Chap 28

Write by Mona Lys

Chap 28 : Espèce de lâche !


***Floriane***


Docteur (baissant les yeux) : Nous n’avons pas pu le réanimer, il est donc...mort.


Cette phrase je l’ai reçu comme poignard en plein cœur mais contrairement à Dame Levry et Sara qui se sont effondrées au sol en se lamentant moi je reste là debout, stoïque, aucune larme ne sort de mes yeux et aucun cri n’arrive même à m’échapper. Je reste là à me balader dans mes pensées, me remémorant tous mes moments avec Nick et toutes ses promesses.  


« Nick : Je t’aime et je te protègerai contre tous. Je ne permettrai plus à qui que ce soit de te faire du tort. Je veillerai sur toi comme la prunelle de mes yeux. Je t’adore Fleur, tu es mon essence, ma raison de vivre. »


M’avait-il dit lorsque j’étais sur le point de tout laisser tomber et de retourner à mon ancienne vie mais maintenant c’est lui qui m’abandonne.


Me rendre compte qu’il n’a pas tenu sa promesse d’être toujours là avec moi et me protéger fais monter en moi une rage mais vraiment une folle rage. Je jette encore un coup d’œil à Dame Levry et Sara qui se font consoler par le docteur, sans mot dire je commence à avancer et à chercher la salle des urgences et sans prêter attention aux gens qui y sortent je rentre et condamne la porte derrière moi. Je vois le corps de Nick allongé sur un lit et recouvert de drap, j’enlève le drap sur son visage et je sens une grande colère m’envahir.


Docteur (dehors) : Mademoiselle ouvrez cette porte, vous n’avez pas le droit d’être ici ! Ouvrez cette porte !


Je ne l’écoute pas et continue d’observer le visage raide de Nick.


Moi (en colère) : Comment peux-tu faire une promesse que tu es incapable de tenir ? De quel droit t’es-tu permis de me faire rêver pour ensuite briser ce rêve ? Dis-moi hein. (Je lui donne un coup sur la poitrine) Tu n’es qu’un lâche, un menteur, (un autre coup) un sale mytho. J’étais dans la rue et je m’en sortais mais tu es apparu et tu as commencé à me dire de belles paroles que jamais je n’avais entendu, je suis tombé amoureuse de toi, oui je suis folle amoureuse de toi et toi tout ce que tu trouves à faire c’est de m’abandonner. (Un autre coup) Non mais pour qui tu te prends ? (Hurlant) Espèce d’imbécile, (un autre coup) menteur, (un autre coup) lâche.


Je me défoule sur son corps et ce que j’avais retenu depuis plus d’un an a fini par sortir. Je laisse mes larmes ruisseler mais je continue à me défouler sur Nick pendant qu’on m’ordonne toujours d’ouvrir la porte.


Sara (frappant) : Floriane stp arrêtes et sort je t’en prie.


Moi (continuant en pleure) : Mais tu sais quoi ? Je t’interdis formellement de t’en aller, tu n’as pas le droit de partir tant que je ne t’en ai pas donné la permission. (Je le frappe de plusieurs coups) Alors réveille-toi espèce de lâche ! Je te l’ordonne, réveille-toi ! (Hurlant) Tu n’iras nulle part sans moi. Tu ne peux pas nous abandonner ton enfant et moi tu comprends ? Tu ne peux pas.


Je le frappe de toutes mes forces et de grosses larmes coulent sur mes joues. Je hurle, je l’insulte, je lui ordonne de se lever lorsque j’entends la porte s’ouvrir derrière moi et quelqu’un m’attrape pour me faire sortir. Mais je me débats et continues de m’adresser à Nick.


Moi (me débattant) : Réveille-toi Nick ! Non tu ne peux pas partir, non tu ne peux pas m’abandonner. Réveille-toi espèce de salaud ! Tu n’es qu’un lâche qui ne tient pas ses promesses.


Je me débats toujours avec l’infirmier puis je réussis à me dégager, je me précipite encore vers Nick et cette fois je lui donne un coup vraiment très violent sur son cœur.


Moi (hurlant) : Je te déteste Nick !


L’infirmier me saisit à nouveau et me dirige vers la sortie mais à peine nos pieds dehors que


Keuf keuf keuf, keuf keuf keuf


Quelqu’un était en train de tousser à tu tête, on revient rapidement dans la salle puis on voit Nick entrain de se masser la poitrine en toussant. Je me dégage une fois de plus des bras de l’infirmier qui lui reste complètement sur le cul et vais me jeter dans les bras de Nick qui tousse toujours.


Moi (le touchant) : Oh Nick tu es revenu, mon amour tu es là ?


Je me serre fort contre lui et le docteur rentre précipitamment avec d’autres gens.


L’un d’eux : Mademoiselle svp attendez dehors nous allons l’examiner.


Je me détache de lui à contre cœur et me dirige vers la sortie lorsque Nick m’appelle.


Nick : Fleur (je me retourne) putain tu as une sacrée poigne.


Je me mets à rire malgré mes larmes puis sort rejoindre Sara qui me prend dans ses bras en pleure.


Sara (me serrant) : Oh Floriane tu l’as sauvé, tu l’as ramené à nous. Merci, merci beaucoup.


Je ne dis rien et la serre aussi dans mes bras puis toutes deux éclatons en sanglots sous le regard de plein de gens qui murmure et de Dame Levry qui ne sait quoi dire.


***Nick***


Je pense que je viens d’expérimenter ce qu’on appelle se sentir revivre parce que j’étais mort, j’étais vraiment mort mais ma Fleur m’a ramené et je lui en serai toujours reconnaissante.


Lorsque mon cœur a cessé de battre, je me suis retrouvé dans une sorte de néant et il y avait devant moi une lumière mais c’était un peu éloigné. Ensuite, une personne vêtue de blanc m’est apparu et m’a tenu la main pour me conduire vers la lumière, c’est ainsi que pendant qu’on partait Floriane est apparue avec un bébé en main et tous deux pleuraient. J’essayais de comprendre ce que cela voulais dire lorsque la personne en blanc a lâché ma main en me disant :


 « Je pense qu’il n’est pas encore temps pour toi de t’en aller. Retourne donc auprès de ta femme et de ton fils. »


Après cette phrase j’ai senti mon cœur battre à nouveau au même moment j’ai senti un violent coup à la poitrine et là je me suis réveillé sans trop savoir comment puis je me suis mis à tousser, c’est à ce moment que j’ai vu Floriane rentrer et se jeter dans mes bras.


Là je suis dans une chambre entouré de ma mère, Sara et bien entendu Floriane qui est assise à côté de moi sur le lit. Le docteur nous a dit que ce sont sûrement les coups répétés de Floriane sur mon cœur qui ont produit un choc et l’on fait fonctionner à nouveau. Je me sens vraiment soulagé d’être toujours en vie parce que je n’ai pas encore bien profité de ma vie d’homme responsable.


Moi (à Floriane) : Comment va mon bébé ?


Toutes les 3 lèves les yeux surprises. 


Maman : Quel Bébé ?


Floriane : Comment tu sais que je suis enceinte ?


Moi : Je vous ai vu ensemble et c’est un garçon. Pourquoi est-ce que tu ne m’as rien dit ?


Floriane : C’est ce matin que Sara et moi l’avons su mais je comptais t’en parler quand tu serais rentré. Tu, tu veux qu’on ait ce bébé ?


Moi : Et comment ? C’est quand même mon premier enfant et je ne vais pas le rejeter en plus il est de la femme de ma vie, que demander de plus. (Lui caressant la joue) Je t’aime ma Fleur !


Floriane (souriant) : Moi aussi !


Moi : Bon viens maintenant que je sente ce parfum qui m’a tant manqué.


Je la prends dans mes bras et la renifle fort. C’est fou comme elle m’a manqué.


***Dame Levry***


Je suis assise là dans la chambre d’hôpital entrain d’observer mon fils que je pleurais il y a quelques heures parce qu’étant mort et maintenant il est là devant moi entrain de sourire. Tout ça grâce à une personne que je n’ai pas arrêté d’insulter et d’humilier, je me sens vraiment toute honteuse en plus j’apprends que je serai bientôt grand-mère ce que j’ai toujours rêvé d’être. Je décide donc de mettre de côté mon orgueil et de m’excuser.


Moi (baissant la tête) : Floriane, ma fille je suis vraiment désolé ! Pardonne-moi pour tout le mal que je t’ai fait je t’en supplie !


Floriane : Non madame, vous n’avez pas à vous excuser et je n’ai rien à vous pardonner. L’erreur est humaine mais reconnaitre son tort c’est ça le plus important. Qui suis-je pour vous tenir rigueur ? Le passé appartient au passé maintenant cherchons à construire notre avenir.


Moi (émue) : Oh ma fille merci, je me rends compte maintenant que tu es quelqu’un de bien, tu as ramené mon fils près de nous et tu vas faire de moi une grand-mère, je t’en remercie.


Floriane (souriant) : De rien madame ! Moi je n’ai rien fait c’est Dieu qui a ramené Nick donc à lui seul revient toute la gloire.


Moi : D’accord mais est-ce que tu peux m’appeler maman, ça me plairait d’avoir une deuxième fille.


Floriane (riant) : D’accord maman ! 


On se met tous à rire et on continue de bavarder dans une bonne ambiance. Je suis vraiment heureuse que mon fils soit toujours parmi nous.

Florianne, les épreu...