Chap 12

Write by kony ariane

Gontran KABLAM 

J’ai rendez-vous avec Solène, on doit choisir un tas de choses pour notre filleule dans une boutique très chic. J'y suis allé jeter un coup d'œil sur les conseils de mon assistante. Ça donne vraiment envie d’avoir un bébé.

Solène et moi avons prévu faire nos achats et les faire livrer à  accra avant samedi.

 Elle a longuement hésité à  aller à la fête mais s’est décidée.

 Je vais la chercher à  ses bureaux  et nous voilà  dans cette grande surface de rêve pour parents.

Elle était tellement enthousiaste face aux articles, qu'on aurait dit une petite fille.  Elle est très belle. Elle devrait sourire tout le temps.

Elle allait de gauche à  droite avec dextérité, elle a une grâce de princesse.

 

-Solène ! Que penses-tu de ça ?

 

C'était une couette rose, très belle, sur laquelle on y fait broder le prénom de  bébé. Dès qu’elle la prit dans ses mains, son visage changea, on aurait dit qu'elle n’était plus là, qu’elle était à mille lieux de moi se battant contre mille et un démons.

Ses yeux étaient figés sur la  couette et  son visage se baignait de larmes.

Pris au dépourvu,  je la pris dans mes bras.

 

-respire s'il te plait… écoute ma voix et accroche toi à  elle…respire…voilà,  encore.

Tout doucement je lui ôtai des mains non pas sans difficulté la couverture. Je fis signe à  la vendeuse, que nous reviendrons.

Je l’installai dans la voiture, direction, j’ai d’abord hésité,  pas chez elle, je ne pourrai pas lui tenir compagnie, pas chez mon père il risque de s’inquiéter. La solution chez moi, cadre neutre, où j'espère elle pourra se livrer.

Tout en conduisant, j’ai écrit à ma gouvernante afin qu’elle apprête un déjeuner léger.

Une fois à la maison, je l’installe dans ma salle de jeux. C’est un endroit de détente totale. Il n'y a que des pouffes. C’est à  même le sol. Je vais lui faire tester mon grand pouffe de relaxation, celui dans lequel j'ai pris de grandes décisions.

Elle était toujours loin, dans sa bulle je dirai.

-Solène, je vais te déchausser pour que tu sois plus à  l'aise.

Face à son mutisme, j’ai hésité puis je lui ai enlevé une, puis la seconde chaussure.

 

Grace au cours de réflexologie que j'ai pris, je me suis mis à lui masser la plante des pieds. Après une vingtaine de minutes.

 

-je ne suis pas folle tu sais, ou du moins plus maintenant

-je ne l'ai jamais pensé

-ton massage me fait  du bien, Merci

-profite alors, je vais continuer encore un peu

-je ne voulais pas me mettre dans cet état, je…je…

-tu n’as pas besoin de m’expliquer quoique ce soit. Respire et profite.

-Gontran ?

-oui ?

-tu as déjà eu un enfant ?

-pas encore

-moi…

 

Je ne veux pas qu’elle se sente obligée de parler.

 

- veux-tu manger ? J'ai demandé qu'on te fasse un délicieux repas.

-si tu manges j'en veux bien

 

Nous avons déjeuné et nous sommes restés là,  allongés sur les pouffes, jusqu’à ce que le sommeil nous emporte.

   


Solène CODJO

Je me suis réveillée dans ce pouffe moelleux, on aurait dit un nuage. A peine ai-je tourné la tête vers Gontran que je vois son portable sonner, c’est  sur silencieux je crois.

Comment le réveiller ? Il est 15 heures,  on devrait être chacun au travail.

Je caresse son avant bras, en murmurant

 

- Gontran, réveille-toi. Gontran…

-hum ! Suis dans un rêve ? Pitié qu'il ne s’arrête pas.

-vilain,ton téléphone sonne.

 

Nous partons sur un fou rire puis il se redresse et décroche l'appel.

Quand il eu raccroché,

 

-as-tu des rendez-vous important cet après-midi ? Ça te dirait de faire l’école buissonnière avec moi ?

-le procureur peut se le permettre ?

-tu n'as pas idée de ce que je peux me permettre.

-et si je pouvais me libérer qu'allons nous faire ?

-jouer

-jouer ? À quoi ?

-regarde autour de toi. Tu es dans mon palais là. Qu’est ce qui peut te faire plaisir ? Jeu vidéo PlayStation avec des jeux de combat, ou la wii avec justdance 2020, ou baby-foot,  ou…

-commençons par la Wii, ça fait des années que je n’ai pas dansées…

-c’est parti. 

 Je n'ai pas dansé depuis je ne sais combien de temps.  Je ne parle pas de slow avec mon ex hein, je parle de danse, d’expression du corps.  Pouvoir me laisser-aller.

Au début j’étais hésitante,  mais j'ai vite capté le principe,  observer et reproduire la chorégraphie.

Me voilà dans mon bain, je change les sons et je demeure infatigable. On aurait dit un condamné à mort gracié.

Nous avons fait des parties de baby-foot. Je suis plutôt bonne. La PlayStation ce n’est pas pour moi les jeux de combats, le pire ce sont les jeux de foot.

J’ai passé une excellente journée.

 

Vers 19 heures, j’ai demandé à  rentrer.  Gontran m’a ramené à  mes bureaux car ma voiture y était toujours.

-demain c'est mardi Gontran, il nous faut à tout prix finaliser nos achats, afin de les envoyer en emballage pour que mercredi ils soient acheminés sur accra

-t'en es sûr, je pourrais m'y coller seul

-non t’inquiète ça va.  Lui faisant la bise. Merci pour l’après-midi, il faudra qu'on le refasse

-avec  plaisir,  merci ma petite caille

-non t'as pas osé,

-oh  que si

- c’était papa, et maintenant ton père qui continue de m'appeler ainsi.

-aller file avant que je ne t’entraîne dans un autre programme. Je t’appelle plus tard.

-ok  à  plus

   

Gontran KABLAM

J'ai passé un excellent après-midi.  Solène est trop marrante. Elle a une petite âme d’enfant c’est trop mignon. Plus tard dans la soirée,  je l'ai appelé,  elle venait de rentrer, tout comme moi, elle a bouclé des dossiers.

Le lendemain à  11h30, nous sommes allés continuer nos achats. A 13h je lui ai proposé un restaurant.

 

-ca te dit que nous allions manger un bout ?mais c'est toi qui règle  je te préviens.

-ah oui ? Donc c'est comme ça ?

-oui ma chère, ce n’est pas toujours aux hommes de régler les factures.

-j’ai compris allons y

 

Nous dejeunons dans une bonne ambiance,  lorsque...

 

-Mme Hamid ? Soliath Hamid ?

-heu vous, vous vous trompez de personne…

-Soliath c'est moi Ludwig Curtis, la secrétaire de votre mari

-vous faites erreur Madame, ma femme ici présente est une KABLAM depuis plus de 5 ans maintenant,  vous devez confondre.

-ah, vous lui ressemblez terriblement. Désolée de vous avoir importunés Madame,  Monsieur...

 

Solène CODJO 


La voilà qui tourne ses talons. Mon Dieu j’ai eu la peur de ma vie. Si Gontran n'avait pas été j’aurais pris mes jambes à mon cou.

Vue mon mal aise, il se décida à me ramener.

 

- pourrais-tu me déposer directement à la maison ?

-bien sûr

 Dès que je fus chez moi,  je couru et m’engouffrai dans ma maison, comme si j' oublierai que nous sommes tombés sur cette dame.

 


Gontran KABLAM 

J’appelle mon père pour m’entretenir avec lui. J’ai des questions  à lui poser concernant Solène. Je sais juste qu’elle est mariée. Elle est ici sans le soit disant mari depuis plus de 6mois, elle fait une crise devant une couette et une connaissance à  elle l’appelle  "Soliath" et elle panique au point de renier le nom de son mari. Il doit mexpliquer  ça.

Il faut que je l’avoue elle m’intéresse.  J’ai envie de la protéger, de lui offrir le monde…

 

-papa, entre installe toi s'il te plaît

-fils, c’est un honneur pour moi d’être convoqué au bureau du procureur général de Lomé

-papa, nous avons une urgence

-nous ? Et laquelle ?

-Solène…

-qu'a-t-elle ? Parle bon sang

- papa, calme-toi. Dis-moi ce que tu sais de son mariage.

-Pourquoi ça t’intéresse ?

-papa …

-non Gontran,  je ne permettrai pas que tu l’utilises, pas elle

-papa, je crois que je suis amoureux d’elle…

-…

-tu dois en être certain fils, je ne peux pas la laisser souffrir sans rien dire même s’il est question de toi.

-papa je ressens le besoin de la protéger,  de lui offrir le monde, je veux la voir rire tous les jours, je veux faire partir cette tristesse de ses yeux…

-elle s'est mariée très jeune,  ses parents étaient contre car elle devait se convertir…

-plus il me parlait plus j'avais la rage. J’étais tellement énervé que le crayon que j’avais main s’est cassé en trois.

 

Je vais tuer cet homme,  je vais le détruire. Il va payer chacune des blessures, des larmes dont il est responsable.

 

Dès que papa a quit6mon bureau, j'ai rangé mes affaires.  Je n’ai pas la force de rester là à  continuer le travail.  Je dois la voir. Savoir si elle va bien.

 

Lorsque je me gare chez elle,  il est 19 heures. Je suis accueillie par Jeannette si mes souvenirs sont bon

-bonsoir Monsieur KABLAM,  vous allez bien j’espère

-bonsoir  Jeannette,  je vais bien merci et vous donc ?

-je vais tout aussi bien Monsieur,  entrez donc. Installer vous, je vais le prévenir

-merci

 

Quand elle est descendue quelques minutes plus tard, Solène avait les yeux enflés.

 

-tu vas mieux ?

-ca va merci. On devait se voir ?

-je n’ai pas de raison de passer voir la marraine de ma filleule, quand l'envie me prend ?

 

Elle lâcha un petit sourire. Une chose de faite.

 

-tu dînes avec moi ?

-une invitation si gentiment demandée par une aussi charmante personne ne se refuse pas.

-Gontran…

-je ne sais pas si je pourrais partir avec toi pour accra…

- un souci ?

-en fais-je, je…

-tu n'as pas envie de voir comment nous serons beaux dans les tabloïds ghanéens ?

-tu es drôle.

-plus sérieusement et si je te promettais de ne pas te lâcher ne serait-ce une seconde ? Je serai un peu ton ombre, jusqu’à ce que je ne te ramène chez-toi lundi en fin de matinée. Je sais être collant, très collant.

-…

- veux-tu bien y penser, pour notre petite Sabriah ? Je n’hésiterai pas à rester ici avec toi si tu ne te sens pas d’attaque.

-ok, on y va mais tu restes avec moi tout le temps s'il te plait et tu ne me pose aucune question.

-tu m’offenses, je ne t'en ai jamais posée ma belle.

  

Solène CODJO

 

Après que Soraya m’ait informé que son mari a invité Abdallah, j'avais décidé de ne pas y aller, mais Gontran me rassure que tout se passera bien.

Il est vraiment attentionné et ce que j’aime par-dessus tout, il ne me pose aucune question. Je ne suis pas stupide, il peut avoir eu des informations de la part de son père ou de Hussein,  toujours est-il, il reste égal à lui-même et respecte mon silence.

Il m'a demandé la permission d’organiser notre séjour.  Je n'y trouve aucune objection.

 

Nous avons pris la route à bord d'une Jeep Wrangler2019, le jeudi à 19heures, il dit qu’il doit passer quelques part avant…J’aime bien sa voiture, elle est posée sur la chaussée  et par-dessus tout, elle trace la route. Ça me donne un sentiment de liberté.

 

Mon sentiment de légèreté,  ma sensation de planer, peut à  peut s’estompe.

 

-debout marmotte, nous sommes à  destination.

-hum…déjà ? Et ta course ?

-a toi de me dire ce que tu en penses.

-allez viens jeter un coup d'œil

 

Mon Dieu c’es super beau, que dis je, c est magnifique.

Je lis ‘’ the LabadibeachHotel'' . J’ignorais que ça existait ici à  accra. Il m’explique que nous sommes à 7 kilomètres du centre ville.

 A peine ai-je posé mes pieds au sol que le personnel se rue sur nous. L’accueil y est chaleureux et fort sympathique.

La piscine y est magnifique. Il y a même une plage privée. Je suis si excitée que, je sautille presque sur place. Il est 22 heures.

Lorsque nouspénétrons le hall, je reste sans voix, face au décor. Le plafond est fait de bois massif conférant à la charpente un petit quelque chose d'ancien, de chic. C’est tout simplement magnifique.

Je regardais partout, je voulais imprimer chacun des détails de ce hall. Il y a une petite bibliothèque dans un coin, je pourrais y prendre le petit-déjeuner…

 

-Solène,  Solène…

-oui pardon, c’est si beau. C’est  ici ton rendez-vous ?

-oui

-t'en a pour combien de temps ?

-ca dépend de toi.

-de moi ?

-ben j’ai réservé ici jusqu’au lundi, si ça te plaît on y restera , sinon on trouvera autre chose. N’oublie pas que je suis ton ombre…

-j'adore t’imagines pas. Donc c’était pour que je profite du cadre, que nous sommes partis plus tôt ?

-Affirmatif, bien maintenant  que je sais que ça te plaît,  montons découvrir notre suite

-une suite pour nous ? Sérieux ?

-mais bien sûr

-. ..

-Qu’as-tu ?

Je me rapproche de lui et lui murmure dans l’oreille

 

-nous n'allons pas dormi dans le même lit dis moi !

 

Il me regarde d'un air malicieux et sourit de toutes ses dents. Il est tellement beau. C’est clair que c'est un charmeur celui-là.  Il a un corps monstrueusement sexy…mais bon. En plus son prénom est laid et vieux jeux. On dirait le prénom du fils aîné d'un ancien combattant

 

-aimerais tu que nous dormions ensemble ?

-non mais si nous n'avons pas le choix, je m'y résoudrais. Tu es comme mon grand frère…

 

Je le voir rougir, pester et serrer les dents.

Suis-moi que je te fasse visiter la suite.

Quand nous arrivons à la suite, le séjour y est magnifique, décoration sobre et chic avec des fauteuils ocres. Une petite salle à  manger. Il y a deux portes, à chaque extrémité de la pièce.  S’adressant à  moi, avec un peu plus de sérieux que tout à  l'heure

 

-après toi. Choisis celle qui te plaît, l'autre me conviendrait certainement. Malheureusement nous partageons la salle de bain

 

Les chambres sont super belles. Elles sont pas pareilles et me donnent toutes deux envies

 

-tu sais que tu ne peux pas dormir dans les deux en même temps ?

-comment as-tu su ?

-il n'y a qu’à  te regarder. Tu allais presque baver.

 

Je lui tape l’épaule et nous partons dans un fou rire. Je me décide finalement à prendre une d'elle.

 

-Bon allez vous rafraîchir Madame, puis je passerai après vous. Faudrait pas que notre dîner refroidisse.

 


LA VIE APRES LES POI...