Hermann : ça fait une semaine qu’on a commencé la rentrée mais tu es différente depuis qu’Arnaud nous a quitté

Orphée : tout va bien t’inquiète

Hermann : Ça fait presque 4 mois que tu le pleures, tu penses que de là où il est, il veut te voir triste, tu as perdu ton éclat, ta joie de vivre, tu fais comment même pour ne rien laisser paraître à la maison.

Orphée : Ça c’est moi je gère comme je peux !

Hermann : comment puis-je t’aider dis-moi ? Je n’aime pas celle que tu es devenue, tu n’as que 18ans ma chère, tu as toute la vie pour retomber amoureuse, ressaisis-toi donc !

Orphée : tu ne comprends pas !

Hermann : explique-moi alors

Orphée : je ne lui ai jamais dit que je l’aimais, quelques jours avant sa mort il m’a envoyé un message : « salut ma reine, je sais que tu ne me fais pas encore assez confiance, je sais aussi que tes sentiments pour moi sont encore embryonnaires, que tu ne m’aimes pas encore assez mais moi je t’aime comme un fou, je te promets d’attendre le temps qu’il faudra pour que tu m’accorde la place que je désire ardemment dans ton cœur, je t’aime ma chérie » à ce moment-là j’aurais dû le lui dire mais non, j’ai fait mon égoïste et maintenant il est parti pour toujours sans que je lui dise, j’ai eu tellement d’opportunités de le dire mais non je me la jouais importante et voilà je n’en aurai plus jamais l’opportunité.

Hermann : mais maintenant il le sait, et de là où il est, il ne sera pas en paix de te voir te mortifier ainsi, je sais que je ne suis pas Arnaud et que je ne peux pas le remplacer mais au moins je suis là je ne te laisserai pas tomber. Allez viens par là. (Lui ouvrant les bras)

Orphée : je suis tellement idiote !

Hermann : ça je ne te le fais pas dire

Orphée(ébahie) : han ?

Hermann : bah oui, tu as le droit de vivre, tu as encore toute ta jeunesse, croque là à pleine dents petite !

Orphée : que je suis ta petite ? Idiot

Hermann : voilà c’est mieux quand tu souris

Orphée : merci d’être là pour moi

Hermann : les amis ne sont-ils pas faits pour ça ? Allez on va en cours

Orphée reprit tant bien que mal le cours de sa vie, bon gré mal gré. Elle a toute sa vie devant elle, c’est une battante

1an plus tard

Orphée : Maman stp !

Arianne : non Délé ! en plus ton père n’est pas au pays ?

Orphée : mais maman je lui ai dit ! il a dit de voir avec toi !

Arianne : tu déranges ! 

Orphée : je vais juste rester pour 1h et je rentre.

Arianne : ok ! 1h Délé pas 1min de plus !

Orphée : Promis maman !

Arianne : ok ! vas-y et souhaites-lui bon voyage de ma part !

  Soirée d’aurevoir chez Hermann

Orphée : tout le monde part un jour même toi ! je me retrouve à nouveau seule

Hermann : ne dit pas ça, on restera toujours des amis même à l’autre bout du monde.

Orphée(sniff) : dans quelques semaines ou mois je verrai.

Hermann :ne pleures pas stp, tu sais très bien que je n’aime pas te voir pleurer, ça va aller t’inquiète, je t’écrirai le plus possible.

Orphée : promets-moi que tu vas prendre soin de toi, que tu vas continuer ton traitement et ne pas te négliger.

Hermann : promis pupuce allez viens on se fait un câlin.

Le câlin est devenu un baiser, puis des caresses

Hermann : j’aime le goût de tes lèvres ma chérie.

Orphée : hummm….

Hermann : J’ai envie de toi !

Orphée : moi aussi…

Hermann est partie pour la Suisse ne sachant pas que derrière lui il vient de lancer la germination d'un petit lui

Quelques semaines plus tard

Orphée : merci pour le repas, 

Jules : je t’en prie, c’est un plaisir pour moi de déjeuner avec toi.

Orphée : plaisir partagé

Jules : tu n’es pas vraiment dans ton assiette aujourd’hui

Orphée : j’ai une douleur à la poitrine depuis 2 jours comme si on me comprimait les poumons.

Jules : surement que quelque chose te tracasse

Orphée : je ne sais pas 

Jules : ça va aller, raison de plus pour accepter mon invitation pour un weekend end à Lomé

Orphée :je t’ai dit que je ne pouvais pas et c’est toujours le cas.

Jules : ton père est en voyage, tu n’as qu’à négocier avec ta mère pour la permission.

Orphée : en sa présence je ne pouvais pas et par respect pour lui je ne le ferai pas non plus en son absence, en plus crois le ou non, à la minute où j’en parle à maman, la minute d’après papa sera informée.

Jules : je n’ai pas oublié le goût de tes lèvres tu sais.

Orphée : c’était une erreur et ça remonte à loin.

J’ai un appel (sauvé par le gong)

Orphée : Allô ! tonton

Tonton : tu es où

Orphée : en ville, il y a un problème ?

Tonton : rentre immédiatement à la maison, ton père a eu un accident grave, ta mère est en route pour l’aéroport, il n’y a personne avec tes petits frères à la maison. 

Orphée : ok !

Jules : qu’est-ce qui se passe 

Je n’ai pas eu le temps d’avoir une réponse claire qu’elle est tombée dans les vapes, alors je l’ai conduit à l’hosto.

Jules: alors elle a quoi?

Elie : elle est enceinte

Jules : c’est une blague ?

Elie : non frangin, elle est enceinte donc ménage là un peu sinon avec une hausse de tension pareil elle risque gros.

Jules : je peux la voir

Elie : Oui

Dans la chambre d’hôpital

Jules : mais qu’est-ce que tu fais ? qu’est-ce qui se passe ? (La voyant retirer le cathéter avec le visage inondé de larmes)

Orphée : je dois rentrer le plus vite possible rejoindre mes petits frères

Jules : je te raccompagne mais dit au moins ce qui se passe !

Orphée : papa a eu un accident, c’est grave

Jules : désolé

Elie : Jules qu’est-ce qui se passe ? Elle ne peut pas encore rentrer

Jules : laisse je vais la raccompagner, je te tiens informé

Ça fait 1h de temps qu’on roule en silence, elle a la tête tourné contre la vitre et pleurait en silence. Devrais-je lui dire pour la grossesse ou non ? encore que je ne comprends pas comment elle peut être enceinte alors qu’à ma connaissance elle ne fréquente aucun homme actuellement !

Jules : ça va aller ma chérie, je suis là 

Orphée : sniff

Jules : nous sommes arrivés.

Orphée : merci 

Jules : appel-moi au besoin !

Orphée : ok

Daniel, Peniel, vous êtes là ?

Daniel : tu vois Peniel je t’avais dit que Dada (grande sœur) viendra non ?

Peniel : bonsoir dada, où est maman

Orphée : elle est sortie mais elle reviendra bientôt ! vous avez mangé ?

Daniel : oui maman a fait la cuisine avant de partir. Elle a dit qu’elle ne sait pas quand elle revient, elle a pris sa petite valise verte.

Orphée : oui je sais, elle a voyagé…

Daniel : elle est partie voir papa ?

Orphée : oui elle est allée au Libéria

Daniel : Donc elle reviendra avec lui

Orphée : probablement

Mes yeux se sont embuées de larmes mais je ne peux pas m’effondrer je me dois d’être forte pour eux, si seulement Mélo était encore là. Elle est partie au Ghana il y a trois mois et je me retrouve pour la 1ère fois dans le rôle de la grande sœur, la maison est entre mes mains.

Daniel : maman a dit de te remettre ça !

Orphée : ok merci (lui prenant l’enveloppe).

Allez faire votre sieste je vous réveillerai à l’heure du gouter.

D’accord !

Je suis rentré dans ma chambre pour ouvrir l’enveloppe

Salut ma chérie, j’ai dû partir en urgence au Libéria pour voir ton père, il a eu un accident, je ne saurai dire quand je reviendrai donc je te confie la maison et tes frères, prends en soin, il y a de l’argent dans le petit coffre au chevet du lit, utilisez-en au besoin.

Je t’appellerai une fois là-bas, pour te tenir informé. Prends soin de toi et sois sage. Je compte sur toi

Maman !

J’ai horriblement mal à la tête, j’espère juste que ça va passer, au passage je me demande pourquoi j’étais à l’hôpital et sous perfusion, pourtant je ne me sens pas malade. Dans la précipitation j’ai même oublié de m’entretenir avec le Docteur, pfff pas grave je demanderai à Jules de m’y conduire demain après les cours, c’est assez intense cette année vu que c’est la 3ème année, au moins on a le cours de BioMol demain, heureusement j’ai fait ses devoirs le même-jour qu’il nous l’a donné sinon je serai dans de sales draps car là je n’ai qu’une envie : dormir. J’espère que Papa va s’en sortir, mais n’empêche que je suis très inquiète !

Il est 18h je viens de me réveiller, j’entends du bruit au salon je m’y dirige de ce pas.

J’entre au salon et je vois mes 2 petits frères assis devant la télé en se disputant la télécommande.

Ah les garçons vous êtes réveillés ?

Peniel : Dada dit à Dani de me donner la commande

Moi : Daniel laisse le regarder son dessin animé stp

Daniel : mais ce n’est pas juste

Moi : c’est ton petit frère arrêtez de vous chamailler, c’est toi le plus grand donc stp laisse lui la commande

Daniel : c’est toujours tout pour lui !

Moi : rappel-moi quel âge tu as ?

Daniel : 12ans

Moi : et Peniel

Daniel : il a 7ans.

Moi : c’est lui le benjamin on peut lui passer ses caprices.

Daniel : c’était moi vôtre préféré mais depuis qu’il est né il a pris ma place.

Moi : tout comme tu as pris la mienne quand tu es né. Allez viens on va faire une tarte à la pomme

Dring dring

Allô Dada

Didi : comment vas-tu mon chéri ?

Peniel : je vais bien, tu rentres quand ?

Didi : bientôt mon gros bébé !

Peniel : tu as promis me rapporter des cadeaux inh

Didi : oui je n’ai pas oublié ! Dada Kpèvi* est là ?

Peniel : oui

Didi : passe là moi ?

Délé : oui allô Dada 

Didi : comment tu vas ?

Délé : ça ne va pas trop je suis morte de peur 

Didi : les petits sont au courant ?

Délé : non je ne leur ai rien dit !

Didi : tu tiens le coup !

Délé : je fais avec ! maman t’as appelé ?

Didi : oui c’est elle qui m’a informé. Apparemment l’entreprise pour laquelle Papa travaille à mis à sa disposition leur jet pour que maman puisse le rejoindre.

Délé : ok je comprends mieux, je me demandais comment elle a fait vu qu’elle n’a pas de passeport !

Didi : et avec les enfants tu t’en sort !

Délé : oui ça va je me débrouille comme je peux.

Didi : ça va aller ma chérie, 

Délé : je l’espère vraiment

Didi : vous avez mangé

Délé : oui les enfants ont déjà mangé, moi je n’ai pas grand appétit en ce moment maman a fait le repas avant de partir

Didi : Dieu fera le reste ! il ne nous abandonnera pas. Mais essaye de manger

Délé : d’accord, bonne soirée

Didi : merci à toi pareil, je t’embrasse, prends de toi !