Chap.22peau à peau
Write by kony ariane
Mike Chukwuma
Je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait être.
L’infirmière qui nous conduisit à la nurserie m’expliqua
que lorsque
l'accouchement se déroule bien et que le bébé est en bonne santé, il peut tout
de suite après sa venue au monde, bénéficier d’une peau à peau avec sa maman ou
son papa. Dans le cas d’espèce ça se fera avec moi, car leur maman, n’est pas en
mesure de le faire.
Une fois que les sages-femmes ont réalisé les premiers soins post-accouchement, les enfants sont délicatement posés contre ma poitrine nue.
Ça aurait été leur maman qu’ils auraient pu se nicher tout contre son sein.
Ce contact privilégié dura jusqu'à deux heures et, les enfants s’étaient endormis serein dans mes bras, les bras de leur père. Moi, Mike Chukwuma je suis père. Père de deux adorables anges. J'avais envie de crier au monde entier que je suis père.
La peau à peau que je faisais avec eux les rassura,
j’en ai la certitude. La chaleur de mon corps, mon odeur et les battements
de mon cœur les ont aidés à se calmer et à se remettre de l'expérience
traumatisante de l'accouchement.
Pour moi, les avoir contre moi est une expérience inédite. Ils sont doux, ils sont si chauds, ils sont si possessifs comme s'ils me connaissent depuis toujours, ils sont si fragiles en même temps si forts.
Mon cœur était gonflé de bonheur et de fierté. Mes yeux pétillent. Je suis papa de deux enfants. Oui, je suis papa.
<<Pardon mes trésors, j'ai été si con. Parson>>Ma belle mère souriait mais, elle avait le regard pleins de larmes.
Je lisais bien son inquiétude pour sa fille. Qui ne l-aurait pas été à sa place? Quand on sait tout l'amour qu'elle lui porte et la complicité qu'elles partagent.
Je lui proposai de les prendre. Ce qu elle fit, une fois installée dans ne second fauteuil.
Les avoir dans ses bras lui firent
couler encore plus de larmes.
L’infirmière vint nous informer que Marion avait été conduite dans une chambre, et que si nous le souhaitons, les enfants pourraient nous y rejoindre pour leur
premier biberon.
Berthe Beria
Je remercie Dieu, mes petits enfants vont bien. C’est deux magnifiques garçons.
Ils ressemblent à leur père. C’en est presque effrayant. L'un est noir et l’autre plus clair, mais avec les mêmes traits du fils Chukwuma.
La vie a comme on dirait voulu donner un coup de fouet à Mike. On n’a pas besoin de test ADN, pour savoir que c’est lui le papa.
Toutes les infirmières
appellent maintenant ma fille madame Chukwuma, alors qu'avant c’était mademoiselle Beria. Comme si, elles avaient été frappées par l'évidence. Hum! La vie!
Marion est allongée dans ce lit, elle dort. Elle semble si paisible. Je ne sais pas si c’est moi qui me fait des films mais, j’ai l’impression qu’elle sourit.
« Seigneur rend moi mon enfant. Je ne me suis jamais détournée de
toi »
Je lui sers fort les mains, je lui parle. Je sais qu’elle m’entend. Je dois lui faire sentir ma présence. Je ne veux pas qu’elle se sente seule ou qu’elle ait
peur.
Mike vient avec les enfants. On en prend chacun un pour les nourrir.
Je me souviens d’une chanson que je chantais à Marion quand elle était bébé. Je me mets à la fredonner et pleure. Je suis leur grand-mère moi, c'est à ma fille que doit revenir ce privilège cette grâce.
C’est ma fille qui aurait du être là à le faire en donnant le sein à ses enfants.
<<Seigneur ma fille doit vivre ça >>
Apres le biberon, on leur fait faire leur rot et nous les
posons à tour de rôle sur elle. Elle doit se battre pour eux.
-Mike ?
-Oui maman ?
-tes parents viennent ce soir par le vol de 17h, j’ai appelé Rosario
pour qu’elle prépare les chambres. Les SANE eux arrivent demain matin à 7h je
crois.
-Je m’en occupe maman
-les enfants n’ayant rien, je crois qu’avec tout ce monde, ils pourront
rentrer. Enfin, c’est ce que je pense, mais la décision te revient. Moi je vais
rester auprès d’elle.
-Maman, on fera ce que tu décideras jusqu’à ce que Marion ne se
réveille. Mais permet moi aussi de la veiller s'il te plaît. Ça te permettra de rentrer te reposer ou te
détendre dans un bon bain et voir les enfants
-hum.
Qui peut se reposer ou se détendre, quand son enfant est entre la vie et la mort?
<<L'éternel est mon berger je ne manquerai se rien>>.
Il faut que ma fille revienne, il le faut.