Chap 13

Write by kony ariane

Gontran KABLAM

 

C'est dur de venir après un homme qu'une femme a aimé de tout son cœur et qui lui a brisé le cœur. C'est comme retirer des lentilles des cendres. Elle reste fermée. Elle n'est pas sensible à ma personne. La meilleure, elle me voit comme  son frère.  Nos pères ont été meilleurs amis, frère c' est clair mais elle n'est pas ma sœur et moi je ne suis certainement pas son frère.

 

Après nous être rafraîchir,  nous sommes descendu pour diner. Je la dirigeai vers la piscine ou j'avais demandé un diner aux chandelles avec un buffet pour deux.

 

-Gontran  c'est magnifique, tout ce qu'il faut pour qu’un couple reparte encore plus amoureux…j’aurais aimé vivre ça…

 

Vraiment est ce qu’elle a besoin de dire ça ? Je prend sur moi et lui tire sa chaise. Elle vient s’asseoir.  Et je vais faire de même.

Un serveur vient vers nous. Dans un anglais très articulé s'adressant à  Solène

-une coupe de Champagne Madame KABLAM ?

 

Elle voulait lui répondre, quand je pris les devants

 

-oui madame CODJO en prendra. Merci.

 

Il s'excusa et remplit les coupes, puis se remis à distance. Solène et moi trinquons et ensuite je fis signe au serveur afin que le diner démarre. L’entrée se fit dans un silence de cimetière.

Je la vis  frissonner, alors je pris mon gilet que j'avais noué autour de mes épaules et le lui déposa sur ses épaules pour les couvrir.

Au moment du dessert, elle lança.

 

-Et si nous allions voir la plage privée ? On pourrait prendre le dessert dans notre suite devant un film ? Tu crois que ce serait possible ?

 

Petite à qui crois-tu avoir affaire ? Là  mon ego fut flatté. Je suis un psychologue,je suis fort. Avec tout le naturel possible.

 

-tout ce que tu voudras.

Nous marchons sur cette plage depuis 40 minutes, seul le bruit des vagues est témoins de notre silence. Je suis un homme,  mais femme! j'ai froid.

 

-Gontran ?

-Solène…

-j’ai  rencontré mon mari quand j'avais 21 ans, je suis toute suite tombée amoureuse. Nous nous sommes mariés en définitive avec la bénédiction forcée de mes parents. Dans le fond, ils n’avaient que moi et ils ne voulaient pas me perdre…mais c’est  ce qui est arrivé. Par la force des choses, je me suis retrouvée musulmane, d’où « Soliath ». Je pensais avoir fait le bon choix. Je pensais qu'on aurait des enfants, qu’on  vieillirait ensemble, qu’on s’aimerait pour toujours. Un peu comme les contes de fées. Mais rien ne s'est passé comme ça. On a été heureux par interludes, mais j'en ressors avec deux enfants qui n’auront jamais vu le jour et que je ne connaîtrai jamais,  mes parents décédés parce qu’ils venaient à mon secours, une possibilité de récidive de dépression,  et la perte d'une partie de moi. Les humiliations que j'ai connues,  les coups que j'ai reçus,  les viols que j’ai subits font que je ne  serai jamais plus une femme à part entière…Peut-être que l'amour n'existe pas ou qu’il n’est pas fait pour moi. As-tu déjà aimé ?

 

Je regrette cette balade.

 

-je découvre ce qu’est l'amour, c’est nouveau pour moi et je veux aller jusqu’au bout car j'y crois.

-c'est bien.  Pour moi tout ça c’est derrière. Refaire confiance à un homme et croire en l'amour, j’ai donné

-l'amour est patient dit-on

-oui, il l'est c’est certain, mais en vaut il la peine quand cet amour nous prend tout ?

 

Solène, aurais je voulu lui dire, moi je suis patient, je saurai t’aimer,  je saurai te faire croire en l'amour en nous.

 

-prend le temps de penser tes blessures et tu verras la vie saura te combler

-hum…je n'en suis pas sûr,  ni la folie, ni la mort n’ont voulu de moi…alors la vie…que peut elle me donner encore ?

-ne dis pas ça, tu dois vivre pour tes parents, tu dois vivre pour tes enfants. Peut-être que la réincarnation existe et tu pourras retrouver les enfants que tu as perdu. Dieu n'est il pas amour ? Penses tu qu’il nous fait supporter plus que nous ne pouvons endurer ? Si même tu as perdu ta foi ce qui serait une grave erreur, la nature comble toujours.

L’homme pardonne, Dieu pardonne mais mère nature ne pardonne pas. Ce que tu as fait, tu le payes ici bas, ce qui t'a été enlevé, t’est retourné.

Moi je suis un homme de lois. Tu dois payer ce que tu as fait et tu le payes d'une façon ou d'une autre. Même si tu as dérobé quelque chose et que tu t'en sors, il te sera dérobé quelque chose de plus grand.

-tout ce que je veux moi c’est être en paix. Je marche constamment avec la peur. J’ai peur de tomber sur Abdallah,  peur qu’il s’en prenne à moi, peur de lui pardonner,  peur que mes enfants m'en veulent car je n’ai pas su les protéger,  peur d’avoir déçu mes parents.

-fais moi confiance,  tu retrouveras cette paix. Et pour ce qui est de cet Abdallah, il ne te fera plus jamais rien. Je te le jure. Rentrons…

 

Nous sommes montés dans notre chambre et devant un film,  nous avons passé une partie de la nuit.

 

Seigneur, elle est si belle. J’ai du mal à comprendre comment il en est arrivé là.  Maltraité une femme pareille. Il est foutu, il est de trop dans ce monde. Je vais lui faire regretter, chacune des blessures qu'elle a eu par sa faute directement ou indirectement.

 Je l’ai déposé dans son lit,  puis j'ai rejoint le mien.

Impossible de dormir.

À 6 heures, las de tourner encore et encore dans ce lit froid et à cran à  cause de tout ce qu’elle a souffert, je décide de descendre courir, puis je pique une tête dans la piscine.

Je suis remonté, il était 9 heures, pas de trace d'elle. J’ai filé sous la douche pour un bain chaud.

 Nous passons la journée ici et ce soir nous sommes attendu chez les parents de notre filleule.

 

 

Abdallah Hamid

 

Je réfléchi toujours,  je me demande si je dois oui ou non aller à la fête organisée pour ma nièce. Les dernières révélations de Soraya me confirment qu'elle est entrée en contacte avec Solène.

Je vais y aller en espérant y voir ma femme. Je n'aurai pas d'autres chances. Alors je vais tout mettre de mon côté. Depuis qu’elle a laissé sa bague, je l'ai toujours avec moi. J’ai commandé une parure pour elle à PANDORA ici à accra.  J’ai mis le prix fort. Dessiné et conçu spécialement pour elle en un temps record.

J'ai hâte d'y être.

Aujourd’hui je me suis décidé à  aller voir Ma'. Toute la rancœur qu’elle avait à mon égard, ben on la doit à  père. Je vais y aller pour en finir. Après tout, elle a fait ce qu’elle pouvait pour moi et si elle m'a confié le secret de père au lieu d'avoir un pied dans la tombe comme il le lui avait demandé,  c’est sans doute parce qu’elle voulait que je sauve mon mariage.

Une heure après me voilà à  la maison familiale. ca fait 6 mois que je n'y ai pas mis les pieds.

 

-bonjour Ma'

-Allah est grand ! Allah est bon ! Allah m'a exaucé ! Je peux mourir en paix.

-Ma' arrête ça  s’il te plaît,  tu ne mouras pas maintenant

-hum. Ça fait deux semaines que je ne me lève  plus, mon arthrose me fait souffrir

-je l’ignorais

-ce n’est  pas grave mon fils, comment vas tu ?

-ça va

-et Soliath as-tu eu de ses nouvelles ?

-non Ma', elle est blessée. Si c’est lavolonté Dieu ca va aller, elle nous pardonnera.

-as-tu pris tes calmants ?

-oui mais ce n’est pas efficace. Soliath avec ses doigts de fées me faisait du bien. Elle me manque vraiment

-…

-et ton frère as-tu de ses nouvelles ?

-a quoi bon ?

- pardonne-lui. Tu recherches  toi-même le pardon de ton épouse. Tu dois pardonner à ton frère,  te pardonner  toi-même avant d espérer que l'on te pardonne.

-j'ai compris Ma'

- iras-tuchez ta sœur demain ?

-oui Ma', je passerai te chercher à 17 heures

-je ne serai pas en mesure de me déplacer.

- Ce n’est rien. Je prendrai ton fauteuil avec nous

 

 

Solène CODJO

 

J’ai dormi comme un ange, parler hier avec Gontran m'a libéré et il est de bon conseil. Il ne m'a jugé à  aucun moment.

Il est assis devant un petit-déjeuner copieux

-bonjour Gontran

-Bonjour Solène,  bien dormi ? Joins toi à  moi

-jai passé une superbe nuit. Mais c’est quoi tout ça,  t'as couru un marathon ou nous attendons quelqu'un ?

-j’ai dépensé énormément d’énergie

-heu.. Ici ? Tu as ramené…

- oui, dis-moi ramené quoi ou qui ?

-excuse moi ça ne me regarde pas. Tu fais ce que tu veux.

-jalouse ?

-et si je l'étais ?

-je te dirai « bébé,  il n'y a que toi »…

 

Son regard est brûlant, je suis un peu mal à  l'aise.

 

-plus sérieusement après notre discussion je n’ai pas réussi à  dormir, je  suis descendu à  6 heures,  j’ai couru puis, je me suis baigné jusqu’à 9h, donc là j'ai faim.

-désolée

 

Pour toute réponse il me fait un clin d’œil et ça me rend encore plus bizarre.

Il a réservé pour moi une séance au spa. C’était super. Je suis détendu à  un point…

 Ce soir nous dînons chez les BEN-AMI.Je vais me préparer. En entrant dans ma chambre,  je découvre une robe sur le lit, avec un mot «  tu y seras encore plus magnifique »

Ça, pour être magnifique je suis resplendissante. Je réalise que je n'ai pas de parures. Depuis l’épisode Rachad et son cadeau, j'ai mis une croix sur les bijoux. Lorsque je rejoins le séjour, Gontran m'attendais déjà. 

-mon Dieu cette robe a vraiment été faite pour toi. Tu es magnifique.  Attend-il manque un détail.

 

Il me tend un écrin. Je l'ouvre la boule au ventre. Je suis sans voix.

 

- laisse-moi te le porter.

 

C’est un ras le cou, magnifique fait d'or et de pierres précieuses. Ce bijoux  rehausse ma robe.

 

-Gontran c’est trop

-ne le redis plus jamais, rien ne sera jamais trop beau pour toi.

 

Nous avons pris la route pour le centre ville.

 

 

Soraya Hamid Ben-Ami

 

Gontran nous a fait savoir qu'il sera là pour le dîner et qu’il venait accompagner. Pff, ça  n’aurait pas été mon mari que je ne l'aurais pas reçu en grande pompe. J’aurais tellement voulu que Solène soit là. Je l'aime trop cette femme. Je veux la voir heureuse.

Hussein lui m’énerve depuis la visite d’Abdallah. Il m'a non seulement rabroué, mais il a osé inviter ce dernier. Voilà par sa faute Solène ne vient pas.

 

-Soraya, mon cœur ?

Moi son cœur ? Lui il ne perd rien pour attendre.

-Soraya, je t’appelle depuis un moment je te signale.

-oui ?

-tu devrais aller te préparer, ma chérie. Nos invités ne vont plus tarder à  arriver.

-j'y allais là

-et mon bisou ?

 

Quand il m’énerve, il a cette manie de jouer à  ce jeu pour encore plus me mettre en colère.  Je lui tends mes lèvres et il me les bouffe littéralement. Pourtant je ne veux pas, mais je n’ai pas le choix, je l'approfondis.

Il y met fin et tourne les talons. Celui-là…

Je me prépare néanmoins sans grand enthousiasme.

Je suis prête mais bon, je ne suis pas pressée de descendre quand bien même j’ai entendu la sonnerie retentir.

-Chérie ? Mon cœur rejoint nous

Il a quoi a crier ? Son meilleur ami est là ok. Ce n’est pas une raison pour ameuter tout le quartier

 

Je prends tout mon temps pour descendre comme ScarletOwara dans « autant en emporte le vent »

Du haut des marches  je vois bien Hussein de dos et Gontran face à lui. La jeune dame qui est derrière je ne la vois pas bien et puis je m'en fou. Qui lui a donné la permission même de se pencher au-dessus du couffin de ma fille. 

-enfin bébé tu es là.  Tu en as mis du temps.

Mais c'est que Hussein aggrave son cas là…

Je ne lui porte aucune attention e embrasse Gontran. Et lui d’interpeller sa compagne ;

-ma petite caille, viens un instant  s'il te plait.

 

-Solène ?

 

Je me suis précipitée, poussant Gontran sur le côté, je me suis jetée dans les bras de ma sœur de cœur qui venait de crier :

-surprise !

Ca oui. C’en est une. Je suis extrêmement heureuse.

-donc vous avez osé faire ça ? Pas gentil. Je suis trop heureuse.

-Gontran tu m'en dois une. Si tu savais l'enfer que j'ai vécu ces derniers jours…

- bébé ne dis pas ça.

J'embrasse mon mari avec tout l'amour que j'ai pour lui. Entre deux baisers je lui dit à quel point j'ai de la chance de l'avoir.

-S'il vous plaît, vous allez finir par nous mettre mal à l'aise.

-non Gontran c’est toujours beau d’être témoin d'un si bel amour

 

Et Gontran de répliquer à Solène

-tu me diras ça bientôt,  ce que ça fait d’être aux premières loges de ton amour

 

Je regarde Solène,  puis Gontran et enfin mon mari. Quelqu’un pour m'expliquer ce sous-entendu ?

Solène et moi allons nous installer au salon. Elle m'a tellement manqué. La savoir là, pour ma fille, pour moi fait grimper mon amour pour elle.

 

Nous avons dîné dans une ambiance explosive. C’était génial.

Gontran et Solène ont exagérés. Les paquets qui sont venus pour Soliath c'est trop. Des vêtements tellement mignons avec des messages personnalisés. Mespréférés c'est ‘’je suis l’étoile de mon parrain ; je suis la lumière de ma marraine. J’étais en larme car je sais que c'est des messages forts. Et pour ce qui en est de Solène,  je sais qu’elle ne l'a pas dit en l'air.

Mon bonheur lui fait plaisir bien qu'elle souffre de la perte de ses bébés, elle se réjouit du mien. Allah bénie là  abondamment.

Durant la soirée j'ai remarqué un regard bizarre entre mon mari et Gontran.  Ce soir qu'il veille ou nom, mon pays bas va le faire parler. Il risque de trahir son meilleur ami.

 

Gontran est prévenant avec Solène. Une caresse sur la main, une main autour de sa taille,  un sourire… encore deux heures au plus et tu sauras tout ce que tu voudras Soraya…

 

Solène CODJO

 

Pour la fête, Soraya  m'a expliqué un peu ce qu’il y aura au menu.

Le décorateur sera là de bonne heure.

Gontran et moi avons décidé d'offrir le gâteau. J'ai échangé avec le pâtissier et vu que c’est un artiste, un passionné, le gâteau sera présenté comme une crèche. Mais dans notre cas c’est Soraya et Hussein assis dans un jardin qui reçoive un colis livré par un signe tenant un baluchon entre son bec(notre petite Sabriah). Le gâteau doit faire 1,5 mètre. Il est prévu des carton pour que chaque invité en reparte avec un bout car nous savon qu'il en aura largement. Les parfums  sont diverses, c’est une explosion de surprise.

Soraya le mérite largement. Elle m'a sauvé la vie et a toujours été là pour moi.

 

LA VIE APRES LES POI...