vu des gosses aussi voraces, ils absorbaient des quantités de nourriture incroyable. Surtout les jumeaux. Mais après tout c'était normal, avec toute l'énergie qu'ils dépensaient.
À l'heure du déjeuner, j'étais assaillie sous un flot de question et de cris venant des jumeaux.
Quand l'un demandait.
- Il est où tonton Mohammed?
L'autre disait.
- Il revient quand Papa?
- Pourquoi elle est partie Maman?
- Tu es la femme de tonton Mohammed?
- Pourquoi tes cheveux ils sont comme ça?
- Je peux t'appeler Tata, dis?
- Maman va venir nous chercher?
Je ne savais plus où donner de la tête à force.
Quand ils eurent fini, ils se lancèrent dans une partie de cache-cache qui mit la maison sans dessus dessous.
Fatou et moi on courrait derrière eux pour ranger et éviter qu'il cassent des trucs.
Après le dîner, ils était tous off.
Les deux plus grands somnolaient devant la télé et les trois petits dormaient.
Mais aucun signe de leur paternel.
J'avais demandé son numéro à Ousmane mais j'avais beau l'appeler mais je tombais sans cesse sur sa boîte vocale.
À minuit je décidais de les mettre au lit puisqu'il était évident que leur père ne viendrait pas.
Les deux plus grands, je
les avais installé dans la chambre d'amis, les jumeaux dans la mienne
et bébé Mina dormait avec moi, dans la chambre d'Amine.
Je songeai qu'il n'allait pas apprécier, mais puisqu'il n'était pas là.
- Je ne ferais pas ça si j'étais toi. Murmura Ousmane.
- Quoi?
- Jamila et Jamil, ils ne dorment jamais ensemble. Ils vont s'entretuer avant le matin. Ils vont se donner plein de coups de pieds. Expliqua t-il en rougissait.
Apparemment, là c'était très sérieux.
Je finis par mettre des oreillers entre eux espérant que ça atténuerai la gravité de la situation.
J'avais été tellement
occupée de toute la journée que j'en avais oublié l'existence de mon
téléphone portable. J'avais manqué six appels d' Amine.
Pourvu qu'il ne s'énerve pas.
La nuit ne fut pas meilleure que la journée.
À six heures, les jumeaux pénétrèrent dans ma chambre, nous réveillant, le bébé et moi par la même occasion.
Puisque j'avais perdu le sommeil, on resta tous les quatre dans mon lit à discuter.
À part le fait qu'ils étaient doués pour foutre le bordel, ils étaient plutôt adorables. On s'entendait bien.
Bébé Mina avait posé sa tête sur mon ventre et regardait ses frères parler de leur école avec de grands gestes exubérants.
Elle les écoutait en riant comme si elle comprenait ce qu'ils racontaient.
À huit heure je leur fis manger et prendre leur bain.
Toujours aucune nouvelle de leur père
J'insistais toutes les cinq minutes mais toujours, boîte vocale.
Vers 10 heures quelqu'un sonna.
Je fus soulagée, pensant que Mr Sarr venait reprendre ses enfants.
Mais que ne fut ma surprise lorsque mon mari franchit la porte du salon où je me trouvais avec les enfants.
- Salam! Salua t-il en pénétrant dans la pièce.
Pour une surprise, ça en était une de taille.
J'étais surprise mais ravie de le voir.
Force était de reconnaître qu'il m'avait manqué.
- Bonjour. Répondis-Je en allant à sa rencontre, bébé Mina dans les bras.
Il leva la sourcils gauche, il faisait ça quand il était surpris.
Il jeta un coup d'oeil à l'intérieur et vit les jumeaux assis sur la moquette, si occupés à suivre leur dessin animé qu'ils ne s'étaient pas rendus compte que leur oncle était arrivé.
- Tu es Nounou maintenant? Demanda t-il en me jetant un regard...énervé.
- Suis moi, je t'explique. Répondis-Je en sortant du salon.
Xavier était entrain de lui monter ses valises.
Je partis vers le patio et m'installais dans l'un des fauteuils en rotin.
Il prit place lui aussi en défaisant son noeud de cravate.
- C'est ton beau-frère qui ma demandé de garder les enfants. Ta soeur est partie de chez eux depuis deux jours. Expliquais-je.
Il leva un autre sourcil interrogateur.
Ousmane apparut devant nous et me tendit son téléphone portable:
- C'est papa. Dit-Il.
Je pris le combiné sous le regard de mon époux.
- Allô!
- Allô madame Aïdir. Je suis désolée de n'être pas venu chercher les enfants comme promis, j'étais toujours à la recherche de Lily. Expliqua t-il.
- Vous l'avez trouvé?
- Oui, elle est au Cap Skiring. Mais il faudrait que j'y aille. Pouvez vous garder les enfants encore deux jour?
- Deux jour de plus? M'exclamais-je.
Amine me fit signe de lui passer le téléphone.
J'obtemperais.
- Lamine. Fit il d'une voix froide. Pourquoi ai-je trouvé toute ta famille chez moi.
-....
- Que lui as tu fait pour quelle parte?
- ....
- Ce n'est pas une raison pour laisser tes cinq enfants à la charge de ma femme.
- ....
- Tu savais bien que tôt ou tard elle finirait par en avoir marre de ton comportement. Tu ne fais que te servir d'elle.
-......
- Ce n'est pas mon problème.
-......
- Tu n'as personne d'autre chez qui les laisser?
- .......................
- C'est bon, Je te laisse une semaine pour que tu viennes les prendre. Et débrouilles toi pour ramener ma soeur.
Et il raccrocha.
Voilà ce qu'on appelle une conversation musclée.
- C'est bon, il m'a expliqué. Dit-il en se levant.
- Et?
- Il nous demande de les garder toute la semaine pour qu'il puisse se réconcilier avec Lily. Dit-il en montant l'escalier.
Il partit sans aucune autre explication.
Ça c'était le Amine des mauvais jours: ronchon, de mauvais poil et peu locace.
Pff... et dire qu'il m'avait manqué avec son mauvais caractère là.
Je retournais au salon poir surveiller les enfants.
Les jumeaux commençaient déjà à s'agiter. Ils étaient restés une heure sans faire de bêtise. Apparemment c'était trop pour eux.
Je les emmenais sous la véranda pour qu'ils jouent, laissant les deux grands devant la télé.
Je laissais à leur oncle le soin de leur expliquer qu'ils allaient rester chez nous toute la semaine.
Soumaya et Ousmane n'allaient certainement pas apprécier la nouvelle.
À l'heure du déjeuner, j'étais lessivée, les enfants n'avaient pas arrêté de carburer.
Notre table à manger n'avait jamais accueilli autant de personne.
J'appris ce jour-là que mon mari n'était pas à l'aise avec les enfants.
Il n'essaya même pas de prendre la petite et sembla perdu face à la discussion des petits.
Les jumeaux lui posaient des tonnes de question sous mon regard amusé .
Même lorsqu'il leur expliqua qu'ils allaient rester toute la semaine chez nous, ils n'arrêtent pas.
- Quoi? Toute la semaine dans cette piaule? S'écrira Soumaya.
Bonjour la politesse!
- Tu n'as pas le choix Maya. Répondit son oncle.
- Mais c'est pas juste. J'ai ma vie moi, j'avais déjà planifié toutes mes vacances! Il est hors de question que je reste ici. Hurla t-elle.
- Tu n'es pas chez toi ! Tu ne vas pas nous imposer tes lois comme tu le fais avec ta mère. Tu restes, un point c'est tout! Réponds ton oncle sur le même ton.
- Mais tonton...
- Maya, non c'est non!
Elle se leva de table et partit sous le regard énervé de son oncle.
Ils avaient plombé l'ambiance.
On fini le déjeuner dans une ambiance pesant.
Après, on alla encore chez eux pour leur prendre plus d'affaires. Il n'y avait que le gardien.
J'avais pitié d'eux les pauvres.
Deux jours qu'ils n'avaient pas vu leur mère.
Ousmane avait une mine trise.
Pour les dérider, je leur proposais de les emmener manger une glace.
On finit par dîner au restaurant, sans Amine, avec une Soumaya renfrognée et un Ousmane triste.
Je fis tout pour leur faire plaisir.
Quand on rentra vers 22h, Amine était dans son bureau.
Le problème du coucher se posa puisqu'il n'y avait pas assez de lits pour tout le monde.
Amine accepta de dormir dans le canapé, à contrecœur celà dit, nous cédant la place au bébé et moi.
Le lendemain, la journée se passa sans incident majeure mais était aussi fatiguante que la veille.
J'avais emmené les enfants au parc d'attraction pour leur faire plaisir.
Amine et sa Maya se disputaient tout le temps tous les deux m'évitaient.
Les enfants évitaient de s'approcher de leur oncle de peur qu'il ne leur crie dessus.
Il était d'humeur exécrable et je dis supporter en silence
Amine dormit encore sur le canapé.
Mais le troisième jour, j'ai été réveillée par une chaleur agréable dans mon dos.
Je
ne savais pas ce que c'était mais c'était tellement confortable qu' je
faillit m'endormir à nouveau quand je me suis rendue compte que
quelqu'un respirait derrière moi.
Ça ne pouvait pas être Mina parce qu'elle était collée à ma poitrine et dormait comme un loire. Et puis elle était trop petite pour que je sente ses pieds contre les miens.
Mon sang se glaca dans mes veines. Quelqu'un dormait collé à moi.
Je saisis mon portable doucement et j'eus beaucoup de mal à me tourner pour identifier mon...voisin.
La surprise de ma vie, c'était Amine.
Il dormait d'un sommeil profond et ronflait même faiblement.
Mais que faisait-il là, près de moi?
Je me souviens qu'il s'était plaint de courbatures tous les deux jours, le canapé était trop dure selon lui.
Peut-être était-ce la raison pour a quelle il se trouvait là.
Il avait dû se deplacer au beau milieux de la nuit.
Je décalais un peu Mina et me poussai pour lui faire plus de place.
Cette situation était trop inhabituel.
Depuis qu'on était mariés, la seule fois où on a dormi dans le même lit, c'était la nuit du mariage de son frère.
Quand j'ai été droguée, et c'était par ce qu'il me surveillait qu'il était là.
Surprise je l'étais, n'empêche que je me suis rendormie quelques minutes plus tard.
J'étais trop fatiguée.
Au matin, ce sont les rires de Mina qui m'ont réveillé.
J'ai
ouvert les yeux en sursaut croyant qu'elle était descendue du lit toute
seule, mais elle se trouvait au milieux du lit, et jouait avec son
oncle.
Comment avait-elle fait pour changer de place en m'enjambant?
C'était un spectacle
troublant que de voir Amine jouer maladroitement avec sa nièce, il
affichait un sourire sincère sur ses lèvres.
Un sourire que je ne lui avais jamais vu.
Le pouvoir des bébé me direz vous.
Lui qui avait peur de la tenir.
Je les regardais quelques minutes sans qu'ils ne se rendent compte que j'étais réveillée.
Je découvrais un nouveau Amine.
Un Amine qui n'était ni en colère, ni énervé, ni fatigué, ni triste.
Un Amine joyeux.
Je me fis la réflexion qu'il était beau, je ne lavais jamais remarqué avant.
J'étais trop occupée à le détester et à l'ignorer
C'est Mina qui m'a remarqué la première, elle a rampé vers moi et ma fait un bisous baveux sur le menton.
Elle faisait ça tout le temps, c'était trop mignon.
- Bonjour! Me dit mon mari d'une bonne humeur manifeste ( et inhabituelle ).
- Bonjour. lui repondis-je.
On s'était regardé en souriant
On s'était regardé en souriant deux secondes.
On s'était regardé en souriant une seconde de trop.
C'était bizarre et troublant.
Je fis vite de détourner le regard pour le porte sur le bébé.
Je parie qu'à ce moment-là, si j'avais été blanche, j'aurais rougi.
Heureusement que je suis noire alors.
J'étais mariée à cet homme depuis presque deux ans, et je venais d'être troublée par lui pour la première fois.
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