Chap 7

Write by Mona Lys

Chap 7 : L’échange


***Floriane***


Dès que j’entends cette phrase mon cœur manque de tomber dans mon caleçon tellement je prends peur.


Moi (effrayée) : Monsieur, je…je suis désolé pour votre voiture je n’ai pas fait exprès.


J’essaye de me calmer mais à voir son allure on sent qu’il n’est pas n’importe qui et là je fais la seule chose qui me passe par l’esprit, je veux m’enfuir mais à peine j’ai tourné les talons qu’il m’a saisi par le bras manquant de faire tomber ses courses comme s’il avait deviné ce que j’allais faire.


Lui (me saisissant) : Eh mais attends où veux-tu aller ?


Moi (suppliant) : Je suis désolé monsieur pour votre voiture, c’était un accident. Svp ne m’envoyez pas à la police.


Lui : Quoi ? Non je n’ai pas l’intention de t’envoyer en prison qu’est-ce que tu racontes ? Je veux juste savoir comment tu vas rien de plus et puis ma voiture n’a rien.


Je me sens soulagée d’un coup et en même temps honteuse d’avoir réagi ainsi. Je le regarde et vois un sourire moqueur s’afficher sur son visage, je baisse donc les yeux de honte et ne dis rien mais mon ventre lui vient de faire un tel bruit qu’on aurait qu’il me criait dessus. Pff la honte.


Lui : Si ça ne te dérange pas je voudrais qu’on aille s’assoir quelque part pour discuter et déjeuner parce que je meurs de faim et toi aussi d’ailleurs.


Je veux refuser mais mon ventre me cri à nouveau dessus comme pour dire “t’as pas intérêt à refuser ma cocote”. J’acquiesce donc toujours la tête baissée de honte.


Lui : Ok donc suis-moi à ma voiture pour qu’on y aille.


Je le suis jusqu’à sa voiture qu’il déverrouille pour y ranger ses courses puis me demande de m’installer. Je veux m’assoir derrière pour éviter de salir sa voiture tellement elle m’a l’air propre mais il me fait signe de monter devant ce que je fais après m’être nettoyé sous son regard surpris. Au fait, c'est vrai que je vis presque dans la rue et que je n'ai rien mais je suis très propre. Je me dis que ma situation est assez désagréable comme ça pour que mon apparence le soit aussi donc je m’arrange à toujours être présentable. Si je me suis nettoyé c'est parce que nous les pauvres sommes toujours sales à côté des riches même si nous nous lavons 10 fois par jour.


 Il démarre et nous conduit dans un fast-food pas très loin du super marché puis on s’installe avant de passer notre commande.


Lui : Commande ce que tu veux ne te gêne pas.


Moi (timidement au serveur) : Je voudrais 2 chawarmas à emporter svp.


Lui : Pourquoi emporter ?


Moi (timidement) : Je dois en apporter à ma petite sœur.


Lui : Et où est-elle ?


Moi : À la maison.


Lui : Ok bon (au serveur) vous lui envoyez un demi plat de frite poulet sur place et lui faites ses 2 chawarmas emportés svp. Merci !


Le serveur s’en va et je lève la tête vers lui toute surprise.


Moi : Mais c’est trop, je ne veux pas vous faire dépenser.


Lui : Ne t’inquiète pas pour ça ! Alors dis-moi comment tu vas ?


Moi : Bien !


Lui : Pourquoi t’es-tu enfuis de l’hôpital ?


Moi : Eh bien parce que j’avais peur que vous m’envoyiez en prison.


Lui : Et pourquoi ferais-je ça ?


Moi : Parce que c’est ce que font tous les riches. J’ai déjà vécu une situation similaire et j’ai raté la prison de justesse c’est pourquoi j’ai pris peur.


Lui (du tic au tac) : Parles-moi un peu de toi !


Moi : Il n’y a rien à dire sur moi. En tout cas rien d’intéressant.


***Nick***


Je suis assis en face de cette fille que j’avais manqué de renverser et je ne sais pas mais il y a quelque chose qui me pousse vers elle, une sorte de curiosité. J’ai envie de plus la connaitre mais rien à avoir avec le sexe, c’est juste qu’elle m’a l’air différente je dirai innocente. Elle est là et me parle la tête baissée, elle est vraiment timide cette fille.


Moi : Dis tu peux lever la tête stp, j’aime fixer quand je cause.


Elle lève timidement la tête me faisant face mais ses yeux regardent ailleurs, je constate qu’elle est vraiment très belle et son visage a l’air encore plus innocent que je le pensais et ça m’intrigue, comment il peut avoir autant d'innocence en une seule personne ?


Moi (la fixant) : Tu peux me regarder stp !


Elle promène encore son regard puis de manière hésitante me fixe. Je la fixe et vois qu’elle a de très beaux yeux dormants et marron. Je tombe littéralement amoureux de ses yeux. Nos repas viennent et nous commençons à manger, bon moi je grignote plus que je ne mange, je n’ai pas faim mais j’ai juste menti pour qu’elle accepte de venir avec moi. Quant à elle, elle mange avec beaucoup d’appétit, j’en viens même à me demander si elle n’est une de ses filles démunies qui se battent toutes seules pour réussir. En tout cas elle m’en l’air même si elle est très propre avec ses cheveux courts biens soignés. J’ai pu sentir son parfum quand je l’ai saisi et je peux dire qu’elle sent très bon sûrement un parfum de marque. On finit de manger et elle reprend son air timide, le serveur lui envoie ses chawarmas et on sort.


Moi : Je te dépose chez toi ?


Elle (embarrassée) : Euh non, non ça va ! Je peux me débrouiller.


Moi : Non ça ne me dérange pas !


Elle : Non ça va, je ne suis pas très loin de toutes les façons.


Moi : Ok au fait je ne t’ai pas demandé ton nom !


Elle : Floriane, je m’appelle Floriane.


Moi (lui tendant la main) : Ok moi c’est Nick ! Enchanté Fleur !


Elle (surprise) : Fleur ? J’ai dit Floriane.


Moi (souriant) : Je sais mais je préfère t'appeler Fleur à cause de ton parfum, il est doux comme celui d’une fleur. C'est quel parfum ?


Floriane : Je n’utilise pas de parfum, c’est mon odeur corporelle.


Moi : Vraiment ?


Floriane : Oui ma mère me lavait avec des mélanges de feuilles à bonne senteur.


Moi : Waouh, en tout cas j'adore tout comme tes yeux.


Elle me sourit timidement puis baisse la tête. Je lui tend ma main qu'elle prend toujours avec hésitation et dès que nos mains se touchent je ressens quelque chose de bizarre, très bizarre même que je ne peux déterminer. Je la fixe longuement et je suis intrigué, c’est fou mais je me sens tout chamboulé. Je retire ma main précipitamment comme pour mettre fin à toutes ces sensations bizarre qui me traversent.


Moi (me reprenant) : Comment je fais si je veux te revoir ? Tu as un numéro ?


Floriane : Non j’en ai pas et j’aimerais qu’on ne se voit plus pour éviter les surprises désagréables. 


Moi : C’est à cause de tes parents ?


Elle (s’empressant) : Oui, oui ils sont très sévères donc bonne journée monsieur et merci pour le déjeuner et les chawarmas.


Elle s’en va avant que je ne puisse ajouter quoi que ce soit. Je veux la retenir mais j’abandonne, je monte ensuite dans ma voiture et démarre.

Florianne, les épreu...